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immigration - Page 4

  • La Ligue des droits de l’Homme soutient le film « Les mains en l’air »


    Ce film dénonce, avec une certaine fraicheur, la politique de chasse aux sans-papiers…
    2067, Milana se souvient de ce qui lui est arrivé, il y a environ soixante ans… A Paris, la petite Tchétchène est bonne élève, en classe de CM2, elle est inséparable de ses copains de toutes origines mais un jour l’un d’eux, Youssef, est expulsé car il est « sans-papiers »…

    Milana qui a assisté à la scène de l’arrestation avoue qu’elle aussi court le même risque. La mobilisation des enseignants et des parents commence alors, une certaine solidarité se met en place et 100215.jpgen particulier celle des copains révoltés par cette injustice. Blaise secrètement amoureux de Milana décrète « A partir de maintenant, tu ne me quittes plus. Tu es comme ma sœur. » Cendrine, la mère de Blaise décide elle aussi de refuser cette injustice et de la recueillir, de l’emmener en vacances pour la sauver d’une possible expulsion. Cela ne va pas sans quelques heurts et incompréhensions au sein de sa famille (son mari plus ou moins compréhensif, son frère plus brutal), mais elle s’obstine : « on l’accueille, c’est tout ».

    La solidarité des enfants sera sans faille et leur combat imaginatif : ils inventeront une forme de lutte originale qui fera « tâche d’huile » partout en France jusqu’à l’heureux dénouement.

    Ce film n’est peut-être pas le reflet des luttes telles que les vivent toujours les militants du RESF et de la LDH, mais la dénonciation d’une politique indigne de chasse aux sans papiers est bien là ! La volonté de filmer (superbement) au niveau des enfants donne une certaine fraicheur à ce combat et nous fait espérer l’éclosion de « graines de citoyens ».

    Ce film peut aisément mobiliser un large public et introduire un vrai débat sur la politique de l’immigration des années auxquelles on attache souvent le nom d’un président dont en 2067, Milana a oublié le nom…

  • Nous exigeons la suppression du ministère de l’Identité nationale et de l’Immigration

    Signez la pétition soutenue par la LDH, voir le lien en bas de la note.

     

    Promesse électorale de Nicolas Sarkozy, la création d’un ministère chargé de l’Immigration et de « l’Identité nationale » a introduit dans notre pays un risque d’enfermement identitaire et d’exclusion dont on mesure, chaque jour depuis deux ans et demi, la profonde gravité. Très officiellement, des mots ont été introduits sur la scène publique, qui désignent et stigmatisent l’étranger – et par ricochet, quiconque a l’air étranger. Réfugiés et migrants, notamment originaires de Méditerranée et d’Afrique, et leurs descendants, sont séparés d’un « nous » national pas seulement imaginaire puisque ses frontières se redessinent sur les plans matériel, administratif et idéologique.

     

    Qu’a fait naître ce ministère ? De nouveaux objectifs d’expulsion d’étrangers (27 000 par an), des rafles de sans-papiers, l’enfermement jpg_sarko_noel-marc-691ce.jpgd’enfants dans des centres de rétention, le délit de solidarité, l’expulsion des exilés vers certains pays en guerre au mépris du droit d’asile, la multiplication des contrôles d’identité au faciès, enfin la naturalisation à la carte, préfecture par préfecture, qui rompt avec le principe d’égalité…

     

    Dans cette fissure de la République se sont engouffrés nos dirigeants. Par des propos inadmissibles dans une démocratie, banalisés et désormais quotidiens, ils légitiment tous les comportements et les paroles de rejet, de violence, et de repli sur soi. Nous ne sommes pas ici face à des « dérapages » individuels. En réalité, ces propos sont la conséquence logique d’une politique que le gouvernement souhaite encore amplifier sous le couvert d’un « débat » sur l’identité nationale. Nous sommes ainsi appelés à devenir coauteurs et coresponsables du contrôle identitaire sur la France.

     

    La circulaire ministérielle adressée aux préfectures pour encadrer le débat lance une interrogation : « Pourquoi la question de l’identité nationale génère-t-elle un malaise chez certains intellectuels, sociologues ou historiens ? » La réponse est simple. Nous ne pouvons pas accepter que le regard inquisiteur d’un pouvoir identitaire puisse planer, en s’autorisant de nous, sur la vie et les gestes de chacun.

     

    C’est pourquoi il est temps aujourd’hui de réaffirmer publiquement, contre ce rapt nationaliste de l’idée de nation, les idéaux universalistes qui sont au fondement de notre République.

     

    Nous appelons donc les habitants, les associations, les partis et les candidats aux futures élections à exiger avec nous la suppression de ce « Ministère de l’Identité nationale et de l’Immigration », car il met en danger la démocratie.

     

    Premiers signataires : Michel Agier (anthropologue, EHESS et IRD), Etienne Balibar (philosophe, université Paris-X et university of California), Marie-Claude Blanc-Chaléard (historienne, université Paris-X), Luc Boltanski (sociologue, EHESS), Marcel Detienne (historien, EPHE et université Johns Hopkins), Eric Fassin (sociologue, ENS), Michel Feher (philosophe, Paris), Françoise Héritier (anthropologue, Collège de France), Daniel Kunth (astrophysicien, CNRS), Laurent Mucchielli (sociologue, CNRS), Pap Ndiaye (historien, EHESS), Gérard Noiriel (historien, EHESS), Mathieu Potte-Bonneville (philosophe, Collège international de philosophie), Richard Rechtman (psychiatre, Institut Marcel Rivière, CHS la Verrière), Serge Slama (juriste, université d’Evry), Emmanuel Terray (anthropologue, EHESS), Tzvetan Todorov (historien, CNRS), Paul Virilio (urbaniste, Ecole spéciale d’architecture de Paris), Sophie Wahnich (historienne, CNRS) et Patrick Weil (historien, CNRS).

     


    Pour signer la pétition en ligne, cliquer ici

     

  • Mayotte : construire un"mur" autour de l'île

    Les récentes manifestations à Mayotte contre la vie chère ont abouti à des violences avec blesés graves.

     

    Il aura fallu que parmi ces blessés se trouvent des gendarmes mobiles (de l'escadron de Vouziers) pour qu'un petit coup de projecteur soit mis sur l'île.

    Pourtant l'archipel des Comores connaît de manière régulière des drames, qui aboutissent très souvent à des décès d'hommes, de femmes ou d'enfants.

     

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    Il ne faut pas oublier que Mayotte fait partie de l'archipel des Comores, et que son intégration à la France est artificielle . L'ONU a condamné cette partition de l'archipel, dont la plupart des îles forment un état indépendant et une est amenée à devenir un département français.

    En dehors même de principes de droit international, cette situation est ingérable. Des familles se trouvent séparées, d'autant que la présence française crée un déséquilibre majeur sur le plan économique : comment imaginer construire un petit exemplaire du modèle social français au voisinage. d'une communauté où règne la plus grande misère.

    Alors on parle d'immigration sauvage, de Comoriens qui "envahissent" une île des Comores. Et la solution trouvée par le gouvernement français est de construire un"mur", autour de l'île de Mayotte, d'ériger une barrière infranchissable. Les Comoriens se heurtent à ce barrage, et des dizaines de personnes meurent noyées.

    Un collectif local, appuyé par des associations nationales, dénonce cette situation.

     

    Communiqué interassociatif


    Mardi 24 novembre, un pécheur repérait onze rescapés après le naufrage, plus de 36 heures avant, d’un « kwassa », petite embarcation utilisée pour transporter les migrants d’Anjouan vers Mayotte. A bout de force, vingt-et-un auraient coulé. Les survivants décrivent la noyade d’au moins cinq enfants dont un nourrisson de 4 mois [1].


    Nos associations ont retracé quelques itinéraires de vie des passagers. Ont notamment été relevés :
    - parmi les décédés, une femme vivant depuis 19 ans sur le territoire français, mère de six enfants dont l’ainée a 18 ans, tous nés et scolarisés à Mayotte. Cette femme avait fait l’objet d’une reconduite à la frontière il y a trois semaines en dépit d’une situation familiale relevant d’un titre de séjour régulier.
    - parmi les survivants, le père d’un enfant de 10 ans gravement malade. Cet enfant, régulièrement suivi par le Centre hospitalier de Mayotte, est en voie d’évacuation sanitaire à la Réunion. La demande de renouvellement de titre de séjour du père était en cours depuis février 2009. Malgré cela, il a été reconduit au mois de septembre dernier sans avoir pu contester le bien fondé de cette mesure.

    Il s’agit de deux exemples parmi bien d’autres de cas rangés dans la catégorie de l’« immigration clandestine » fustigée par les rapports officiels en méconnaissance totale des réalités de l’archipel des Comores et des attaches multiples qui relient à Mayotte ces « non Mahorais » [2]. C’est contre eux que la France livre une guerre sans merci.

    Dans son communiqué du 26 novembre, le ministre de l’Immigration en décrit le dispositif : un système de visa biométrique, une brigade 1589212808.jpgmobile de recherche de la police aux frontières chargée spécifiquement de la lutte contre les filières en provenance des Comores, trois radars bientôt quatre sur les côtes de Mayotte, des vedettes de la police aux frontières, de la gendarmerie, et de la douane qui patrouillent en permanence dans la zone ; depuis le début de l’année, 258 embarcations interceptées, 17 555 étrangers en situation irrégulière reconduits aux Comores. Ces moyens exceptionnels sont d’autant plus efficaces qu’une législation dérogatoire prive les personnes interpellées de tout recours effectif [3]. Il s’agit bien d’un déploiement sécuritaire exceptionnel afin d’isoler une île de moins de 200 000 habitants de l’archipel dans lequel elle est insérée.

    Partout dans le monde se dressent, sous des formes diverses, des murs contre les migrants. Aucun de ces murs n’empêche les migrations. Tous sont causes de morts et d’enrichissement de passeurs peu scrupuleux. Partout, ces guerres contre les migrants cherchent leur légitimation dans une indignation supposée vertueuse contre les filières clandestines, qui inciteraient les gens à prendre la mer contre des prix très élevés et leur feraient ainsi courir des risques insensés.

    Mais nulle part autant qu’à Mayotte, la folie et la violence d’une politique sécuritaire coupant une petite île de son milieu à la fois naturel et historique doivent être dénoncées. Et, à Mayotte autant qu’ailleurs, la « grande émotion devant ce nouveau drame » issu de la politique gouvernementale relève d’un cynisme glacial.

    Mamoudzou, Paris - 2 décembre 2009

    Signataires :

    A Mayotte
    - Collectif Migrants Mayotte : CCCP (coordination pour la concorde, la convivialité et la paix), Cimade (groupe de Mayotte), Médecins du Monde (mission de Mayotte), Resfim (réseau éducation sans frontières, île de Mayotte)
    - Secours Catholique (délégation Mayotte), LDH (section Mayotte), Solidarité Mayotte

    Cimade, Gisti, LDH, Mrap, Secours catholique

  • Toute la misère du monde

    "Le monde diplomatique" est peut-être un peu intello, mais pour traiter ou débattre de certains sujets, il faut plus de 4 lignes.

     

    Il faut aussi s'appuyer sur des faits et des des arguments qui demandent un travail de journaliste, et pas uniquement une mise en forme des dépêches de l'AFP. Quand une information est sortie par l'Agence France Presse( ou Reuters) on la retrouve telle telle ou à peine modifiée dans nombre de journaux nationaux.

    michel-rocard_74.jpgLa "petite phrase" de Michel Rocard "La France ne peut pas accueillir toute la misère du monde"avait fait grand'bruit au moment de sa publication.

    L'auteur en fait actuellement une présentation dans laquelle il retrouve le beau rôle.

    Dans une analyse argumentée, Le Monde Diplomatique revient sur les faits : Il est intéressant de comprendre d'où vient cette phrase et comment se construit la défense de Rocard : à lire en cliquant ici.

  • le ministère de l’Immigration persiste et signe

    Communiqué commun Acat-France, Adde, AI-France, Anafé, Comede, Elena-France, Gisti, Cimade, LDH, RESF, Syndicat des avocats de France, Syndicat de la magistrature et Secours catholique
    Le ministère de l’Immigration a choisi de ne pas attendre la décision de justice qui risquait de contrarier ses projets quant à la réforme ministérielle relative aux interventions de la société civile dans les centres de rétention administrative. Les organisations signataires de ce communiqué sont indignées par ce déni de justice.

     

    200px-%C3%89ric_Besson.jpgLe ministère de l’Immigration a engagé depuis août 2008 une réforme profonde de l’action associative d’aide aux étrangers dans les centres de rétention administrative (CRA), en l’ouvrant au marché par voie d’appel d’offres. Une large majorité des ONG de défense des droits des étrangers et des droits de l’Homme ont fait connaître leur vive opposition au nouveau dispositif qui réduit fortement le rôle de la société civile auprès des étrangers retenus et la possibilité, pour ces derniers, d’exercer pleinement leurs droits.

    Après l’annulation d’un premier appel d’offres par le tribunal administratif de Paris, La Cimade, le Syndicat des avocats de France (SAF) et l’Association Avocats pour la défense des droits des étrangers (Adde) ont contesté le nouvel appel d’offres lancé par le ministère et dont les résultats ont été rendus publics le 10 avril 2009.

    Le 20 avril, la juge des référés a suspendu la signature des contrats jusqu’au 7 mai. Deux audiences se sont tenues les 4 et 6 mai et, sollicitée par certains des candidats retenus, la magistrate a fixé une nouvelle audience pour le 13 mai, en demandant expressément aux représentants du ministère de l’Immigration de ne pas signer les contrats en litige avant sa décision.

    Le dimanche 10 mai au soir, par un communiqué de presse, le ministère de l’Immigration a pourtant annoncé qu’il avait signé l’ensemble des contrats. C’est donc en toute connaissance de cause qu’Eric Besson a choisi de ne pas attendre la décision de la justice qui risquait de contrarier ses projets.Cimade.jpg

    L’Acat-France, l’Adde, AI-France, l’Anafé, le Comede, Elena-France, le Gisti, La Cimade, la LDH, RESF, le Syndicat des avocats de France, le Syndicat de la magistrature et le Secours catholique sont indignés par un tel déni de justice. Elles rappellent qu’il ne s’agit pas ici de défendre le « monopole » d’une association, mais que l’enjeu est bien plus grave : la défense d’une certaine conception des droits des étrangers placés en rétention.

  • non au délit de solidarité



    En 1960, le Manifeste des 121 pour le droit à l’insoumission
    pendant la guerre d’Algérie

    En 1971, le Manifeste des 343 salopes
    pour la dépénalisation de l’avortement,

    En 2009, le manifeste des 144.


    144 personnalités dans tous les domaines (Yolande Moreau, Raymond Aubrac, Cavanna, Boris Cyrulnik, Edgar Morin, Sege Portelli, René Petillon Ariane Mnouchkine, Isabelle Adjani, Robert Guediguian, Jacques Rancière voir la liste ci-dessous) signent un texte, où ils affirment avoir aidé des sans papiers ou être prêts à le faire et demandent l’abrogation de l’article L622-1.

    Dans la lancée de cet appel, Siné Hebdo organisera les Etats Généraux de la Solidarité.
    ABROGEONS LA LOI
    QUI CRIMINALISE L’ENTRAIDE

    L’article L 622-1 du CESEDA (Code de l’entrée et du séjour des étrangers et du droit d’asile) permet de poursuivre « toute personne qui aura, par aide directe ou indirecte, facilité ou tenté de faciliter l’entrée, la circulation ou le séjour irréguliers d’un étranger en France ». Ce texte offre la possibilité au procureur de requérir une peine de cinq ans de prison et 30 000 euros d’amende à l’endroit des contrevenants. Pour le législateur, le passeur appointé et le simple citoyen sensible au sort de rescapés qui fuient la pauvreté ou la violence de leurs pays sont donc condamnables au même titre. En vertu de ce principe, gardes à vue et perquisitions se multiplient chez des particuliers et des associations « aidants ». C’est bien l’entraide humaine qui est pénalisée. Or ce qui est légal peut être immoral, l’histoire de France l’a déjà prouvé. Cette loi contredit l’idée de justice en criminalisant la fraternité revendiquée par la République, et punit la solidarité.

    Nous, signataires de ce texte, affirmons avoir aidé des sans-papiers ou être prêts à le faire. Considérant que ceux qui défendent cette loi justifient son maintien en expliquant qu’elle n’est jamais appliquée, nous demandons purement et simplement son abrogation.

     

    Isabelle Adjani actrice - Chrisophe Alévêque humoriste - Isabelle Alonso écrivain - Mouss et Hakim (Zebda) chanteurs - Diego Aranega dessinateur - Pierre Arditi comédien - Ariane Ascaride comédienne- Raymond Aubrac ancien résistant - Clémentine Autain journaliste - Jean-Pierre Bacri acteur - Christian et Olga Baudelot sociologues - Guy Bedos humoriste - Véra Belmont cinéaste -une-sine-hebdo-23.jpg Miguel Benasayag philosophe et psychanalyste - Charles Berling comédien- Jane Birkin artiste - Evelyne Bloch-Dano écrivain - Jacques Bonnaffé comédien- Frédéric Bonnaud journaliste - Jacques Bouveresse philosophe - Jean-Pierre Bouyxou journaliste - Rony Brauman médecin - Zabou Breitman metteur en scène - Véronique Brocard journaliste - Carali dessinateur - Sylvie Caster écrivain - Cavanna écrivain, journaliste - Monique Chemillier-Gendreau professeur de droit - Patrice Chéreau metteur en scène - Jean-Michel Claverie chercheur - Jean-Yves Clément éditeur - Jean-Louis Comolli cinéaste- Pierre Concialdi économiste Philippe Corcuff sociologue - Boris Cyrulnik éthologue - Nathalie De Molling RESF - Régis Debray écrivain- Jean-Michel Delarbre RESF - Benoît Delépine auteur- Michel Delorme éditeur - Jean Douchet cinéaste - Licia Eminenti cinéaste - Jean-Baptiste Eyrault DAL - Loïc Faujour dessinateur - Georges-Yoram Federmann psychiatre - Pascale Ferran cinéaste - Gérard Filoche inspecteur du travail - Antonio Fischetti journaliste - Dan Frank écrivain - Jean-Michel Frodon directeur “Cahiers du cinéma” - Gérard Fromanger artiste - Susan George politologue - François Gèze éditions La Découverte - Denis Gheerbrant cinéaste - Dominique Grange chanteuse - Robert Guédiguian cinéaste - Gisèle Halimi avocate - Marc Held architecte - Daniel Innerarity philosophe - Jiho dessinateur - Hélène Jimenez directrice de l’ACRIF - Pierre Jolivet réalisateur - Isabelle Jonquois avocate - Marcel-Francis Kahn professeur de médecine - Elizabeth Kapnist réalisatrice - Nacer Kettane directeur Beur FM - Tina Kieffer journaliste - Alain Kirili sculpteur - Jean-Marie Laclavetine écrivain - Annie Lacroix-Riz historienne - Jean-Yves Lafesse humoriste - Dominique Lagorgette linguiste - Olivier Landau cinéaste - André Langaney généticien - Hervé Le Bras démographe - Lefred-Thouron dessinateur - Augustin Legrand Enfants de Don Quichotte, comédien - Lindingre dessinateur - Léa Longeot architecte - Ariane Lopez-Huici photographe - Loup dessinateur - Robert Maggiori philosophe - Rémi Malingrey dessinateur - Dominique Manotti romancière - Pierre Marcelle journaliste - Francis Marmande journaliste - Maurice Maschino écrivain - Gus Massiah président du CRID - Bruno Masure une-sine-hebdo-35.jpgjournaliste - Daniel Mermet producteur radio - Betty Mialet éditrice - Miss-Tic artiste - Ariane Mnouchkine directrice Théâtre du Soleil - Joëlle Mnouchkine traductrice - Malika Mokeddem écrivaine - Marie-José Mondzain philosophe - Henri Montant journaliste - Jeanne Moreau comédienne - Yolande Moreau comédienne - Edgar Morin anthropologue - Georges Moustaki chanteur - Michel Onfray philosophe - Christophe Otzenberger cinéaste - Aline Pailler journaliste - Gilles Perrault écrivain - René Pétillon dessinateur - Ernest Pignon-Ernest artiste - Bruno Podalydès réalisateur - Denis Podalydès comédien - Didier Porte humoriste - Serge Portelli magistrat - Jean-Bernard Pouy écrivain- Sylvia Preuss-Laussinotte enseignante-chercheuse - Olivier Py directeur Théâtre de l’Odéon - Serge Quadruppani écrivain- Maurice Rajsfus écrivain- Philippe Ramette artiste - Jacques Rancière philosophe- Patrick Raynal écrivain - Jean-Marc Raynaud éditeur - Robin Renucci comédien - Denis Robert écrivain - Christian Salmon écrivain- Siné dessinateur - Catherine Sinet journaliste - Antoine Spire journaliste - Bernard Stiegler philosophe - Gilles Susong philosophe - Éric Tanguy compositeur - Jacques Tardi dessinateur - Bertrand Tavernier cinéaste - Philippe Texier magistrat - Lilian Thuram footballeur - Tignous dessinateur - Dominique Tricaud avocat - Fred Vargas romancière - René Vautier cinéaste - Vladimir Velickovic peintre - Marina Vlady comédienne - Loïc Wacquant sociologue - Jean-Louis Weil avocat - Willem dessinateur France

  • Fermer la jungle

    De nombreux immigrés qui veulent gagner l'Angleterre font étape à Calais. Il y a quelques années, le gouvernement a fermé le centre de Sangatte où se regroupaient les candidats au passage.

     

    Cette fermeture n'a rien réglé, au contraire le problème à pris de l'ampleur. La demande d'immigration est toujours forte, les personnes en attente de traversée outre-Manche sont concentrées dans une zone appelée"jungle". Il faut voir le film "Welcome" pour se faire une idée de la vie dans ces territoires.

    h_9_ill_1184232_acac_calais.jpgLe ministre Eric Besson qui ne tire pas beaucoup de leçons de l'histoire veut maintenant fermer cette jungle. il propose bien quelques mesures humanitaires(geste provoqué par les réactions indignées suite au film ?), mais il n'a aucune solution d'ensemble au fond du problème qui est l'immigration à cause de la misère.

    Voici un compte-rendu de "Libération" :

     

    Une image, un poids économique et des contraintes que la ville de Calais ne peut plus supporter explique en substance la maire de Calais, Nathalie Bouchart. « Plutôt que de fermer ces entreprises, nous démantelerons la jungle », lui a répondu le ministre lors d’un discours à la mairie de la ville. Voilà l’objet de cette visite. Plus de six ans après la fermeture de Sangatte, par Nicolas Sarkozy, Eric Besson, veut vider la « jungle », sans créer un « mini-Sangatte ». Comment? « J’ai demandé un plan pour que cela soit fait d’ici fin 2009. » Le ministre avance que les passeurs y font régner « la loi de la jungle », martèle-t-il. Pour les associations « cela ne fera que déplacer le problème ».

    Par ailleurs, des discussions avec les Britanniques doivent débuter «dans les semaines qui viennent. » « Nos amis britanniques doivent prendre photo_0302_459_306_33686.jpgune part dans le contrôle de leur frontière avec l’espace Schengen. »

    Devant la mairie où le ministre doit faire son allocution, quelques manifestants. Suzanne, militante à l’association Salam s’interroge: « Mes chiens sont mieux traités que ces jeunes migrants. Qu’est-ce qu’on en fait? » Elle rit, amère. « Ca fait six ans que je répète la même chose. Quand ils ont fermé Sangatte, il y avait peut-être 200 migrants. Maintenant, ils sont 800. Ca n’a strictement rien changé. »

    Pour remédier à la situation humanitaire désastreuse, le ministre a prévu un plan en six points pour Calais. « Un point de recueil des demandes d’asile à la sous-préfecture, une agence pour suivre les droits des migrants, un point de distribution des repas mieux adapté, une permanence d’accès aux soins, un point sanitaire et un nouveau point d’accueil de jour. » « Des avancées hummanitaires réelles », estime Jean-Claude Lenoir, cofondateur de l’association humanitaire Salam.