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société - Page 183

  • En Chine, la pollution est plus forte qu’avant le confinement

    Dans un rapport publié le 18 mai, le Centre for Research on Energy and Clean Air (CREA) montre que la pollution en Chine vient de remonter, quelque temps après le déconfinement et en pleine reprise des activités économiques. Et le constat est d’autant plus inquiétant que les niveaux sont plus élevés qu’avant le confinement. « Ces 30 derniers jours, les niveaux de polluants dangereux pour la santé en Chine ont excédé les concentrations enregistrées à la même époque l’année dernière, pour la première fois depuis le début de la crise Covid-19 », annonce le CREA. La pollution est donc actuellement plus élevée qu’à la même période en 2019.

    Dans la version complète du rapport, le CREA relève qu’une remontée des niveaux d’émissions polluantes était certes évidente, mais pas forcément à des niveaux supérieurs à la période pré-confinement, d’autant plus que cela advient alors même que tous les secteurs n’ont pas encore pleinement repris. L’organisme qualifie une telle reprise de « sale » et relève que la Chine avait déjà opéré de la même façon lors de son plan de relance après la crise financière de 2008.

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  • En pleine crise sanitaire, les défenseurs des droits des migrants sont toujours harcelés

    Dans le contexte de la crise sanitaire liée au Covid-19, les défenseurs des droits humains jouent un rôle crucial pour que la lutte contre la pandémie soit respectueuse des droits de tous. Pourtant, à la frontière franco-britannique, les personnes venant en aide aux migrants continuent de faire l’objet d’actes de harcèlement et d’intimidation de la part des autorités françaises. Nous demandons que cessent immédiatement les pratiques abusives à leur égard.

    Conditions de vie indignes et absence de protection pour les personnes exilées

    Depuis le début de la crise sanitaire en France, les expulsions de lieux de vie informels se sont poursuivies dans le nord de la France, laissant les personnes exilées dans le dénuement le plus total. Entre mars et avril 2020, l’équipe de Human Rights Observers a recensé 180 expulsions de campements à Calais et 12 à Grande-Synthe. Selon les associations locales, ces expulsions se sont accompagnées de la saisie de tentes et d’effets personnels (sacs de couchage, couvertures, sacs à dos, téléphones), mais aussi de violences et d’un recours excessif à la force par la police.

    Suite aux demandes d’Amnesty International France et des nombreuses associations qui travaillent sur le terrain, des opérations de mise à l’abri et quelques mesures d’assistance humanitaire ont tardivement été mises en place. Cependant, de nombreuses personnes exilées continuent de vivre dans des conditions indignes, sans aucune mesure de protection face au virus. Plus de 1000 personnes exilées sont encore présentes dans les campements informels à Calais et environ 600 à Grande-Synthe.

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  • C'est contagieux ?

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    Dessin de Schvartz pour Charlie-Hebdo

  • Drones : la police interdite de vols

    Communiqué LDH le 20.0502020

    Par une ordonnance en date du 18 mai 2020, le Conseil d’Etat a donné raison à la Ligue des droits de l’Homme (LDH) et à la Quadrature du Net qui contestaient l’utilisation de drones par la préfecture de police de Paris, en dehors de tout cadre légal spécifique à l’utilisation des images filmées.

    En effet, contrairement à la vidéosurveillance dont les dispositifs doivent obéir à certaines contraintes (emplacement et orientation des caméras, paramétrages interdisant de capter des images relatives aux entrées d’immeuble, à l’intérieur des bâtiments et des espaces privés…), les images filmées par des drones captent nécessairement des images relatives à ces espaces protégés, portant ainsi atteinte aux libertés fondamentales que sont le droit à la vie privée et le droit à la protection des données personnelles.

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  • COVID19 démontre qu’il est urgent de relocaliser l’abattage

    ferme_usine2.gifDepuis une semaine, les foyers de contamination au Covid-19 se multiplient dans les grands abattoirs industriels. Après les Etats-Unis et l'Allemagne, la France a vu apparaître trois nouveaux « clusters » en Vendée, dans le Loiret et les Côtes d'Armor. Ces immenses usines imposent des cadences de travail infernales, au détriment du bien-être de leurs salarié.e.s et des animaux.

    De par leurs tailles, leurs rythmes et l'importante concentration d'animaux et d'humains, celles-ci se montrent également incompatibles avec le respect des mesures sanitaires du Covid-19.

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  • Retour dans la nature : la vie sauvage s’est épanouie, respectons-la

    La faune et la flore sauvage ont bénéficié pendant deux mois d’un répit salvateur. Comme une respiration. Un temps suspendu rompant l’éternelle prédation de l’humain sur la nature. En son absence, elles ont pu s’épanouir, se développer là où on ne les attendait pas, gagnant les rues des villes, nichant dans les interstices libérées de notre emprise. Alors que la population française restait cloîtrée entre quatre murs, la nature s’est, elle, littéralement, déconfinée.

    « Les animaux ont occupé des espaces qui leur étaient auparavant interdits », confirme le président de la Ligue pour la protection des oiseaux (LPO), Allain Bougrain-Dubourg, joint par Reporterre. « C’est une situation inédite, une première dans l’histoire. Des lieux comme l’estran – la bande littorale à cheval entre les marées — n’ont pas été foulés par l’humain pendant plusieurs mois. »

    En Camargue, la LPO a identifié 89 espèces d’oiseaux en train de nicher. Un record. Des Ibis falcinelles, vivant habituellement à l’autre bout de l’Europe dans le delta du Danube, ont été observés en grand nombre dans le parc naturel régional.

    En Charente-Maritime, des héronnières sont également apparues au bord des routes. Près du Cap d’Agde, une colonie de sternes caugek a élu domicile sur la plage de Portiragnes à deux pas des campings. Les sentiers désertés du littoral et les plages où le plaisancier posait habituellement sa serviette de bain se sont métamorphosées en nids douillets pour une multitude d’oiseaux comme les gravelots à collier interrompu, les échasses ou les avocettes. En montagne, le grand tétras et le lagopède alpin sont sortis des recoins dans lesquels ils étaient cantonnés.

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  • Des organisations non gouvernementales et agricoles dénoncent les manœuvres menées par les partisans de l’agriculture industrielle

    Diminution de la rémunération des agricultrices et agriculteurs, recul sur les règles environnementales : le lobby de l'agro-alimentaire industrielle est à la manœuvre pendant la crise du covid-19. Loin de vouloir aider l'ensemble de la profession, le syndicat majoritaire et d'autres acteurs tels que les distributeurs instrumentalisent la crise pour imposer en sous-main leur vision d'une agriculture « à la française ». À coup de communication mensongère, de pression sur les agriculteurs et de tentatives de détricotage de la réglementation sanitaire et environnementale, ils conduisent l'alimentation vers une impasse et les paysans vers la précarité économique, tout ceci dans un contexte d'émergence d'une crise alimentaire majeure partout dans le monde.

    De nombreux acteurs du secteur agro-alimentaire profitent de la situation pour redorer leur image et revenir sur certaines avancées environnementales.

    Au niveau international, la FAO* et le Forum Économique mondial plaident pour une non-restriction des échanges commerciaux mettant délibérément de côté les mesures structurelles de soutien à la transformation de notre système alimentaire. Le 7 avril dernier, la Copa*-cogeca a par exemple demandé à la Commission européenne de reporter la stratégie “de la Fourche à la fourchette”. En France, le 22 avril, les fédérations agricoles bretonnes ont demandé au Président de la République de “libérer la compétitivité française” des “contraintes de la surrèglementation [qui] asphyxient la production”. Une communication tellement scandaleuse que même l'interprofession bovine, Interbev, s'en est finalement désolidarisée. En parallèle, des syndicats agricoles ont déposé, en pleine crise et sans concertations réelles, des chartes leur permettant de réduire de moitié les distances nationales minimales entre les zones d'épandage de pesticides et les habitations, pour certaines cultures. Le 6 mai les coopératives agricoles françaises demandaient sans scrupule le report d'une des mesures centrales du quinquennat sur les pesticides à savoir la séparation de la vente et du conseil (une mesure qui aurait dû être appliquée depuis bien longtemps déjà). 

    Si la grande distribution se targue dès le début de la crise d'être un véritable “service public” en s'approvisionnant localement, elle aura attendu une crise sanitaire pour se tourner vers les agriculteurs français. De plus, le secteur, en pleine crise sanitaire a augmenté une partie de ses marges en mettant en place des pratiques commerciales inacceptables. Concernant la viande bovine par exemple, si les prix aux consommateurs sont restés stables, les prix d'achat payés aux producteurs diminuent encore plus drastiquement depuis le début du confinement.

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