Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

politique nationale - Page 278

  • Evanescente

    L'accord entre le PS et EELV continue à provoquer des remous au sein des partis politiques concernés.

     

    Ce document est la base d'une alliance aux prochaines élections législatives, il interfère inévitablement avec la campagne présidentielle.

    François Hollande, objet de critiques de l'UMP, doit montrer qu'il sait trancher et qu'il ne cède pas à toutes les demandes. Il maintient donc sa position favorable à l'EPR, ce qui fait que ce point reste un désaccord acté entre les deux alliés.

    L'accord signé laisse de nombreuses circonscriptions aux Verts, ce qui provoque l'indignation de certains députés en place, en particulier à Paris.

    L'histoire du paragraphe disparu puis réintroduit au sujet du combustible nucléaire MOX tient plus du psychodrame que de la négociation, puisqu'en fait on revient pratiquement au point de départ.

    Eva-Joly_scalewidth_300.jpgLa position d'Eva Joly se trouve affaiblie, puisqu'elle n'a pas participé aux négociations. Elle garde ses positions sur l'EPR (c'est à dire l'arrêt de Flamanville) alors que l'accord ne comporte pas le même choix.

    Il semble qu'elle prenne assez mal cette évolution, et qu'elle se soit retirée de la campagne pour quelques jours. Il y a même de rumeurs selon lesquelles elle abandonnerait sa candidature.

    Tous ces événements marqueront la suite de la campagne présidentielle et de celle des législatives à suivre. Auront-ils servi à éclaircir le débat, et quels sont les vainqueurs de cet épisode ? Il est trop tôt pour tirer des conclusions définitives.

  • Plan de rigueur 2012 : François Fillon oublie une niche de 6 Milliards d’euros !


    Communiqué de la FNE


    Le Premier Ministre vient de dévoiler le plan de rigueur du Gouvernement pour le budget 2012 et propose un nouveau coup de rabot de 20% sur le crédit d’impôt développement durable. Pour le RAC-F, la FNH, FNE, la Ligue ROC et la LPO, il aurait été beaucoup plus judicieux de supprimer les subventions à la pollution. A la clé, 5,8 milliards d’Euros à récupérer.


    Plusieurs rapports récents, dont celui de la sénatrice Nicole Bricq, intitulé « prélèvements obligatoires 8159_une.jpg2007-201 : un quinquennat d'incohérences et d'injustices »1 et celui de la mission Sainteny pour le Conseil d’Analyse Stratégique sur « les aides publiques dommageables à la biodiversité »2 contiennent de nombreuses propositions qui auraient l’avantage de supprimer des subventions à la pollution, tout en dégageant de nouvelles recettes.

    SUPPRIMER LES SUBVENTIONS A LA POLLUTION

    Le rapport Bricq souligne que les dépenses fiscales liées à la consommation d’énergies fossiles s’élèvent chaque année à 5,8 milliards d’euros. Parmi les secteurs privilégiés, on trouve l’aviation, exonérée de taxe sur la consommation intérieure (3,5 milliards d’euros) alors qu’elle représente de loin le mode de transports le plus émetteur de gaz à effet de serre ou encore les agrocarburants de première génération, largement inefficaces d’un point de vue environnemental et social, qui bénéficient également d’une défiscalisation (196 millions d’euros/an).

    FNE-161x95.jpgCes subventions à la pollution pèsent lourdement sur le budget de l’Etat et vont à l’encontre des objectifs que la France s’est fixée lors du Grenelle de l’Environnement, en matière de lutte contre le changement climatique et de protection de la biodiversité. Elles sont aussi contraires à l’engagement du G20 de réduire et de réorienter les subventions aux énergies fossiles, au profit de l’efficacité énergétique et des énergies renouvelables.

    LA FISCALITE ENVIRONNEMENTALE : GRANDE ABSENTE DU QUINQUENNAT DE NICOLAS SARKOZY

    Le Premier Ministre serait bien inspiré de supprimer ces niches fiscales, au lieu de porter un coup defiscalite-ecologique-02.jpg canif supplémentaire à l'accompagnement de modes de vie respectueux de l’environnement (rabot sur le crédit développement durable, augmentation de la TVA pour les travaux de rénovation des logements). De même, afin de réaliser des économies sur le PTZ+, il devrait non pas le centrer sur le neuf (et favoriser ainsi l’étalement urbain), mais le conserver à la fois pour le neuf et l’ancien en le conditionnant à un niveau élevé de performance énergétique3 .
    Le RAC-F, la FNH, FNE, la Ligue ROC et la LPO regrettent donc que la fiscalité écologique soit systématiquement oubliée dans notre pays. La France qui a abandonné en 2009 le projet de Contribution Climat Energie reste l’un des plus mauvais élèves de l’UE en matière de fiscalité écologique.

  • 11 novembre : Verdun Kaboul même combat

    La date de l'armistice de 1918 s'est imposée petit à petit comme celle de la commémoration de la  "grande guerre" et de l'hommage aux millions de victimes de ces années terribles.

     

    A Vouziers, depuis de longues années, les combattants tchécoslovaques qui ont libéré Chestres Vandy verdun.jpget Terron sont associés à l'hommage lors des cérémonies officielles. Pour garder le sens de cette journée auprès des plus jeunes, des enfants des écoles participent activement au déroulement des rassemblements.

     

    Cette année, Nicolas Sarkozy a décidé que le 11 novembre prendrait une autre signification. Il a voulu que désormais il soit rendu hommage à "tous les soldats morts au combat" pour la France et en particulier à ceux décédés depuis un an au cours d'opérations extérieures.

    Il prend prétexte de la disparition du dernier combattant de cette guerre pour effectuer ce changement. On peut remarquer que les cérémonies rendaient en particulier hommage aux victimes (voir l'appel des morts, le soldat inconnu à l'Arc de Triomphe), et donc à des personnes disparues depuis des décennies, sans que le sens de leur sacrifice soit perdu.

    Toutes les guerres ne se ressemblent pas. Il semble difficile de réunir le militaire de carrière mort en Afghanistan, l'appelé disparu en Algérie , le résistant du maquis des Manises ou d'ailleurs, et le poilu sacrifié en 1916. Leur principal point commun serait d'être "mort pour la France", mais que de différences dans le contexte historique et les choix ou non choix de ces hommes.

    Sarkozy déclare vouloir éviter la fossilisation, il va créer une banalisation dans une journée où tous les soldats morts auraient la même image, en fait plus d'image du tout.

    Ce choix repose également sur des considérations politiques et économiques.

    photo_1219847297959-1-0.jpgA quelques mois des élections, Nicolas Sarkozy souhaite que l'on n'oublie pas qu'il est chef des armées, et que c'est lui qui a conduit les troupes en Libye, en Côte d'Ivoire ou en Afghanistan.

    Il ne peut créer un nouveau jour férié pour s'auto-féliciter, cela serait difficile en ces temps de crises. Alors il accroche cette cérémonie à celle du 11 novembre, en attendant d'en faire le jour unique de commémoration en France. Le 8 mai serait préservé tant que des combattants sont encore en vie, mais souvenons nous de Giscard qui voulait déjà supprimer le 8 mai comme jour férié.

    Mêler ainsi tous les combats entraine une confusion voulue.  Puisqu'ils sont tous "Morts pour la France", ne cherchons pas plus loin. Cela évite de se poser des questions essentielles : pourquoi sont-ils morts, quel sens a leur sacrifice, quelles conséquences en tire-t-on pour aujourd'hui et demain ?

  • Pour un audit citoyen de la dette !

    Et pour le lancement d’un vaste débat démocratique. (Appel repris du site de la LDH)


    Ecoles, hôpitaux, hébergement d’urgence… Retraites, chômage, culture, environnement… nous vivons tous au quotidien l’austérité budgétaire et le pire est à venir. « Nous vivons au-dessus de nos moyens », telle est la rengaine que l’on nous ressasse dans les grands médias.

    Maintenant « il faut rembourser la dette », nous répète-t-on matin et soir. « On n’a pas le choix, il faut rassurer les marchés financiers, sauver la bonne réputation, le triple A de la France ».

     

    Dette_Grecque_ATTAC.jpgNous refusons ces discours culpabilisateurs. Nous ne voulons pas assister en spectateurs à la remise en cause de tout ce qui rendait encore vivables nos sociétés, en France et en Europe.

     

    Avons-nous trop dépensé pour l’école et la santé, ou bien les cadeaux fiscaux et sociaux depuis 20 ans ont-ils asséché les budgets ?

     

    Cette dette a-t-elle été toute entière contractée dans l’intérêt général, ou bien peut-elle être considérée en partie comme illégitime ?

     

    Qui détient ses titres et profite de l’austérité ? Pourquoi les États sont-il obligés de s’endetter auprès des marchés financiers et des banques, alors que celles-ci peuvent emprunter directement et pour moins cher à la Banque centrale européenne ?

     

    Nous refusons que ces questions soient évacuées ou traitées dans notre dos par les experts officiels sous influence des lobbies économiques et financiers. Nous voulons y répondre nous-mêmes dans le cadre d’un vaste débat démocratique qui décidera de notre avenir commun.

     

    En fin de compte, ne sommes-nous plus que des jouets entre les mains des actionnaires, des spéculateurs et des créanciers, ou bien encore des citoyens, capables de délibérer ensemble de notre avenir ?

     

    Nous décidons d’engager le débat et de nous mobiliser dans nos villes, nos quartiers, nos villages, nos lieux de travail, en lançant un vaste audit citoyen de la dette publique.

     

    Nous créons au plan national et local des collectifs pour un audit citoyen, avec nos syndicats et associations, avec des experts indépendants, avec nos collègues, nos voisins et concitoyens.

     

    Nous allons prendre en main nos affaires, pour que revive la démocratie.

     

    Signez l’appel en ligne

     

    Premiers signataires :

    Marie-Laurence Bertrand (CGT), Jean-Claude Chailley (Résistance sociale), Annick Coupé (Union syndicale Solidaires), Thomas Coutrot (Attac), Pascal Franchet (CADTM), Laurent Gathier (Union SNUI-Sud Trésor Solidaires), Bernadette Groison (FSU), Pierre Khalfa (Fondation Copernic), Jean-François Largillière (Sud BPCE), Philippe Légé (Économistes atterrés), Alain Marcu (Agir contre le Chômage !), Gus Massiah (Aitec), Franck Pupunat (Utopia), Michel Rousseau (Marches européennes), Maya Surduts (Collectif national pour le droit des femmes), Pierre Tartakowsky (Ligue des droits de l’Homme), Patricia Téjas (Fédération des Finances CGT), Bernard Teper (Réseau Education Populaire), Patrick Viveret (Collectif Richesse)

    et Philippe Askénazy (économiste), Geneviève Azam (économiste), Étienne Balibar (philosophe), Frédéric Boccara (économiste), François Chesnais (économiste), Alain Caillé (sociologue), Benjamin Coriat (économiste), Cédric Durand (économiste), David Flacher (économiste), Susan George (écrivain), Jean-Marie Harribey (économiste), Michel Husson (économiste), Stéphane Hessel (écrivain), Esther Jeffers (économiste), Marc Mangenot (économiste), Jean-Louis Laville (sociologue), Frédéric Lordon (économiste), Dominique Méda (sociologue), Ariane Mnouchkine (artiste), André Orléan (économiste), Dominique Plihon (économiste), Christophe Ramaux (économiste), Denis Sieffert (journaliste), Henri Sterdyniak (économiste)…

  • Chômage : heureusement, on a Bertrand

    Les chiffres du chômage de septembre sont à nouveau très mauvais, en France et dans les Ardennes.

     

    Pour nous consoler ( ?) il nous reste X. Bertrand qui nous explique toujours si bien le pourquoi du comment. Son humour involontaire est la seule note gaie dans cette avalanche de mauvaises nouvelles.

    Selon le site orange.fr: le ministre du Travail Xavier Bertrand a immédiatement réagi, affirmant que ces "mauvais chiffres" étaient "liés au ralentissement de l'activité".

    Il faut au moins être ministre pour trouver cela. Les chiffres sont tous mauvais dans les différentes catégories (jeunes, seniors, chômeurs complets ou pas, chômeurs longue durée,...). On note  que: "En intégrant les départements d'outremer, la France compte 4,441 millions de demandeurs d'emploi avec ou sans activité réduite."

    Presque 4,5 millions de personnes touchées et le gouvernement continue sa politique ou veut la durcir !

     

    Quant aux offres : En septembre, les offres d’emploi satisfaites diminuent en France métropolitaine de 5,7 % (+11,9 % sur un an). Sur un mois, les offres d’emplois durables, les offres d’emplois temporaires et les offres d’emplois occasionnels sont toutes en baisse (respectivement -7,5 %, -1,8 % et -11,9 %).


    Un tableau bien sombre que ne vient pas corriger la tendance locale. Pour les Ardennes et la Région :1077908955.gif

    Fin septembre 2011, dans le département des Ardennes, 14 516 personnes sont inscrites à Pôle emploi en catégorie A. Ce nombre augmente de 5,5 % par rapport à fin août 2011 ( + 754). Sur un an, il est en augmentation de 7,9 %.
    En Champagne-Ardenne, le nombre de demandeurs d'emploi inscrits en catégorie A augmente de 14,8% par rapport à août2011 ( + 14,3 % en un an).


    Le nombre de demandeurs d'emploi inscrits en catégorie A, B, C s'établit à 21 066 dans le département des Ardennes, fin septembre 2011. Ce nombre augmente de 1,3 % (+ 272). Sur un an, il augmente de 7,8 %.
    En Champagne-Ardenne, le nombre de demandeurs d'emploi inscrits en catégorie A, B, C

  • A peu de chose près

    u4747_06.jpg

    Desin du Canard Enchaîné

  • Reconnaître le crime d’Etat du 17 octobre 1961 et permettre l’accès aux archives

    Communiqué LDH
    La Ligue des droits de l’Homme demande que, par la voix des plus hautes autorités de la République, soit reconnu dans le crime d’Etat qu’a constitué la violente répression d’une manifestation désarmée d’Algériens à Paris le 17 octobre 1961.

    Cet épisode est emblématique des atteintes aux droits de l’Homme commises tout au long de la période coloniale, notamment pendant la guerre d’Algérie, durant laquelle la France s’est trop souvent éloignée des valeurs qu’elle avait pourtant proclamées.

    Pour que soit faite, cinquante ans après, la lumière sur ce drame, elle demande que soit assurée la 00797936-photo-affiche-nuit-noire-17-octobre-1961.jpgliberté d’accès aux archives concernant cet événement, en particulier celles :

    - du conseil interministériel convoqué le 5 octobre 1961 par le Premier ministre, à la suite duquel un couvre-feu discriminatoire et inconstitutionnel a été mis en place dans le département de la Seine par le préfet de police Maurice Papon ;
    - des conseils des ministres de cette période, en particulier par les notes prises par le secrétaire général de la présidence de la République, M. Geoffroy de Courcel.
    - du ministère de l’Intérieur, de la préfecture de police, du Premier ministre et du Ministère des Affaires étrangères relatives aux négociations d’Evian.

    Attachée à la connaissance par les citoyens de l’histoire contemporaine de la France, la Ligue des droits de l’Homme pense que c’est à ce prix que, cinquante ans plus tard, cet épisode de notre histoire pourra être mieux connu.

    Plus généralement, elle demande que les archives de l’Etat soient soumises à des règles communes en matière d’archives conformes au fonctionnement des Etats démocratiques. Ce qui implique que soient versées aux Archives nationales celles de la préfecture de police de Paris, des ministères de la Défense et des Affaires étrangères, quitte à ce que leurs fonds relèvent de dispositions particulières précises et justifiées. Et que les archives des anciens ministres, Premiers ministres et présidents de la République relatives à leur fonction ne soient pas privatisées par les intéressés mais versées dans leur ensemble aux Archives nationales.

    Elle réclame également que la notion d’archives « incommunicables » telle qu’elle apparaît dans la loi de 2008 soit effacée par une nouvelle loi.