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politique nationale - Page 271

  • Expulsion de Roms : la LDH s’inquiète et proteste

    Communiqué LDH
    La Ligue des droits de l’Homme proteste contre les expulsions des camps de Roms qui ont eu lieu en France. Elle s’inquiète face à une continuité de l’action des pouvoirs publics qui s’inscrit en faux avec les engagements du candidat François Hollande.

    Dans un courrier adressé à la Ligue des droits de l’Homme, celui- ci s’engageait dans les termes suivants : « Je souhaite que lorsque des campements insalubres sont démantelés, des solutions alternatives soient proposées. On ne peut pas continuer à accepter que des familles soient chassées d’un endroit sans solution. Cela les conduit à aller s’installer ailleurs dans des conditions qui ne sont pas meilleures. » Dearticle_roms.jpg fait, aujourd’hui comme hier, les expulsions sèches, loin de régler les problèmes posés, ne font que les exacerber et leur exploitation médiatique renforce une stigmatisation nauséabonde. En inscrivant ses pas dans les traces du funeste discours de Grenoble, le ministre de l’Intérieur alimente une dangereuse mécanique des propos et des actes. Non, il n’y a pas de « problème Roms » en France, mais quelques dizaines de milliers de personnes qui sont visibles parce que victimes de stigmatisation par la précédente majorité. La Ligue de droits de l’Homme s’inquiète du peu d’empressement du ministre Manuel Valls à recevoir les associations qui œuvrent sur le terrain aux cotés des populations résidentes et Roms ; elle réaffirme qu’il y a urgence à réunir les préfets, les collectivités locales (région, département, commune) avec les associations pour trouver des solutions sur chaque terrain, pour envisager des réponses qui s’inscrivent certes dans les décisions de justice mais respectent le droit au logement, à l’accompagnement social, notamment des mineurs, et protègent les personnes en précarité.

    Paris, le 10 août 2012.

  • Il faudrait que quelqu'un lui dise ...

    C'est vrai que cela ne doit pas être simple, mais il serait bon d'informer Nicolas Sarkozy qu'il n'est plus président de la République.

    Après un entretien avec le président du conseil national syrien (l'opposition à Bachar el Assad), il s'en prend à à l'inaction supposée de François Hollande. En comparant  la situation libyenne et la situation syrienne, il laisse entendre que dans un moment comparable, il a su agir, lui.

    Sauf que les situations sont très différentes, et sur plusieurs points fondamentaux :

    En Syrie, il n'existe aucune zone libérée, sous le contrôle des opposants.

    La Syrie a des alliés locaux, dont l'Iran, et une armée nettement plus importante que la Lybie.

    A l'ONU, il n'y a pas de possibilité d'obtenir un mandat international du fait des vetos russes et chinois.

     

    Alors faut-il partir seuls à la charge au milieu de cette guerre civile ? Cela parait pour le moins risqué.

    Bashar_Al_Assad_Sarkozy_13_11_2009_2-430x273.jpgSarkozy semble avoir parlé pour montrer qu'il existe encore, mais son analyse politique et sa suggestion d'action sont loin des réalités.

    Une chronique du"Point", pourtant pas de gauche,  a pour titre :Libye-Syrie la lourde erreur de Nicolas Sarkozy.

    Et Pierre Lellouche, ancien secrétaire d'Etat de Sarkozy déclare "Je ne fais pas du tout partie de ceux qui disent qu'il n'y a qu'à intervenir, au contraire c'est très, très compliqué".

    Il ajoute même "J'espère que tout ça a été coordonné avec le nouveau pouvoir en place parce qu'il n'y a pas de place pour deux diplomaties françaises. Et que quand on est chef d'Etat, qu'on a été chef de l'Etat, on doit pouvoir se parler sur ces sujets-là". Ce qui veut bien dire en langage codé : il aurait mieux fait de se taire.

    Pour une rentrée, Sarkozy se trouve totalement à côté de la plaque, c'est que cela doit vraiment lui manquer le frisson du pouvoir.

     

  • Avenir des sous-préfectures : anticiper ou subir ?

    Plusieurs signaux se sont déjà allumés concernant les fermetures envisagées de sous-préfectures.

    Nous avons  eu l'occasion de vous présenter le rapport de la Cour des Comptes, et l'avis du nouveau ministre de l'intérieur.

    Ces derniers jours, c'est au tour d'un vice-président PS du Sénat, Didier Guillaume, de déclarer que des sous-préfectures devraient peut-être fermer pour lutter contre les  doublons qui coûtent cher dans l'action de l'État et des départements.

    Ce tir de barrage annonce que quelque chose  se prépare à court ou moyen terme : il s'agit d'étudier les réactions à ces déclarations avant de mettre en place les mesures concrêtes.

    Vouziers a vécu plusieurs fermetures majeures, dont la maternité, la gare SNCF, le tribunal ou le bloc opératoire de l'Hôpital. Des batailles défensives plus ou moins intenses ont eu lieu, sans avoir de résultat positif.

    Pour  défendre la Sous-préfecture, Vouziers aura peu d'arguments solides à opposer face à d'autres sites menacés. Le monde rural, les services publics de proximité,  l'attachement des populations, ce sont des lieux communs que toutes les petites sous-préfectures pourront mettre en avant.

    L'isolement de la ville ne tiendra pas, hors zone de montagne et à seulement 30 Km de Rethel.

    A partir de 2013 l'Etat va faire sérieusement des économies, et cela va se traduire sur le terrain. Les responsables locaux doivent se préparer à riposter s'ils veulent être entendus le moment venu.

    Et la meilleure défense reste l'attaque, d'être  une force de proposition et d'obliger l'autre à se positionner sur le terrain que l'on a choisi et préparé.

    Il est nécessaire de prévoir dès maintenant des possibilités de riposte, qui mobiliseraient un maximum de monde sur des choix positifs et innovants.

    Par exemple, il est envisageable de réfléchir à une proposition de sous-préfecture commune entre Vouziers et Sainte-Menehould.

    L'Argonne possède une cohérence qui dépasse les divisions administratives. En mars 1981, un plan d'aménagement rural de l'Argonne était publié sous l'égide des services régionaux du ministère de l'intérieur.

    En avant-propos de ce travail de plus de 400 pages, il est écrit :

    L'Argonne offre deux caractéristiques qui justifient amplement un document d'aménagement global :

    - sa marginalité

    -son unité

    Marginale, elle l'est en effet dans chacun des trois départements auxquels elle est rattachée, à l'écart donc des principaux centres de services, d'emploi ... et de décision.

    Quand à son unité, liée à la géographie et à la conscience des hommes, elle a donné la preuve de sa réalité en survivant aux divisions administratives et aux influences centrifuges auxquelles elle a été toujours soumise.

    Cette analyse reste d'une totale pertinence. Il remarquable de constater que  le projet de création d'un parc naturel régional repose sur une argumentation qui recoupe largement celle-ci.

    Saura-t-on mettre en avant cette unité, cette marginalité et en faire des atouts?

    Les élus et responsables locaux auront-ils l'audace de briser les carcans administratifs ?

    Les Argonnais prendront-ils conscience que seules des propositions audacieuses et innovantes les sauveront du déclin et de l'oubli ?

    Pour répondre aux défis et changements inévitables, il ne faut pas partir sur la simple défense d'acquis. Le passé nous apprend que ce type de combat est perdu d'avance face à des centres de décisions qui ont la connaissance des enjeux, qui possédent la maîtrise du calendrier et le temps nécessaire et, peut-être plus important que tout,  qui sont ceux qui tiennent les cordons de la bourse.

    Voici une première idée lancée, il est important que d'autres suivent et surtout qu'un travail existe pour que de la réflexion commune sorte les meilleures propositions.

    vouziers, sous-préfecture,argonne

    Vouziers, l'ancien tribunal.

     

    vouziers, sous-préfecture,argonne

    Vouziers, l'ancienne gare.

     

    vouziers, sous-préfecture,argonne

    Vouziers, l'ancienne maternité.

  • Manuel Valls veut"adapter la carte des sous-préfectures"

    Qu'en termes charmants ces choses sont dites, mais sous les périphrases prudentes une  ligne politique claire se met en place.

    Le ministre de l'intérieur dans son discours aux préfets du 5 juillet dernier donne les grandes directions pour son action dans les mois à venir.

    Il déclare notamment :

    "Je souhaite insister sur trois aspects concernant plus spécifiquement le ministère de l’intérieur :


    · La refonte de la directive nationale d’orientations (DNO) des préfectures,


    · L’engagement d’un exercice – largement inédit – visant à redéfinir les missions et l’organisation des sous-préfectures,

    · La rénovation des rapports entre l’administration centrale et les préfets – dans le sens de la confiance et de l’échange."


    Ce deuxième point annonce une réorganisation des sous-préfectures qui se fait dans le contexte de diminution des effectifs publics jugés non prioritaires.

    Manuel Valls développe plus loin son idée :

    "La question des sous-préfectures mérite une approche spécifique et ambitieuse. Elles sont aujourd’hui 323_valls.jpgl’incarnation de l’Etat au plus près des territoires et, à ce titre, un élément primordial de notre cohésion sociale et territoriale. Mais nous ne pouvons pas nous contenter de le réaffirmer même avec conviction – en comptant sur l’attachement évident des élus pour « leurs » sous-préfectures !

    Il nous revient collectivement d’adapter ce réseau dans ses missions et dans son organisation."

    Il n'est pas besoin d'être grand clerc ou très pessimiste pour comprendre que des sous-préfectures vont disparaître. Il suffit d'ailleurs de poursuivre la lecture du discours du ministre :

    "La question de l’évolution du réseau pourra – et devra–être posée dans ce cadre. La réflexion globale sur les missions et l’organisation ainsi que l’évolution possible de la carte cantonale ne pourront pas en effet, laisser de côté la question de l’adaptation de la carte des sous-préfectures."

    Pour ceux qui ne parlent pas couramment le langage administratif en vigueur dans les ministères, il faut savoir que l'évolution (de la carte cantonale) et l'adaptation (de la carte des sous-préfectures) sont des synonymes et signifient la disparition d'un certain nombre de ces entités.

    M Valls poursuit :"Vous le savez : tous ces chantiers demandent à vos collaborateurs comme à vous-même, dans les préfectures, des facultés d’adaptation et de créativité inédites, dans un contexte de réduction des emplois publics et particulièrement dans l’administration territoriale."


    Et pour conclure il déclare :"Mesdames, Messieurs les préfets,
    En abordant avec vous l’ensemble des missions du Ministère de l’Intérieur, j’ai voulu poser le cadre de notre action collective."

    Voila, le cadre est posé, la messe est dite. Les choses se feront en concertation, les situations locales seront étudiées de près. Soit mais partout où se trouve une sous-préfecture il existe un territoire avec ses spécificités, son histoire, ses forces et ses faiblesses.

    Qui va défendre avec force et conviction la Sous-préfecture de Vouziers ?

    Le député de droite qui a toujours été favorable à la révision des politiques publiques, qui a défendu( ?) en leur temps la maternité et le tribunal (enfin, surtout en paroles quand il était  présent à Vouziers) : son action s’est montré totalement inefficace à Paris, alors qu'il était dans la majorité.

    Les élus de gauche devront bien montrer leur attachement à leur territoire, mais leur conviction locale pourra-t-elle aller jusqu'à combattre le gouvernement qui vient d'être mis en place?

    Attendons un peu pour voir réellement ce qui va arriver, mais dans ces grandes manœuvres de l’État, on peut craindre que le Vouzinois ait bien du mal à faire entendre sa petite voix.

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    La Sous-préfecture de Vouziers (photo DR)

     

  • François Hollande renie sa parole, les électeurs doivent être consultés

    30 juin, un communiqué d'Attac France

    Á l’issue du sommet européen des 28 et 29 juin, le président de la République vient d’annoncer qu’il va logo.pngdemander au Parlement une ratification « rapide » du Pacte budgétaire. Il renie ainsi l’une de ses principales promesses électorales, celle de renégocier ce traité. Les décisions du sommet européen ne comportent en effet aucune mesure de nature à stopper la plongée aujourd’hui engagée de la zone euro dans un gouffre économique, social et démocratique. La ratification du Pacte budgétaire et les politiques d’hyperaustérité qu’il commande vont au contraire accélérer cette plongée. Pour Attac, la seule manière d’éviter ce désastre est que les citoyens s’emparent du débat et exigent d’être consultés par un référendum.

    Durant la campagne électorale, François Hollande avait affirmé de façon répétée que la France ne ratifierait pas le Pacte budgétaire sans l’avoir renégocié de façon substantielle. Il avait précisé lui-même les trois points clés de cette renégociation : la possibilité pour la Banque centrale européenne de financer directement les États, la mise en place d’euro-obligations pour que les pays de la zone euro puissent emprunter solidairement, et des mesures de relance de la croissance en Europe. Sur ces trois points, et malgré l’enthousiasme habituel, après chaque « sommet de la dernière chance », des éditorialistes et des marchés financiers devant « des mesures enfin courageuses et décisives », l’échec est total :


    Non seulement la BCE ne financera pas directement les États, mais elle n’aura plus besoin, après lebon.jpg sommet du 28-29 juin, d’acheter des obligations des pays attaqués par les marchés financiers, comme elle avait du le faire à son corps défendant – en 2011. Désormais, c’est le Fonds européen de stabilité financière (puis le Mécanisme européen de stabilité qui va lui succéder) qui interviendra pour réduire la pression sur les États attaqués. Même le FESF (puis le MES) ne pourront pas être financés directement par la BCE : ils devront se financer eux-mêmes sur les marchés. En outre les pays recourant à l’aide du FESF-MES – comme l’Espagne et l’Italie très prochainement - devront signer un mémorandum les soumettant à la Troïka (Commission, BCE, FMI) ;

    La perspective des euro-obligations est remise aux calendes grecques, et même pas évoquée dans les conclusions du sommet ;

    Quant au « pacte pour la croissance » de 120 milliards d’euros, c’est une opération de communication politique sans grande signification économique. 60 milliards proviennent de fonds structurels « redéployés » : des sommes déjà votées et programmées pour 2012-2013. C’est comme remettre un cadeau dans son emballage pour l’offrir à nouveau... L’autre moitié sont des prêts hypothétiques de la Banque européenne d’investissement pour des « grands projets » d’investissements privés dont on ne connaît encore rien.

    Ce sommet européen marque une étape supplémentaire dans la décomposition des solidarités et de la démocratie en Europe. Même si les trois promesses de François Hollande étaient pour nous très insuffisantes pour remédier à la crise, leur abandon signifie un renoncement à tout espoir d’enrayer la catastrophe qui s’annonce. En France et en Europe, il appartient aux mouvements sociaux et citoyens de s’opposer à cette démission des dirigeants européens

  • Guyane : l’enfer de Shell

    Le cadre réglementaire et législatif qui concerne les forages en mer est insuffisant.

    C'est ce que déclarait l'ancienne ministre de l'environnement, Nicole Bricq. Elle avait donc logiquement bloqué les permis accordés à la compagnie Shell au large de la Guyane. Le principe de réalité s'est vite imposé au principe de précaution, et la ministre a été débarquée de son poste. Voici la réaction de Greenpeace sur cet événement.

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    L’ancienne ministre de l’Écologie, Nicole Bricq, avait annoncé il y a dix jour une “remise à plat” de tous les permis d’exploration pétroliers et gaziers. Et notamment ceux de la compagnie Shell , au large de la Guyane.
    Oui mais … Nicole Bricq a depuis été débarquée du ministère pour être remplacée par Delphine Batho. Il n’aura donc fallu que huit jours à Shell et à Total pour convaincre notre nouveau gouvernement de revenir sur ses pas et de réautoriser les forages en Guyane, c’est vraiment du jamais vu.

    Mercredi, des parlementaires ont annoncé que les forages exploratoires de la compagnie pétrolière Shell en Guyane “vont pouvoir reprendre” a priori “lundi”, à l’issue d’une rencontre avec le ministre des outre-mer, Victorin Lurel.
    Et, de fait, , les arrêtés préfectoraux d’ouverture de travaux de Shell viennent d’être publiés sur le site de la Préfecture de Guyane

     

    Arrêté préfectoral sismique

     

    Arrêté préfectoral forage

     

    Les études sismiques recourent à des émissions sonores extrêmement puissantes, nuisibles pour la faune marine à plus de 100 km du navire émetteur, au moment même où les cétacés sont particulièrement présents dans cette zone ! De plus, la recherche par forage test avec injection de cocktails chimiques et tous les risques de fuite qui en découlent, surtout par plus de 2000 mètres de fond et 4000 mètres sous terre, est aussi dangereuse que l’exploitation commerciale.

     

    L’ensemble des ONG de protection de la nature et de l’environnement s’insurgent contre cette décision dangereuse

     

    Quelles que soient les améliorations techniques que Shell peut promettre au gouvernement pour mieux protéger l’environnement, le dérèglement climatique nous interdit tout simplement d’extraire ces nouvelles ressources.
    La refonte du code minier est nécessaire, c’est une étape critique.

     

    Les projets de recherche et d’exploitation des hydrocarbures non conventionnels, doivent être abandonnés.
    La prise en compte de l’environnement ne doit pas être optionnelle, mais globale en s’intégrant à la “transition écologique” promue par la nouvelle équipe gouvernementale.

     

    (voir le communiqué de presse cosigné par les ONG le 22 juin)

    Un Collectif citoyen et apolitique s’est constitué le 3 mai dernier en Guyane pour s’opposer au projet pétrolier au large de la Guyane. Le collectif Or Bleu contre Or Noir.
    Pour les soutenir, c’est ici : http://or-bleu-contre-or-noir.org/
    Pour signer leur pétition c’est par là.

  • Nelly Fesseau : sur la solidarité et le lien social

    Voici la réponse de la candidate du PS sur le thème de la solidarité

     

    La solidarité

     

    De rudes conditions historiques et géographiques ont déterminé la solidarité comme une valeur essentielle pour les Ardennais. Pourtant une montée de l'intolérance et de l'exclusion se manifeste de plus en plus ouvertement. « L'autre »  est rejeté, qu'il soit étranger, qu'il vive différemment (gens du voyage), ou qu'il représente ce que l'on craint de devenir (le chômeur, l'assisté).

    Le niveau atteint par le score du FN, aussi bien en milieu rural qu'urbain nous interroge sur la pertinence des réponses données et  des mesures mises en place depuis les années 1980.

    Il faut bien entendu combattre ces idées et redonner foi en une société solidaire. Peut-on y arriver sans penser et mettre en place des stratégies nouvelles ?

     

    Réponse :

     

    Les Ardennes sont au carrefour de l’Europe. Notre département a des frontières avec deux pays, ce qui n’est quand même pas si courant ! Au-delà de ces considérations géographiques, vous avez raison de mettre en valeur l’histoire du notre département, meurtri par les guerres, qui a forgé une conception toute ardennaise de la solidarité. Solidarité encore récemment démontrée dans les épreuves récentes, notamment économiques. N’a-t-on pas battu des records de mobilisation dans le département à l’occasion des lois contre la réforme des retraites en 2010 ? Tous ces éléments démontrent que la solidarité n’est pas, ici, un vain mot.

     

    nelly fesseau,election législative,solidaritéJe suis particulièrement préoccupée par la montée du front national : les Ardennes font partie de ces départements où le FN a devancé l’UMP au premier tour. Ce résultat nous dit beaucoup sur les angoisses qui existent aujourd’hui, sur la peur que l’avenir peut susciter.

     

    Comment y répondre ? D’abord, il me parait incontestable que l’élection de François Hollande s’est très rapidement traduite par un apaisement du pays qui, cinq années durant, avait été sous tension. La fête populaire de la Bastille, à Paris, le soir du premier tour, réunissant plusieurs dizaines milliers de personnes, est l’exemple de cette France que l’on aime : unie dans sa pluralité, fraternelle.

     

    Il nous faut mettre fin à des pratiques qui, au gouvernement comme dans la majorité parlementaire précédente, n’étaient pas acceptables. Des paroles ont été prononcées que l’on aurait jamais du entendre ; des stratégies électorales mises en place au mépris des valeurs de la République.

     

    Il nous faut surtout, maintenant, passer aux actes : oui, de nouvelles stratégies sont nécessaires. Il faut redonner du sens au lien social, parfois le rebâtir. Il faut faire émerger de nouvelles solidarités. Il faut, en un mot, que la société retrouve sa cohésion. Et c’est pour cela que je suis convaincue qu’une majorité de gauche est nécessaire pour les cinq prochaines années.