Dans la lutte des opposants contre les fermetures annoncées dans les établissements scolaires ardennais, la personne qui a le plus été désignée comme l'adversaire est le Dasen.
Or le Directeur académique des services de l'éducation nationale (Dasen) représente directement le ministère dans son département. Il applique localement les directives nationales, il ne peut donc exister de différence significative entre ses décisions et la politique menée par son ministre de tutelle. C'est une des difficultés que doivent affronter les opposants locaux : tenter de faire changer une décision qui a été prise pour son principe au plus haut niveau de l'Etat.
Il est possible de critiquer les méthodes et le comportement du Dasen des Ardennes, il peut éventuellement être "recadré" par sa hiérarchie sur ces points. Mais sur ses décisions politiques, il ne sera pas lâché par le ministre ou son cabinet, puisqu'il applique les choix qu'ils ont fait. Tout au plus un aménagement mineur peut être obtenu, sur une décision "tactique", en fonction d'une analyse de la situation locale.
Pour se convaincre de cette réalité, il suffit d'écouter la réponse faite à l'assemblée au nom du ministre de l'éducation, suite à une question de J-Luc Warsmann député de Sedan-Vouziers. A aucun moment le Dasen ou le recteur ne sont désavoués dans la réponse ministérielle. La grève de la faim d'Emmanuel Jacquemin est indiquée par le député, le ministre n'en fait absolument pas état dans sa réponse
Le collège de Le Chesne (photo DR)
Commentaires
C'est une évidence , le DASEN est l'exécutant du ministre , la décision est bien politique.
J'ai entendu la réponse du ministre à notre député ce qui m'a le plus choqué c'est que dans la réponse le gréviste de la faim n'est même pas évoqué , pour moi cette réponse c'est du mépris et rien d'autre.
Pour ce qui concerne le collège de Le Chesne , il va se vider rapidement car quelle est la famille qui va choisir pour ses enfants pour aller jusqu'au brevet d'avoir 2 collèges et de justement changer d'établissement l'année du brevet ?
Il faut être sérieux moi je partirais dès l'entrée en sixième avec de telles conditions.
Nos politiques mettent ils leurs enfants dans de telles conditions scolaires ? évidement NON
Cette méthode me fait repenser à des vieux souvenirs à l'hôpital de Vouziers
Non on ne ferme pas mais tout est mis en place pour vous faire mourir de mort naturelle et effectivement le piège à fonctionner et va encore fonctionner.
Que le gouvernement soit de gauche ou de droite les vieilles méthodes ne changent pas , les états majors loin du terrain , loin des ruraux décident
D'abord, ce n'est même pas le ministre de l'éducation nationale qui répond!
Jean-Luc Warsmann a posé la question au ministre avant la séance, le ministère à appelé le DASEN et lui faxé ce qu'il essaie de mettre en place, Montebourg lit un papier qui n'est pas convaincant, c'est vrai comme dit Réjane, Emmanuel jacquemin(le gréviste de la faim, n'est pas cité).
Quelle mascarade!!! dans sa réponse, il ne parle pas du territoire et de la ruralité!
Il faut savoir que le DASEN à été mis en place par Sarkozy et le recteur aussi qui était un grand ami de Luc Chatel! C'est la preuve, que Droite ou gauche c'est quiffe quiffe, ce gouvernement est en train de faire le jeu de l’extrême droite....
La réponse faite par Montebourg est l'avis du gouvernement , si le Dasen était en place avec l'autre majorité il est aux ordres d'un gouvernement de gauche il me semble .
Pour moi cette mascarade comme tu dis Pierre c'est du mépris pour la ruralité , ils n'en ont RIEN à cirer de nos territoires mais les électeurs vont s'en souvenir je crois
Je partage entièrement ton avis Pierre sur la suite des choses , à chaque élection il va falloir s'attendre au retour de manivelle
Bon Dimanche avec le soleil , il y a du monde à la brocante à Vouziers dès ce matin
Malheureusement nos " élites " sont coupés de la réalité .Le MEDEF , la finance et Bruxelles sont les maîtres et notre Corrézien leur valet .
J'ai été amenée à faire des interventions ces dernières années dans les collèges de Buzancy, Le Chesne, Grandpré, Attigny et Vouziers. J'ai trouvé qu'ils étaient correctement équipés, et que les élèves y étaient "connus et reconnus" ... Quelqu'un au collège de Vouziers a essayé de me convaincre qu'il fallait fermer les "petits" collèges (à partir de quoi commence le "petit" collège ?) car les élèves ne sont pas assez "autonomes" quand ils arrivent au lycée ... en raison du fait qu'ils ont été trop "encadrés" !!!
J' ai toujours cru que l'autonomie s'apprenait d'autant plus facilement que l'individu avait été suffisamment guidé et protégé pour prendre confiance en lui et oser se lancer ... Depuis quand faut-il être autonome à 12, 13 ou 14 ans ? De quoi parle-t-on ? Dans les collèges qui réunissent des milliers d'élèves qui se préoccupe de la santé psychologique des élèves perdus dans la masse, qui n'arrivent pas à trouver leur place, soumis aux plus forts qui les persécutent, aux mauvaises rencontres qui les entraîneront vers la consommation de tous ces produits qui au début les aident à supporter leur mal-être ???
Il faut préserver les petites structures scolaires. J'ai été enseignante quelques années ; j'ai commencé dans une école privée du Loir et Cher qui comportait 1 seule classe (c'était il y a ... longtemps) de tous les niveaux, et j'ai passé une année extraordinaire. Ça me rend malade de voir des petits de 3 ans prendre le bus à 7h30, pour passer la journée à des kilomètres de chez eux. Les regroupements ont été faits pour les instituteurs, pas pour les élèves !
Et c'est la même chose pour les hôpitaux : on veut mettre en place des usines à enseigner, des usines à soigner, pour faire des économies de bouts de chandelle au prix d'un énorme gâchis humain. Quel que soit le gouvernement en place tout le monde gère la pénurie, et personne n'a le courage de chercher à régler le problème à sa source. Beaucoup de science et d'instruction dans ces têtes, mais peu d'intelligence et de courage.