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droit à l'avortement

  • Etats-Unis : le droit à l’avortement menacé

    Edito du Jeudi 30 juin 2022 de Cartooning for peace

    Le vendredi 24 juin, la Cour suprême des Etats-Unis a abrogé l’arrêt « Roe vs Wade » de 1973 qui garantissait le droit constitutionnel à l’avortement, provoquant une véritable onde de choc dans le monde entier.

    Le président Joe Biden a immédiatement déploré « une erreur tragique » qui « ramène littéralement l’Amérique 150 ans en arrière ». L’ONU, quant à elle, parle d’un « coup énorme porté aux droits des femmes et à l’égalité des sexes ». Les mouvements féministes ont immédiatement réagi par de nombreuses mobilisations de rue.

    La plus haute instance judiciaire du pays est contrôlée par la droite religieuse depuis que l’ancien président Donald Trump a nommé plusieurs juges ultra-conservateurs. Désormais, chaque Etat est libre d’autoriser ou non l’avortement sur son territoire. En quelques jours seulement, l’IVG est devenu illégal dans 9 Etats (l’Utah, l’Oklahoma, le Dakota du Sud, le Wisconsin, le Missouri, l’Arkansas, la Louisiane, le Kentucky et l’Alabama), accentuant ainsi les fractures déjà béantes de la société américaine.

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  • Etats-Unis et droit à l’avortement : un recul de 50 ans !

    Communiqué LDH

    Ce vendredi 24 juin, la Cour suprême des Etats-Unis a annoncé la révocation de l’arrêt Roe vs Wade qui, depuis 1973, garantissait le droit à l’avortement dans le pays. Désormais, même si l’avortement ne devient pas formellement illégal, chaque Etat pourra décider de sa législation en la matière. Sur cinquante Etats, vingt-six à vingt-huit pourraient interdire l’avortement. A peine une heure après la décision de la Cour suprême, l’Etat du Missouri a d’ailleurs annoncé qu’il interdirait l’IVG. Et six autres ont, depuis, annoncé vouloir faire de même.

    Cette décision est scandaleuse à plus d’un titre : d’une part, l’égalité des droits entre toutes les femmes des Etats-Unis n’est plus garantie et, d’autre part, des droits durement conquis par les luttes des femmes sont balayés d’un revers.

    La LDH (Ligue des droits de l’Homme) s’alarme du recul des droits des femmes aux Etats-Unis et du signal envoyé ainsi au monde entier. Les premières victimes de cette décision seront bien-sûr toutes les femmes, mais surtout les plus pauvres d’entre elles. Ce seront aussi toutes celles qui, dans le monde entier, y compris en Europe, se battent encore pour conquérir ces droits (sachant qu’une vingtaine de pays l’interdisent totalement, comme Andorre, tandis que de nombreux autres pays en restreignent drastiquement l’accès).

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  • Droit à l'avortement

    Communiqué d'Amnesty International le 12.05.2022

    Ces 25 dernières années, plus de 50 pays ont modifié leur législation pour faciliter l’accès à l’avortement, en reconnaissant parfois son rôle essentiel pour la protection de la vie, de la santé et des droits fondamentaux des femmes, des filles et des personnes trans. Pour autant, dans de nombreuses régions du monde, ce droit est encore fragilisé voire interdit.

    Le 21 février 2022, la Colombie a dépénalisé l’avortement jusqu’à 24 semaines de grossesse. Une décision historique rendue possible par la mobilisation de milliers de femmes dans le pays.

    En 2020, l'Argentine et l ’Irlande ont réalisé des avancées historiques dans le domaine de la protection des droits sexuels et reproductifs des femmes en dépénalisant l’avortement. Au Mexique, la Cour suprême a rendu le 7 septembre 2021 un arrêt progressiste encourageant.  

    Ces décisions ont été rendues possibles grâce à des années de lutte auxquelles nous avons participé. Mais, cette lutte continue car de nombreux pays comme les États-Unis font marche arrière mettant en danger la vie de millions de femmes. Au Texas, la loi de septembre 2021 interdit d’avorter dès six semaines de grossesse : à cette date, la plupart des personnes concernées ne savent pas encore qu’elles sont enceintes. Cette loi va même plus loin avec une disposition sans précédent en criminalisant toute personne qui aiderait une autre à avorter. Cela signifie que les centres de santé et leur personnel risquent d’être poursuivis en justice, tout comme les membres de la famille ou les amis.  

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  • Le Texas restreint violemment le droit à l’avortement

    Le 1er septembre 2021, la loi anti-avortement TX SB8 entre en vigueur au Texas. Cette loi rétrograde met en danger la vie de milliers de femmes.

     

    Désormais, il est interdit d’avorter au-delà de six semaines de grossesse au Texas. À cette date, la plupart des personnes enceintes ne savent même pas encore qu’elles le sont.

    Cette interdiction va avoir de graves conséquences, en mettant en danger la vie de personnes et en rendant passibles de poursuites des professionnels de santé qui fournissent des soins vitaux. Elle doit être condamnée sans équivoque car elle réduit à néant plusieurs décennies de garanties obtenues pour le bien-être de toutes les femmes, les filles et les personnes enceintes.

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  • Manifeste des 343 -5 avril 1971 - 5 avril 2021

    En 1971, 343 femmes affirment avoir avorté illégalement par le Manifeste des 343. Cinquante en plus tard, nous sommes 343 femmes et personnes pouvant vivre une grossesse à déclarer avoir avorté au-delà des délais légaux français.
    L’avortement libre et gratuit n’est pas le but ultime de la lutte des femmes. Au contraire, il ne correspond qu’à l’exigence la plus élémentaire, ce sans quoi le combat politique ne peut même pas commencer. Disposer librement de notre corps est la nécessité première pour devenir maîtresse de sa vie. [Manifeste du 5 avril 1971]
    L’histoire montre que le droit à l’avortement est fragile. Au cours des crises sanitaires, sociales, économiques et politiques, les droits des femmes et des personnes opprimées par le patriarcat sont les premiers menacés et attaqués. Leur défense nécessite alors une vigilance et une lutte constante. Leur régression est intolérable et leur progression nécessaire afin de permettre leur exercice plein et sans entrave. 
    L’avortement est un droit articulé avec l’accès à la contraception et à l’éducation à la vie affective et sexuelle. En effet, c’est par l’éducation que nous accédons à l’information sur nos droits et la manière de les exercer. Les moyens de contraception peuvent nous aider à contrôler notre fertilité. Le droit à l’avortement nous permet d’avoir le choix. L’avortement n’est pas un problème : il est une solution dans une situation de grossesse non désirée.

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  • L’Argentine légalise l'avortement, une victoire historique !

    Publié le 30.12.2020 par Amnesty International.

    Après le feu vert du Sénat, l’Argentine vient officiellement de légaliser l’avortement. Une victoire historique dans un pays encore divisé sur la question.  

    Deux ans après un premier rejet des parlementaires, le texte autorisant l’interruption volontaire de grossesse (IVG) en Argentine a été adopté, ce mercredi 30 décembre. Jusqu’ici, l’avortement n’était permis qu’en cas de viol ou de danger pour la vie de la mère. La loi permet désormais l'interruption légale de grossesse jusqu'à la 14e semaine de gestation. Toutes les personnes qui décident d'interrompre leur grossesse bénéficieront d'un service sûr et de qualité. 

    C’est une immense victoire pour ces milliers de femmes qui, depuis des années, se battent pour obtenir ce droit fondamental. Leur foulard vert et leur cri : « Aborto legal ya! » (avortement légal maintenant), resteront les symboles de leur lutte. 

    Le Sénat conservateur donne enfin son feu vert 

    Après son adoption le 11 décembre par les députés, le projet de loi a été définitivement adopté au Sénat ce mercredi, par 38 voix pour, 29 contre et 1 abstention. En 2018, il avait rejeté par 7 voix un texte similaire, dans un pays très catholique et profondément divisé sur la question. 

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  • La Pologne s’attaque au droit à l’avortement

    En ce qui concerne l’avortement, la Pologne a l’une des législations les plus restrictives en Europe. Aujourd’hui, elle va un cran plus loin en restreignant davantage ce droit.

    Le 22 octobre 2020, un arrêt du Tribunal constitutionnel polonais a jugé l’avortement anticonstitutionnel en cas de « malformation grave et irréversible du fœtus ou de maladie incurable potentiellement mortelle pour le fœtus ». Cet arrêt est très dangereux pour la santé et la vie des femmes. Il représente un retour en arrière pour les droits des femmes à des soins de santé sexuelle et reproductive.

    Contre les droits fondamentaux des femmes

    Cet arrêt est le résultat d’une vague d’attaques systématiques et coordonnées menée par les législateurs polonais contre les droits fondamentaux des femmes. Il représente leur dernière tentative en date d’interdire l’avortement.

    L’interdiction de l’avortement par la loi ne réduit pas le nombre d’avortements, elle ne fait que nuire à la santé des femmes en les obligeant à y recourir clandestinement ou à aller à l’étranger pour accéder aux soins d’interruption de grossesse. Cette décision cruelle affecte toutes les femmes, mais les femmes marginalisées qui n’ont pas les moyens financiers d’aller à l’étranger en pâtiront de façon disproportionnée.

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