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société - Page 162

  • La centrale de Fessenheim ferme… et après ?

    43 ans au compteur pour Fessenheim ! Comme toutes les centrales nucléaires françaises actuellement en activité, Fessenheim a été conçue initialement pour fonctionner 40 ans maximum. Au-delà, les réacteurs entrent dans une phase de vieillissement qui n’a pas été prévue par les ingénieurs et que la filière nucléaire ne maîtrise pas.

    La doyenne du parc nucléaire français a bien mérité son départ à la retraite : située en zone sismique et susceptible d’être inondée, avec des micro-fissures sur la cuve du 1er réacteur, des joints et composants obsolètes, un générateur de vapeur non conforme, des arrêts prolongés, plus de 15 incidents sur chaque réacteur jugés « précurseurs » par l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) car ils augmentent le risque d’accident, une vulnérabilité aux actes de malveillance et aux chutes d’avion.

    Même « rénovée » à grands frais, la centrale de Fessenheim n’aurait pas pu atteindre les exigences de sûreté imposées aux réacteurs plus récents comme l’EPR. Sa fermeture était absolument nécessaire pour limiter les risques accidentels pour la France mais aussi pour l’Allemagne et la Suisse, situées à quelques dizaines de kilomètres à peine.

    Mais cette fermeture n’est que le début d’un long processus. Quelles sont les prochaines étapes pour le site, la région et le parc nucléaire dans son ensemble ?

    Pourquoi faut-il démanteler la centrale de Fessenheim au plus vite ?

    Fessenheim arrête de produire de l’électricité mais le site est loin d’être définitivement fermé : il faut désormais démanteler l’installation nucléaire et évacuer du site la totalité des substances dangereuses ou radioactives. Ces opérations peuvent s’étaler sur une durée de 20 à 30 ans, ou bien plus longtemps lorsque l’industriel traîne des pieds. En 2016, EDF annonçait vouloir reporter le démantèlement des vieux réacteurs nucléaires de la génération précédente (graphite gaz) de plusieurs décennies. Ce qui signifie que les réacteurs ne seraient toujours pas complètement démantelés d’ici la fin du 21e siècle ! L’industriel évoque des problèmes techniques mais en réalité, le problème est surtout d’ordre financier : le démantèlement, c’est une opération qui coûte très cher et qui ne rapporte pas d’argent à EDF. Elle génère des volumes de déchets radioactifs importants qu’il faut ensuite stocker quelque part et qui pèsent sur le bilan de l’entreprise.

    Dans le cas de Fessenheim, EDF doit commencer par remettre un dossier sur le démantèlement à l’ASN. Cette dernière a répondu début 2020 que « le niveau de détail du plan de démantèlement remis par EDF est insuffisant ». L’exploitant doit corriger le tir au plus vite car il n’est pas bon de repousser le démantèlement à plus tard. D’abord, parce que les équipements et matériaux qui confinent les radioéléments présents dans l’enceinte vieillissent : le béton perd de son étanchéité par exemple. Ensuite, la connaissance des installations se perd au fil du temps : personne ne connaît mieux les installations nucléaires que celles et ceux qui les ont exploitées. Le temps qui passe est un ennemi de la transmission du savoir. En outre, élément très important : qui financera et pilotera les opérations de démantèlement, si elles sont reportées indéfiniment ?

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  • Sortir de la répression d’une jeunesse inquiète

    Communiqué LDH le 13.02.2020

    Ces derniers jours, à l’occasion d’épreuves communes de contrôle continu (E3C) du nouveau baccalauréat, des lycéens ont participé à des actions de blocage de leur établissement pour contester, notamment, la réforme du baccalauréat. Dans différentes villes, la police est intervenue, sur ordre des pouvoirs publics, pour faire cesser ces actions sans ménagement.

    Des lycéennes et lycéens, dont beaucoup de mineurs, sont ici mis en garde à vue au commissariat durant trente heures, là prennent des coups de matraque et des gaz lacrymogènes, ailleurs entrent en examen entre deux rangs de policiers, ailleurs encore, des lycéens qualifiés de « meneurs » ne sont pas autorisés à se rendre à l’épreuve de rattrapage…

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  • Le 14 mars, la veille des élections municipales, réclamons le droit à notre avenir.

    Communiqué d'Alternatiba le 12.02.2020.

    Les élections municipales vont renouveler les maires des 35000 communes de France, les 15 et 22 mars 2020. Un an après les marches historiques du 15 et 16 mars pendant lesquelles nous étions plus de 550 000 dans la rue partout en France, nous marcherons pour le climat le samedi 14 mars à la veille des municipales. Car face à l’inaction et aux reculs, nous ne n’attendrons plus. Nous devons et nous pouvons transformer nos territoires dès maintenant.

    En 2018, par dizaine de milliers dans la rue, nous avons tiré la sonnette d’alarme. Jeunes, familles, habitant·es des quartiers populaires, gilets jaunes, syndicalistes, femmes, nous avons manifesté et agi pour dire haut et fort notre volonté de changer le système et pas le climat. 

    En 2019, plus que jamais nous avons vu avec nos yeux les effets dramatiques du changement climatique : inondations et sécheresse en France, l’Amazonie ravagée par la main de l’homme, l’Australie et sa biodiversité sombrer dans les flammes. Mais en plus de l’aggravation du dérèglement, nous avons vu aussi à quel point l’Etat peut être cynique face à la souffrance de nos millions de concitoyen·nes vivant les catastrophes écologiques causées par des décennies d’industrialisation aveugle sur le dos des plus démunis. De la catastrophe de Lubrizol aux écroulements d’immeubles à Marseille, en passant par la pollution de l’air qui s’élève à première cause de mortalité dans notre pays, nous voyons bien que le système est à bout de souffle et celleux qui ont gouverné jusqu’ici sont impuissant·es voire méprisant·es vis à vis du danger qui pèse sur nos vies. 

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  • Ce que la ZAD a… permis de construire

    Le projet d'aéroport de Notre Dame des Landes étant abandonné, le devenir terrain reste un enjeu majeur, et sa gestion ne peut faire l'impasse sur l'histoire récente. De nombreuses personnes qui ont participé à la lutte de ces dernières années continuent à vouloir construire un avenir alternatif sur cette zone.

    Voici un communiqué daté du 15 janvier, qui présente leur projet et les difficultés rencontrées face aux responsables locaux.

    Aujourd’hui, sont déposés dix permis de construire, sur les communes de Vigneux-de-Bretagne, Notre-Dame-des-Landes et Granchamps-des-Fontaines, afin de reconstruire sur le bocage certaines fermes et maisons détruites par le projet d’aéroport et d’y intégrer des bâtis liés aux activités qui s’y sont développées. D’autres suivront d’ici la fin du mois. Cependant un certain nombre d’autres bâtiments existants ne correspondent pas aux règles actuelles du nouveau Plan local d’Urbanisme Intercommunal (PLUI), qui ne prend pas encore en compte la particularité de ce qui s’est créé ici.

    Le 18 décembre 2019, le PLUI a été adopté par la Communauté de Communes Erdre et Gesvres (CCEG), qui rassemble 12 communes, dont les quatre où se déploie la ZAD. Ce PLUI entérine que la Zone A Défendre (ZAD) n’est plus une future zone aéroportuaire du point de vue du droit de l’urbanisme.

    Pris de court par l’abandon du projet d’aéroport quelques mois avant la finalisation de ce document, les élus ont préféré simplement remettre en place le zonage d’avant 2006 restreignant l’usage des parcelles soit à l’agriculture, soit à l’exploitation forestière, tout en faisant disparaître du cadastre un certain nombre de constructions et habitats détruits par le projet d’aéroport,. Ce classement ne reconnaît ni les multiples activités que nous avons développées, ni notre engagement et nos efforts pour prendre soin de ce bocage tout en l’habitant.

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  • A Mayotte, encore trop d’enfants interdits d’école !

    Communiqué du Collectif migrants Outre Mer (Mom)

    Les organisations signataires ont interpellé le Défenseur des droits sur des atteintes au droit fondamental à l’éducation à Mayotte. Elles dénoncent les exigences abusives qui figurent dans les dossiers d’inscription scolaire et les listes de documents de certaines mairies. Ces pratiques qui font obstacle à la scolarisation des enfants des familles les plus démunies ou en situation de grande précarité sont discriminatoires.

    Un enfant a le droit d’être admis dans un établissement scolaire « soit dans la commune où ses parents ont une résidence, soit dans celle du domicile de la personne qui en a la garde » (art. L.131-5 code de l’éducation). Les personnes responsables de sa scolarisation sont « soit ses parents (…) soit ceux qui ont la charge de l’enfant, soit qu’ils en assument la charge à la demande des parents, du tuteur ou d’une autorité compétente, soit qu’ils exercent sur lui, de façon continue, une autorité de fait » (art. L.131-4 code de l’éducation).

    En application de ces textes, les mairies peuvent seulement exiger des justificatifs de l’identité de la personne responsable et de l’enfant ainsi et la preuve par tous moyens que leur lieu de vie se situe sur la commune. En l’absence d’un document attestant que ses vaccinations obligatoires sont à jour, l’enfant doit néanmoins bénéficier d’une admission provisoire à l’école, à charge pour les personnes responsables de les faire réaliser dans un délai de trois mois (art. R.3111-8 du code de la santé publique).

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  • Repas des anciens de Vouziers : la dinde voit rouge

    Ce dimanche, plus de 250 anciens se sont réunis à la salle des fêtes pour partager le repas offert par la ville. Compte tenu de la proximité des élections municipales, la politique s'est faite discrète lors de cette assemblée. Françoise Payen, l'adjointe en charge du social a prononcé quelques mots de bienvenue pour les convives et de remerciements pour les personnes impliquées dans la préparation de la journée. Yann Dugard a également été très concis en saluant les personnes présentes et en rappelant l'importance du partage et la place essentielle que doit garder l'hommage aux anciens.

    Seul Jean-Luc Warsmann a tenu un discours politique, en annonçant notamment un projet local de méthanisation : plusieurs agriculteurs devraient mettre en œuvre une unité de taille majeure dans notre secteur. Le député a laissé entendre que cette installation pourrait à terme fournir assez de gaz pour les besoins de la population locale. Il a également annoncé qu'une réunion se tiendrait fin janvier pour expliquer les modalités d'arrivée de la fibre à Vouziers, avancée technologique qui va largement améliorer les connexions internet, en particulier dans les communes périphériques de l’arrondissement.

    Après ces quelque propos, l’apéritif a été servi, premier temps d'une après-midi bien remplie.

    Le repas était préparé par Hervé Buffet et son équipe, et le service assuré par les élus et les membres de la commission sociale de la ville.

    L’animation avait été confiée au groupe Dan'S'ing de Montgon. L'accordéoniste et ses 2 chanteuses ont pu faire danser nos anciens, dont beaucoup attendaient avec impatience cette occasion de retrouver l'ambiance de leurs jeunes années.

    Les aînés de Vrizy et de Terron ont pu se joindre à ceux de la commune historique de Vouziers, pour cette journée toujours fort appréciée.

    Voici quelques souvenirs photographiques de cette rencontre.

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  • Les nouveaux visages de la censure

    Edito de Riss ·

    « Les nouveaux visages de la censure ». Le titre est ronflant et inquiétant. Nous serions donc de nouveau menacés par des forces inédites hostiles à notre liberté d’expression.

    En 2015, Charlie Hebdo était victime d’un attentat qui avait pour but de le faire taire à jamais. Cinq ans après, Charlie Hebdo est toujours vivant. Au grand regret de ceux qui espéraient le voir disparaître, au grand regret aussi de ceux qui l’avaient toujours détesté.

    Après cinq années d’efforts épuisants pour toute l’équipe, le journal est toujours là, et sa liberté d’esprit aussi. Ceux qui pensaient que son massacre le rendrait plus humble et plus discret ont été déçus. Beaucoup avaient soutenu Charlie Hebdo pour qu’il ne meure pas, et ainsi mettre en échec les islamistes, mais pas forcément pour que Charlie Hebdo retrouve sa liberté de parole. Or, depuis cinq ans, le journal a retrouvé progressivement sa liberté, et plus il se la réappropriait, plus il faisait de mécontents. Charlie Hebdo n’a pas signé le pacte faustien, où, pour avoir le droit de revivre, il aurait dû en échange renoncer à sa liberté. Charlie Hebdo a repris les deux : la vie et la liberté. Car si vivre est une chance, vivre libre est devenu un luxe. Le seul que revendique Charlie Hebdo.

    Mais pendant ces cinq années où Charlie Hebdo réapprenait à faire usage de sa liberté d’expression émergeaient autour de lui des idéologies in­édites. Nous avons cru que seules les religions avaient le désir de nous imposer leurs dogmes. Nous nous étions trompés.

    Les vieux interdits ont été remplacés par de nouveaux

    (...)

    Le politiquement correct nous impose des orthographes genrées, nous déconseille d’employer des mots supposés dérangeants (…) .

     Ceux qui d’un clic se transforment en prophète de leur propre religion et lancent des fatwa contre des blasphémateurs qui s’ignorent (…) se croient les rois du monde derrière le clavier de leurs smartphones. Aujourd’hui, il faut apprendre à dire merde aux associations tyranniques, aux minorités nombrilistes, aux blogueurs et blogueuses qui nous tapent sur les doigts comme des petits maîtres d’école (...)

     Vivre, est une chance, mais vivre libre est devenu un luxe. Le seul que revendique Charlie Hebdo .

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