A la tribune cet après-midi, Emmanuel Macron a parlé ambition, confiance, transparence, solidarité et a rappelé que “le leadership exige l’exemplarité”. A mots couverts, le Président français a d’ailleurs mis en cause la Chine et les Etats-Unis dans les retards qui s’accumulent, plutôt que de questionner les bilans européens et français.
Tout cela est cohérent avec la stratégie d’autosatisfaction déployée depuis plusieurs jours par la France, mettant en scène le Président français comme “facilitateur” de la COP26, après plusieurs années d’absence.
Or, non seulement la maternité de l’Accord de Paris assigne à la France un rôle de leadership plus que de simple facilitateur, mais la réalité hexagonale est bien moins flatteuse. La France vient d’être condamnée par le tribunal administratif pour carences fautives dans la lutte contre le changement climatique. Elle est le seul pays européen du G20 à avoir augmenté ses financements fossiles depuis la signature de l’Accord de Paris (+24% en 2019).