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Attac 08 fait son cinéma
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Calais : l'aide humanitaire et citoyenne ne doit pas être interdite
Communiqué d'Amnesty International le 16.09.2020.
Près de 1500 personnes exilées survivent à Calais dans des conditions indignes : elles sont quotidiennement expulsées de leurs lieux de vie, privées de leurs effets personnels, dispersées dans la ville. Pire encore, selon un nouvel arrêté, certaines associations qui leur viennent en aide ne peuvent plus distribuer de nourriture. Un arrêté cruel qui doit être immédiatement retiré.
Le 10 septembre, à l’initiative du ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin, le préfet du Pas-de Calais a pris un arrêté qui « interdit toute distribution gratuite de boissons et de denrées alimentaires » sur un périmètre conséquent de la ville de Calais. Une décision choquante aux conséquences graves.
Sous divers prétextes – troubles à l’ordre public, non respect des gestes barrières ou déchets sur la voie publique - le ministre de l’Intérieur interdit ainsi toute action humanitaire « non mandatée ». Les associations et les citoyens qui œuvrent auprès des personnes migrantes et exilées défendent pourtant des valeurs fondamentales de notre société : la solidarité, la fraternité, l’aide aux plus fragiles.
Dans le contexte actuel de crise sanitaire, les personnes et associations qui viennent en aide aux exilés ont un rôle plus que jamais essentiel. Leur interdire d’agir et de venir en aide à des personnes laissées dans le plus grand dénuement est intolérable.
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Appel pour une évacuation immédiate du camp de Moria
Au moment où 12.500 réfugiés et demandeurs d’asile errent sans abri sur les routes et les collines de Lesbos, où les intoxiqués et les blessés de l’incendie de Moria sont empêchés par la police de rejoindre l’hôpital de Mytilène, où des collectifs solidaires apportant des produits de première nécessité sont bloqués par les forces de l’ordre ou pris à partie par de groupuscules d’extrême droite,
où la seule réponse apportée par le gouvernement grec à cette urgence est national-sécuritairenous, citoyen-ne-s européen-ne-s et citoyen-e-s du monde ne pouvons plus nous taire.
L’incendie qui a ravagé le camp de Moria ne peut être considéré ni comme un accident ni comme le fait d’une action désespérée. Il est le résultat inévitable et prévisible de la politique européenne qui impose l’enfermement dans les îles grecques, dans des conditions inhumaines, de dizaines de milliers de réfugiés. C’est le résultat de la stratégie du gouvernement grec qui, en lieu et place de mesures effectives contre la propagation du Covid-19 dans des „hot-spots“, a imposé à ses habitants, depuis six mois déjà, des restrictions de circulation extrêmement contraignantes. A cet enfermement prolongé, est venu s‘y s’ajouter depuis une semaine un confinement total dont l’efficacité sanitaire est plus que problématique, tandis que les personnes porteuses du virus ont été sommées de rester enfermées 24h sur 24h dans un hangar. Ces conditions menaient tout droit au désastre.
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Test négatif

Dessin de Willis pour Sine mensuel
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Chasse des tourterelles des bois : le Conseil d'Etat siffle la fin de la partie !
Suite à un recours de la LPO, le Conseil d‘État vient de suspendre avec effet immédiat la chasse des tourterelles des bois sur tout le territoire français.
Le juge des référés du Conseil d'Etat a ordonné vendredi 11 septembre la suspension immédiate de l’arrêté du ministère de la transition écologique et solidaire publié le 28 août autorisant le prélèvement de 17 460 tourterelles des bois en France lors de la saison de chasse 2020-21 (du lendemain 29 août jusqu'au 20 février 2021). La LPO avait attaqué l'arrêté le jour de sa publication au Journal Officiel.
Notre recours similaire de 2019 n’ayant pas été encore jugé sur le fond plus d'un an après, nous avions cette année ajouté une demande de référé-suspension pour avoir une chance de stopper la chasse des tourterelles avant que le quota ne soit atteint. Jeudi 10 septembre, notre président Allain Bougrain Dubourg s’est ainsi rendu à l’audience de référé pour défendre nos arguments.
Sans doute le gouvernement pensait-il que la suspension pour un an de la chasse à la glu allait permettre de perpétuer d'autres scandales cynégétiques français comme la destruction de près de 18 000 Tourterelles des bois, espèce mondialement menacée dont les effectifs en Europe sont en chute libre (-80% depuis 1980).
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L’enfer de Moria continue : après l’incendie, 13 000 personnes sans abri
Communiqué d'Amnesty International le 10.09.2020.
Deux incendies, mardi et mercredi soir, ont ravagé le camp de réfugiés de Moria, sur l’île grecque de Lesbos. Les flammes ont quasiment tout détruit sur leur passage, laissant près de 13 000 personnes sans abri.
Il ne subsiste rien, ou presque. La « jungle » comme la surnommaient les habitants du camp de Moria, n’est plus qu’un vaste champ de ruines fumant. La quasi-totalité de ses habitants se retrouvent démunis et sans abri. Il y a urgence humanitaire. Des solutions rapides doivent être trouvées.
Sur l’île grecque de Lesbos, du jour au lendemain, près de 13 000 personnes installées dans le camp de réfugiés sordide et surpeuplé de Moria (il accueillait quatre fois plus de personnes que sa capacité) ont perdu le peu qu’elles avaient. Alors qu’elles avaient déjà dû quitter leur vie, leur foyer, et abandonner leurs bien pour chercher refuge en Europe, les incendies de mardi et mercredi derniers ont probablement détruit les derniers biens qui restaient encore en leur possession : des documents essentiels, des effets personnels et des médicaments. Quant aux abris de fortune et aux installations sanitaires du camp, tout ou presque a été réduit en cendres.
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Les poursuites contre Julian Assange sont une menace pour la liberté de la presse
Écrit par Julia Hall
Spécialiste de la situation des droits humains en Europe à Amnesty InternationalLa dernière fois que j’ai vu Julian Assange, il semblait épuisé et avait le teint blafard. Le fondateur de Wikileaks, en tenue de ville décontractée et flanqué de deux gardiens de prison, était assis dans une boîte en verre à l’arrière d’une salle d’audience jouxtant la prison de haute sécurité de Belmarsh, à Londres. J’avais fait le voyage depuis les États-Unis pour observer cette audience. Lui, il avait emprunté un tunnel pour passer de sa cellule à la salle d’audience.
Aujourd’hui, Julian Assange va de nouveau se retrouver devant un tribunal, pour la reprise de la procédure qui doit aboutir à une décision finale quant à la demande d’extradition de cet homme vers les États-Unis soumise par le gouvernement de Donald Trump. Or, ce n’est pas uniquement Julian Assange qui se retrouvera sur le banc des accusés. À ses côtés se tiendront les principes fondamentaux relatifs à la liberté des médias, qui sous-tendent les droits à la liberté d'expression et le droit du public à l’accès à l’information. Si cet homme se retrouve réduit au silence, les États-Unis et leurs complices bâillonneront alors d’autres personnes, répandant la crainte de persécutions et de poursuites judiciaires au sein de la communauté internationale des médias, qui est déjà gravement menacée aux États-Unis et dans de nombreux autres pays à travers le monde.