Publié par Amnesty International le 08.11.2022
Il est l’un des détenus politiques les plus célèbres d’Égypte. Au moment de l’ouverture de la COP27, Alaa Abdel Fattah a totalement cessé de s’alimenter et de boire. Sa situation est extrêmement préoccupante. Une mobilisation internationale est plus que jamais nécessaire. Interpellons ensemble les autorités égyptiennes.
« Alaa est en train de mourir » alerte Sanaa Seif, la sœur d’Alaa Abdel Fattah. Depuis 200 jours, il ne consomme que 100 calories par jour afin de protester contre son incarcération arbitraire. Dans une lettre adressée à sa famille, il a annoncé qu’il intensifiait sa grève de la faim en supprimant tout apport calorique.
J’ai décidé de franchir un pas de plus à un moment que je considère adéquat pour la lutte que je mène afin d’obtenir ma liberté et celle des personnes prisonnières d’un conflit auquel elles ne prennent pas part ou auquel elles essaient d’échapper ; et pour les victimes d’un régime incapable de résoudre ses crises autrement qu’en recourant à l’oppression, incapable de se maintenir autrement qu’en recourant à l’incarcération.
Alaa Abdel Fattah, le 31 octobre 2022
Le 6 novembre dernier, au premier jour de la COP27, Alaa renonce également à boire de l’eau. Aujourd'hui en grève de la faim et de la soif, Il est en danger de mort imminent. Sa sœur a déclaré : « Nous savons que les autorités égyptiennes seraient heureuses que Alaa meurt. La seule chose qui les intéresse, c'est que cela n'arrive pas sous les yeux du monde. Mais le monde regarde. » Des rassemblements ont déjà lieu en Egypte pour interpeller les autorités sur la situation de Alaa Abdel Fattah. Mobilisons-nous partout dans le monde pour demander sa libération !