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politique nationale - Page 23

  • Nouveau gouvernement : Greenpeace France dénonce une vision qui favorise le productivisme et le nucléaire au détriment du climat et de la sobriété

    Greenpeace France s’inquiète des très mauvais signaux envoyés par le nouveau gouvernement constitué et annoncé hier soir par le nouveau Premier ministre, Gabriel Attal, qui n’a même pas eu un mot pour l’écologie lors de son premier discours en tant que chef du gouvernement.

    Le passage du secteur de l’énergie sous le ministère de l’Economie est un scandaleux retour en arrière et une nouvelle illustration que la politique énergétique des gouvernements d’Emmanuel Macron se résume à une obsession de la relance du nucléaire, quoi qu’il en coûte. Rappelons que le ministre de l’Economie Bruno Lemaire s’est notamment illustré en pesant de tout son poids en faveur du dernier fiasco de la filière nucléaire, le marché financièrement à très haut risque des deux EPR d’Hinkley Point, qui vont coûter des milliards d’euros à EDF et donc aux citoyens français.

    De plus, la suppression du ministère de la Transition énergétique est un très mauvais choix en plein milieu de la définition de la stratégie française énergie-climat. Alors que la sobriété devrait être la clef de voûte de la transition énergétique, cette dernière se retrouve confiée à un ministre qui s’est clairement positionné contre la sobriété et la baisse de la consommation et mise avant tout sur la production.

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  • Tirs mortels de la police : assez de banalisation des tirs de tasers

    Communiqué LDH

    Un homme de 30 ans, père de deux enfants, est mort vendredi dernier, le 5 janvier, en Seine-Saint-Denis après avoir reçu de très nombreuses décharges de pistolet à impulsion électrique (PIE ou taser). L’utilisation massive et répétée de cette arme, alors que l’homme était seul face à dix-huit fonctionnaires de police présents au moment de son interpellation, est extrêmement inquiétante. Cette intervention policière démesurée nous conduit une nouvelle fois à questionner les méthodes d’intervention et l’utilisation disproportionnée de leurs armes par certains policiers.

    Depuis plusieurs années, les forces de l’ordre sont équipées de pistolets à impulsion électrique, autrement dénommés tasers, leur utilisation se généralise et a encore augmenté entre 2021 et 2022. Présentée comme “une arme de force intermédiaire, non létale” par les services de police – alors même que le Comité de l’ONU contre la torture a indiqué dès 2007 que son usage abusif peut infliger des tortures, des traitements dégradants et entrainer la mort – celle-ci est trop facilement utilisée comme un moyen de neutralisation sur des personnes ne présentant pas de danger immédiat.

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  • L’Appel des 201 contre la loi immigration

    Signé notamment par Jacques Toubon, Défenseur des droits de 2014 à 2020, et Thierry Beaudet, président du Conseil économique social et environnemental (CESE), cet appel vise à rassembler toutes celles et tous ceux qui, dans leur grande diversité, considèrent que la loi immigration constitue un danger pour notre République, aux antipodes des principes de solidarité, de liberté, d’égalité et de fraternité.

    Dénonçant les marchands de haine et les mécaniques de division sans fin de notre société, la pluralité inédite des signataires de l’appel vise à faire primer l’essentiel : le rassemblement et la solidarité. Publié conjointement par L’Humanité et Mediapart, il réunit des personnalités de tous milieux – intellectuels, universitaires, scientifiques, culturels, artistiques, syndicaux, religieux, associatifs, mutualistes, politiques, etc. – dont les noms figurent à la fin de ce billet.

    Les dirigeant-e-s des principales organisations syndicales en sont signataires : Sophie Binet, secrétaire générale de la CGT ; Marylise Léon, secrétaire générale de la CFDT ; Laurent Escure, secrétaire général de l’UNSA ; Murielle Guilbert et Simon Duteil, co-porte-paroles de Solidaires ; Benoît Teste, secrétaire général de la FSU. Tout comme les dirigeant-e-s des principales associations d’accueil et de lutte contre la pauvreté : Henry Masson, président de la Cimade ; Marie-Aleth Grard, présidente d’ATD Quart Monde ; Antoine Sueur, président d’Emmaüs France ; Véronique Devise, présidente du Secours Catholique ; Najat Vallaud-Belkacem, présidente de France Terre d’Asile.

    Les responsables des associations de lutte pour les libertés et contre le racisme en sont évidemment signataires (LDH, Syndicat de la magistrature, Syndicat des avocats de France, SOS Racisme, etc.) tout comme des figures des quartiers populaires, tels Farid Bennaï, porte-parole du Front uni des immigrations et des quartiers populaires (FUIQP), et Toumi Djaïdja, co-initiateur et symbole de la Marche pour l’égalité de 1983.

    Également soutenu par les dirigeant-e-s des grandes organisations de l’économie sociale et solidaire comme la Fédération nationale de la Mutualité française et l’Union nationale interfédérale des œuvres et organismes privés non lucratifs sanitaires et sociaux (UNIOPSS), cet appel est aussi signé par des élu-e-s de sensibilités politiques diverses (Fabien Roussel, Cécile Rilhac, Guillaume Lacroix, Benjamin Saint-Huile, Marine Tondelier, Olivier Faure et Manuel Bompard).

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  • France : Ce jour où le macronisme s’est révélé un lepénisme

    Tribune du 3 janvier par Edwy Plenel

    « Rien, rien ne doit être cédé » : c’est par ces mots que se concluait un discours prononcé le 10 décembre 2023 à l’occasion du soixante-quinzième anniversaire de la Déclaration universelle des droits de l’homme. C’était à Paris, là même où elle fut proclamée, en 1948, lors de la première assemblée générale des Nations unies. L’orateur faisait l’éloge de l’universalité des droits et de l’égalité des êtres, sans distinction d’origine, de condition, de croyance, d’apparence ou de naissance, de sexe ou de genre.

    « Penser régler nos problèmes contemporains en oubliant ces droits […] serait une faute pas simplement politique mais morale », ajoutait-il avant de lancer à son auditoire cet appel final à ne jamais rien céder aux ennemis de l’égalité naturelle qui nient notre commune humanité : « À chaque fois que nous cédons un centimètre, c’est un centimètre de recul que nous acceptons pour nous-mêmes, ou pour nos enfants, ou pour nos frères et sœurs. » Moins de dix jours plus tard, le même orateur cédait sur toute la ligne.

    Emmanuel Macron, puisqu’il s’agit bien de lui, fut élu à deux reprises pour faire barrage à l’extrême droite dont la candidate, Marine Le Pen, est arrivée, en 2017 comme en 2022, au second tour de l’élection présidentielle. Nous savons bien, tant Mediapart le documente quotidiennement, que, depuis bientôt sept ans, la politique qu’il mène n’a tenu aucun compte de la pluralité des suffrages qui se sont portés sur son nom, préférant imposer au pays une marche forcée vers plus d’inégalités et d’injustices, non sans cynisme et amoralisme. Mais une digue n’avait pas encore totalement cédé, celle du rapport au monde et aux autres, à l’étranger et à l’ailleurs. Celle de l’humanisme en somme, où se joue l’essentiel, face à l’extrême droite dans ses diverses expressions partisanes.

    Depuis l’audace fondatrice de la Révolution française, cette famille intellectuelle et politique est unie par le refus catégorique de ce que proclama à la face du monde la Déclaration de 1789 : l’égalité naturelle, qui fut et reste le moteur de l’invention, de la conquête et de la défense des droits fondamentaux du genre humain. Sous toutes latitudes, l’inégalité naturelle, c’est-à-dire le privilège de naissance, d’origine et d’appartenance, est donc le crédo, radicalement antidémocratique, des extrêmes droites avec, pour conséquence concrète, la hiérarchie des humanités, des identités, des cultures, des civilisations, des croyances, des apparences.

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  • (Géo)politique : le nucléaire, une énergie antidémocratique et néocoloniale

    Article publié le 29 décembre 2023 par "Sortir du nucléaire"

     

     

     

    Si aucune technologie ne peut être qualifiée de neutre, cette affirmation se vérifie encore plus pour le nucléaire. Dangereux, complexe, intimement lié au militaire, nécessitant l’extraction de quantités importantes de minerais, le recours à l’atome entraîne des implications politiques à des degrés divers, qu’il ait lieu dans des États démocratiques ou sous des régimes autoritaires. Petit tour d’horizon international

    L’État nucléaire : antidémocratique, adepte du secret et de la répression

    Même dans les États démocratiques, le développement du nucléaire a généralement été amorcé sans vote parlementaire préalable et sur la base du fait accompli. Dans un certain nombre de cas, parmi les pays « vétérans » du nucléaire (France, Grande-Bretagne, États-Unis et même en Suisse), le programme nucléaire civil s’est enraciné dans la volonté, concrétisée ou pas ultérieurement, de se doter de la bombe.

    En 1977, dans son ouvrage Der Atomstaat (L’État atomique), l’écrivain autrichien Robert Jungk analysait que le nucléaire nécessitait un pouvoir politique fort et centralisé, voire policier, afin de pouvoir gérer les risques liés à son utilisation (vol de substances radioactives, attentat, espionnage...). Le déploiement du nucléaire est ainsi allé de pair avec une culture du secret, à des degrés divers selon les pays. En France, les élu·es ne sont pas averti·es du passage de convois de déchets radioactifs dans leurs communes. En Russie et au Kazakhstan, des villes entières abritant des complexes nucléaires sont longtemps restées absentes des cartes. Certaines sont toujours fermées aux non-résidents.

    Toujours à des degrés divers, la surveillance et la répression s’étendent aux opposant·es à l’atome. En France, de l’attentat contre le Rainbow Warrior en 1985, dans lequel est mort Fernando Pereira, photographe de Greenpeace, aux opérations policières massives visant des opposant·es au projet d’enfouissement des déchets à Bure, la théorie de Jungk s’est largement confirmée. La surveillance et la répression visent aussi, notamment, les mouvements antinucléaires en Bulgarie, au Bélarus et en Russie. Bien avant l’invasion de l’Ukraine, plusieurs militant·es russes ont dû fuir leur pays pour échapper à un pouvoir qui les harcelait comme "agents de l’étranger".

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  • Sauvegarder l’eau, les libertés et l’intérêt général

    Éditorial de décembre 2023 de "Campagnes Solidaires", mensuel de la Confédération paysanne.

    À l'heure où j'écris ces lignes, nous sommes juste repartis de Niort. Nous étions venus soutenir pour la deuxième fois les neuf personnes prévenues. Parmi elles, trois confédérés jugés pour avoir manifesté ou pour avoir organisé les manifestations des 2 et 29 octobre 2022 ainsi que celle du 25 mars 2023 à Sainte-Soline.

    Le procès des défenseurs de l'eau, commencé le 8 septembre, s'est donc clos ce 28 novembre. Pour cette deuxième journée d'audience, il y avait 500 personnes devant le tribunal. Des rassemblements étaient organisés dans d'autres régions en France (1). Les syndicats étaient présents pour défendre les libertés, aux côtés de nombreuses associations qui luttent pour que l'eau ne soit pas accaparée par une minorité. Des tables rondes, des projections et un spectacle de théâtre ont rythmé la journée.

    Pendant ces 14 heures d'audience se sont succédé témoignages et plaidoiries. « Une minorité ne peut pas détenir la vérité » a argué le procureur en évoquant la question des mégabassines et a requis des peines allant de l'amende à, pour certains, des peines de 6 à 12 mois de prison avec sursis et des interdictions du territoire départemental de 3 ans. Les avocats de la défense ont plaidé la relaxe, estimant que « toutes peines prononcées pour avoir organisé une manifestation sont choquantes ». L'état de nécessité à manifester pour défendre l'intérêt général a été mis en avant. Le délibéré est attendu pour le 17 janvier.

    L'État, sans scrupule, utilise tous les moyens pour essayer de faire taire ceux et celles qui contestent, qui s'opposent à ses politiques mortifères. Les arguments pour justifier les bassines sont pourtant bien maigres ! Mais le soutien aux irrigants est sans faille. Y compris quand ils passent en force pour au moins 4 des 16 bassines prévues en Deux-Sèvres, sous prétexte que le financement est déjà accordé. Pour justifier l'injustifiable, nous avons d'abord eu le mensonge des bassines qui se remplissent avec de l'eau de pluie.  Et maintenant on nous dit qu'on ne peut pas faire de l'agriculture sans eau, sous-entendu sans irrigation alors que cette pratique ne concerne à l'échelle nationale que 7 % des surfaces agricoles.

     

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  • Malgré l’hiver, le Languedoc toujours en proie à la sécheresse

    Publié par Reporterre,  le 27 décembre 2023

    Le Languedoc-Roussillon a soif. Après une année 2023 marquée par une sécheresse qualifiée d’« intense, généralisée et durable » par la préfecture de l’Hérault dans un communiqué, la situation en cette fin d’année est jugée « particulièrement inquiétante, car identique à celle relevée le 23 août ». Les quelques épisodes de pluie de novembre et décembre n’ont pas été suffisants pour remplir correctement les nappes souterraines. Autour du fleuve côtier de l’Orb, la situation reste « exceptionnellement tendue » en raison de l’absence de pluie.

    Selon le site Mété’oc, qui s’est appuyé sur les données de Météo-France, l’aridité touche également l’Aude et les Pyrénées-Orientales. Il n’a ainsi plu que 245 mm à Perpignan en 2023, contre 305 en 2022. « Il est certain que moult stations languedociennes/catalanes (avec trente ans ou plus de données) vont connaître leur année la plus sèche », précise le site météorologique.

    Dans un communiqué, la Fédération pour les espaces naturels et l’environnement (Frene) des Pyrénées-Orientales s’inquiète également de la « descente vertigineuse des nappes phréatiques » : « La pénurie d’eau potable est à envisager si rien n’est fait en urgence dans le sens de la modération ces prochaines années », juge-t-elle. Selon l’association, les principaux points à réguler pour économiser l’eau sont « l’urbanisation » et la croissance démographique. « Les maires ont privilégié depuis de trop nombreuses années la rente immobilière plutôt que la préservation de la ressource, parfois d’ailleurs avec un déni sur le risque d’inondation », déplore la Frene.

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