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politique internationale - Page 51

  • En Grèce, les renvois illégaux et violents sont devenus la règle

    Nous publions aujourd’hui un rapport faisant état d’actes de torture et d’arrestations violentes commis par le gouvernement grec à l’encontre de personnes réfugiées ou migrantes. Le pays systématise également les renvois forcés vers la Turquie et ce, en toute illégalité.

    Les forces grecques postées aux frontières arrêtent violemment et illégalement des groupes de personnes réfugiées ou migrantes avant de les renvoyer sommairement en Turquie. Ces agissements bafouent les obligations du pays en matière de droits humains au regard du droit de l’Union européenne (UE) et du droit international.

    Pour l’élaboration de ce rapport, nous nous sommes entretenus avec seize personnes victimes de ces renvois forcés illégaux qui ont eu lieu à la frontière délimitée par l’Evros entre juin et décembre 2020. Ces opérations illégales auraient concerné environ un millier de personnes.

    Des personnes venues chercher la sécurité en Grèce

    Ces renvois forcés et complètement illégaux ont lieu par voies terrestre et maritime. Notre rapport s’intéresse principalement aux opérations illégales menées dans la région de l’Evros, à la frontière terrestre entre la Grèce et la Turquie. 

    En février et mars 2020, la Grèce a violemment renvoyé des réfugiés et des migrants après l’ouverture unilatérale des frontières terrestres par la Turquie. Depuis lors, ces pratiques qui constituent des violations des droits humains sont devenues courantes.

    Selon Adriana Tidona, spécialiste des migrations en Europe à Amnesty International, il semble y avoir un travail de coordination entre différentes branches de l’État grec. Le résultat ? Des arrestations brutales,des centres de détention officieux, de nombreuses violences et des renvois sommaires vers la Turquie.

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  • Surveillance et torture en Egypte et en Libye – des dirigeants d’Amesys et Nexa Technologies mis en examen

    Communiqué commun LDH et FIDH

    Les 16 et 17 juin dernier, quatre dirigeants des entreprises Amesys et Nexa Technologies ont été mis en examen par des juges d’instruction du pôle crimes contre l’humanité, crimes et délits de guerre du Tribunal judiciaire de Paris, respectivement pour complicité de tortures pour le volet libyen de l’enquête, et complicité de tortures et disparitions forcées pour le volet égyptien. Les deux entreprises sont mises en cause pour avoir fourni une technologie de surveillance à des régimes autoritaires en Libye et en Egypte. L’information judiciaire a par ailleurs été étendue à des faits de vente de technologie de surveillance à l’Arabie saoudite. 

    Ces mises en examen font suite à deux plaintes distinctes déposées par la Fédération internationale pour les droits humains (FIDH) et la Ligue des droits de l’Homme (LDH), qui visaient ces entreprises en raison de la vente de technologies de surveillance aux régimes libyen de Mouammar Kadhafi (en 2007) et égyptien d’Abdel Fattah al-Sissi (en 2014). 

    « C’est une formidable avancée, qui signifie que ce que nous constatons tous les jours sur le terrain, à savoir les liens entre l’activité de ces entreprises de surveillance et les violations des droits humains, peut recevoir une qualification pénale et donner lieu à des inculpations pour complicité, marquant ainsi un recul de l’impunité » ont déclaré Patrick Baudouin et Clémence Bectarte, avocats de la FIDH. 

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  • PAC : l’État renonce à la production de fruits et légumes en France

    Communiqué de la Confédération Paysanne le 16.06.2021

    Alors que le « manger frais et local » est devenu le maître-mot du ministre de l'Agriculture depuis la crise sanitaire, cette ambition s'est envolée s'agissant des fruits et légumes. Ces productions, en proie à un effondrement lié aux distorsions de concurrence organisées par le Marché Unique Européen, sont parmi les plus en difficulté dans notre pays. Pourtant, le ministère de l'Agriculture s'obstine à refuser la création d'une aide couplée dédiée aux fruits et légumes dans le cadre de la future PAC*. Ce choix de l'État est celui du renoncement à maintenir ces productions sur notre territoire. C'est le choix de « déléguer à d'autres la production de notre alimentation », pourtant qualifié de « folie » par le Président de la République.

    En lieu et place d'une telle aide couplée, le Ministère a présenté ce mardi aux organisations professionnelles agricoles une bien étrange « aide couplée au petit maraîchage et petits fruits », qui semble avant tout viser à dissimuler ce renoncement.

    Le montant dérisoire de cette aide, 10 millions d'euros, soit 0,11% de la PAC*, amène évidemment le Ministère à définir un ciblage drastique, au point que cette aide n'est ni une aide couplée au maraîchage, ni une aide aux petites fermes.

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  • Fuite sur l’un des réacteurs nucléaires EPR de la centrale de Taishan

    Communiqué du réseau "Sortir su nucléaire" du 14.06.2021.

    Un problème d’une gravité encore indéterminée s’est produit à la centrale nucléaire chinoise de Taishan, conçue par EDF et exploitée conjointement par China General Nuclear et EDF. Nous restons en alerte pour essayer d’analyser la situation.

    Malgré l’implication d’exploitants nucléaires français (EDF et Framatome), les informations les plus détaillées viennent étrangement des États-Unis. Selon CNN, la filiale américaine de Framatome aurait communiqué le 8 juin au Department of Energy une note avertissant d’une "menace radiologique imminente pour le site et le public" nécessitant une intervention pour un retour à un "fonctionnement normal". Selon les éléments cités par CNN, l’autorité de sûreté nucléaire chinoise aurait déjà relevé le seuil de rejets radioactifs tolérables à l’extérieur à plus du double du seuil initial afin que le réacteur puisse rester autorisé à fonctionner.

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  • A Madagascar, plus d’un million de personnes touchées par la famine

    Alors que le pays connaît sa sécheresse la plus grave depuis 40 ans, une terrible famine sévit actuellement dans le sud de Madagascar. Les donateurs, les États étrangers et les responsables régionaux doivent renforcer l’aide humanitaire pour éviter une crise des droits humains. 

    L’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) et le Programme alimentaire mondial (PAM) ont tiré la sonnette d’alarme afin d’attirer l’attention de la communauté internationale sur la crise humanitaire qui se déroule dans le sud de Madagascar. 

    Les droits de plus d’un million de personnes y sont menacés : des milliers de personnes risquent de souffrir d’inanition et plus d’un million n’a pas accès à de la nourriture en quantité suffisante.  

    La famine à Madagascar a atteint un niveau critique en septembre 2020, au début de la période de soudure, quand toute la récolte de l'année précédente a été consommée. Depuis trois ans, la région est en proie à une sécheresse, la pire que le pays ait connue en 40 ans.  

    Les femmes et les enfants sont les principales victimes

    Le Programme alimentaire mondial indique que, dans le sud de Madagascar, environ 1,4 million de personnes se trouvaient dans une situation d’insécurité alimentaire grave. 14 000 personnes se trouveraient même à un niveau de « catastrophe » – le plus élevé des cinq niveaux du Cadre intégré de classification de la sécurité alimentaire (IPC).  

    Les enfants et les femmes sont les groupes pour lesquels la sécheresse a le plus de conséquences. Des familles sont contraintes de prendre des décisions extrêmes pour survivre, comme celle de vendre leurs biens et de faire travailler leurs enfants. Certains enfants sont ainsi contraints de quitter l’école. 

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  • Ratko Mladić : un criminel de guerre enfin condamné !

    Ratko Mladić a été condamné pour ces crimes commis lors du conflit en Bosnie-Herzégovine. Ce jugement intervient après 10 ans de procédure, il s’agit donc d’une énorme victoire contre l’impunité !

    Le 8 juin 2021, la Chambre d’appel du Mécanisme international vient de confirmer la condamnation à la réclusion à perpétuité de Ratko Mladić, commandant de l’Armée des Serbes de Bosnie. Ce jugement avait été prononcé en première instance pour génocide, crimes contre l’humanité et crimes de guerre.

    Le jugement rendu ce jour marque un tournant historique. Il conclut une quête de justice initiée il y a plus de 20 ans, pour les dizaines de milliers de victimes du conflit armé qui a ravagé la Bosnie-Herzégovine

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  • Les importations de farine et d'huile de poisson de l'Afrique de l'Ouest vers l'Europe dévoilent un système alimentaire défaillant

    Chaque année, des entreprises européennes contribuent à un tragique détournement de poissons frais qui sont essentiels au maintien de la sécurité alimentaire pour plus de 33 millions de personnes dans la région de l’Afrique de l’Ouest. C’est la conclusion du nouveau rapport de Greenpeace Afrique et Changing Markets, intitulé Nourrir le monstre : Comment les industries européennes de l’aquaculture et de l’alimentation animale détournent la nourriture des communautés d’Afrique de l’Ouest. Le rapport révèle comment plus d’un demi-million de tonnes de petits poissons pélagiques sont extraits chaque année le long des côtes d’Afrique de l’Ouest et transformés en aliments pour l’aquaculture et l’élevage, en compléments alimentaires, en cosmétiques et en produits alimentaires pour animaux de compagnie en dehors du continent africain[1].

    « L’industrie de la farine et de l’huile de poisson, ainsi que tous les gouvernements et les entreprises qui la soutiennent, dévalisent pratiquement les populations locales de leurs moyens de subsistance et de leur nourriture. Cette pratique est contraire aux engagements internationaux en matière de développement durable, de réduction de la pauvreté, de sécurité alimentaire et d’égalité des genres », a déclaré Dr Ibrahima Cissé, responsable de campagne à Greenpeace Afrique. 

    Le rapport est basé sur une recherche du commerce et de la chaîne d’approvisionnement entre l’industrie de la farine et de l’huile de poisson (FHP) en Afrique de l’Ouest et le marché européen. Elle comprend des négociants, des entreprises d’aquaculture et d’agroalimentaire en France (Olvea), en Norvège (GC Rieber, EWOS/Cargill, Skretting, Mowi), au Danemark (ED&F Man Terminals, TripleNine, FF Skagen, Pelagia et BioMar), en Allemagne (Köster Marine Proteins), en Espagne (Inproquisa, Industrias Arpo, Skretting Espana) et en Grèce (Norsildmel Innovation AS). Elle comprend également des relations d’approvisionnement entre les transformateurs/distributeurs de produits de la mer et les producteurs de poissons d’élevage qui se sont fournis en aliments aquacoles auprès d’entreprises impliquées dans le commerce de farine et d’huile de poisson en Afrique de l’Ouest ces dernières années, ainsi que des détaillants bien connus en France (Carrefour, Auchan, E. Leclerc, Système U, Monoprix, Groupe Casino), en Allemagne ( Aldi Süd, Lidl, Kaufland, Rewe, Metro AG, Edeka), en Espagne (Lidl Espana) et au Royaume-Uni (Tesco, Lidl, Aldi). [2] 

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