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politique nationale - Page 27

  • Les arrêts maladies dans le viseur du gouvernement et de la Cour des comptes, la Santé en danger !

    Communiqué du Tour de France de la santé

    La Cour des comptes vient de jeter un pavé dans la mare qui ne peut que satisfaire le gouvernement. Elle préconise de ne pas indemniser les arrêts maladie de moins de 8 jours en allongeant le délai de carence dans le public et le privé. Rappelons que les arrêts maladie sont dans le viseur de Bruno Le Maire depuis plusieurs mois. Il faut bien trouver les 20 milliards d’économies en 2024, autant voire plus en 2025, chiffres colossaux.

    Une fois de plus on culpabilise ces malades qui profiteraient du système. Et on s’appuie pour cela sur le fameux « trou de la Sécu » et l’augmentation du coût des arrêts de travail.
    Cette augmentation, la Cour des comptes elle-même indique qu’elle est difficile à analyser, la période incluant la crise sanitaire COVID, et que d’autres facteurs interviennent comme la hausse du SMIC et des salaires, l’augmentation de la population active et l’extension du champ aux indépendants et professions libérales.

    Ce sont l’expansion des pathologies chroniques, l’accroissement de l’âge des travailleur-euse-s, qui s’accentuera encore avec le report de l’âge de la retraite à 64 ans, la dégradation des conditions de travail, la souffrance au travail et le burn out, qui conduisent à l’augmentation des arrêts de travail notée depuis 10 ans. Il y a 700 000 accidents du travail chaque année, plus de 2 morts par jour.

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  • Les solidarités, grandes oubliées de l’agenda gouvernemental

    Communiqué du collectif ALERTE

    Ce matin, les associations de solidarité rencontraient la ministre du Travail, de la Santé et des Solidarités, Catherine Vautrin, et ce pour la première fois depuis le remaniement ministériel du 11 janvier 2024. Cette dernière a été à l’écoute et a su démontrer sa connaissance des dossiers pendant plus de deux heures, sans pourtant s’engager sur aucune promesse, hormis sa volonté de ne pas supprimer l’ASS (allocation spécifique de solidarité) actuellement et de renforcer les contrats d’engagement jeunes (CEJ).

    Les acteurs associatifs ont alerté unanimement le gouvernement sur la gravité de la situation des publics qu’ils accueillent et sur l’incapacité des associations à remplacer une action publique de plus en plus déficiente. En effet, les personnes les plus précaires de notre société semblent être devenues la cible première des économies budgétaires, couplées d’un discours culpabilisateur et stigmatisant.

    En septembre 2023, la Première ministre nous présentait le Pacte des solidarités et promettait une hausse de 50 % des moyens dédiés à la lutte contre la pauvreté. Aujourd’hui, les sommes annoncées ne correspondent pas aux réalités que nous constatons. De plus, ces 12 derniers mois, le gouvernement a multiplié les mesures et les annonces qui, loin de combattre la pauvreté, s’attaquent aux personnes les plus précaires notamment :

    • La loi « plein emploi » conditionne le versement du RSA, sans amélioration réelle de l’accompagnement, et renforce le contrôle social des personnes les plus vulnérables.
    • La loi immigration qui a intégré des mesures de « préférence nationale » avant que le Conseil constitutionnel ne les rejette, sans réellement faciliter la régularisation par le travail.
    • Le nouveau projet de loi sur le logement affaiblit le logement social, réduisant l’objectif de construction de logement social imposé par la loi SRU et donc rendra plus difficile le logement des personnes en précarité et des classes moyennes.
    • Une énième réforme de l’assurance chômage est annoncée et affaiblira à nouveau les droits des personnes sans emploi, dans le seul but de recherche d’économies budgétaires.

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  • Pas un hectare de plus !

    Communiqué du collectif « Les Semeuses », mai 2024

    Les constructeurs en herbe de la plus grande poubelle nucléaire jamais imaginée et que la France veut implanter en Meuse et en Haute-Marne augmentent la pression et veulent exproprier 550 parcelles ! Parmi celles-ci se trouve une partie importante des 3,4 hectares actuellement cultivés par notre collectif de maraîchage – un bon tiers de nos surfaces.
    En tout, plus de 300 propriétaires ont reçu des notifications annonçant ce nouveau forcing de l’Agence nationale pour la gestion des déchets radioactifs (ANDRA). Face à cette menace existentielle de notre activité de maraîchage écologique, nous tenons à prendre position, pour contribuer au débat public depuis la base, parmi toutes les personnes opposées à la dévastation de la région.

    Depuis plus de 25 ans, l’ANDRA et ses négociateurs de foncier, ont arrosé communes et habitant.e.s du secteur, sans arriver à étouffer l’expression des réticences au projet de décharge nucléaire CIGEO. Des procédures de remembrement, des échanges « amiables » de parcelles, des pressions diverses, l’organisation de la discorde entre les habitant.e.s et l’acquisition de centaines d’hectares témoignent de la volonté des porteurs du projet CIGEO, d’avancer dans leurs travaux, bien avant qu’une autorisation de création (DAC) soit actée.
    Jusqu’à la mi-avril 2024, la phase d’enquête parcellaire était censée démontrer la bonne foi des nucléocrates pour légaliser l’accaparement massif industriel des terres et des forêts du coin. Comme d’autres procédures similaires, il s’agissait de passer une pommade démocratique sur des enjeux existentiels pour les populations rurales. Ainsi le résultat fixé à l’avance a été, comme lors de la dite « déclaration d’utilité publique » (DUP), une nouvelle déclaration des commissaires enquêteurs « indépendants » de l’ordre « tout le monde est d’accord, avancez donc, la critique n’existe pas ».

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  • 2 juin : départ du Tour Alternatiba

    Le Tour Alternatiba 2024, c’est une importante mobilisation citoyenne pour transformer ensemble les territoires de manière concrète, soutenable et désirable ! À bord de nos vélos, nos triplettes et quadruplettes, nous allons parcourir la France, nous arrêtant dans les villes, les quartiers, les villages, les lieux-dits qui nous ouvriront leurs portes.

     

    Malgré des décennies d’alertes, nous sommes désormais entré·es dans l’ère du dérèglement climatique et en subissons les premières conséquences : incendies, sécheresses, inondations, tempêtes, sont plus nombreuses et destructrices que jamais… Face à cette situation, que peut-on faire ? Les plus riches peuvent s’adapter, s’équiper, se déplacer, déménager, réparer les dégâts, acheter au prix fort des ressources devenant plus rares et plus chères (énergie, eau, nourriture). Mais la majorité de la population, les classes populaires, les familles et les personnes les plus précaires, se retrouvent bien plus démunies face à ces impacts.

    Pourtant, l’adaptation commence et la manière dont elle s’organise au quotidien pose les bases de la société de demain. Nous sommes à la croisée des chemins : construisons-nous une société du chacun pour soi, d’inégalités et d’injustices sociales aggravées, ou une société d’entraide, de partage, de solidarité et de justice sociale ? Ce choix fondamental se joue dès maintenant, par les arbitrages faits sur l’accès à l’eau, à la santé, au logement, à l'éducation pour toutes et tous, par les moyens octroyés à la rénovation des bâtiments et aux transports en commun, par les politiques agricoles décidées à Paris ou à Bruxelles…

    Si des actions politiques d’ampleur aux niveaux national et international sont indispensables, nous voyons bien qu’elles ne se mettent en place ni assez vite, ni avec assez d’ambition, ni avec assez de justice sociale. Nous appelons donc à la mobilisation la plus massive possible autour des initiatives collectives d’adaptation et de transformation concrète de nos territoires pouvant être réalisées directement par les citoyennes et les citoyens, pour davantage de justice et de solidarité climatiques.

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  • Loi d'orientation agricole : la Confédération paysanne et la FADEAR appellent au rejet du texte

    L'Assemblée nationale se prononce aujourd'hui par un vote solennel sur la loi pour la souveraineté alimentaire et agricole et le renouvellement des générations en agriculture.

    A l'ouverture des débats, la Confédération paysanne et la FADEAR avaient dénoncé ce texte qui renforce la trajectoire agro-industrielle de l'agriculture, responsable de la diminution du nombre de paysan∙nes, de la disparition des fermes et de la destruction de la biodiversité et de la dégradation de notre environnement.

    Cette trajectoire a malheureusement été confortée lors des débats en séance publique : aucune orientation sur les leviers essentiels que sont le revenu et le foncier, suppression dans le code rural des objectifs de surfaces en bio et légumineuses, refus d'évolution de la gouvernance et du respect du pluralisme au sein du monde agricole et de ses instances représentatives, mesures pour favoriser le triptyque robotique, génétique (dont OGM), numérique et une agriculture sans paysan∙nes. Toutes ces décisions ne permettront pas d'accompagner la transition agro-environnementale de l'agriculture.

    La Confédération paysanne et la FADEAR dénoncent l'ensemble des dispositions qui affaiblissent la préservation de l'environnement et ne permettent pas de relever les défis face au changement climatique. Nous dénonçons également la volonté du gouvernement de toujours dévoyer la notion de souveraineté alimentaire et de cultiver l'ambiguïté avec la souveraineté agricole et énergétique. Sur le terrain c'est pourtant bien la dangereuse mise en concurrence entre productions à vocation énergétique et alimentaire qui se joue.

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  • L’extrême droite à la conquête de l’Europe

    Edito de Cartooning for Peace du 23.05.2024.

    À l’approche des élections européennes, la montée en puissance de l’extrême droite conservatrice et nationaliste semble inéluctable, à la faveur d’une chute des mouvements écologistes et libéraux-démocrates. À l’issue du scrutin du 9 juin, un quart du Parlement européen pourrait être occupé par l’extrême droite. Elle est en tête avec plus de 20 % d’intention de vote, selon plusieurs sondages, dans la plupart des grands pays européens : en France (RN), en Italie (Fratelli d’Italia), aux Pays-Bas (PVV), en Belgique flamande (Vlaams Belang), et en Autriche (FPÖ). Les pays nordiques et l’Espagne semblent encore résister à ce courant et, en Allemagne, les récents dérapages néo-nazi de l’AfD l’ont décrédibilisé.

    Cette vague nationaliste, xénophobe et climatosceptique présage plusieurs dangers : le mépris du droit (déjà fragile) des migrants, une régression sur les questions environnementales, et l’amputation des aides à l’Ukraine. Qui plus est, le mépris de l’extrême droite pour la liberté d’expression et les droits humains pourraient mettre en péril la Démocratie elle-même.

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  • La déraison d'Etat, ça suffit !

    Communiqué de FNE le 23.05.2024

    La dernière estimation du nombre de loups présents en France est connue depuis des semaines par les responsables gouvernementaux, qui se sont gardés de la rendre publique, et pour cause : elle fait état d’une baisse de la population de 9 %, passant de 1096 loups estimés pour l’année 2022 à 1003 individus pour 2023.

    Cette information que nous révélons aujourd’hui est particulièrement préoccupante, alors que le gouvernement a reconduit automatiquement le plafond annuel de loups dont la destruction est autorisée (209 individus), et qu’il plaide toujours pour un déclassement du statut de protection du loup au niveau européen.

    Les scientifiques du Muséum d’histoire naturelle ont produit en 2019 une note en réponse à une saisine ministérielle, dans laquelle il était souligné que le niveau élevé de destructions autorisées par l’Etat risquait concrètement d’entraîner une baisse de la population, mais le gouvernement n’en a tenu aucun compte. Il n’existe par ailleurs aucune étude scientifique récente sur la viabilité de la population de loups française, qui devrait pourtant être à la base d’une position de demande de déclassement.

    Aujourd’hui, avec cette estimation qui concrétise ces alertes scientifiques, il est de la responsabilité du gouvernement de baisser immédiatement le plafond de destructions autorisables pour 2024 en tenant compte de cette nouvelle estimation et en modifiant la « note technique » de la préfète coordonnatrice, et de cesser de prôner un déclassement du niveau de protection de l’espèce, cette nouvelle estimation venant renforcer le constat qu’elle n’est pas en bon état de conservation.

    Il y a 5 ans, l’Etat avait justifié l’augmentation du plafond annuel en affirmant : « la croissance  de la population de loups intervient dans un contexte marqué par un niveau de dommages aux troupeaux qui se maintiennent à un niveau élevé […] et qu’il apparait aujourd’hui nécessaire de temporiser la croissance de l’espèce afin de laisser le temps aux éleveurs de s’adapter à la présence du loup ». Aujourd’hui, alors que le niveau des dommages est stabilisé depuis 2017 et qu’il a même baissé significativement en 2023 de 9 % selon les constats officiels de l’Etat, cet argument ne tient plus et les choix du gouvernement pour ce qui concerne les autorisations 
    de destruction s’apparentent plus à une volonté d’empêcher l’installation de l’espèce sur de nouveaux territoires qu’à une recherche de prévention des dommages aux troupeaux. Concrètement, sur la période 2018-2021, le taux de survie des loups était de seulement 27 % dans les territoires où l’espèce arrive sans être installée durablement, contre 68 % dans les territoires où elle est installée de plus longue date.

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