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L'AN VERT de Vouziers : écologie et solidarité. - Page 629

  • Mariage pour tous : des violences homophobes qui mettent la République en ligne de mire

    Communiqué LDH
    Bars gays saccagés, « chasse à l’homo », organisation systématique d’affrontements avec les forces de l’ordre, prise à partie personnelle des parlementaires, débats publics sabotés…

    La protestation contre le mariage pour tous, veut faire prévaloir la force sur le débat parlementaire, et sur le respect des engagements pris devant les électeurs. Elle recourt aux pires méthodes, et révèle son mépris du processus démocratique et l’homophobie qu’elle prétendait dissimuler, sous couvert de la « défense des familles ».


    logo.gifLa Ligue des droits de l’Homme, qui a toujours soutenu le droit au mariage pour tous et l’adoption sans considération de l’orientation sexuelle comme des avancées fortes de l’égalité des droits, condamne avec force cette explosion calculée de violences. S’il est normal que les enjeux de société fassent débat, que les craintes et les refus s’expriment, et que la protestation s’inscrive dans l’espace public, en l’espèce, il s’agit de tout autre chose. Les organisateurs de ces manifestations construisent le cadre idéologique qui légitime les violences perpétrées contre les biens et les personnes. Ils fournissent un espace d’accueil et de rencontre à divers courants politiques et religieux de droite, historiquement marqués par leur haine de l’égalité, de la liberté et de la République. Cette stratégiestop-homophobie-marche-a-fort-de-france-2012.jpg de montée de la violence s’exprime également au sein de l’Assemblée nationale ; l’opposition marque ainsi son dépit, mais aussi sa disponibilité à des alliances sulfureuses, enjeux électoraux obligent.

    La Ligue des droits de l’Homme s’inquiète de la conjonction de cette radicalisation avec la fragilisation politique induite par les suites de l’affaire Cahuzac. Elle demande au gouvernement de prendre conscience de l’exaspération de la population toujours en attente des mesures de justice sociale et de rénovation éternellement remises à plus tard. Elle invite le président de la République et le gouvernement à en prendre la juste mesure, et demande aux citoyennes et citoyens de continuer à se mobiliser pour la légalisation du mariage pour tous. Au-delà, la Ligue des droits de l’Homme appelle à la plus grande vigilance face à toutes les provocations visant à affaiblir la République et délégitimer la représentation nationale.

    Paris, le 19 avril 2013

  • Notre Dame des Landes : La mobilisation continue

    Suite aux rapports publiés récemment, le projet d'aménagement de l'aéroport de Notre Dame des Landes va prendre pour le moins du retard, ou peut-être voir sa réalisation remise complétement en cause.

    Cette situation nouvelle a fait choisir une nouvelle stratégie au préfet, qui vient de décider de retirer les forces de l'ordre des carrefours qu'elles contrôlaient en permanence depuis des mois.

    Le Télégramme de Brest écrit : "Du côté de la préfecture, on précise les raisons de ce retrait : "On est en train de réorganiser notre dispositif, c'est-à-dire que l'on tente une configuration qui ne soit plus une présence permanente des forces de l'ordre mais des interventions au coup par coup en cas de besoin". Le préfet Christian de Lavernée "a souhaité envoyer ce signe". Mais la situation peut encore évoluer.

    Retrait sous condition
    Le retrait des forces de l'ordre est soumis à un certain nombre de conditions : absence d'obstacles à la circulation, au travail des agriculteurs et à la possibilité pour les différents experts de faire les relevés scientifiques demandés dans les rapports des commissions. Et si ces conditions ne sont pas respectées ? "On sera malheureusement obligés de revenir à la situation antérieure", avertit la préfecture."

    Ce retrait est aussi une tentative de diviser les opposants, entre les "historiques" et les "anticapitalistes". Voici l'analyse du journal Le Monde : "Surtout, le dialogue a été renoué entre l'Acipa, principale association historique d'opposants, et la préfecture. Cette semaine, Julien Durand, porte-parole de l'Acipa, avait ainsi estimé que "les tranchées et les barricades" installées sur le site par les militants anti-aéroport "ne sont pas une solution", après de nouvelles violences lundi entre certains opposants et les forces de l'ordre. Ces violences avaient causé trois blessés parmi les forces de l'ordre, selon la gendarmerie, et un peu plus d'une quinzaine chez les opposants, selon ceux-ci.

    Partisan d'une "opposition constructive", M. Durand a accusé les militants anticapitalistes d'avoir provoqué les forces de l'ordre par l'installation d'une nouvelle barricade sur la seule route encore praticable de la zone du projet, tout en regrettant la présence des forces de l'ordre sur place. Il a ensuite rencontré jeudi des représentants de la préfecture de Loire-Atlantique. Une rencontre a priori fructueuse."

    Tout ceci démontre que certaines choses sont en train de bouger, qui remettent en cause le projet initial.

    Même si la situation est complexe et mouvante, ce n'est que par la mobilisation qu'il sera possible de faire céder les partisans du nouvel aéroport Ayrault en tête.

    affiche-format-h900-fond-jaune-9fevrier2013.jpg


  • Services publics : Etat des lieux dans l'Argonne ardennaise

    Nous avons vous avons déjà informés de la démarche de la 2C2A sur les services publics , leur existence et leur devenir sur son territoire . (voir la note)

    Deux grandes étapes sont prévues : en premier un état des lieux, puis la proposition d'un schéma d'organisation.

    La première étape se termine et le cabinet IAD chargé de ce travail par la 2C2A a organisé des réunions cantonales pour finaliser  le premier volet de son étude.

    C'est à Vouziers  que se terminait hier soir cette série de réunions, qui auront au total rassemblé plusieurs dizaines de personnes (environ 80) selon les organisateurs.

    Le cabinet IAD avait listé les catégories de services publics et les difficultés identifiées dans ses premières démarches. Les participants dans la salle devaient conforter ou non la validation de cette vision par leur remarques et commentaires.

     

     

    Conférence Services publics b.JPG

    services publics,2c2a

    Assez curieusement, on notait l'absence du collège et du lycée dans cet énumération. Pour le collège,il semble que l'actualité brûlante ait fait choisir de laisser le thème de côté, par contre pour le lycée on comprend moins bien que son existence et son avenir n'entrent pas dans les cadres présentés.

    Si dans l'ensemble le constat s'est trouvé plutôt partagé par les présents, le deuxième stade de proposition d'un schéma d'organisation sera plus difficile à réaliser.

    Par exemple sur la thématique des transport et de la mobilité, retenue comme une des plus importantes, de nombreux facteurs rendent délicate une mise en place d'un nouveau schéma : faiblesse démographique, dispersion de l'habitat, multiplicité des compétences, hétérogénéité de la demande...

  • Salon "Le biogaz au coeur de nos fermes" édition 2013, 26 et 27 avril

    L’ALE 08 et la Chambre d’Agriculture des Ardennes organisent la 3 ème édition du salon "Le biogaz au coeur de nos fermes", qui aura lieu les 26 et 27 avril prochains au GAEC Forget à Vivier-au-Court (08).

    Ce salon, récompensé par le prix spécial SNCF du concours régional "Gauby-Lagauche" pour son édition 2010, se veut être celui des porteurs de projets. L’édition 2013 est un évènement labellisé "transition énergétique".

    arton383-ef13c.jpgAprès les éditions de 2007 au GAEC du Château et 2010 au GAEC Oudet, l’ALE08 et la Chambre d’Agriculture des Ardennes organisent l’édition 2013 du salon "Le biogaz au coeur de nos fermes" les 26 et 27 avril 2013, sur l’exploitation agricole du GAEC Forget à Vivier-au-Court (08). En joignant leurs compétences respectives et leurs réseaux de diffusion dans le monde agricole et celui des EnR, les deux structures souhaitent un évènement de portée nationale, rassemblant les porteurs de projets et les professionnels de la filière.

    Au programme :

    Une quinzaine de conférences laissant une large place à des agriculteurs disposant d’un bon retour d’expérience ;

    Des exposants, professionnels de la filière, réunis pour proposer leurs compétences aux porteurs de projets ;

    Des visites d’installations de méthanisation dont certaines ont bénéficié d’extension de puissance.

  • Rapport 2012 : l'ASN souffle le Chooz et le froid

    L'Autorité de Sûreté Nucléaire (ASN) a publié hier son rapport annuel sur les risques liés au nucléaire civil et sur les mesures prises pour les limiter.

    Après avoir lu attentivement les 542 pages du rapport, nous pouvons vous en donner un apperçu significatif. Il concerne notre centrale ardennaise, celle qui se situe au milieu d'un parc naturel.

    L'ASN se dit globalement satisfaite du fonctionnement des centrales de notre pays. Il faut relativiser ASN-Logo_0.jpgson jugement puisqu'elle disait la même chose avant l'accident de Fukushima. Puis après celui-ci elle a exigé des mesures importantes et très coûteuses pour renforcer la sécurité des centrales françaises. On ne craint pourtant pas un tsunami chez nous, mais des faiblesses majeures ont été mises en évidence. En particulier la gestion d'une crise grave nécessite des équipements spécifiques et sécurisés et ces équipements n'existaient pas.

    Reste qu'un accident est par définition imprévu, et que les 542 pages du rapport analysent le passé et le présent mais sont bien incapable d'écrire un scénario qui se déroulerait dans un avenir plus ou moins proche. Un accident grave est en général la rencontre de trois éléments : une installation ou un site dangereux, une gestion humaine qui reste toujours faillible et  un événement imprévu ou mal anticipé.

    main.php?g2_view=core.DownloadItem&g2_itemId=237&g2_serialNumber=2Pour Chooz nous avons déjà l'installation, la gestion humaine et ses incertitudes il ne reste plus qu'à espérer qu'un événement exceptionnel n'arrive pas à un mauvais moment.

    En ce qui concerne cette gestion humaine, l'ASN est sévère avec le site de Chooz. Voici le paragraphe consacré à la centrale :

    Centrale nucléaire de Chooz

    L’ASN considère que les performances du site de Chooz concernant la sûreté nucléaire, la radioprotection, la maintenance et l’environnement rejoignent globalement l’appréciation générale des performances que l’ASN porte sur EDF.

    L’ASN considère cependant que le site de Chooz a régressé en matière de rigueur d’exploitation et note une recrudescence d’erreurs de lignages des installations et de planification des essais périodiques. L’exploitant de Chooz B devra porter une attention particulière à ces deux points en 2013. L’ASN note néanmoins que le site n’a pas connu d’arrêt automatique de réacteur en 2012 et n’a rencontré qu’une seule sortie de domaine de fonctionnement autorisé.

    L’ASN considère également que la maîtrise des activités de maintenance n’a pas suffisamment progressé, notamment dans la préparation des activités et la qualité des analyses de risques. L’arrêt du réacteur 2 pour visite partielle a été marqué par une prolongation notable compte tenu des dégradations constatées sur la visserie interne des groupes motopompes primaires.

    L’ASN a constaté quelques progrès concernant la disponibilité des dispositifs de surveillance de l’environnement et une meilleure gestion de la station de traitement à la monochloramine des effluents de refroidissement ; ces progrès sont néanmoins masqués par le rejet incontrôlé d’acide sulfurique en Meuse, lié à une maintenance insuffisante de certains matériels et d’équipements contribuant à la protection de l’environnement.

    Ces réserves son faites par une agence d'Etat dont le moins que l'on puisse dire est qu'elle n'est pas classée dans les opposants au nucléaire. On se demande ce qu'aurait pu trouver une inspection indépendante des pouvoirs publics.

  • Les méga-camions en embuscade à Bruxelles

    Après la campagne de FNE contre les méga-camions, le dossier semblait oublié. A l'occasion de la révision d'une Directive Européenne (96/53), les méga-camions s'invitent à nouveau et essaient de franchir les frontières entre les Etats membres. Explications.

    Bruxelles cède sous le poids des lobbies routiers

    Michel Dubromel, responsable Transports et Mobilité Durables confirme : "L'Union européenne doit réviser la réglementation en autorisant une longueur supplémentaire de 80 cm pour la cabine de façon à améliorer la sécurité mais la capacité de chargement doit rester identique".
    Une partie de la révision de la directive 96/53 envisage une cabine de camion avec une forme plus aérodynamique. FNE soutient  cette propositon : elle se traduirait par une économie de 3 à 5 % de gazole sur les longues distances, une diminution de l'impact lors des chocs frontaux, une amélioration générale de la sécurité.

    Cependant, la face cachée du projet de révision permettrait la circulation de poids lourds jusqu'à 60visuel-mega-camions-2009.jpg tonnes en itinéraires transfrontaliers ou en itinéraires internationaux, ce qui ne manquera pas d'encourager les Etats à "légaliser " ces méga-camions pour les transports intérieurs. Aujourd'hui, comme hier, nous n'accepterons pas la généralisation des méga-camions aussi bien au niveau européen qu'au niveau français. Au niveau national, notre gouvernement a d'ailleurs été un très mauvais élève en généralisant la circulation des camions de 44 tonnes sur notre territoire.

    Ils détruisent les autres modes de transport

    Ces méga-camions à 60 tonnes consommeraient jusqu'à 20% de fioul en moins. Ce qui semble être une performance environnementale se traduit par un avantage économique supplémentaire : une diminution des coûts de l'ordre de 15 à 20%.

    Moins de carburants et des coûts encore plus compétitifs

    Toutes les études confirment que l'introduction des méga-camions et l'augmentation de la charge des camions conduit à un report modal et à une plus forte demande en transports routiers. Le report serait encore plus important depuis le ferroviaire et le fluvial vers le transport routier. Les impacts environnementaux du transport augmenteraient et chaque citoyen aurait l'obligation de payer ces coûts supplémentaires alors que le transport routier n'acquitte déjà pas son coût sociétal.

    Mobilité et transition énergétique

    En cette période de "Débat National sur la Transition Energétique", le secteur des transports est dans le viseur, au même titre que celui du bâtiment. Alors que de nombreuses solutions pour des mobilités alternatives ou des transports plus doux sont proposées, il serait absurde de promouvoir un nouveau développement du mode le plus polluant.

    Bruno Genty, président de FNE : "Alors que des choix importants doivent être faits pour transporter autrement, la France doit s'opposer fermement à toute mesure permettant un développement incontrôlé du transport routier de marchandises dont notre pays, vue sa situation géographique, serait une des principales victimes. Avec ce dossier, la ministre de l'Ecologie et le ministre délégué aux Transports ont l'occasion de mettre en pratique les déclarations faites à l'occasion du dernier congrès de FNE, consacré à la mobilité."

  • Fessenheim : 30 millions de travaux pour 3 ans d'exploitation

    La centrale de Fessenheim est la plus ancienne installation encore en exploitation par EDF.

    L'Agence de Sûreté Nucléaire (ASN) s'est rendue compte en 2011, 34 ans après sa mise en service, que la centrale fonctionnait sans protection valable du sous-sol  en cas d'accident. Si le coeur de la 110819855.jpgcentrale venait à fondre, le corium se répendrait rapidement en profondeur et pourrait polluer les nappes phréatiques. L'Agence de Sûreté Nucléaire a donc exigé la construction d'un radier sous la centrale pour retarder ce phénomène.

    Or, François Hollande a déclaré que la centrale de Fessenheim serait fermée en 2016: " "La centrale de Fessenheim, qui est la plus ancienne de notre parc, sera fermée à la fin de l'année 2016 dans des conditions qui garantiront la sécurité des approvisionnements de cette région, la reconversion du site et la préservation de tous les emplois" Il avait ajouté :"Nous devons même faire un exemple de démantèlement réussi, de façon à ce que les centrales qui viendront à expiration dans de nombreux pays du monde et qui appelleront des technologies maîtrisées puissent être là encore une opportunité pour l'industrie nucléaire française".

    Un tel investissement pour si peu de temps de fonctionnement est totalement illogique. Qui cherche à berner qui ?

    EDF espère probablement que cette mise en conformité par rapport à ce que l'ASN demande lui donnera un délai supplémentaire d'autorisation de fonctionnement.

    La  justice, qui a été saisie par le réseau "sortir du nucléaire", a autorisé les travaux dans un jugement qui évite de considérer la situation réelle en se limitant strictement à l'aspect réglementaire. Elle n'a pas demandé d'enquête publique pour modification substantielle d'une installation classée.

    Le gouvernement est d'une discrétion qui frise l'indifférence (il est vrai qu'il a d'autres choses en tête...), comme si la promesse d'une fermeture à court terme n'était pas synonyme de l'arrêt des gros investissements.

    Voici comment EDF présente ces travaux :


    L’unité de production n°1 de la centrale nucléaire de Fessenheim a été mise à l’arrêt dans la nuit du 12 au 13 avril 2013 pour plusieurs semaines. Les activités programmées s’inscrivent dans le cadre de la prise en compte des prescriptions techniques complémentaires demandées par l’Autorité de Sûreté Nucléaire* à la suite de la 3ème visite décennale de l’unité de production n°1. Il s’agit notamment d’activités de maintenance et de contrôle des matériels, ainsi que les travaux de renforcement du radier du réacteur n°1.  A l’occasion de cet arrêt, 1/3 du combustible est également remplacé comme c’est le cas tous les 14 mois pour les 2 réacteurs de la centrale de Fessenheim.
     
    * A l’issue de la 3ème visite décennale de l'unité de production n°1 qui s'est déroulée d'octobre 2009 à mars 2010, l’Autorité de Sûreté Nucléaire a rendu un avis le 4 juillet 2011, autorisant EDF à exploiter le réacteur n°1 pour dix nouvelles années. Cet avis est assorti de prescriptions techniques complémentaires à mener selon un calendrier défini, parmi lesquels, les travaux de renforcement du radier.