politique nationale - Page 24
-
La"majorité" présidentielle à 21% au premier tour des législatives 2024 : quelle leçon en tirer ?
-
Des moyens humains pour la protection judiciaire de la jeunesse, une nécessité absolue !
Communiqué du collectif Justice des enfants
Le 31 juillet 2024, en plein cœur de l’été, la Direction nationale de la protection judiciaire de la jeunesse (DPJJ) a annoncé aux organisations syndicales représentatives des personnels de la protection judiciaire de la jeunesse (PJJ) des restrictions budgétaires importantes impactant la masse salariale. La DPJJ avait en effet pris la décision de réduire les effectifs des agents non titulaires sans préciser le nombre de personnels, les régions et les services concernés.
Ce n’est que progressivement, à travers des audiences régionales, que les organisations syndicales ont découvert l’étendue de ces restrictions et l’ampleur de leurs conséquences sur le fonctionnement des services et l’accompagnement des mineurs et de leurs familles.
La protection judiciaire de la jeunesse est déjà en grande souffrance du fait d’un nombre insuffisant de personnels. C’est le cas dans toutes les structures, et c’est encore plus
criant dans les structures d’enfermement où le manque de moyens humains a des conséquences désastreuses (incarcération en quartier de majeurs, absence de suivi psychologique).Lien permanent Catégories : économie et finances, politique nationale, social, société Imprimer 0 commentaire -
La Commission européenne doit mettre en place un soutien à tous les paysan·nes et productions, pas un marché de la biodiversité
Communiqué de la Confédération Paysanne le 16.09.2024
Suite à l'annonce d'Ursula von der Leyen d'ouvrir un débat sur la mise en place d'un marché européen de la biodiversité, la Confédération paysanne exprime sa vive opposition à ce mécanisme dangereux et inefficace. La Commission européenne doit concentrer ses efforts sur la mise place de politiques publiques fortes pour que les revenus des paysan·nes proviennent de la vente de leurs productions, pas de celle de crédits « carbone » ou « biodiversité », et que leurs pratiques préservent la biodiversité.Un marché aussi artificiel que celui des crédits « carbone » et « biodiversité » ne saurait rester stable dans le temps et n'apportera ni garantie de prix et de revenus, ni d'évolution pérenne des pratiques en faveur de la transition agro-écologique. C'est pourtant de cela que le monde agricole a besoin.
De plus, sous couvert de « protection de la nature », ce projet ouvre la voie à la financiarisation de nos écosystèmes, accordant aux entreprises le droit de détruire la biodiversité en échange de compensations illusoires. Il n'est pas question de laisser le secteur privé décider et faire encore plus de profits aux dépens de l'intérêt général, de la souveraineté alimentaire et d'engendrer davantage de crises sanitaires. Nous refusons de voir les terres agricoles, des pays du Nord comme des pays du Sud, transformées en réserves spéculatives, sous prétexte de compenser les destructions environnementales. Dans les pays du Sud, il pourrait s'agir d'une nouvelle forme de colonisation verte spoliant les terres agricoles au profit de la financiarisation.
L'agriculture paysanne est la seule voie viable pour concilier production alimentaire et préservation des écosystèmes. La Confédération paysanne appelle donc à l'abandon immédiat de ce projet de marché.
-
Situation politique en Nouvelle-Calédonie
Lettre ouverte de Nathalie Tehio, présidente de la LDH, Gérard Sarda, président de la LDH de Nouvelle-Calédonie (LDHNC), et Elie Pigoune, président d’honneur de la LDH de Nouvelle-Calédonie (LDHNC), à l’attention de Michel Barnier, Premier ministre
Monsieur le Premier ministre,
Bien que notre pays continue à être dans cette période transitoire où vous vous attelez à la tâche de constituer un gouvernement, nous nous devons, au nom de la LDH (Ligue des droits de l’Homme) et de la LDH de Nouvelle-Calédonie, de vous saisir d’un sujet sans attendre, tant notre préoccupation est grande pour une situation qui mérite un traitement sans délai.
Comme vous le savez, la Nouvelle-Calédonie a récemment vécu une crise aigüe qui est loin d’être apaisée, et elle vit toujours sous couvre-feu.
La situation politique calédonienne reste particulièrement tendue, radicalisée, en rupture avec l’esprit et la lettre du processus engagé par les accords de Matignon-Oudinot, puis de Nouméa. La LDH et la LDHNC ont œuvré avec bien d’autres pour ces accords et pour leur mise en œuvre. Elles sont d’autant plus engagées pour leur respect.
Plus que jamais, alors que la crise aigüe dure depuis mars, il est indispensable que l’Etat comme ses institutions sur le territoire retrouvent, dans les faits comme aux yeux de toutes les populations, leur rôle d’arbitre loyal tel que défini dans le Préambule de l’Accord de Nouméa.
-
Henri Leclerc, une vie au service des droits humains
Communiqué de "Droit Au Logement" du 02.09.2024
Droit Au Logement salut la mémoire d’Henri LECLERC pour son engagement et son combat tout au long de sa vie pour les droits humains et ceux des opprimés.
DAL présente ses condoléances à ses proches, et à la Ligue des droits de l’Homme, auprès de laquelle il a milité une bonne partie de sa vie.
A plusieurs reprises, Henri a défendu l’association avec succès, notamment en 2009 devant la Cour d’appel de Paris, suite à une condamnation à 12 000 euros d’amende du tribunal de police pour avoir installé des tentes sur les trottoirs du 24 rue de la Banque, haut lieu des luttes des mal-logés, des sans toits et des galériens du logement, à Paris, face à la Bourse**.
Il avait non seulement obtenu la relaxe mais aussi la restitution des 319 tentes confisquées par la police tout au long de l’automne 2007 et du bras de fer entre les sans logis et le nouveau gouvernement Sarkozy. -
France : en attendant un nouveau gouvernement…
Edito de Cartooning for Peace du Jeudi 29 août 2024
Après avoir joué la montre et attendu que les Jeux olympiques et les vacances d’été soient passés, le président français se retrouve pris à son propre piège. Les élections législatives anticipées qu’il a lui-même provoquées le 7 juillet dernier, où l’alliance de gauche du Nouveau front populaire (NFP) est arrivée en tête devant le Rassemblement National, ont fragilisé davantage encore le camp présidentiel.
Dans cette rare situation, la logique constitutionnelle veut que le président de la République nomme un premier ministre capable de lui offrir une majorité de coalition. Au cours de ses récentes concertations avec les différents partis et d’autres figures du paysage politique, Emmanuel Macron a cependant refusé la candidature de Lucie Castets, proposée par le NFP. Il soutient qu’un gouvernement de gauche, même sans ministre issu de La France Insoumise comme le proposait Jean-Luc Mélenchon en guise de défi, serait immédiatement censuré par une Assemblée nationale hostile. Les autres partis, à l’approche des présidentielles de 2027, hésitent quant à eux à se compromettre dans une alliance avec le président. En voulant absolument garder la main, Emmanuel Macron se retrouve dans l’impasse et entraîne tout le pays sur une voie dangereuse et inédite : celle du blocage total.
-
L'interdiction de chasser la tourterelle des bois prolongée d'un an seulement
Communiqué de la LPO le 27.08.2024
Suite à une consultation publique ayant recueilli plus de 7600 avis très majoritairement favorables, l’arrêté ministériel renouvelant pour un an l’interdiction de chasser la Tourterelle des bois jusqu’au 31 juillet 2025, a été publié ce 27 août 2024 au Journal Officiel.
La population de tourterelles des bois en Europe a diminué de près de 80% depuis 1980, en grande partie en raison de la disparition de ses habitats naturels. En juillet 2019 puis en décembre 2020, la Commission Européenne avait intimé à la France de suspendre la chasse de cet oiseau, au risque de lourdes sanctions financières.
Par deux décisions rendues le 30 décembre 2021 suite à des recours de la LPO, le Conseil d’État avait ensuite annulé les deux arrêtés ministériels qui avaient autorisé la chasse de près de 18 000 tourterelles des bois pour les saisons 2019-2020 et 2020-2021. Depuis, aucun arrêté n’a plus autorisé de prélèvement cynégétique de cette espèce, l’exécutif renouvelant chaque année la suspension.
Début août 2024, le ministère de la Transition écologique a également renouvelé pour un an la suspension de la chasse de la Barge à queue noire et celle du Courlis cendré, deux autres espèces d'oiseaux menacées.
LPO regrette toutefois que ces suspensions ne soient pas décrétées pour cinq ans au minimum, ces trois oiseaux n’ayant aucune chance de retrouver un état satisfaisant de conservation à court terme.
Nous demandons également à l’Etat français de faire stopper les activités de tourisme cynégétique qui permettent à nos concitoyens d’aller tuer des milliers de Tourterelles des bois dans certains pays africains, notamment au Maroc, où l’espèce n’est malheureusement pas encore protégée.