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  • Emmannuel Jacquemin annonce qu'il arrête sa grève de la faim

    Lors d'un rassemblement en fin d'après-midi, le gréviste de la faim a recommencé symboliquement à s'alimenter devant une centaine de ses partisans.

    Le lieu choisi était la Direction académique des services de l'Education Nationale, là où la caravane d'Emmanuel Jacquemin a été le plus souvent stationnée. Il a donc fêté sa victoire devant le siège de l'administration qu'il a défié depuis près de 6 semaines. Pour lui la victoire ne fait pas de doute, puisque emmanuel jacquemin,christophe léonard,givet,bazeilles,le chesne,buzancy,grève de la faim,jean lassalle,collèges rurauxla classe de terminale L est maintenue à Givet et que les collèges de Buzancy et Le Chesne doivent rester ouverts à la rentrée prochaine.

    Les médias étaient encore présents à Charleville pour cette occasion, en particulier FR3 Champagne-Ardenne qui relayait l'événement dans son journal du soir.

    Dans sa prise de parole, Emmanuel Jacquemin a remercié ses soutiens dans son combat et en particulier les membres du collectif "sauvegardons nos écoles". Il a également remercié le Préfet des Ardennes et le Sous-préfet de Vouziers pour leur rôle d'intermédiaires avec le ministère.

    Il a souligné le caractère transpolitique du collectif qui réunit élus, parents d'élèves, enseignants dans ce combat de solidarité envers le monde rural. Il a rappelé que le but principal restait le bien-être des enfants du territoire, leur condition d'enseignement et de transport.

    Christophe Léonard, le député PS, était présent et il s'est exprimé publiquement. Il a insisté sur la situation du lycée de Givet, étant l'élu de cette partie des Ardennes. Il s'est félicité de l'arrêt de la grève de la faim d'Emmanuel Jacquemin dont il a salué le courage.

    Ensuite Christophe Dumont pour les Verts et Allaoui Darkaoui pour le Modem ont brièvement pris la parole.

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    C'est Jean Lassalle, le député des Pyrénées-Atlantiques qui terminait cette séquence de discours. emmanuel jacquemin,christophe léonard,givet,bazeilles,le chesne,buzancy,grève de la faim,jean lassalle,collèges rurauxRendu célèbre par une grève de la faim, il avait été en contact dès le début de son mouvement avec Emmanuel Jacquemin. Les deux hommes sont restés en lien tout au long des semaines de jeûne, et sont devenus très proches. Jean Lassalle n'a pas hésité à parler de l'homme du jour comme d'un combattant, un résistant qui a su se lever pour une grande cause à un moment important. Il a rappelé son propre parcours d'homme issu du monde rural, et a souligné que nous étions tous des enfants du savoir. Il a cependant insisté sur la difficulté de mener une grève de la faim, en particulier pour les proches. Pour lui, avant de démarrer un tel acte il faut une longue réflexion autant qu'une bonne préparation physique.

    On a sentit un soulagement  général et une joie d'avoir partagé un tel combat parmi les personnes présentes. Le rassemblement s'est terminé par un verre de l'amitié auquel Emmanuel Jacquemin pouvait désormais se joindre.


  • Bazeilles, Buzancy, Le Chesne : le ministère soutient la position du Dasen

    Dans la lutte des opposants contre les fermetures annoncées dans les établissements scolaires ardennais, la personne qui a le plus été désignée comme l'adversaire est le Dasen.

    Or le Directeur académique des services de l'éducation nationale (Dasen) représente directement le ministère dans son département. Il applique localement les directives nationales, il ne peut donc exister de différence significative entre ses décisions et la politique menée par son ministre de tutelle. C'est une des difficultés que doivent affronter les opposants locaux : tenter de faire changer une décision qui a été prise pour son principe au plus haut niveau de l'Etat.

    Il est possible de critiquer les méthodes et le comportement du Dasen des Ardennes, il peut éventuellement être "recadré" par sa hiérarchie sur ces points. Mais sur ses décisions politiques, il ne sera pas lâché par le ministre ou son cabinet, puisqu'il applique les choix qu'ils ont fait. Tout au plus un aménagement mineur peut être obtenu, sur une décision "tactique", en fonction d'une analyse de la situation locale.

    Pour se convaincre de cette réalité, il suffit d'écouter la réponse faite à l'assemblée au nom du ministre de l'éducation, suite à une question de J-Luc Warsmann député de Sedan-Vouziers. A aucun moment le Dasen ou le recteur ne sont désavoués dans la réponse ministérielle. La grève de la faim d'Emmanuel Jacquemin est indiquée par le député, le ministre n'en fait absolument pas état dans sa réponse

    Lien vers la video

     

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    Le collège de Le Chesne (photo DR)

  • Givet : la mobilisation pour le maintien de la filière L au lycée continue !

    Emmanuel Jacquemin a entamé il y a 13 jours une grêve de la faim, soutenu par le collectif ardennais "sauvegardons nos écoles".

    Le collectif se bat pour le maintien de collèges sur les sites de Buzancy et Le Chesne, pour le maintien des fillières des lycées de Givet et de Bazeilles. Le dialogue avec les autorités départementales et académiques (Dasen et recteur ) est au point mort, le collectif dénonçant le double langage employé. Il demande également l'arrêt des pressions et de la répression qui visent les opposants aux projets de fermeture.

    Pour la réussite de son combat le lien avec les parents d'élèves, les enseignants, les élèves et les élus des territoires concernés est primordial. C'est pour cela qu'Emmanuel Jacquemin s'est rendu hier à Givet : le mouvement pour le maintien de la fillière L est en fait une lutte pour que le lycée de Givet ne disparaisse pas. Un fois cette filière transférée, c'est tout l'établissement qui serait fragilisé.

    Voici le compte-rendu de cette visite, repris du site du parti de gauche de la pointe (ainsi que la photo).

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    (...) Un rassemblement avait donc été organisé sur la place de la République, avec l'appui matériel de la municipalité qui avait mis à disposition un podium couvert. Une façon de montrer le soutien de la population à l'action courageuse menée depuis déjà 12 jours par un homme plus déterminé que jamais, mais aussi une occasion pour les élus engagés dans le même combat de rappeler leur position. C'est ainsi que Claude Wallendorff, maire de Givet et conseiller général, a insisté sur le fait que les 13 élèves demandés par le Dasen pour maintenir la 1ère L au lycée Vauban étaient atteints et qu'il considérerait donc un non-respect de l'engagement pris par un haut fonctionnaire comme un acte de "parjure" inadmissible. Il en a aussi profité pour informer les personnes présentes que les autorités académiques envisageaient, en cas de mutualisation des moyens en 1ère L, d'envoyer deux jours par semaine les élèves de Givet à Revin avec un hébergement en internat. Quant à Michèle Leflon qui fut la seule à lui succéder, elle a dénoncé "le rouleau-compresseur de casse des collèges et maintenant des lycées" mis en route dans les Ardennes depuis plusieurs années. Puis, les jeunes talents du lycée ont investi la scène pour créer une ambiance festive tout en montrant l'étendue de ce qu'ils savent faire...

  • Un opposant aux fermetures en grève de la faim

    Suite à la lettre ouverte au Ministre de l'Education Nationale que nous avons publiée hier, un membre du collectif, Emmanuel Jacquemin a décidé d'entamer une grève de la faim à partir de ce jour.

    Voici sa déclaration publique faite devant la mairie de Le Chesne ce matin.

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    Mes premiers mots et mes premières pensées sont pour Madame Dromzee, Proviseure du lycée de Bazeilles, à qui je dois des excuses publiques et à qui je dois demander pardon pour les mots blessants que j’ai été amené, dans l’emportement de notre combat, à lui adresser. Car notre mouvement pacifique pour la sauvegarde de nos écoles, est avant tout inspiré par des valeurs : de solidarité, d’équité, mais aussi de respect des personnes et des principes démocratiques.

     

    C’est précisément au nom de ces valeurs mêmes, que nous sommes conduits aujourd’hui à dénoncer, après plusieurs mois de lutte, un dysfonctionnement grave et sans précédent du dialogue démocratique sur la question scolaire dans notre département.

     

    Depuis plus d’un an désormais, les autorités du Rectorat de l’Académie de Reims, représentées dans notre département par M. Patrice Dutot, Directeur Académique des Services de l’Education Nationale, se sont engagées, en toute méconnaissance des réalités géographiques et au nom d’une logique comptable aveugle aux spécificités de nos territoires, dans la mise en œuvre à marche forcée d’un véritable processus de désertification scolaire de ce département, compromettant, sous couvert d’optimisation des moyens, l’égalité d’accès de nos jeunes à une éducation de qualité : fermeture des séries générales du lycée de Bazeilles, mutualisation/transfert de la filière littéraire du lycée de Givet, mettant en péril à court terme l’avenir de cet établissement, remise en question arbitraire des collèges multisites de Buzancy-Grandpré et Le Chesne, etc… Autant de projets mortifères pour l’avenir de nos territoires et de leur jeunesse, auxquels parents d’élèves, enseignants, élus et citoyens, rassemblés dans un mouvement large et convergent, se sont opposés sans relâche.

    A cette protestation pacifique, argumentée et souvent porteuse de propositions alternatives délibérément ignorées, les autorités du Rectorat de l’Académie de Reims n’ont répondu que par l’instauration d’un dialogue en trompe l’œil, dissimulant à grand peine leur complète surdité aux objections les plus rationnelles. Cette posture arrogante, confinant parfois au mépris et à la provocation, fut aggravée par l’emploi, de la part de M. le Directeur Académique des Services de l'Education Nationale des Ardennes, de méthodes par-dessus tout inacceptables venant de représentants d’une institution censée œuvrer à la transmission des plus hautes valeurs de la République. Ainsi l'utilisation du lien de subordination pour faire pression sur des citoyens élus de base, sur des partenaires de l'Education Nationale, sur des enseignants parents d'élèves, sur des enseignants, portant gravement atteinte aux principes les plus élémentaires du dialogue démocratique, a achevé de ruiner, à nos yeux, la crédibilité de cet interlocuteur.

     

    C’est pourquoi, mus par le seul souci de l’avenir de nos jeunes et de notre territoire,Le Chesne écoles 06..2013 006.jpg et acculés par une posture d’intransigeance de ses représentants dans notre région qui conduit à l’impasse, nous avons été conduits à interpeler Monsieur le Ministre de l’Education Nationale, afin d’obtenir la suspension des projets de fermeture précités et la restauration, par la levée de toutes les menaces ou mesures discrétionnaires susmentionnées contre les personnes, des conditions d’un véritable dialogue respectueux des citoyens et de leurs droits. L’absence de réponse du Ministère à ce jour, m’a conduit à prendre la décision exceptionnellement grave d’entamer à compter d’aujourd’hui une grève de la faim, avec le soutien des usagers, élus et enseignants rassemblés dans le collectif 08 « Sauvegardons nos écoles ». Monsieur le Ministre, à l’heure où vont rouvrir à l’Assemblée Nationale les débats parlementaires sur une loi de refondation de l’école que vous avez voulue refondation de la République par l’école, pourrez-vous tolérer que perdure plus longtemps, dans un département en souffrance, une situation qui fait injure aux valeurs de cette République autant qu’au choix réaffirmé par le Président de la République de refaire de l’éducation de notre jeunesse une priorité de la nation ?

  • La bataille du lycée de Bazeilles

    Ils ont laché sur les collèges, ils lacheront sur Bazeilles

     

    « Les collèges du Vouzinois épargnés en 2013 », voilà ce que nous avons lu dans la presse du mercredi 6 février. « Le recteur a accepté de surseoir aux fermetures pour la rentrée 2013, et de mettre en place des commissions avec des enseignants, parents, élus, pour mener une vraie évaluation des multisites», a expliqué Bruno Deswaene, maire de Sy. Voilà encore ce que nous avons pu trouver dans l'article qui relatait le coup de force des élus en préfecture.

    Et nous alors ? Et Bazeilles dans tout ça ? Et si on imaginait la même chose pour notre grand lycée ? Et si on nous donnait le temps de voir « Le Pôle d'Excellence en Hôtellerie » fonctionner comme un vaisseau amiral avec à ses côtés la section d'enseignement général rétablie au complet avec sa filière ES, juste le temps de vérifier que l'ambitieux pari du DASEN tient le pavé ? Et si, à nous aussi on permettait de mettre en place des commissions avec des enseignants, parents, élus ? Et si nous aussi on refusait cette concertation « menée avec un pistolet sur la tempe », comme l'a si bien imagé Bruno Deswaene ?

    Pour Bazeilles, tous les élus nous suivent. Nous avons vu ceux qui étaient dehors avec nous. Ils bazeilles, lycée,fermeture lucéesortent et mènent la lutte à nos côtés. Nous avons été reçus par ceux qui restent à l'intérieur et qui nous engagent à mener la lutte de l'intérieur.

    Le Président de la Communauté de Communes du Pays Sedanais, Didier Herbillon, voit dans le rétablissement de la filière ES au lycée de Bazeilles (disparue depuis 2003) un argument digne de ce nom. Avec une offre de parcours la plus complète qu'il soit, les parents voient le lycée de Bazeilles comme un « lycée complet ». C'est ce que nous revendiquons.

    Le Conseiller Général du Canton de Sedan-Est, Christian Apothéloz, tout comme le Président de la Région, ne voit pas comment la section de l'enseignement général gênerait le déploiement de la « Grande Voilure » du Pôle d'Excellence en Hôtellerie. Nous revendiquons cette mixité de parcours, si chère à Vincent Peillon, notre ministre de l'Education Nationale.

    Pour nos enfants, nous continuons de revendiquer le droit à un lycée à taille humaine permettant un enseignement polyvalent fait dans de bonnes conditions. Nous exigeons que notre avis soit pris en compte au même titre que nos impôts. Nous continuons de lutter pour que la concertation soit réelle. Pour nos enfants qui sont notre avenir et parce que nous nous devons de les chérir, nous continuons de nous battre pour un service public de proximité et de qualité. Le territoire que nous habitons se trouve littéralement pillé. L'organisation mécanique et précise de ce pillage ne doit trouver aucun complice local. Mais nous avons eu la preuve que cette complicité n'existe pas ici.

    Et si nos élus à nous menaçaient eux aussi de démissionner comme dans le Vouzinois ? Et si nos élus à nous préparaient une motion prévoyant leur démission si une large concertation n'était pas mise en place ?

    Bazeilles, c'est un élément d'un tout que l'on cherche à désintégrer. Bazeilles, ça va avec Le Chesne, ça va avec Buzancy, ça va avec Château-Porcien, ça va avec Liart, ça va avec Signy-Le-Petit, ça va avec Givet, ça va avec Revin, ça va avec les Ardennes, ça va avec la proximité, avec la réalité de notre si cher département, avec le maintien de ce qui fonctionne très bien. Bazeilles ça va avec le respect et la dignité.

    Ca ne va pas avec le mépris. Le DASEN doit nous écouter, doit nous entendre. C'est un devoir. Le passage en force est la solution la plus monstrueuse qui soit. Et là, force est de constater que nous assistons à un mépris total et affiché de notre avis.

    Nous résistons. Nous tenons. Nous refusons ce poison qu'on veut nous faire avaler en nous le faisant passer pour un remède miracle à tous nos maux.

    A Bazeilles, nous exigeons le retrait de l'INACCEPTABLE transfert de la section d'enseignement général... A court terme c'est le départ de cette section... A long terme, et nous sommes bien meilleurs visionnaires que le DASEN, étant donné que nous vivons sur ce territoire depuis toujours et que nous assistons au « Grand Dépouillement Organisé », c'est la mort assurée du lycée tout entier... Est-ce cela que vous voulez pour nous ? Faire mourir à petit feu de façon magistralement orchestrée ce qui nous caractérise le plus ? Pour aplanir toute particularité territoriale ? Pour faire dans les Ardennes ce qui se pratique partout de façon dangereuse et nauséabonde ?

    Alors, tous dehors ! Tous debout ! Tous ensembles !

    DEHORS, DEBOUT, ENSEMBLE !

     

    Les parents d'élèves du lycée de Bazeilles.