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société - Page 181

  • Face à la pandémie, retournons la « stratégie du choc » en déferlante de solidarité !

    logoblanc.pngPrès de 230 personnalités parmi lesquelles des médecins, infirmier.e.s., psychologues, réanimateurs, enseignant.e.s, comédien.ne.s, paysan.ne.s, artistes, chercheuses, scientifiques, musicien.ne.s, syndicalistes, éditrices, libraires appellent à s’auto-organiser face à la pandémie de Covid-19 et à rejoindre le réseau de solidarité COVID-ENTRAIDE FRANCE.

    Depuis une semaine la France est entrée dans une nouvelle réalité vertigineuse. Le Covid-19 n’est plus une « petite grippe », selon nos gouvernants, mais la « pire crise sanitaire depuis un siècle ». Un choc intime qui nous fait trembler pour nos proches et toutes les personnes particulièrement fragiles. Une secousse géopolitique qui fait s’effondrer la mondialisation néolibérale comme un château de cartes. 2019 avait été une année d’incendies ravageurs en Australie, Amazonie et ailleurs, et d’immenses soulèvements populaires. 2020 a d’ores et déjà les traits d’une paralysie totale, une crise systémique majeure.

    Cette pandémie achève de rendre irrespirable la vie dans un système politique et économique délirant, néfaste, mais surtout inutile au moment où un immense besoin de soin se fait sentir. Après être resté attentiste pendant un mois et demi, Emmanuel Macron a promis, pour ne pas perdre la face, que « l’État paiera […] quoi qu’il en coûte ». La « mobilisation générale » est décrétée. « Nous sommes en guerre », paraît-il, contre un « ennemi invisible ».

    Face à cette rhétorique militariste, nous affirmons une autre logique. À « l’union nationale » nous préférons l’entraide générale. À la guerre, nous opposons le soin, de nos proches jusqu’aux peuples du monde entier et au vivant. En France, comme dans les autres pays, nous allons tenir ensemble pour faire face à l’épidémie. Nous allons transformer l’isolement imposé en immense élan d’auto-organisation et de solidarité collective.

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  • Covid-19, climat et environnement : 5 questions à se poser

    La crise sanitaire à laquelle la France et une partie du monde font face nous affecte chacune et chacun dans notre quotidien, soit parce que nous continuons de travailler pour prendre soin des autres et assurer leurs besoins essentiels, soit parce nous sommes confiné·es, parfois dans des conditions éprouvantes. Dans la difficulté, notre force réside aussi dans notre capacité à rester lucides et à ne pas accepter n’importe quelle réponse politique lorsque nous parlerons de la crise du coronavirus au passé. Les industries les plus toxiques sont à la manœuvre, alors que des premiers plans de relance se dessinent déjà. A nous de faire en sorte que la relance soit écologique, équitable et citoyenne. On commence par un premier constat... et par cinq questions, entre fausses opportunités et vrais espoirs.

    1. Y a-t-il un lien entre la pandémie du coronavirus et le dérèglement climatique ?

    C’est avant tout l’hypermobilité humaine qui a favorisé la pandémie du coronavirus. En effet, si les humains se déplaçaient moins et moins loin, la contagion aurait été plus limitée. C’est d’ailleurs l’objectif du confinement. Mais les maladies infectieuses sont bel et bien favorisées par le dérèglement climatique et la destruction de la biodiversité. Certains animaux, comme les moustiques, étendent leurs territoires et répandent donc les maladies infectieuses plus largement. L’exemple de la grippe est également frappant : à cause d’hivers de plus en plus doux, le virus est désormais actif sur une période plus étendue, voire sur toute l’année dans les régions tropicales.

    2. Les émissions de CO2 ont-elles vraiment baissé depuis le début de la crise du Covid-19 ?

    Oui, les émissions de CO2, responsables du changement climatique, ont nettement baissé dans les pays les premiers touchés par le coronavirus. Entre début février et mars 2020, les émissions de CO2 ont chuté de près d’un quart en Chine par rapport à 2019. De même, le Nord de l’Italie et les Etats-Unis ont commencé à enregistrer une baisse de leurs émissions de CO2 et de la pollution atmosphérique. Pourquoi ces baisses spectaculaires ? Elles sont directement liées à la réduction drastique des activités industrielles fortement dépendantes du charbon et du pétrole. De même, le coup de frein donné à la mobilité des personnes, en particulier liée au trafic aérien mondial (un secteur fortement émetteur de gaz à effet de serre), semble entraîner mécaniquement une baisse des émissions de CO2. Pas de quoi se réjouir toutefois, car ces baisses ponctuelles arrivent après une longue période de hausse continue : les cinq dernières années ont été les plus chaudes jamais enregistrées.

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  • De Caussade à Vittel, contre-exemples d'un juste partage de l’eau

    Dans le Lot-et-Garonne, le barrage de Caussade sur le petit cours d’eau du Tolzac cristallise les tensions entre une poignée d’agriculteurs irrigants, ayant construit illégalement l’ouvrage, et des habitants soucieux de l’intérêt général. Dans les Vosges, la surexploitation de la nappe phréatique de Vittel oppose la multinationale Nestlé Waters et la population locale. Deux conflits, un même problème de taille : un partage inéquitable de l’eau, au seul profit d’intérêts privés pour une ressource aussi rare que précieuse. Décryptage de France Nature Environnement, mobilisée dans ces deux cas aux côtés de ses associations locales.

    Vittel, Caussade : de l’appropriation d’une ressource commune par des intérêts privés.

    Intérêts privés contre intérêt général, tel est le nerf de la guerre de l’eau menée à Vittel et sur le barrage de Caussade.

    À Vittel, l’association Vosges Nature Environnement fait face, avec d’autres associations amies, au géant Nestlé Waters. La nappe phréatique de la ville présente un déficit chronique de l’ordre de 1 million de m3 d’eau dans sa partie inférieure : c’est précisément le volume de prélèvements accordé à la multinationale par le préfet des Vosges, dans cette même partie de la nappe1. Le géant de l’agroalimentaire embouteille l’eau pour l’exporter quand, pendant un temps, il a été envisagé de créer un pipeline de plusieurs dizaines de kilomètres pour alimenter en eau potable les habitants de Vittel. Si le pipeline a finalement été abandonné, l’industriel pompe toujours. Cet accaparement de la ressource est à l’origine de dangereux déséquilibres. Le renouvellement de la nappe n’est plus assuré, l’alimentation en eau potable des populations est menacée, les sécheresses futures amplifiées… des conséquences lourdes, pour un territoire pourtant naturellement bien doté en eau.

    Du côté du Lot-et-Garonne, c’est la SEPANSO qui voit des intérêts privés réaliser un rapt sur l’eau, dans un territoire bien plus sec. Sur un petit cours d’eau, le Tolzac, le barrage de Caussade a été construit illégalement par et pour une poignée d’agriculteurs irrigants. Malgré plusieurs décisions de justice rappelant l’illégalité du barrage, rien n’y fait. L’État laisse les irrigants s’approprier les eaux de la rivière dont l’écoulement est désormais perturbé. Ces quelques agriculteurs avancent que ce stockage d’eau leur permettra de faire face aux sécheresses. Pourtant, les études sont catégoriques : plus l’eau est stockée, moins elle est rendue aux milieux naturels, plus les sécheresses sont graves. Le cercle vicieux, au profit d’intérêts privés, est enclenché et renforce les déséquilibres en eau déjà très présents dans le Sud-Ouest.

    Au sein du mouvement France Nature Environnement, un profond sentiment d’injustice émerge face à cet accaparement d’une ressource indispensable, rare et vitale, par des intérêts purement privés au détriment de l’ensemble du monde vivant. Nous militons ainsi pour remettre l’intérêt général au cœur des usages de l’eau.

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  • (Re)découvrir Vouziers et le Vouzinois durant le temps du confinement.

    Nous avons la chance d'habiter en Argonne, avec ses forêts, ses vallées, tous ses sites naturels ou construits par l'homme. En ces temps de confinement, il nous reste nos souvenirs et beaucoup de documents accessibles par Internet.

    Nous publions régulièrement des photographies d'événements ou de sites locaux pour illustrer les notes de l'Anvert. La grande majorité de ces clichés, et bien d'autres, peuvent être retrouvés sur le site flickr.com.

    Un lien permet de  trouver  la "galerie" complète, où 4 371 photos sont postées à ce jour.

    Cela fait beaucoup, mais ces clichés sont déposés depuis 10 ans, selon l'actualité ou les opportunités.

    Pour vous simplifier la tâche, il existe des "albums", permettant de se recentrer sur un sujet (géographique ou thématique).

    Vous pouvez aussi utiliser le moteur de recherche du site pour trouver (ou pas) ce qui vous intéresse.

    Le site géolocalise les clichés, et ceux-ci peuvent être l'objet d'un commentaire de votre part.

    En l'attente de jours meilleurs, restez chez vous en redécouvrant votre territoire et certains événements qui s'y sont déroulés.

    Bonne découverte.

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  • Covid-19 : ensemble malgré tout !

    Communiqué d'Amnesty International le 18.03.2020.

    Rester chez soi. C’est le mot d’ordre face à la crise sanitaire mondiale du COVID-19. Un mot d’ordre qu’il est essentiel de respecter, au nom de nos valeurs et de la solidarité. 

    Des règles strictes ont été énoncées par le gouvernement français et de nombreux autres gouvernements, et un dispositif de confinement a été mis en place pour lutter contre l’évolution de la pandémie.  

    La situation actuelle mobilise légitimement toute notre attention. C’est une situation inédite à laquelle nous devons nous adapter individuellement et collectivement. La priorité d’Amnesty International est aujourd’hui d’assurer que la santé et la sécurité de tous et toutes soient protégées et notamment celles de ses équipes salariées et bénévoles. 

    Cette crise nous montre à quel point nous sommes tous liés les uns aux autres, et pourquoi nous devons nous soutenir mutuellement. C’est dans de telles périodes de crise que des choses nouvelles peuvent émerger ! Nous nous devons d’être créatifs, mobilisés, et solidaires !! 

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  • Coronavirus : La nécessaire refondation de nos systèmes agricoles et alimentaires

    Extraits du communiqué de la Confédération paysanne le 20.03.2020.



    La crise du Coronavirus que nous traversons est avant tout sanitaire. Mais ces effets touchent nos vies dans leur ensemble et engendrent des conséquences de grande ampleur qui secouent les économies de tous les pays du monde. C’est un épisode fulgurant avec un trait révélateur important : elle montre que bien de domaines de notre quotidien doivent être extraits des logiques de compétition mondiale, de recherche de profit à tout prix, de financiarisation de l’économie réelle, de spécialisation des territoires.
    (...)
    Si on continue à piller les ressources naturelles, à considérer la terre, le vivant et la main d'œuvre comme des marchandises comme les autres, à produire l'alimentation comme une denrée industrielle standardisée et échangeable à travers la planète, comment ferons-nous face à l'effondrement de la biodiversité, aux conséquences sanitaires et agronomiques du changement climatique ? Si on continue à breveter le vivant et déléguer la production de semences à des firmes multinationales, qu'en sera-t-il en période de crise si nous n'avons pas la main sur la base de toute notre alimentation ? Si on continue à construire des filières internationalisées dont le moindre choc économique, sanitaire, climatique engendre une volatilité catastrophique des marchés, comment garantir des prix justes, stables et sécurisés pour nous paysans qui vous nourrissons ici et ailleurs ? Si on continue à prôner l'agrandissement et l'industrialisation de nos structures agricoles et donc à favoriser la disparition de nos emplois paysans et la dépendance au secteur de l'agrobusiness, comment ferons-nous alors que nous avons besoin de paysan.ne.s nombreux.euses pour faire face aux enjeux de climat, de biodiversité ou de crise sanitaire qui sont et seront devant nous ? Si on continue à spécialiser les territoires, à segmenter les filières, à faire parcourir aux biens agricoles et agroalimentaires le tour de la planète, comment ferons-nous quand nous nous rendrons compte que la France ne produit plus que la moitié des fruits et légumes consommés par sa population ? Comment ferons-nous si nos acheteurs internationaux ne s'approvisionnent plus auprès de nous, pour leur production de veaux, de chevreaux, de lait ou de blé ? Si on continue à baser notre modèle alimentaire sur la consommation d'énergies fossiles, la destruction des cycles naturels, le recours permanent à la technologie, nous ne saurons pas faire face aux réactions du vivant, de notre planète. Il est illusoire de croire à une maîtrise totale des sociétés humaines sur la nature par une artificialisation et technologisation croissante de nos modes de vie. Nous avons besoins de pouvoir compter sur les savoir-faire paysans et leur connaissance de la complexité des écosystèmes.

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