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politique nationale - Page 267

  • Débat sur l’énergie : Greenpeace ne sera pas à l’intérieur

    Hier soir, 12 novembre, des représentants de Greenpeace France étaient en rendez-vous avec Delphine Batho. Un rendez-vous que nous avions sollicité, le 10 novembre, suite à l’annonce des noms des “sages” composant le comité de pilotage du débat.

    La composition du comité de pilotage nous avait alarmés : le secteur de l’entreprise est uniquement représenté sous l’angle des grands producteurs d’énergies sales, alors même que la transition énergétique concerne et bénéficie aux producteurs d’énergies renouvelables, aux PME et aux entreprises spécialisées dans les économies d’énergie.

    À l’issue du rendez-vous, Greenpeace a décidé de ne pas participer au débat sur l’énergie

    L’entrevue avec Delphine Batho ne nous a pas rassurés. Aucune de nos demandes ou questions à la ministre sur l’organisation et le cadre de ce débat n’a été satisfaite, notamment l’indépendance et l’ouverture à d’autres acteurs du comité de pilotage. 

    Nous avons choisi : dans ces conditions, nous ne voulons pas servir une fois de plus de “caution verte” à un débat et un processus dont on craint que les conclusions seraient déjà décidées par d’autres.

    Greenpeace ne refuse ni le débat ni la discussion. Nous avons par le passé participé au Grenelle ou récemment à la conférence environnementale. Nous participons à divers organes de concertation avec les industriels notamment sur l’énergie nucléaire. Mais les résultats des 6 premiers mois de mandat de François Hollande et de son équipe nous ont fixés : nous n’avons plus confiance.

    L’entêtement sur le projet d’aéroport de Notre-Dame-des-Landes, les aides aux agrocarburants, la volonté de Delphine Batho de mener à bien des travaux coûteux et inutiles sur la centrale de Fessenheim malgré l’annonce de sa fermeture officiellement programmée pour 2016 ou linaction pour aider au développement des énergies renouvelables sont autant de mauvais signes pour le débat sur l’énergie à venir.


    Nous continuerons donc de faire campagne partout où ce sera nécessaire pour défendre notre vision de la transition énergétique …

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    Le 15 novembre 2011, lors de la signature de l’accord électorale entre le PS et EELV, Greenpeace bloquait la rue de Solférino. Photo : Nicolas Chauveau. Greenpeace


  • La santé n'a pas de prix ?

    Deux décisions récentes viennent de mettre en évidence l'importance capitale que prennent les contraintes financières sur des questions concernant la santé.

    La Sécurité sociale a souhaité retirer l'hypertension sévère de la liste des maladies prise en charge à 100% (Affections Longue Durée, ALD). L'hypertension sévère touche pourtant des personnestensionNonRemboursee-64932.png fragilisées, ou concerne des malades dont l'hypertension nécessite un très lourd traitement. Et l'hypertension est à l'origine de plusieurs pathologies lourdes, dont l'hémiplégie, l'infarctus ou l'artérite.

    Le retrait de la liste des maladies en ALD fait basculer le financement du "ticket modérateur" vers la mutuelle, quand le patient en a une. C'est à dire que les personnes les plus vulnérables, celles qui sont déjà assez souvent en dehors du système de soins, vont devoir payer une part du traitement. Elles vont le plus souvent renoncer à se soigner et se retrouver parmi celles qui présentent des complications graves (qui seront prises en charge en ALD !  pour un coût bien supérieur).

    Des associations de soignants et de malades ont fait appel de la décision de la Sécurité sociale.

    Le conseil d'Etat vient de confirmer la validité de la décision. Dans ses attendus, il écrit : " en prenant notamment en compte la nature et la gravité de ces affections, les thérapies disponibles ainsi que, eu égard à l'objectif d'équilibre financier de la sécurité sociale, le coût global du traitement ; que, compte tenu des caractéristiques de l'hypertension artérielle, du nombre de personnes concernées, de l'évolution et du coût des traitements de cette affection, le Premier ministre a pu légalement prendre la mesure de suppression attaquée.

    Puisqu'il a beaucoup de malades et que cela coûte cher, il est normal de privilégier l'équilibre de la sécurité sociale au détriment de la santé des assurés ! Ce sont les patients qui sont au service de la sécu pour son bon équilibre ? On pensait que c'était l'inverse.



    Plus localement, le GHSA continue sa descente aux enfers, avec la nomination de deux nouveaux directeurs.

    Dans notre note du 26 octobre nous avons fait le point de la situation suite à la réunion du conseil de surveillance du GHSA. Les deux directeurs dont nous annoncions l'arrivée s'expriment ce jour dans "l'Union".

    Concernant l'EHPAD de Vouziers, ils déclarent :"Sa génèse ne pourra être valablement engagée que dans un processus qui rend incontournable sa conception. Avant cela, il faut redonner un équilibre 6288799872_6da5485932.jpgfinancier à l'ensemble du GHSA. Sinon, nous n'obtiendrons jamais l'accès à des recours bancaires extérieurs" C'est à dire, en plus clair : on n'a plus d'argent, on ne nous fait plus confiance pour pouvoir emprunter, donc les personnes âgées vont devoir attendre encore longtemps. Sauf qu'un certain nombre ne pourra pas attendre et aura finit sa vie dans des conditions indignes, comme une chambre de trois sans aucune intimité.

    Il est clair que la mission des directeurs et des inspecteurs de l'IGAS se focalise sur le problème financier, qui est bien réel (mais il est possible de s'interroger sur son origine). La mission principale de l'établissement hospitalier n'est plus d'apporter les meilleurs soins aux habitants du secteur, mais d'assurer un retour à l'équilibre financier. Ce choix dans les priorités est celui que l'on retrouve au niveau européen dans le pacte de stabilité : il ne faut pas s'étonner que les victimes de ces plans  ne voient pas les choses de la même façon et protestent contre les mesures qui les touchent directement.

  • Arrestation et extradition d’Aurore Martin

    Lettre ouverte commune LDH/FIDH adressée à François Hollande, président de la République, au sujet d’Aurore Martin.


                 

     

     

    M. François Hollande
    Président de la République
    Palais de l’Elysée
    55 rue du Faubourg Saint-Honoré
    75008 Paris


    Paris, le 6 novembre 2012

     

    Monsieur le Président,


    La remise aux autorités espagnoles d’Aurore Martin et son incarcération sont sans doute formellement légales. Elles n’en demeurent pas moins, à la fois, une démonstration d’espèce de « la force injuste de la loi », comme un de vos prédécesseurs avait su le dire à d’autres occasions, et une faute politique.
    Admettre qu’une ressortissante française puisse faire l’objet de poursuites pénales pour des faits légaux en France, mais réprimés en Espagne, atteste d’une incohérence de l’Etat de droit européen qui porte préjudice à l’idée même de justice.


    Cette seule considération aurait dû suffire à empêcher l’exécution d’un mandat d’arrêt qui ne repose que sur l’expression d’idées politiques et sur aucun faits délictueux, et encore moins criminels.
    Ceci nous amène à rappeler que, lors de son adoption dans la précipitation à la suite des attentats du 11 septembre 2001, nous avions souligné les dangers d’une telle mesure sans harmonisation des incriminations pénales en vigueur dans les pays de l’Union européenne, et sans garanties des droits de la défense (devenus, en ce domaine, de pure forme). Malheureusement, le souci d’apaiser les peurs engendrées par ces attentats, ainsi que la propension naturelle des gouvernements à s’arroger de plus en plus de pouvoirs, ont fait que nous n’avons pas été écoutés.

    Ce n’est pas sans raisons que la Commission européenne, elle-même, s’interroge sur les dysfonctionnements d’un système aussi peu respectueux des libertés individuelles, au point d’envisager des modifications de la directive. Nous vous demandons d’appuyer cette démarche et, au besoin, d’en prendre l’initiative.
    Mais, au-delà de ces éléments juridiques, il reste et il demeure qu’une jeune femme est aujourd’hui en détention pour une durée au moins de plusieurs mois, devant une juridiction d’exception parce que les autorités espagnoles ont cru devoir criminaliser une expression politique, celle de l’indépendantisme basque.
    Est-il besoin de rappeler que nous avions fermement condamné le recours à la violence de l’ETA, passée la dictature franquiste ?

    Aujourd’hui, la situation n’est plus la même et nous ne comprenons pas qu’Aurore Martin se voit reprocher des activités purement politiques qui ont amené son courant politique à être le deuxième parti politique du pays basque espagnol lors des dernières élections.


    Il y a quelque chose d’incompréhensible à constater que les autorités françaises et espagnoles continuent à penser que c’est en ayant recours à la répression que se réglera ainsi un problème politique multiséculaire.
    La multiplication des protestations de toutes origines qui se manifestent atteste qu’il est temps de donner à cette question une solution autre que judiciaire ou policière.
    Nous vous demandons, Monsieur le Président, d’intervenir auprès du gouvernement espagnol afin que s’ouvre un véritable dialogue politique qui inclut tous les acteurs, y compris du côté français.
    Nous vous demandons d’user de votre influence afin qu’Aurore Martin ne soit pas la victime d’un conflit qui est en train de trouver une issue dans le cadre démocratique.


    Vous comprendrez que nous rendions cette lettre publique.


    Recevez, Monsieur le Président, l’expression de notre haute considération.

    Pierre Tartakowsky
    Président de la Ligue des droits de l’Homme

    Souhayr Belhassen
    Présidente de la Fédération internationale
    des Ligues des droits de l’Homme

  • Aurore Martin : une expulsion légale mais illégitime

    La militante basque Aurore Martin a été livrée par la police française aux autorités espagnoles en vertu d'un mandat d'arrêt européen.

    Cette décision a soulevé de nombreuses questions et elle a suscité de multiples protestations, car l'application de cette procédure pose des problèmes sur les plans judiciaires et politiques. Le ministre de l'intérieur s'en lave les mains, il déclare n'avoir pris aucune décision, l'expulsion se faisant en fonction d'un arrêt de justice.

    Pourtant cette militante n'a commis aucun acte répréhensible au regard de la législation française. La justice est en théorie indépendante, mais elle applique des lois votées par des politiques. La criminalisation des soutiens aux indépendantistes basques est une décision des gouvernants espagnols.

    Aurore-Martin-f8e6f.jpgAvant que soit mise en place ce mandat européen, la procédure normale était l'extradition. Cette procédure ne peut pas s'exercer contre des nationaux, on n'expulse pas ses propres citoyens. L'extradition ne peut se pratiquer que s'il existe "une réciprocité d'incrimination de l'infraction pour laquelle il est poursuivit à l'étranger dans le droit français". En clair on n'expulse pas pour un délit qui n'existe pas en France. De plus la loi précise que" les infractions pour lesquelles l'individu est poursuivit doivent être des infractions de droit commun" et donc que "sont exclues de la procédure d'extradition les infractions politiques".

    Le mandat européen contredit donc sur trois points la procédure habituelle d'extradition. On peut à la limite le comprendre en ce qui concerne le fait d'extrader un citoyen de son propre pays, dans la mesure où l'Europe serait un nouveau cadre citoyen. Par contre le fait de ne pas tenir compte de la réciprocité d'incrimination des faits, et de ne pas exclure les infractions politiques constituent des régressions importantes pour les droits de l'Homme : c'est la législation la plus répressive qui l'emporte.

    Cette réalité juridique ne fait que traduire la réalité de rapports de force politiques : il n'existe pas une Justice avec un grand J, immatérielle, voire divine devant laquelle les citoyens et les politiques ne pourraient que se taire. La Ligue des Droits de l'Homme , d'autres associations, des citoyens illustres ou inconnus ont combattu des lois ou des jugements iniques. L'indépendance nécessaire de la justice vis à vis du pouvoir exécutif ne fait pas de l'intitution judiciaire un monde à part de la société.

    C'est pour cela que le politique doit être en capacité de réagir à une décision judiciaire illégitime.

    Le Pays Basque connaît depuis très longtemps des luttes en faveur de son indépendance . On ne peut ignorer ce qui s'est passé au temps de Franco. Les dérives de l'ETA ne peuvent faire oublier le soutien populaire que reçoit la mouvance indépendantiste. Les dernières élections au Pays Basque espagnol ont montré l'importance de l'assise de ces mouvements.

    Les politiques ne peuvent pas faire semblant d'ignorer cette réalité, en particulier au moment où l'ETA semble vouloir déposer définitivement les armes.

    L'expulsion d'Aurore Martin est un signe politique, et Manuel Vals, qui est d'origine espagnole, le sait mieux que quiconque. Sa défense qui repose sur "je n'ai rien décidé" est au mieux hypocrite : Il a choisi de ne rien faire. Depuis toujours, les décisions de justice sont appliquées avec plus ou moins de zèle par les forces de police. Et quand François Mitterrand avait décidé de ne pas extrader des militants réclamés par la justice italienne, même en cas d'accusation de crimes, ils ont pu vivre en France sans être inquiétés.

    L'attitude à la Ponce Pilate qu'adopte Manuel Valls est scandaleuse.

    C'est déjà un manque de courage politique, car il se réfugie derrière une soit disant obligation de ne pas agir.

    C'est surtout une trahison de toutes les luttes anciennes ou plus récentes qui ont toujours mis les valeurs à défendre en avant, en sachant s'affranchir si nécessaire de la lettre des textes légaux.

  • Arrestation d’Aurore Martin : la LDH proteste et condamne.

    Communique de la LDH La militante basque française Aurore Martin, a été interpellée le 1er novembre au matin plus d’un an après une première tentative avortée à Bayonne, ont annoncé la gendarmerie et le parquet.


    front-34-short-image-1034244.jpeg?39e00e0c1d13124ccb74ba6fd755f5c0Aurore Martin, membre de Batasuna, a été arrêtée à Mauléon (Pyrénées-Atlantiques) en exécution d’un mandat d’arrêt européen délivré par la justice espagnole, après un premier rejet récent pour insuffisance de motif d’une demande identique. Cette arrestation atteste d’un acharnement relayé par les autorités françaises.

    La Ligue française des droits de l’Homme condamne avec force à la fois le recours à une procédure aussi violente vis-à-vis des droits de la défense et des libertés individuelles et l’aveuglement qui la sous-tend. Rappelons que les juridictions espagnoles qui viennent d’obtenir la remise d’ Aurore Martin sont des juridictions d’exception, ont été dénoncées par la Cour d’appel de Pau comme ayant cautionné des actes de torture, et, pour cette raison, se sont vues refusées les demandes d’extradition formulées. La décision du gouvernement français n’en est que plus incompréhensible et condamnable. Elle s’inscrit davantage dans la volonté d’une criminalisation des opposants politiques à l’initiative des gouvernements des deux pays que d’une lutte efficace contre le terrorisme.

  • Le millésime 2012 "Attac fait son festival !"

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    Vendredi 23Novembre : Peuples Opprimés



    Eclairage sur l'obscurantisme Politique actuel et la médiation visant à laisser dans le tunnel du vide de nos gouvernements successifs, des êtres humains.

    Comment se sentir citoyen Français vivant dans une République alors que sous la bannière de celle-ci, souffrent à l'outrance des gens fuyant la haine et la guerre ?

     

    L'entre-aide humaine, sinon directe, au moins en conscience ne peut-elle être qu'un accessoire pour un grand pays façonné par des valeurs toutes aussi grandes, notamment portées par nos proches aïeux au sortir d'une terrible guerre mondiale ?
    L'Histoire ne sert-elle finalement que les éditeurs de livres scolaires ?

    Nous projetterons deux films, l'un sur les migrants fuyant les guerres au sud et les compagnies de CRS françaises à Calais en 2009, l'autre faisant la photographie d'un camp de Roumains en région parisienne avant son démantèlement pour en saisir la vie depuis l'intérieur, ces films nous faisant comprendre l'utilisation par le système Capitaliste de la souffrance de ces Hommes.
    Ces projections seront suivies d'un débat pour répondre à ces questions d'actualité.

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    Samedi 24 Novembre : Crise, Dette, Austérité

    A noter que la première séance comptera non pas une mais deux projections avec les films "Espagne au bord de la crise de nerfs" et le film court-métrage "Takk la Crise ?" de 26 minutes.

    Alors que le Pacte Budgétaire a été voté il y a peu, alors que des pays entiers sombrent dans l'obscurité communautaire et que 5 277 000 chômeurs français ont été comptabilisés il y a peu par l'un des syndicats du Pôle Emploi, il était important réaliser cette journée sur ces thématiques économiques et européennes.

    Ce jour sera articulé autour de quatre films, trois documentaires et un film de fiction : "Margin Call".
    Attac08 diffuse un film de fiction ? Et oui... la fiction est également une construction cinématographique qui permet la compréhension du monde et sa découverte. Et ce d'autant plus qu'ici, s'il s'agit d'un film interprété par des acteurs professionnels, des traders du monde réel en ont reconnu la véracité des situations et du contenu général.

     

    Ces quatre films permettront d'avancer pour comprendre la situation actuelle loin des clichés médiatiques et par l'illustration d'un peuple et d'un gouvernement Islandais qui ont su garder leur dignité, ils nous feront découvrir les enjeux très importants pour les peuples, enjeux qui se cachent dans une communication accouchant de l'autre politique, factuelle, la nôtre.

    Deux débats auront lieu après les projections.

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    Dimanche 25 Novembre : Résistances & Alternatives

    Jour de repos et de bien être il nous emportera sur la voie du progrès social, humaniste et écologique ; forcément.
    Trois films pour la dé-mécanisation de nos vie, du monde qui nous entoure, qui redonneront de réelles pistes pour nous offrir le monde que nous méritons et que les enfants sont en droit d'attendre pour leurs épanouissements personnels.

    Trois films sur les alternatives pour sortir vraiment d'une agriculture irraisonnée et toxique, ainsi que pour éviter un mur dressé par le Pic Pétrolier et la croissante disparition du pétrole lorsque notre consommation est conditionnée à 90% par celui-ci, mais dressé également par le Changement Climatique que nous ardennais sommes également en mesure de sentir de plus en plus.

    Face à ce mur, il y a des frayeurs, mais qui sont proportionnelles à la non action. Ces films nous prouveront qu'il est tout à fait possible de parvenir à choisir de sortir de l'impasse, avec joie, en se rassemblant pour une confiance en l'avenir retrouvée.

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  • Notre Dame des Landes : S’ils perdent, nous perdons tous

    Communiqué du CSOA de Liege

    On les appelle les « aménageurs » : vivant de béton et de pétrole, dont ils recouvrent les rares zones vertes encore existantes, ils « aménagent » les territoires pour que voitures et avions puissent transporter de tout et de rien.
    La société Vinci par exemple, avec un chiffre d’affaire de 18 milliards, bétonne à tour de bras de tractopelles du Chili à la foret de Khimki en Russie. Quartiers rasés, forets dévastées, rien ne semble leur résister (il faut dire que Vinci s’implante à long terme en signant de juteux contrats avec les États pour gérer en concession ou en délégation des équipements d’utilité publique).

    À Nantes, ce sont 2000 hectares de nature (une des plus importantes réserves d’eau de la région et l’habitat d’espèces en voie de disparition, mais aussi des terres agricoles nourricières depuis des centaines d’années) que les « décideurs » veulent détruire pour en faire un aéroport (le projet est plus large puisque le port proche va être agrandi, des routes et autoroutes vont être construites,...). Depuis 40 ans les habitants refusent ce projet ridicule. Depuis quelques années des maisons sont occupées, d’autres construites, des terrains sont cultivés,... des personnes vivent, se nourrissent et en nourrissent bien d’autres, apprennent à vivre ensemble tout en inventant par la pratique de nouvelles solidarités en faisant le choix de la lutte et de l’autonomie face à ce système qui les écrase, nous écrase, écrase la planète...

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    Mais les travaux de l’aéroport doivent bientôt commencer (il est sensé être opérationnel en 2017) et il faut « sécuriser l’intervention des entreprises » ! Et puisque l’État est au service des « aménageurs », depuis ce mardi 16 octobre, la ZAD (Zone À Défendre) est prise d’assaut par le préfet qui y a envoyé un millier de gendarmes, gardes mobiles, CRS, GIPN,... La zone est militarisée, hélicos, armures, gaz lacrymogènes, grenades assourdissantes,... protègent les bulldozers et tractopelles venus détruire toute vie sur ces espaces. Pour permettre cela, une immense zone de non-droit est mise en place sur la ZAD mais également les communes avoisinantes : contrôles d’identité, interpellations, interrogatoires sauvages, gardes à vue, fouilles des véhicules, coupure des réseaux GSM,... Les libertés les plus fondamentales n’existent plus, l’État les ayant suspendues pour permettre à Vinci de faire son sale boulot !

    Nous tenons à exprimer toute notre rageuse solidarité avec les 200 personnes qui résistent activement à ces expulsions. Nous sommes heureux de lire leur détermination, leurs barricades, leurs réoccupations de maisons expulsées !! Bravo à vous pour votre force et votre courage !

    Non, bien sur que non !! Les criminels ce n’est pas vous mais bien ceux qui vous criminalisent, alors que votre « seul tort est en réalité de refuser le monde que vous nous imposez. Un monde stérile nourrit d’OGM et de virtualité, où la terre est maintenue en vie artificielle à coup de produits chimiques. Ce n’est pas ce que nous appelons le progrès ! »

    Le soutien local et international qui grandit de jours en jours nous réchauffe le coeur et vous fait savoir que vous n’êtes pas seuls, loin de là... Des terres zapatistes à celles des zadistes, la lutte pour la vie s’oppose à celle pour le pouvoir et le fric.

    AmiEs zadistEs, surtout tenez bon, cette lutte ne fait que commencer, nous la menons ensemble, partout !!

    Ce monde à besoin d’amour et de légumes, pas de béton et d’avions !!

    Et pour reprendre vos propres mots : « Lorsque la loi et le pouvoir s’opposent à la vie, va à l’encontre du bien commun et qu’ils deviennent oppresseurs, la résistance est légitime. »

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