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politique internationale - Page 48

  • Éthiopie : depuis deux ans, l'un des conflits les plus meurtriers du monde se déroule loin des regards

    Extraits de l'article d"Amnesty International publié le 03.11.2022

    En deux ans, le conflit au Tigré, dans le Nord de l'Éthiopie est devenu l'un des plus violents et meurtriers de la planète. Pourtant, personne n'en parle ou presque. Retour sur une guerre meurtrière qui se déroule à l'abri des regards.

    Des centaines de victimes de viols et d’esclavages sexuels. Un nettoyage ethnique. Des dizaines de milliers de civils tués. Des crimes de guerre…Quand on pense à la guerre aujourd’hui, on pense à l’Ukraine ou au Yémen. Mais non… Nous sommes en Éthiopie. Depuis deux ans, le conflit au Tigré se déroule à huis clos. Des massacres se passent à l’abri des regards. Pourquoi ? Parce que le gouvernement empêche tout accès à la zone de conflit, au Tigré, une région montagneuse au nord de l’Éthiopie. Journalistes, humanitaires, chercheurs… aucun observateur n’est autorisé à y entrer. Nous avons malgré tout réussi à contourner ce black-out imposé et à enquêter pour dénoncer ce qu’il s’y passe.

    Aujourd’hui, un espoir apparaît. Le 2 novembre, le gouvernement éthiopien et le Front de libération du peuple du Tigré (FLPT) ont signé un accord de paix. Un premier pas dans la bonne direction. Mais il doit rendre justice aux nombreuses victimes et survivants du conflit.

    Une guerre à huis clos

    Rares sont donc les observateurs qui ont pu se rendre au Tigré depuis l’éclatement du conflit le 4 novembre 2020. Le journaliste Charles Emptaz en fait partie. Mais il a fallu ruser. “Pour y aller, ça a été deux ans de travail, pour trouver le trou de souris par lequel se glisser” dit-il.  

    Dès le début du conflit, le gouvernement renvoie toutes les voix indépendantes (journalistes, experts...), et barre l’accès à la région. Il coupe le téléphone, Internet et restreint l’accès aux médias. “La stratégie de l’Etat Ethiopien était claire : il ne voulait pas d’observateurs sur place. Tout était fait pour que ce qui se passe au Tigré reste en dehors des regards” explique le journaliste. “Le pire, c’est que ça a plutôt bien marché. Le conflit en Éthiopie est un angle mort de l’actualité. C’est un pays hors des radars.

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  • Guerre en Ukraine : la menace d’une « bombe sale »

    Edito de Cartooning for Peace du Jeudi 27 octobre 2022.

    On entre dans le 9e mois de guerre… Depuis le 23 octobre, Moscou accuse Kiev de vouloir entrer dans la « phase finale » du conflit et de préparer une « bombe sale », une arme non-conventionnelle jamais utilisée, aussi appelée « dispositif de dispersion radiologique ». Accusation que le président ukrainien et ses alliés de Washington et Paris ont immédiatement démentie et rejetée. Ils dénoncent à leur tour une manipulation de la Russie pour préparer une attaque sous faux drapeau et justifier ainsi une nouvelle escalade militaire, alors que la contre-offensive ukrainienne progresse dans le sud du pays. La bataille de Kherson se profile et s’annonce comme décisive, au point que plus de 70 000 civils ont quitté la zone en une semaine.

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  • Une débâcle anglaise

    Liz truss 10.2022.jpg

    Dessin de Chapatte pour "Le Temps"

  • Héritage thatchérien, baisses d’impôts, aides mal distribuées et mal financées : l’austérité qui vient au Royaume-Uni

    Extraits de l'article du CADTM publié le 5 octobre par Maxime Perriot


    Désignée le 6 septembre 2022, Liz Truss, la nouvelle Première ministre du Royaume-Uni, tire sa légitimité des seul·es 172 000 adhérent·es du parti conservateur . Cet « électorat », majoritairement âgé et riche, a voté pour un programme de baisses d’impôts et de dérégulation de l’économie britannique. Comme pour les rassurer, la nouvelle Première ministre a annoncé, peu après son élection, qu’elle n’était pas là pour « distribuer des subventions » . Dans le même temps, le nouveau Chancelier de l’Échiquier , Kwasi Kwarteng, définissait l’objectif principal du gouvernement de la façon suivante : « Stabilité monétaire et discipline budgétaire à moyen terme » . Tout cela n’a rien de surprenant de la part d’une nouvelle Première ministre qui prend pour modèle Margaret Thatcher. Cette dernière avait violemment durci les conditions nécessaires pour organiser une grève au Royaume-Uni, la première souhaite augmenter le pourcentage minimum de présence des membres d’un syndicat lors de la consultation officielle qui précède une grève . Liz Truss veut également qu’un service minimum soit assuré sur les infrastructures nationales comme le train ou les bus quand il y a une grève, ce qui permettrait de casser les grèves en toute légalité . Néanmoins, les ardeurs néolibérales de la nouvelle Première ministre ont été rapidement freinées par un premier échec : une marche arrière spectaculaire sur les premières mesures annoncées.

    Du jamais-vu : Liz Truss annonce des cadeaux fiscaux aux plus riches et fait marche arrière dix jours plus tard

    Le 23 septembre 2022, Liz Truss annonce un plan combinant aides mal distribuées aux ménages britanniques pour faire face à l’inflation (détaillé plus bas) et baisses majeures d’impôts pour les plus riches. L’objectif du gouvernement était le suivant : ramener le taux d’imposition de 45% à 40% pour les contribuables dont les revenus dépassent 150 000 livres sterling (soit 171 452 euros) . Une baisse d’impôts représentant 1,5% du PIB, du jamais-vu depuis 50 ans. Dix jours plus tard, face à la colère des syndicats, des mouvements sociaux, de l’opposition travailliste et face à la panique des marchés financiers provoquant la chute de la livre sterling et la hausse des taux d’emprunt de l’État ,

    la Première ministre annonce un recul sur les baisses d’impôts offertes aux plus riches. En effet, les marchés financiers ont paniqué en voyant la hausse des dépenses et la baisse des recettes publiques, anticipant une forte augmentation de la dette publique. Même le FMI, qui n’est pas du genre à s’offusquer des mesures favorisant les riches, s’est publiquement inquiété des annonces portées par Liz Truss et Kwasi Kwarteng, craignant un « accroissement des inégalités » . Ce recul spectaculaire et extrêmement rare, surtout durant les premiers jours au pouvoir d’une Première ministre, vient fragiliser Liz Truss, qui avait reconnu que sa politique favoriserait les plus aisé·es [. Malgré tout, la locataire du 10 Downing Street a annoncé qu’elle n’avait pas renoncé à diminuer le niveau de taxation des plus riches  . Pour comprendre cet épisode, revenons à présent sur l’arrivée au pouvoir de Liz Truss, du contexte de son élection à ses premières mesures, en passant par les conséquences à attendre de sa politique.

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  • Guerre en Ukraine : riposte d’une armée russe affaiblie sur le terrain

    Edito de Cartooning for Peace du Jeudi 13 octobre 2022

    Après l’appel à la mobilisation partielle de Poutine, les référendums d’annexion et les fuites de gaz sur Nord Stream de la fin septembre, un nouveau chapitre de la guerre s’ouvre.

    Le 8 octobre, une explosion a endommagé le pont symbolique de Kertch reliant la Crimée annexée à la Russie et fait trois morts. Elle a immédiatement entrainé une riposte sans merci du Kremlin qui a ordonné des bombardements massifs sur plusieurs villes ukrainiennes, sans distinguer entre les cibles militaires ou civiles. Bilan provisoire : au moins 11 morts et 89 blessés.

    Le G7 et l’OTAN se sont réunis en urgence mardi 11 octobre. L’occasion pour le président ukrainien de réclamer un bouclier aérien pour protéger la population civile et s’assurer du soutien sans faille des occidentaux. Le 12 octobre, l’ONU a condamné à une large majorité (143 pays sur 193) les « annexions illégales » de territoires ukrainiens par la Russie, isolant ainsi davantage un Vladimir Poutine déjà affaibli.

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  • 5 ans après #MeToo, la révolution des femmes iraniennes

    Edito  de Cartooning for peace du Jeudi 06 octobre 2022

    En octobre 2017, l’affaire Weinstein, dévoilée par le New York Times, donnait naissance à un mouvement de mobilisation planétaire pour dénoncer les violences et agressions sexuelles envers les femmes. Une libération de la parole salutaire, qui s’est incarnée sous le hashtag de ralliement #MeToo et a fait bouger les lignes, même si le combat reste d’une actualité brulante.

    Depuis plusieurs semaines, ce sont les femmes iraniennes qui conduisent elles aussi une révolution de taille. Depuis le décès tragique le 16 septembre dernier de Mahsa Amini, arrêtée par la police des moeurs pour avoir mal mis son voile et morte à l’hôpital dans des conditions plus que douteuses, le courage des femmes iraniennes force le respect : suivies par la jeunesse, elles se mobilisent dans la rue au péril de leur vie. Défiant la répression ultra-violente du régime, elles ôtent leur voile, se coupent les cheveux pour exiger la liberté qu’elles n’ont pas et dénoncer la dictature des Mollahs… jusqu’à la renverser ?

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  • Des chiffres record de déforestation en Amazonie


    1 455 km2 ont été déforestés en Amazonie en septembre, selon les indications du système DETER de l’Institut Brésilien de Recherches Spatiales (INPE), soit environ 14 fois la surface de Paris.

    Ce niveau de déforestation constitue une hausse de 48% en comparaison avec septembre 2021. Dans le même temps, 41 282 incendies ont été enregistrés. Cette année 2022 a été marquée par des chiffres record de feux et de déforestation. De janvier à septembre, 8 590 km2 ont été déforestés en Amazonie.

    Ces dernières années, le gouvernement de Bolsonaro a montré un désintérêt complet pour la protection de la forêt amazonienne ainsi que pour les populations autochtones et traditionnelles, explique Cristiane Mazzetti, porte-parole pour Greenpeace Brésil. Son administration a fait la promotion active de politiques anti-environnementales, anti populations autochtones et anti-démocratiques qui ont entraîné une hausse sévère des émissions de gaz à effet de serre et qui esquissent un scénario inquiétant pour le Brésil. Ce projet destructeur ne peut pas continuer.

    En aggravant la destruction de la forêt, les actions du gouvernement actuel ont aussi entraîné une hausse des violences contre les peuples autochtones et les défenseurs de l’environnement. Selon un rapport publié par l’ONG CIMI, 176 personnes autochtones ont été assassinées en 2021. Le Brésil est l’un des pays les plus dangereux pour les défenseurs de l’environnement, selon Global Witness.

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