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Handicap : l'échéance 2015 repoussée

La première loi sur l'accessibilité date de 1975, elle donnait des indications assez générales sur l'accessibilité des bâtiments aux handicapés.

Mais ce texte ne comportait pas de mesures contraignantes, et il est resté pratiquement lettre morte. C'est la loi de 2005 qui a introduit des mesures précises et un calendrier très large : 10 ans étaient laissés pour se mettre en conformité. A la veille de l'échéance, le constat est sévère : Selon le dernier baromètre de l'accessibilité, publié le 11 février 2014 par l'Association des paralysés de France (APF), à peine plus de la moitié des écoles et seulement 42 % des réseaux de bus sont accessibles aux handicapés.

Le gouvernement a pris acte de cet état de fait, et propose un nouvel échéancier qui recule l'obligation de 3 ans, 6 ans ou 9 ans selon les cas.

La représentante d'une association de handicapés déclare : "Nos adhérents attendent depuis quarantefile.php?avatar=2_1328687711.gif ans de pouvoir aller partout et on leur dit d'attendre encore trois, six ou neuf ans, on ne peut pas être satisfait. En même temps, on a réussi à écarter le pire, le report sec. »

Ce problème est loin de concerner une petite minorité puisqu'on estime que près de 2 millions de personnes avaient une reconnaissance administrative du handicap en 2007 (derniers chiffres connus), indique l’Insee. Mais en ajoutant les déficients visuels, auditifs, mentaux, ainsi que les victimes d’un accident du travail ou d’un problème de santé depuis moins de six mois, le nombre des personnes ayant des difficultés à se déplacer, se monterait à 9,6 millions.

Il va donc falloir modifier la loi de 2005, puisqu'elle n'a pas été respectée ! Le gouvernement prévoit de proposer de contrats d'engagement aux établissements qui ne sont pas aux normes, qui devront pour ne pas être pénalisés « s’engager sur un calendrier précis et resserré de travaux » avant la fin de l’année 2014, à travers des « agendas d’accessibilité programmés » (Ad'ap).

Commentaires

  • Les personnes handicapées et leurs familles attendent depuis presque 40 ans , alors 3 , 6 ou 9 ans de plus pourquoi pas!!! c'est un choix comme un autre , libre à chacun d'apprécier

    il y certes des problèmes financiers mais ils sont surmontables encore faut-il en avoir la réelle volonté et poser un regard différent sur le "handicap" les aménagements serviront à tous , personnes âgées , jeunes mères avec des poussettes...............cela représente un peu de monde

    Mais il y a les problèmes qui sont seulement du domaine du vivre ensemble , exemple les trottoirs , une vraie galère pour une personne en fauteuil roulant , trottoirs en mauvais état , trottoirs encombrés de PUB de commerce , menus de restaurant ou de bacs à fleurs , trottoirs sur lequel des places de stationnement sont tracées ce qui oblige à descendre sur la route .

    Cet exemple c'est le vécu quotidien d'une personne en fauteuil roulant ou de son accompagnateur et c'est pas un détail , je pousse moi même un fauteuil roulant et je peux vous dire qu'il faut encore avoir des muscles pour vouloir circuler en ville

  • Le stationnement sur les trottoirs.

    C'est une mode, nouvelle et qui se porte bien. Promenez-vous rue de l'Argonne, rue Galiéni et vous le constaterez.Impossible de marcher tranquillement sur les trottoirs, à fortiori d'y pousser une poussette ou un fauteuil roulant! Des voitures se prélassent sur les trottoirs alors que le stationnement sur le bord de la chaussée est autorisé. Occuper une place de stationnement réservée aux véhicules d' handicapés est sanctionné, mais les priver des lieux où ils peuvent se déplacer est totalement impuni! Paradoxal, pour le moins.En réunion de quartiers nous avons été plusieurs à signaler cet abus mais rien n'a changé! Faciliter la vie des handicapés est donc aussi l'affaire des citoyens dans leur vie quotidienne.

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