Hier soir, 12 novembre, des représentants de Greenpeace France étaient en rendez-vous avec Delphine Batho. Un rendez-vous que nous avions sollicité, le 10 novembre, suite à l’annonce des noms des “sages” composant le comité de pilotage du débat.
La composition du comité de pilotage nous avait alarmés : le secteur de l’entreprise est uniquement représenté sous l’angle des grands producteurs d’énergies sales, alors même que la transition énergétique concerne et bénéficie aux producteurs d’énergies renouvelables, aux PME et aux entreprises spécialisées dans les économies d’énergie.
À l’issue du rendez-vous, Greenpeace a décidé de ne pas participer au débat sur l’énergie
L’entrevue avec Delphine Batho ne nous a pas rassurés. Aucune de nos demandes ou questions à la ministre sur l’organisation et le cadre de ce débat n’a été satisfaite, notamment l’indépendance et l’ouverture à d’autres acteurs du comité de pilotage.
Nous avons choisi : dans ces conditions, nous ne voulons pas servir une fois de plus de “caution verte” à un débat et un processus dont on craint que les conclusions seraient déjà décidées par d’autres.
Greenpeace ne refuse ni le débat ni la discussion. Nous avons par le passé participé au Grenelle ou récemment à la conférence environnementale. Nous participons à divers organes de concertation avec les industriels notamment sur l’énergie nucléaire. Mais les résultats des 6 premiers mois de mandat de François Hollande et de son équipe nous ont fixés : nous n’avons plus confiance.
L’entêtement sur le projet d’aéroport de Notre-Dame-des-Landes, les aides aux agrocarburants, la volonté de Delphine Batho de mener à bien des travaux coûteux et inutiles sur la centrale de Fessenheim malgré l’annonce de sa fermeture officiellement programmée pour 2016 ou l’inaction pour aider au développement des énergies renouvelables sont autant de mauvais signes pour le débat sur l’énergie à venir.
Nous continuerons donc de faire campagne partout où ce sera nécessaire pour défendre notre vision de la transition énergétique …
Le 15 novembre 2011, lors de la signature de l’accord électorale entre le PS et EELV, Greenpeace bloquait la rue de Solférino. Photo : Nicolas Chauveau. Greenpeace