Manuel Vals semble toujours aussi convaincu de la nécessité de fermer des sous-préfectures.
Le problème est que cela risque de ne pas faire plaisir à tout le monde et à quelques mois d'importantes échéances électorales, il convient de ne pas faire trop de vagues.
Le ministre de l'intérieur a fait savoir à plusieurs reprises qu’il souhaitait revoir la carte des sous-préfectures, en clair en fermer un certain nombre. Des rapports ont été demandés à des hauts fonctionnaires et des ballons d'essai ont été lâchés dans la presse.
Un récent communiqué du ministère démontre que les décisions définitives ne sont pas encore prises, ou qu'au moins elles ne seront pas validées tout de suite. Le ministre a décidé d'expérimenter une méthode dans trois départements d'Alsace et de Lorraine. L'expérimentation laisse bien entendre que le but est de généraliser ces fermetures sur le territoire national
Voici des extraits de ce communiqué :
Depuis plusieurs mois, Manuel Valls, ministre de l’Intérieur, a engagé une réflexion afin que les missions et l’organisation des sous-préfectures évoluent pour continuer à assurer le meilleur service aux acteurs des territoires.
En concertation avec les organisations représentatives du personnel et les préfets de département, un premier travail a été accompli sur les missions afin qu’elles intègrent davantage la diversité de nos territoires et qu’elles soient mieux adaptées aux caractéristiques de chaque arrondissement : urbains, périurbains, ruraux, frontaliers, montagnards, littoraux…
L’organisation du réseau des sous-préfectures, qui a peu évolué depuis 1926, constitue aujourd’hui la deuxième étape de cette réflexion.
(...)
Manuel Valls a donc demandé aux préfets des régions Alsace et Lorraine d’expérimenter une méthodologie de rénovation de la carte des sous-préfectures. Cette expérimentation sera conduite dans les deux départements alsaciens et en Moselle. Ce choix a été fait en raison du nombre important d’arrondissements que comptent les départements
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La réforme sera précédée de la concertation la plus large avec les acteurs locaux, et en particulier les élus et les organisations représentatives du personnel. Une prise en charge individuelle de chaque agent sera assurée. Les représentants des usagers seront étroitement tenus informés.
La deuxième étape de la réflexion est donc en route "L’organisation du réseau des sous-préfectures". Il n'est pas nécessaire d'être voyant pour comprendre que le nombre de fermetures sera très largement supérieur à celui des ouvertures ( d'ailleurs, est ce qu'il y en aura ?).
La méthode repose sur le jugement des préfets (mais surtout sur les consignes qu'ils recevront du ministre !) avec concertation avec les élus et information des représentants des usagers (?!).
C'est parti pour cette réforme, sans que le ministère informe de ses objectifs ou de son calendrier.
Le suites ultérieures sont à suivre de près, nous vous tiendrons au courant.
La Sous-préfecture de Vouziers (photo L'An Vert , D.R.)