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L'AN VERT de Vouziers : écologie et solidarité. - Page 47

  • Loi d'orientation agricole : la Confédération paysanne et la FADEAR appellent au rejet du texte

    L'Assemblée nationale se prononce aujourd'hui par un vote solennel sur la loi pour la souveraineté alimentaire et agricole et le renouvellement des générations en agriculture.

    A l'ouverture des débats, la Confédération paysanne et la FADEAR avaient dénoncé ce texte qui renforce la trajectoire agro-industrielle de l'agriculture, responsable de la diminution du nombre de paysan∙nes, de la disparition des fermes et de la destruction de la biodiversité et de la dégradation de notre environnement.

    Cette trajectoire a malheureusement été confortée lors des débats en séance publique : aucune orientation sur les leviers essentiels que sont le revenu et le foncier, suppression dans le code rural des objectifs de surfaces en bio et légumineuses, refus d'évolution de la gouvernance et du respect du pluralisme au sein du monde agricole et de ses instances représentatives, mesures pour favoriser le triptyque robotique, génétique (dont OGM), numérique et une agriculture sans paysan∙nes. Toutes ces décisions ne permettront pas d'accompagner la transition agro-environnementale de l'agriculture.

    La Confédération paysanne et la FADEAR dénoncent l'ensemble des dispositions qui affaiblissent la préservation de l'environnement et ne permettent pas de relever les défis face au changement climatique. Nous dénonçons également la volonté du gouvernement de toujours dévoyer la notion de souveraineté alimentaire et de cultiver l'ambiguïté avec la souveraineté agricole et énergétique. Sur le terrain c'est pourtant bien la dangereuse mise en concurrence entre productions à vocation énergétique et alimentaire qui se joue.

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  • Massacre près de Rafah : l’impérieuse nécessité de faire respecter le droit international

    Communiqué LDH

    Ce 26 mai 2024, l’armée israélienne a bombardé un centre pour personnes déplacées près de Rafah, 40 morts étant comptabilisés à cette heure, alors que le bilan pourrait dépasser les 100 victimes, selon un porte-parole de l’UNWRA.

    Ce nouveau massacre s’inscrit dans une politique mise en œuvre de façon systématique par les autorités israéliennes qui tue de façon indiscriminée. Cette action ne peut apparaître que comme une réponse à la déclaration de la Cour internationale de justice (CIJ) qui a ordonné à Israël, il y a deux jours de cela, d’arrêter immédiatement son offensive militaire à Rafah où sont réfugiées des centaines de milliers de personnes.

    Dans cette ordonnance du 24 mai 2024, la CIJ a également demandé l’arrêt de « toute autre action menée dans le gouvernorat de Rafah qui serait susceptible d’infliger au groupe des Palestiniens de Gaza des conditions d’existence capables d’entraîner sa destruction physique ou partielle », après avoir rappelé qu’il existait « un risque réel et imminent » que la situation soit irréparable, et « un risque accru » de génocide des Palestiniennes et des Palestiniens de Gaza.

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  • La dernière heure du sonneur ?

    Le sonneur à ventre jaune a acquis le statut de marqueur de la biodiversité en Argonne, et particulièrement dans le massif de La-Croix-aux-Bois. Ce petit crapaud est étudié par les chercheurs du CERFE de Boult-aux-Bois, afin d’estimer l’évolution de la population et de mettre en œuvre des mesures de protection. Le grand public est sollicité pour participer à cette recherche, à travers un programme participatif ( https://sonnette.univ-reims.fr/ ).

    sonneur à ventre jaune,théatre,vouziers,demain il fera jour,écologie,biodiversitéC'est dans cet esprit qu'une commande de spectacle a été faite par l'université de Reims (dont dépend le CERFE), afin d'alerter et de diffuser l'information sur le sonneur à ventre jaune. Après un travail de recueil de témoignages sur le terrain, le spectacle a été créé par : Texte et jeu : Vincent Clergironnet Musique : Eléonore Zielinski Mise en scène : Mickaël Monnin.

    Un public nombreux a pu assister à une représentation donnée à la salle Bellevue de Vouziers jeudi dernier, le 23 mai.

    La forme est originale, le public étant disposé en arc se cercle autour de la scène. Le comédien interprète tous les rôles, passant très rapidement dusonneur à ventre jaune,théatre,vouziers,demain il fera jour,écologie,biodiversité personnage du scientifique à celui du juge, de l'exploitant forestier au vététiste, du chasseur au promeneur, avec peu de moyens techniques, mais avec une grande virtuosité.

    L'accompagnement musical permettait de créer une ambiance sonore, ou de souligner un trait de mise en scène. Grace aux deux artistes, le sujet a pu captiver le public présent, et expliquer les tenants et aboutissants de cette étude scientifique d'une manière très accessible et distrayante.

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  • L’extrême droite à la conquête de l’Europe

    Edito de Cartooning for Peace du 23.05.2024.

    À l’approche des élections européennes, la montée en puissance de l’extrême droite conservatrice et nationaliste semble inéluctable, à la faveur d’une chute des mouvements écologistes et libéraux-démocrates. À l’issue du scrutin du 9 juin, un quart du Parlement européen pourrait être occupé par l’extrême droite. Elle est en tête avec plus de 20 % d’intention de vote, selon plusieurs sondages, dans la plupart des grands pays européens : en France (RN), en Italie (Fratelli d’Italia), aux Pays-Bas (PVV), en Belgique flamande (Vlaams Belang), et en Autriche (FPÖ). Les pays nordiques et l’Espagne semblent encore résister à ce courant et, en Allemagne, les récents dérapages néo-nazi de l’AfD l’ont décrédibilisé.

    Cette vague nationaliste, xénophobe et climatosceptique présage plusieurs dangers : le mépris du droit (déjà fragile) des migrants, une régression sur les questions environnementales, et l’amputation des aides à l’Ukraine. Qui plus est, le mépris de l’extrême droite pour la liberté d’expression et les droits humains pourraient mettre en péril la Démocratie elle-même.

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  • Renverser les planisphères

    Extraits de l'éditorial de  Renaud Lambert pour Le Monde Diplomatique.

    Qu’est-ce que le Sud ? Une moitié de planisphère ? La direction que fuit l’aiguille des boussoles occidentales ? Un repère d’estivants ? Pas uniquement. Dans les décennies qui ont suivi la seconde guerre mondiale, le Sud a constitué un projet politique : celui de l’émancipation de populations qui se trouvaient jusque-là sous le joug du centre de l’économie mondiale, c’est-à-dire du Nord. Un projet reposant d’une part sur l’ambition de s’affranchir du conflit opposant Washington à Moscou et, de l’autre, sur l’espoir d’atteindre deux objectifs principaux : souveraineté et développement.

    Dès les années 1950, les capitales qui viennent d’accéder à l’indépendance comprennent qu’elles ne sont pas encore libres : « Je vous assure que le colonialisme est bien vivant, proclame le président indonésien Sukarno dans son discours d’ouverture de la conférence de Bandung, qui, en 1955, rassemble plusieurs dizaines de pays issus de la décolonisation ainsi que diverses organisations de libération nationale. Le colonialisme moderne se présente aussi sous la forme du contrôle économique. (…) C’est un ennemi habile et décidé qui se manifeste sous divers déguisements ; il ne lâche pas facilement son butin. »

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  • La déraison d'Etat, ça suffit !

    Communiqué de FNE le 23.05.2024

    La dernière estimation du nombre de loups présents en France est connue depuis des semaines par les responsables gouvernementaux, qui se sont gardés de la rendre publique, et pour cause : elle fait état d’une baisse de la population de 9 %, passant de 1096 loups estimés pour l’année 2022 à 1003 individus pour 2023.

    Cette information que nous révélons aujourd’hui est particulièrement préoccupante, alors que le gouvernement a reconduit automatiquement le plafond annuel de loups dont la destruction est autorisée (209 individus), et qu’il plaide toujours pour un déclassement du statut de protection du loup au niveau européen.

    Les scientifiques du Muséum d’histoire naturelle ont produit en 2019 une note en réponse à une saisine ministérielle, dans laquelle il était souligné que le niveau élevé de destructions autorisées par l’Etat risquait concrètement d’entraîner une baisse de la population, mais le gouvernement n’en a tenu aucun compte. Il n’existe par ailleurs aucune étude scientifique récente sur la viabilité de la population de loups française, qui devrait pourtant être à la base d’une position de demande de déclassement.

    Aujourd’hui, avec cette estimation qui concrétise ces alertes scientifiques, il est de la responsabilité du gouvernement de baisser immédiatement le plafond de destructions autorisables pour 2024 en tenant compte de cette nouvelle estimation et en modifiant la « note technique » de la préfète coordonnatrice, et de cesser de prôner un déclassement du niveau de protection de l’espèce, cette nouvelle estimation venant renforcer le constat qu’elle n’est pas en bon état de conservation.

    Il y a 5 ans, l’Etat avait justifié l’augmentation du plafond annuel en affirmant : « la croissance  de la population de loups intervient dans un contexte marqué par un niveau de dommages aux troupeaux qui se maintiennent à un niveau élevé […] et qu’il apparait aujourd’hui nécessaire de temporiser la croissance de l’espèce afin de laisser le temps aux éleveurs de s’adapter à la présence du loup ». Aujourd’hui, alors que le niveau des dommages est stabilisé depuis 2017 et qu’il a même baissé significativement en 2023 de 9 % selon les constats officiels de l’Etat, cet argument ne tient plus et les choix du gouvernement pour ce qui concerne les autorisations 
    de destruction s’apparentent plus à une volonté d’empêcher l’installation de l’espèce sur de nouveaux territoires qu’à une recherche de prévention des dommages aux troupeaux. Concrètement, sur la période 2018-2021, le taux de survie des loups était de seulement 27 % dans les territoires où l’espèce arrive sans être installée durablement, contre 68 % dans les territoires où elle est installée de plus longue date.

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  • Surfaces en bio et légumineuses : la Confédération paysanne demande le rétablissement des objectifs chiffrés

    Communiqué de la Confédération Paysanne le 22.05.2024

    signal-2024-05-21-123258_008.jpegLa Confédération paysanne dénonce la suppression des objectifs chiffrés sur le développement des surfaces cultivées en agriculture biologique et des cultures de légumineuses opérée lors de l’examen de l’article 1er du projet de loi LOA* à l’Assemblée nationale. Portée par les rapporteurs, cette disposition, qui n'a fait l'objet d'aucun débat, a été assumée par le Ministre de l’agriculture.

    C’est un nouveau signal d’abandon de la bio et plus largement des dispositifs en faveur de la transition agro-environnementale. Il s’ajoute aux retards de paiement dont sont victimes actuellement les paysan·nes engagé·es dans la transition (MAEC, aides bio...) contre lesquels la Confédération paysanne a manifesté hier à Limoges et se mobilisera vendredi à Quimper. Pourtant, ces deux objectifs sont essentiels au niveau agronomique, pour la durabilité des systèmes de production et pour la souveraineté alimentaire.

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