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greenpeace - Page 2

  • Procédure-bâillon de TotalEnergies annulée par la justice : un camouflet pour la major !

    Une victoire pour la liberté d’expression et un échec pour la major : dans une décision rendue ce jour, le Tribunal judiciaire de Paris a déclaré nulle l’assignation de TotalEnergies contre Greenpeace France. Alors que la major pétrogazière célèbre ses 100 ans aujourd’hui, la justice a donné raison à Greenpeace, jugeant l’assignation trop imprécise pour permettre à Greenpeace de se défendre utilement sur le fond. Par ailleurs, TotalEnergies est condamnée à verser 15 000 euros à Greenpeace France et à Factor X au titre des frais engagés pour la procédure. 

    C’est une très belle victoire pour la liberté d’expression, non seulement de Greenpeace mais aussi de toute la société civile et du monde de la recherche qui doit pouvoir questionner la l’ampleur de l’impact climatique de TotalEnergies et des entreprises polluantes. Le jour des 100 ans de la multinationale largement contestée par le mouvement climat pour ses activités destructrices, la justice vient confirmer que le droit protège nos libertés fondamentales face aux tentatives d’intimidation des pouvoirs économiques” déclare Clara Gonzales, juriste à Greenpeace France. 

    Assignée en avril 2023 par TotalEnergies pour “diffusion d’informations fausses et trompeuses”, Greenpeace France avait répliqué le 22 novembre 2023 en soulevant la nullité et l’irrecevabilité de l’action [1]. Greenpeace France était représentée par Me Quentin de Margerie et Me Sophie Guinamant, et FACTOR X, qui avait collaboré avec Greenpeace et qui était également assignée, par Me Michael Bendavid et Me Margaux Durand Poincloux.  

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  • Le « nouveau nucléaire » coûtera (beaucoup) plus cher qu’il n’y paraît.

    Communiqué de Greenpeace le 19.03.2024

    Dans un rapport publié aujourd’hui, Greenpeace France alerte sur les coûts et les délais fantaisistes annoncés par EDF pour la construction de ses six réacteurs EPR2, un projet qui risque de peser lourd sur les contribuables. 

    Le géant français de l’énergie ne prend pas en compte le retour d’expérience de la filière EPR en France et dans le monde. Même avec une hausse potentielle de la facture de +30 % annoncée par Les Échos le 4 mars dernier, les chiffres sont loin d’une projection crédible. 

    Des coûts de construction et de financement qui dépasseront les 100 milliards d’euros

    À l’évidence, les retours d’expérience de la filière EPR montrent une sous-estimation systématique des coûts et des durées de construction. Les chiffres du rapport que Greenpeace publie aujourd’hui, intitulé Coût du “nouveau nucléaire” : l’insoutenable légèreté d’EDF, suggèrent une facture supérieure à 100 milliards d’euros pour les six EPR2 en projet, soit près de 50 % de plus que la dernière estimation d’EDF (67,4 Mds€2020) qui n’intègre ni les frais financiers ni les effets de l’inflation. Cela s’explique, d’une part, par des ordres de grandeur (coûts et délais) plus proches de l’expérience de mise en construction des EPR et, d’autre part, par la prise en compte des frais financiers, qui ne sont pas comptabilisés dans les estimations d’EDF. 

    « Au regard des dernières informations publiées, notamment sur la hausse des coûts du programme et sur le retard dans la conception des plans de l’EPR2, EDF reproduit ses mauvaises habitudes : avancer des estimations de coûts et des échéances déconnectées de la réalité », déclare Pauline Boyer, chargée de campagne Nucléaire à Greenpeace France. 

    Un « effet de série noire »

    Alors que la durée moyenne de construction des trois réacteurs EPR déjà en fonctionnement dans le monde et de celui de Flamanville (qui ne l’est pas encore) est de 156 mois, EDF prévoit des délais de 105 mois pour la première tranche des EPR2 et de 90 mois pour le dernier réacteur, misant sur des « effets de série ». Pourtant, le retour d’expérience de la filière EPR illustre plutôt un « effet de série noire » sur les retards de chantier.

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  • Réaction de Greenpeace France aux manifestations des agriculteurs

    Publié le 23 janvier 2024

    Alors que la mobilisation du secteur agricole se poursuit depuis plusieurs jours sur tout le territoire français, Greenpeace affirme son soutien aux agriculteurs et agricultrices et rappelle que l’écologie et les normes environnementales visent à maintenir leur survie. Une réforme en profondeur de notre système agro-alimentaire est plus que jamais nécessaire et urgente.

    Nous comprenons la colère des agriculteurs, explique Sandy Olivar Calvo, chargée de campagne Agriculture à Greenpeace France, qui est la conséquence directe des politiques agricoles et commerciales menées depuis des décennies. L’ultra-libéralisme et le système agro-industriel qui en découle les précarisent et aggravent leur dépendance aux multinationales de l’agro-industrie. Les agriculteurs ne peuvent pas vivre dignement de leur travail et craignent de disparaître : nous partageons leur indignation. L’État doit favoriser l’emploi agricole et sa digne rémunération. Nous ne voulons pas d’une agriculture sans agriculteurs.”

    Face à certains discours dénonçant les normes environnementales comme cause du mal-être paysan, Greenpeace tient à souligner que ces normes sont mises en place pour assurer la viabilité de notre système alimentaire et ainsi la survie des agriculteurs. Elles visent à protéger l’environnement et nos écosystèmes dont l’agriculture dépend pleinement, et à éviter l’industrialisation à outrance de nos systèmes de production, qui aboutirait à la disparition de nos agriculteurs. Nous déplorons la manipulation du débat qui éloigne les discussions des causes réelles du mal-être paysan.

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  • Nouveau gouvernement : Greenpeace France dénonce une vision qui favorise le productivisme et le nucléaire au détriment du climat et de la sobriété

    Greenpeace France s’inquiète des très mauvais signaux envoyés par le nouveau gouvernement constitué et annoncé hier soir par le nouveau Premier ministre, Gabriel Attal, qui n’a même pas eu un mot pour l’écologie lors de son premier discours en tant que chef du gouvernement.

    Le passage du secteur de l’énergie sous le ministère de l’Economie est un scandaleux retour en arrière et une nouvelle illustration que la politique énergétique des gouvernements d’Emmanuel Macron se résume à une obsession de la relance du nucléaire, quoi qu’il en coûte. Rappelons que le ministre de l’Economie Bruno Lemaire s’est notamment illustré en pesant de tout son poids en faveur du dernier fiasco de la filière nucléaire, le marché financièrement à très haut risque des deux EPR d’Hinkley Point, qui vont coûter des milliards d’euros à EDF et donc aux citoyens français.

    De plus, la suppression du ministère de la Transition énergétique est un très mauvais choix en plein milieu de la définition de la stratégie française énergie-climat. Alors que la sobriété devrait être la clef de voûte de la transition énergétique, cette dernière se retrouve confiée à un ministre qui s’est clairement positionné contre la sobriété et la baisse de la consommation et mise avant tout sur la production.

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  • Décision du tribunal administratif dans l’Affaire du siècle : l’État n’a pas exécuté le jugement de 2021

    Ce vendredi 22 décembre, le tribunal administratif de Paris a rendu son jugement suite à l’audience du 8 décembre dernier. Bien que les juges reconnaissent que le jugement de 2021 n’a pas été exécuté et que les baisses récentes d’émissions sont en partie dues à des facteurs extérieurs à l’action de l’État, ils rejettent les demandes d’exécution des organisations de l’Affaire du Siècle (Notre Affaire à Tous, Greenpeace France et Oxfam France), qui se réservent le droit de faire appel de cette décision.

    Le tribunal administratif de Paris rend une décision qui fait volontairement l’impasse sur le non-respect de l’échéance fixée en 2021, sur le retard climatique pris depuis la condamnation, en raison de l’effondrement des puits de carbone, et sur l’origine des baisses récentes d’émissions de gaz à effet de serre, liées à des facteurs conjoncturels et extérieurs à l’action de l’État. 

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  • COP28 : un accord qui manque cruellement de fermeté

    Le texte finalement voté ce matin marque un premier pas vers la reconnaissance d’une nécessaire sortie complète des énergies fossiles. Pourtant, nous sommes loin d’une décision à la hauteur de l’urgence climatique : en utilisant l’expression transition away, l’accord occulte la sortie définitive de toutes les énergies fossiles, comme recommandé par la communauté scientifique pour respecter l’Accord de Paris.

    Pour Sarah Roussel, chargée de campagne Climat chez Greenpeace France, « si l’accord final mentionne pour la première fois le sujet des énergies fossiles, c’est avec bien trop de timidité.
    “Entamer une transition hors des énergies fossiles” comme il est écrit dans le texte, ne va pas permettre à la communauté internationale d’organiser la fin de sa dépendance aux énergies fossiles.  Les communautés en première ligne de la catastrophe climatique ont besoin de plus que ça. L’accord validé par l’ensemble des Etats manque cruellement de fermeté malgré la mention encourageante de l’objectif du triplement des énergies renouvelables d’ici à 2030 et du doublement de l’efficacité énergétique. Au niveau national, il est temps de mettre en cohérence les discours portés par Emmanuel Macron à la tribune de la COP et la politique climatique nationale : la France doit rendre lisible l’articulation entre les grands discours donnés sur la scène internationale et les choix qu’elle opère concrètement le reste de l’année, en avançant des projets qui respectent ses objectifs ».

     

    Par ailleurs, le texte ouvre la porte à toute une série de fausses solutions qui éloigne la communauté internationale d’une sortie du pétrole, du gaz et du charbon : les technologies de captation du carbone et le pari du nucléaire sont des signaux d’alarme importants.

    Le texte manque également de soutiens financiers qui permettrait aux pays du Sud d’eux aussi transformer leur système énergétique. Pour Greenpeace France, les pays riches ont la responsabilité de prendre les devants en abandonnant rapidement les combustibles fossiles et en fournissant des financements climatiques plus importants aux pays en développement, pour leur transition énergétique et pour l’adaptation.

    Pour que les nombreux objectifs de l’accord soient atteints, et notamment le financement du fonds pertes et dommages, les pays riches devront à l’avenir augmenter considérablement leur soutien financier et inévitablement faire payer les pollueurs des combustibles fossiles.

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  • Faire du bien-être animal un enjeu clef de la transition de l’élevage

    Dans une une lettre ouverte adressée aujourd’hui, jeudi 16 novembre 2023 au Ministre de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire, Marc Fesneau, 16 ONG l’ appellent à intervenir auprès de la Commission européenne afin que soit publiée dès que possible la révision de la législation européenne sur le bien-être animal. Au-delà des dégâts environnementaux, sanitaires et des atteintes au bien-être animal qu’elle engendre, l’industrialisation de l’élevage est également souvent synonyme, pour les éleveurs et éleveuses, d’une perte d’autonomie économique et décisionnelle, cause importante de mal-être, et d’une désaffection du métier par les nouvelles générations. Il est temps de définir une vision pour l’avenir de l’élevage en France et en Europe

     

    A l’attention de M. Marc FESNEAU, ministre de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire

     

    Monsieur le Ministre,

    Comme vous le savez, l’Union européenne s’est engagée à réviser la législation européenne sur le bien-être animal, reconnue obsolète, inefficace pour protéger les animaux d’élevage en Europe et inadaptée pour accompagner la transition agroécologique. Cette évolution est nécessaire à l’échelle européenne et doit également s’imposer aux importations afin, notamment, de mettre un terme aux situations de distorsions de concurrence.

    C’est pourquoi, face aux attaques dont elle fait l’objet, nous vous appelons à intervenir, auprès de la Commission européenne, afin que soit publiée dès que possible la révision de la législation européenne sur le bien-être animal.

    Cela doit être fait en complément d’un plan d’accompagnement du secteur de l’élevage, à l’échelle nationale, dont l’ambition doit être de  pérenniser et généraliser les systèmes d’élevage paysans et biologiques, et contrer la tendance à l’industrialisation qui est aujourd’hui la pire réponse possible  aux crises à répétition de ce secteur. Pour les bovins par exemple, le nombre de têtes par exploitation a progressé de 27% pour les vaches allaitantes et de 39% pour les laitières et la proportion de vaches en zéro pâturage a augmenté d’un tiers entre 2008 et 2016 (Idele).

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