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politique nationale - Page 278

  • Guyane : l’enfer de Shell

    Le cadre réglementaire et législatif qui concerne les forages en mer est insuffisant.

    C'est ce que déclarait l'ancienne ministre de l'environnement, Nicole Bricq. Elle avait donc logiquement bloqué les permis accordés à la compagnie Shell au large de la Guyane. Le principe de réalité s'est vite imposé au principe de précaution, et la ministre a été débarquée de son poste. Voici la réaction de Greenpeace sur cet événement.

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    L’ancienne ministre de l’Écologie, Nicole Bricq, avait annoncé il y a dix jour une “remise à plat” de tous les permis d’exploration pétroliers et gaziers. Et notamment ceux de la compagnie Shell , au large de la Guyane.
    Oui mais … Nicole Bricq a depuis été débarquée du ministère pour être remplacée par Delphine Batho. Il n’aura donc fallu que huit jours à Shell et à Total pour convaincre notre nouveau gouvernement de revenir sur ses pas et de réautoriser les forages en Guyane, c’est vraiment du jamais vu.

    Mercredi, des parlementaires ont annoncé que les forages exploratoires de la compagnie pétrolière Shell en Guyane “vont pouvoir reprendre” a priori “lundi”, à l’issue d’une rencontre avec le ministre des outre-mer, Victorin Lurel.
    Et, de fait, , les arrêtés préfectoraux d’ouverture de travaux de Shell viennent d’être publiés sur le site de la Préfecture de Guyane

     

    Arrêté préfectoral sismique

     

    Arrêté préfectoral forage

     

    Les études sismiques recourent à des émissions sonores extrêmement puissantes, nuisibles pour la faune marine à plus de 100 km du navire émetteur, au moment même où les cétacés sont particulièrement présents dans cette zone ! De plus, la recherche par forage test avec injection de cocktails chimiques et tous les risques de fuite qui en découlent, surtout par plus de 2000 mètres de fond et 4000 mètres sous terre, est aussi dangereuse que l’exploitation commerciale.

     

    L’ensemble des ONG de protection de la nature et de l’environnement s’insurgent contre cette décision dangereuse

     

    Quelles que soient les améliorations techniques que Shell peut promettre au gouvernement pour mieux protéger l’environnement, le dérèglement climatique nous interdit tout simplement d’extraire ces nouvelles ressources.
    La refonte du code minier est nécessaire, c’est une étape critique.

     

    Les projets de recherche et d’exploitation des hydrocarbures non conventionnels, doivent être abandonnés.
    La prise en compte de l’environnement ne doit pas être optionnelle, mais globale en s’intégrant à la “transition écologique” promue par la nouvelle équipe gouvernementale.

     

    (voir le communiqué de presse cosigné par les ONG le 22 juin)

    Un Collectif citoyen et apolitique s’est constitué le 3 mai dernier en Guyane pour s’opposer au projet pétrolier au large de la Guyane. Le collectif Or Bleu contre Or Noir.
    Pour les soutenir, c’est ici : http://or-bleu-contre-or-noir.org/
    Pour signer leur pétition c’est par là.

  • Nelly Fesseau : sur la solidarité et le lien social

    Voici la réponse de la candidate du PS sur le thème de la solidarité

     

    La solidarité

     

    De rudes conditions historiques et géographiques ont déterminé la solidarité comme une valeur essentielle pour les Ardennais. Pourtant une montée de l'intolérance et de l'exclusion se manifeste de plus en plus ouvertement. « L'autre »  est rejeté, qu'il soit étranger, qu'il vive différemment (gens du voyage), ou qu'il représente ce que l'on craint de devenir (le chômeur, l'assisté).

    Le niveau atteint par le score du FN, aussi bien en milieu rural qu'urbain nous interroge sur la pertinence des réponses données et  des mesures mises en place depuis les années 1980.

    Il faut bien entendu combattre ces idées et redonner foi en une société solidaire. Peut-on y arriver sans penser et mettre en place des stratégies nouvelles ?

     

    Réponse :

     

    Les Ardennes sont au carrefour de l’Europe. Notre département a des frontières avec deux pays, ce qui n’est quand même pas si courant ! Au-delà de ces considérations géographiques, vous avez raison de mettre en valeur l’histoire du notre département, meurtri par les guerres, qui a forgé une conception toute ardennaise de la solidarité. Solidarité encore récemment démontrée dans les épreuves récentes, notamment économiques. N’a-t-on pas battu des records de mobilisation dans le département à l’occasion des lois contre la réforme des retraites en 2010 ? Tous ces éléments démontrent que la solidarité n’est pas, ici, un vain mot.

     

    nelly fesseau,election législative,solidaritéJe suis particulièrement préoccupée par la montée du front national : les Ardennes font partie de ces départements où le FN a devancé l’UMP au premier tour. Ce résultat nous dit beaucoup sur les angoisses qui existent aujourd’hui, sur la peur que l’avenir peut susciter.

     

    Comment y répondre ? D’abord, il me parait incontestable que l’élection de François Hollande s’est très rapidement traduite par un apaisement du pays qui, cinq années durant, avait été sous tension. La fête populaire de la Bastille, à Paris, le soir du premier tour, réunissant plusieurs dizaines milliers de personnes, est l’exemple de cette France que l’on aime : unie dans sa pluralité, fraternelle.

     

    Il nous faut mettre fin à des pratiques qui, au gouvernement comme dans la majorité parlementaire précédente, n’étaient pas acceptables. Des paroles ont été prononcées que l’on aurait jamais du entendre ; des stratégies électorales mises en place au mépris des valeurs de la République.

     

    Il nous faut surtout, maintenant, passer aux actes : oui, de nouvelles stratégies sont nécessaires. Il faut redonner du sens au lien social, parfois le rebâtir. Il faut faire émerger de nouvelles solidarités. Il faut, en un mot, que la société retrouve sa cohésion. Et c’est pour cela que je suis convaincue qu’une majorité de gauche est nécessaire pour les cinq prochaines années.

  • Liberté égalité fraternité et laïcité sur tout le territoire

    Alsace et Moselle : sous le concordat…

    Lors de son 84e congrès à Saint-Denis en juin 2007, la LDH a adopté la résolution suivante : « Laïcité : résolution sur le statut d’Alsace-Moselle ».
    La LDH considère que l’analyse et les propositions faites gardent toute leur validité et qu’il ne convient pas d’en modifier les termes.

     


    Les Alsaciens et les Mosellans attendent toujours l’application des principes et des règles de la laïcité républicaine dans leurs trois départements.

    2003 : le rapport Stasi sur la laïcité faisait de timides propositions, pour engager un processus de laïcisation de l’enseignement dans nos écoles publiques ; nous attendons toujours leur mise en oeuvre.

    2005 fut l’année de la commémoration du centenaire de la loi de séparation des églises et de l’Etat : 89 ans après leur retour à la France, et ces départements d’Alsace Moselle attendent toujours son application.

    2006 : le Président de la République, lors de son passage à Metz, recevait les déclarations des organisations laïques pour qu’il mette en conformité le discours avec les pratiques. Ses réponses sont toujours attendues.

    La LDH ne se résout pas à ce que l’Alsace et la Moselle restent orphelines de la laïcité. La séparation de toutes les religions et de l’Etat, la liberté de conscience et d’exercice de tous les cultes, sont les principes intangibles du socle commun de la laïcité, qui ne doivent souffrir aucune exception sur l’ensemble du territoire français.

    Dans l’attente de l’abrogation prochaine de ce qui reste d’un concordat archaïque et obsolète, sans remettre en cause les avancées sociales d’un droit civil local, la Ligue des droits de l’Homme demande :

    - la suppression du délit de blasphème inscrit dans un droit pénal « local », rédigé en allemand et qui ne s’applique que sur le territoire des trois départements « concordataires ».

    - la codification du statut scolaire, comme exigé par la circulaire Juppé du 30 mai 1996, afin que celui-ci soit enfin accessible aux usagers et que ses dispositions, de valeur législative, soient intégrées dans le code de l’éducation.

    - l’information claire des parents d’élèves sur le caractère non obligatoire de l’enseignement religieuxconcordat_est_affiche_pr.jpg dans les écoles d’Alsace et de Moselle, et le remplacement de la « dispense » par un choix facultatif, conformément aux recommandations de la commission Stasi.

    - la sortie du système de financement des ministres des cultes par les fonds publics.

    Seule la laïcité républicaine, appliquée à tous et pour tous, ici et dans l’ensemble de notre pays, permet de faire « vivre ensemble » la diversité et le pluralisme d’une démocratie dont les principes sont issus de la déclaration des droits de l’Homme et du citoyen, inscrite dans le préambule de notre Constitution.

    Résolution adoptée par 229 pour, 11 contre, 11 abstentions.

  • Claudette Moraine en réunion publique à Vouziers

    Ce vendredi, Claudette Moraine, candidate du Front de Gauche, se trouvait à la salle Bellevue pour présenter son programme.

    Devant, un public réduit mais attentif, elle a abordé plusieurs thèmes, et en particulier celui de la ruralité.

    election législative,claudette moraineElle défend avec conviction les services publics qui doivent rester présents et accessibles même dans les zones rurales. Elle s'est montrée convaincue qu'un avenir restait ouvert pour l'Argonne, avec des atouts à développer dans l'agriculture (bio en particulier) et dans la filière bois. Elle a critiqué la politique du député sortant qui a voté les projets et les budgets du gouvernement tout au long du mandat de Nicolas Sarkozy.

    Elle a estimé que la zone franche n'apportait rien de concret pour les Ardennes, mais coûtait cher en manque de rentrée de cotisations.

    La campagne du Front de Gauche ne s'est pas arrêtée depuis le début de la présidentielle, et parfois la fatigue se fait sentir. Mais les militants du Front de Gauche veulent construire un mouvement sur le long terme, et ils continueront dans toutes les circonscriptions à battre la campagne pour faire connaître leurs idées et changer cette société où persistent tant d'injustices et d'inégalités.

    Des rendez-vous sont donc prévus dans les cantons du Vouzinois (voir le blog de la candidate)

  • Claudette Moraine, du Front de Gauche, répond à nos questions

    Voici la suite des réponses à nos questions aux candidates de Gauche pour les élections législatives de juin. Claudette Moraine pour le Front de Gauche aborde 3 thèmes dans cette réponse

    Voici les trois premiers thèmes tels que nous les avions introduits.

     

    1. La ruralité et la démographie

     

    Il existe un constat partagé du déclin du monde rural, perceptible en particulier dans l'Argonne où l'élevage reste dominant et où la notion de «rurbanité» ne correspond pas à la réalité du terrain.

    Des mesures diverses peuvent être prises pour contenir ce phénomène, mais il faut admettre qu'elles n'auront qu'un effet limité et pas immédiat.

    La Communauté de Communes de l'Argonne Ardennaise a une densité de population de 15 h/km², qui tombe à 7 h/km² pour le canton de Buzancy ( le chiffre est de 112 pour la France ).

    Il faut en plus intégrer un vieillissement des habitants qui laisse peu de possibilités d'inverser la tendance.

    Comment percevez-vous l'évolution de L'Argonne à moyen terme ? Sur quelles mesures structurantes pourrait-on s'appuyer ?

     

    1. Les services publics

     

    Une conséquence du constat précédent est une faiblesse des services publics sur le territoire. Les collèges ruraux ont été et restent menacés, l'hôpital de Vouziers a perdu la majorité de ses services actifs (maternité, chirurgie, réanimation), le service de voyageurs par chemin de fer est inexistant, etc …

    De plus, les services au public sont de plus en plus proposés par des structures privées ( groupement hôpital-clinique Courlancy, maison de retraite par ORPEA, LEP public fermé il ne reste que les filières proposées par le lycée privé Jeanne d'Arc,...).

    Des batailles défensives restent à mener, mais doit-on à tout prix s'accrocher au principe d'égalité sur le territoire national quand les conditions objectives sont si particulières ? N'est-il pas plus réaliste de définir les besoins indispensables localement et de se donner les moyens de les obtenir ou de les préserver ?

     

    1. L'écologie

     

    Les Ardennais et les Argonnais ont réussi à maintenir en état un patrimoine naturel exceptionnel.

    C'est le cas pour les forêts et pour les vallées (Meuse et Argonne).

    Au nom de la solidarité (?) avec d'autres territoires, 2 réacteurs nucléaires ont été imposés à Chooz.

    Pour des prétextes de même nature, il est prévu de construire des retenues sur l'Aisne, une des dernières rivière « libre » en France.

    Les besoins plus ou moins artificiellement créés dans des régions urbaines font de nos zones naturelles des ressources bien commodes à exploiter et à défigurer.

    Pensez-vous que la richesse écologique dont nous disposons puisse continuer à être utiliser ainsi, ou bien que sa préservation est un objectif prioritaire au service des générations à venir ?

     

    La réponse de Claudette Moraine:

     

     

     

    Il est difficile pour les militants du front de gauche de séparer les trois premières questions : notre programme repose en effet sur un socle indissociable qui relie le développement économique et les questions écologiques et environnementales basé sur une redéfinition des besoins des territoires au plus près des citoyens et en rétablissant une participation de ceux-ci aux décisions.


    C'est l'idée de révolution citoyenne fondée sur l' »Humain d'abord », thèmes que nous avons déclinés tout au long de ces 6 mois de campagne.


    Traiter non tant les symptômes que le fond du problème !


    ClaudetteMoraine.JPGEn préalable, le programme du Front de gauche prévoit des réformes en profondeur :
     -il prévoit d'abroger a loi du 16 décembre 2010 dite de « réforme des collectivités territoriales » et de mettre en place un principe général de responsabilité selon lequel l’Etat est le garant de l’égalité des citoyens sur l’ensemble du territoire. Il nous parait donc essentiel d’établir l’égalité d’attribution de la DGF (dotation globale de fonctionnement ) par habitant. Car la véritable décentralisation, c'est bien de donner les moyens, démocratiques autant que financiers, aux collectivités de mener les politiques pour lesquelles les élus ont été choisis par les électeurs.
    Nous considérons donc que tout frein à l'action publique locale, constitue un déni de démocratie.


     -L’autonomie financière des collectivités territoriales est indispensable et doit être garantie si l’on souhaite que les collectivités soient audacieuses et trouvent des solutions innovantes aux problèmes rencontrés par les habitants. C'est la condition impérative pour une réelle démocratie locale, c'est le moyen de faire vivre le principe constitutionnel de libre administration des collectivités.


     -Cela nécessite, en premier lieu, l'application stricte de la loi qui prévoit la compensation des dépenses générées par les transferts de compétences à l'euro près.


     -La deuxième condition demeure la mise en place d'un système de péréquation renforcé qui permette de prendre en compte les inégalités territoriales aggravées par la crise.


     -Ce cadre général étant redéfini, il est nécessaire de s'appuyer sur les ressources locales, tout en s'appuyant sur la planification écologique indispensable. Car je suis convaincue que la reconversion écologique de l’économie est un formidable générateur d’emplois, et peut ramener des populations si on l'accompagne d'un rétablissement des services publics indispensables au plus près de chacun facilitant la vie quotidienne de chacun (école, poste, pôles de santé...)
    - L'Argonne est une région boisée, qui possède encore un certain nombre d'exploitations forestières
    - L'Argonne est une terre de tradition agricole de petites exploitations d'élevage et de culture
    - L'Argonne possède des atouts indiscutables : faune, flore, paysages...


     - Créons des emplois dans l’agriculture et la filière bois, en garantissant une rémunération du travail paysan et des salariés de l’agro-alimentaire et de l'exploitation forestière.
     -Il faut réfléchir à des exonérations en faveur des petites entreprises, favoriser les entreprises coopératives.


     -D'autre part, la mise en place d’un pôle public bancaire garantirait l’accès à un financement à taux réduit et à un escompte à taux zéro.


     -Produisons une alimentation saine et accessible à tous..
    En assurant la transition écologique de l’agriculture, en diversifiant les activités, en valorisant les savoir-faire et les écosystèmes, la culture biologique, en réduisant les gaspillages, les circuits longs et coûteux, en développant la recherche agronomique, en donnant à tous les moyens financiers de choisir une nourriture saine. L'Argonne pourrait retrouver une vitalité économique et devenir un des fournisseurs privilégiés pour ses habitants mais aussi la Métropole Régionale toute proche
     -Assurons l'aménagement équilibré du territoire, en développant ou reconquérant les services publics et les politiques publiques sur ce territoire. La fonction publique doit être au service de l’interet général et se deǵager de tout inteŕêt partisan. Elle doit être garante du respect de la mise en oeuvre des droits fondamentaux du citoyen, au travers du fonctionnement du service public: éducation, santé, justice, culture, sécurite,́ éńergie, communication, transports. Elle doit répondre aux nouveaux besoins qui s’expriment (petite enfance, dépendance…). Ceux-ci doivent ëtre placés hors du champ de la concurrence et conduire à la création de nouveaux services public


     - Développons l'aspect touristique,
    en favorisant par exemple un débat citoyen autour d'un grand parc naturel de l'Argonne
     - Remettons les citoyens au centre des décisions,
    en développant la démocratie participative : halte aux projets imposés qui défigurent les paysages, qui ne sont pas indispensables aux territoires ou qui menacent l'équilibre naturel.
    Redéfinissons nous-mêmes les choix les plus adaptés pour notre environnement, notre santé, les générations futures. C'est le cas notamment en ce qui concerne l'énergie.
    Certains nous dirons : votre programme est ambitieux, mais où trouvez-vous l'argent ? Vous ne ferez
    qu'alourdir « la dette » déjà trop élevée ?
    A cela Jean-Luc Mélenchon a expliqué tout au long de la campagne que les 130 milliards d’euros de mesures sociales qu’il envisage seraient financés par les mesures suivantes :
    - Taxation des revenus du capital comme ceux du travail, 50 milliards.
    - Taxation des revenus financiers des entreprises, 20 milliards.
    - Instauration de 14 nouvelles tranches progressives à l’impôt sur le revenu, 20 milliards.
    - Renforcement de l’ISF et des droits de succession, 10 milliards.
    - Suppression des niches fiscales et sociales inutiles, entre 10 et 20 milliards.
    - Taxation différentielle des fraudes fiscales, 30 milliards.


    En conclusion :


    L'Etat retrouvera sa dignité et sa dynamique en impulsant une démarche de planification concrète, structurée par un indicateur de développement humain, négociée avec les collectivités territoriales et les citoyens. Il faut un plan d'urgence, un traitement de choc, pour faire repartir la machine : tous les efforts des collectivités locales, on le voit bien, aujourd'hui ne suffisent pas.
    La ruralité est aujourd'hui défigurée par le productivisme subventionné, la politique terroriste des jachères, le mitage rurbain, la casse des services publics. Il faut réinventer une vaste économie vivrière à l'échelle des pays, organiser ainsi des circuits courts et diversifiés, casser les monopoles des grands propriétaires et réorienter les politiques de subventions : pour encourager la création vertueuse d'une nouvelle économie rurale, apte à faire prospérer le sol et à modeler respectueusement les paysages. Et bien sûr, drainer des emplois de production, ressusciter les lignes ferroviaires d'intérêt local et les services publics locaux, ici aussi il s'agit du primat de l'équilibre des fonctions. Quand le bon sens ressemble à l'utopie, le retour du progrès est au rendez-vous !

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  • Vouziers : réunion publique avec Nelly Fesseau

    La candidate du PS aux prochaines élections législatives était ce jour dans le Vouzinois.

     

    Dans la journée, elle a parcouru le secteur avec Claude Ancelme le maire de Vouziers. Dans la soirée, elle tenait une réunion publique dans la salle du CPR. Celle-ci était bien remplie, une cinquantaine de personnes ayant fait le déplacement pour découvrir la candidate.

    Elle était accompagnée de Pascal Louis, son suppléant et de Gilles Charpentier ancien maire de Sedan et ancien député (élu en 1981). Ils ont pris la parole, ainsi que Manuel Sanchez, secrétaire de la section PS locale et que Claude Ancelme en tant que maire de la commune.

    nelly fesseau,election législative,vouziers

    Ensuite la parole a bien entendu été donnée à Nelly Fesseau. Elle a paru à la fois décontractée et convaincue devant cet auditoire qui était acquis d'avance. Elle a présenté son parcours personnel et professionnel, avant d'arriver à sa candidature actuelle. Elle a balayé rapidement l'accusation de parachutage, en se référant aux exemples de Mitterrand, Hollande ou Blum, et en rappelant qu'il s'agissant d'un scrutin où le choix se faisait pour un élu national.

    nelly fesseau,election législative,vouziersElle a fait une analyse de la situation locale et rappelé dans quel état la droite laisse cette circonscription. S'appuyant sur son expérience de la journée, elle a insisté sur la place de PME dans l'économie locale. Pour elle c'est dans leur développement que l'avenir de la région pourra se réaliser. Elle a différencié leur fonctionnement de celui des entreprises du CAC 40, qu'elle qualifie de capitalisme financier.

    Elle n'a pas oublié de parler du monde rural, et a laissé le soin à Claude Ancelme de présenter son projet de liaison routière vers Rethel.

    Nelly Fesseau a manifestement vite assimilé l'expérience de terrain qu'elle sillonne depuis quelques semaines, en s'appuyant sur sa solide formation et ses diverses expériences professionnelles.

    Quelques questions ont été posées par les personnes présentes dans la salle. La grande majorité était faite de militants socialistes, pour qui l'adoption de la candidate semble être un fait totalement partagé.

    Reste à communiquer ce sentiment à une majorité d'électeurs de la circonscription, c'est une autre histoire.

  • Front national, l’imposture sociale

    Extrait de la lettre électronique de la LDH

     

    La « dédiabolisation » engagée par Marine Le Pen s’accompagne d’une défense des « petits », des « obscurs » et d’un monde du travail respirant bon l’effort, la virilité et la sueur. Un pseudo social et une authentique imposture.

    Il ne faut s’attacher que légèrement aux programmes du FN, tant leurs propositions, leur cohérence, sont opportunistes. Tout y voisine avec son contraire, l’essentiel étant de plaire au plus grand nombre. Ainsi quelques mois après avoir fustigé les organisations syndicales et traité d’émeutiers les manifestants qui contestaient la réforme gouvernementale des retraites, Marine Le Pen défend avec véhémence les retraites, l’emploi, le pouvoir d’achat et proteste contre le chômage, la détresse sociale. Elle met en avant une panacée protectionniste avec taxation aux frontières, la taxation des stock-options et la restauration des frontières face à la mondialisation. La défense du travail est donc toujours alignée sur une grille de lecture xénophobe. L’ennemi - immigré profiteur, musulman intégriste, américain impérialiste, eurocrate- a toujours une figure d’étranger.

    Sous un nouveau discours, l’obsession demeure essentiellement nationaliste. Loin de vouloir – comme le souhaitent les alter mondialistes - une autre conduite de la mondialisation, le Front reste fidèle à l’antienne d’un produire français, avec des Français, dans des entreprises françaises. Le propos n’est pas de construire une France plus solidaire mais de défendre une vision qui combine à la fois libéralisme économique et autoritarisme étatique, telle qu’évoquée par Jean-Richard Sulze, économiste et conseiller régional FN dans le Nord-Pas-de-Calais : « liberté du commerce et de l’industrie à l’intérieur du pays, garantie par un Etat gendarme, qui lui-même sera plus protecteur vis-à-vis de l’extérieur » (revue Challenges). Cette vision régalienne forte vieille caractéristique des mouvements fascisants, s’accommode d’un discours de défense des services publics, pourtant traditionnellement fntravail.jpgdénoncés, comme d’ailleurs les fonctionnaires, comme budgétivores. Elle instrumentalise de même la République et la laïcité, au service de campagnes « anti musulmanes ». Un amalgame de xénophobie, d’immigration, d’insécurité et d’islamisme qui permet à Marine Le Pen de déclarer en février 2011, que « l’élection présidentielle de 2012 sera un vote de civilisation plus qu’un simple choix politique ». Cette conversion récente au républicanisme permet de fait, avec le « patriotisme économique », d’évacuer les contradictions de classe au profit d’un « ni droite ni gauche », pour se recentrer sur la Nation agressée par une « civilisation ennemie »…

    Au plan économique, cette obsession xénophobe se traduit par trois thématiques : sortie de l’euro, protectionnisme accru, préférence nationale. Autant dire que la cause profonde des difficultés économiques, la dévalorisation constante du travail au profit des détenteurs de capitaux, est purement évacuée. Précarité, bas salaires, inégalités de tous ordres sont donc attribués à des facteurs exogènes dont il suffirait de se débarrasser pour renouer avec un marché national véritable âge d’or. Ces propositions ne feraient qu’en alourdir le poids sur les épaules des travailleurs. La sortie de l’euro au bénéfice d’un franc dévalué afin de regagner des marges économiques ? Une telle « dévaluation compétitive », supposée améliorer la « compétitivité-prix » des produits français entrainerait en fait une cascade d’effets pervers. Le premier étant de dévaluer la valeur de la force de travail. Il faut se souvenir que les dévaluations successives des années antérieures à l’introduction de l’euro n’ont jamais empêché le chômage d’augmenter et les employeurs de fermer telle ou telle entreprise. Elle conduirait ensuite automatiquement à une hausse des prix, obérant surtout le pouvoir d’achat des salariés, des privés d’emploi et des retraités. Une dévaluation de 20 à 25% signifie une baisse d’au moins autant du pouvoir d’achat. Enfin, le poids de la dette publique, dont les deux tiers sont détenus par les « non- résidents », c’est-à-dire par des sociétés et des individus installés juridiquement à l’étranger en serait fortement alourdi.

    Idem pour un protectionnisme accru. La mise en place de contingents d’importation et le rétablissement de droits de douane entrainerait quasi automatiquement des représailles de la part des partenaires économiques de la France. Or, les exportations comptent pour environ un quart de la production nationale. Inversement, un quart de ce que l’on consomme en France provient de l’étranger, soit pour la consommation directe des ménages, soit sous forme de matières premières et de produits intermédiaires utilisés par les entreprises. L’instauration de quotas d’importation conduirait vraisemblablement les autres pays à riposter, enclenchant un processus de pertes d’activité et de hausse des prix corrélatives à l’instauration des droits de douane.

    La « préférence nationale », enfin, constituerait une véritable catastrophe économique, sociale et démocratique. Pour le Front National, la politique d’immigration française équivaut à 40 milliards d’euros par an. Il suffirait donc de renvoyer les étrangers chez eux et de dépenser cet argent « utilement ». Indépendamment de la dimension totalement inhumaine et quasi infaisable d’une telle opération, elle est aberrante au plan économique. L’apport de l’immigration est indispensable au fonctionnement de l’économie française. Ces travailleurs ne se substituent pas aux travailleurs français ; leur « disparition » entrainerait un surcroît de tensions sur le marché de l’emploi et alimenterait le travail au noir, et donc l’immigration illégale. A quoi il faut rappeler que les travailleurs immigrés apportent plus aux caisses de l’Etat et de la Sécurité sociale qu’ils en reçoivent. Enfin, cette « chasse à l’étranger » l’histoire l’a démontré, vise toujours davantage les plus faibles, qu’ils soient ou non nationaux. Lorsqu’on vit de son travail, on finit toujours par se retrouver l’étranger de quelqu’un.