Article publié par "Sudinfo-la Meuse" jounal belge.
Le 24 mars dernier, des élus des Ardennes françaises ont adressé un courrier à Emmanuel Macron, l’enjoignant d’étudier la possibilité de construire un ou plusieurs réacteurs nucléaires supplémentaires sur le site de la centrale de Chooz. Jean-Marc Delizée (PS) a questionné, ce mercredi en commission Sécurité, la ministre de l’Intérieur, Annelies Verlinden (CD&V), pour obtenir davantage d’informations à ce propos.
Le député fédéral viroinvalois a indiqué que la centrale de Chooz n’est située qu’à trois kilomètres de la Belgique, et que la population autour de la centrale de Chooz est à 90 % belge. Il a rappelé que la France a opté depuis longtemps pour une politique énergétique fondée sur « le tout au nucléaire », tandis que la Belgique a choisi de sortir du nucléaire.
Six nouveaux réacteurs
À l’inquiétude de l’élu socialiste, la ministre de l’Intérieur a répondu qu’effectivement, début 2022, le Président français a annoncé la construction de six nouveaux réacteurs nucléaires en France. Quant à leur localisation, l’exploitant concerné, EDF, a indiqué que les deux premiers réacteurs seraient construits sur le site de Penly, au nord de Rouen. Deux autres seraient probablement construits à Gravelines, près de Dunkerque. Pour les deux derniers réacteurs, un site sera choisi dans la vallée du Rhône. Dès lors, selon Annelies Verlinden, le site nucléaire de Chooz B n’est pas concerné par une extension éventuelle.
Qui plus est, si un site proche des frontières françaises devait être retenu, une consultation transfrontalière dans le cadre de la convention d’Espoo1 devrait être menée en temps utile. L’Agence fédérale de contrôle nucléaire (AFCN), autorité compétente en matière de sûreté nucléaire et de protection de la population et de l’environnement, examinerait l’impact éventuel sur la Belgique et, le cas échéant, rendrait un avis à ce sujet.