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politique nationale - Page 169

  • L'Entente Aisne-Oise s'adapte mais ne change pas de stratégie

    La lutte des habitants de Savigny contre le projet de barrage sur l'Aisne a été un moment important pour notre territoire. Elle a constitué une prise de conscience locale et régionale des buts poursuivis par l'Entente Aisne-Oise. D'autres se sont aussi révoltés contre la vision de cet Établissement Public Territorial de Bassin (EPTB), chargé de la lutte contre les inondations dans les bassins de l'Aisne et de l'Oise. Sa stratégie repose prioritairement sur des barrages (ouvrages d’écrêtement des crues, comme ils disent) comme celui prévu à Savigny. Cette stratégie est vouée à l'échec en cas de crue majeure, ces retenues ne pouvant qu'éventuellement retarder ou écrêter une crue décennale. En cas d'une crue majeure (centennale), aucun barrage ne serait utile en face du volume d'eau et de la durée de la crue. Cette évidence a déjà été démontrée dans le bassin de la Seine. D'immenses barrages-réservoirs ont été créés (lac du Der-Chantecoq, lac de la Forêt d'Orient, ...), ils ont marqué leur limite lors des dernières inondations : une fois remplis au maximum, ce qui arrive fréquemment en fin d'hiver, ils ne sont plus d'aucune utilité. D'ailleurs, la région parisienne vient de réévaluer toutes les mesures nécessaires en cas de crue centennale : des secteurs entiers seraient submergés, et seules des actions ciblées localement auraient une utilité.

    Pourtant l'Entente Aisne-Oise continue d'offrir ses offres de service. Son président déclare sur le site officiel de l'établissement : "Au nom de la solidarité de bassin, l’EPTB Oise-Aisne trouve ainsi toute sa légitimité à réaliser sur les bases d’une stratégie globale des ouvrages sur certains territoires moyennant l’indemnisation occasionnelle des dégâts aux cultures au profit de populations sinistrées distantes. " Cette pseudo-solidarité au profit des populations distantes sonne faux : l'Aisne déborde également dans notre secteur, mais le bon sens a empêché la multiplication des constructions en zone inondable. De plus comme nous venons de le montrer, la construction de plusieurs "petits" barrages ne mettrait pas à l'abri les populations de l'aval.

    L'Entente Aisne-Oise est en demi-sommeil depuis quelque temps, du fait d'un transfert de compétence.

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  • Un régime d’exception permanant anticonstitutionnel.

    L'état d'urgence a duré presque deux ans, et le parlement a voté  pour lui succéder une loi reprenant une bonne partie des ses dispositions. Mais l'exception ne peut devenir la règle, et en état de droit c'est le pouvoir judiciaire qui a la possibilité d'imposer certaines mesures. C'est pourquoi le Conseil Constitutionnel a censuré plusieurs articles de cette loi, contraires aux principes fondamentaux de  la Constitution (séparation des pouvoirs judiciaires et administratifs : les préfets ne peuvent se substituer aux juges). Voici la réaction de la LDH à cette décision :

    L’Etat d’urgence a été levé au 1er novembre dernier, pour être immédiatement remplacé par un régime d’exception permanent, inspiré de plusieurs dispositions appliquées pendant une durée inédite de près de deux ans. La Ligue des droits de l’Homme a dénoncé avec constance les restrictions que ces mesures, au demeurant inefficaces dans la lutte contre le terrorisme, portaient aux droits et libertés. L’état d’urgence a conduit à une confusion des pouvoirs au profit de l’exécutif, en évinçant le juge judiciaire. La LDH a engagé, en conséquence, des recours devant les tribunaux et soulevé la constitutionnalité de ces dispositions, comme cela a été le cas en avril 2017 sur la présente décision.

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  • Pétition : encore plus de pesticides dans nos cours d'eau ? C'est non !

    En France, il est interdit d'épandre des pesticides dans certaines zones, dites "de non traitement", en bordure de cours d'eau. Malheureusement, un arrêté ministériel passé en mai dernier introduit un flou dans la définition de ces zones. Résultat, certains départements en ont profité pour exclure près de la moitié des aires qui étaient jusqu'alors protégées. Avec France Nature Environnement, demandez à Stéphane Travert et à Nicolas Hulot de garder nos cours d'eau #LoinDesPesticides : signez la pétition.

    92 % des cours d'eau surveillés en 2013 contenaient des pesticides1. Vous trouvez le constat alarmant ? La situation risque malheureusement de s'aggraver à cause d'un arrêté ministériel fraîchement adopté. En effet, depuis le 4 mai 2017, les préfets ont davantage de pouvoir pour définir les zones de non traitement (ZNT), bandes de 30 cm à 5 mètres en bordure d'un point d'eau sur lesquelles il est interdit d'épandre des pesticides. Contre toute logique, certains préfets en profitent pour être bien plus laxistes sur la protection de nos cours d'eau.

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  • Le parc éolien du Mont des quatre Faux toujours en attente d'une décision définitive

    L'étude de l'implantation d'un parc éolien entre Juniville et Machault remonte à 2005. Au départ, c'est une société belge (Windvision) qui portait le projet. En 2012, une enquête publique a eu lieu, et a donné lieu à un avis favorable à cette installation. Les interférences possibles avec un radar de la Défense Nationale ont ensuite bloqué le projet.

    Cette difficulté a été levée avec l'arrivée d'EDF Énergies Nouvelles (EDF EN) et les études connaissent un nouveau départ. Un dossier comprenant 71 éoliennes est ensuite finalisé par le demandeur.

    Une nouvelle enquête publique se déroule du 23 janvier au 24 février 2017. De nombreuses personnes participent à cette enquête, avec une majorité d'opposants parmi ceux qui ont exprimé un avis. Il faut souligner qu'au fil des années, de nombreuses éoliennes se sont implantées dans le secteur, et qu'un sentiment de "ras-le-bol" s'est développé dans le territoire concerné. Les enquêteurs donnent un avis défavorable, et préconisent le retrait de 16 éoliennes du projet.

    Finalement le Préfet des Ardennes, après un avis favorable de la Commission Départementale de la Nature, des Sites et des Paysages des Ardennes, signe fin juin 2017 l'autorisation unique pour le Mont des 4 Faux avec 63 éoliennes (8 de moins que le projet du demandeur, 8 de plus que la préconisation des commissaires enquêteurs).

    Mais cette décision est attaquée au tribunal administratif en octobre, et toute avancée est maintenant suspendue jusqu'à la décision du tribunal de Châlons-en-Champagne.

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  • Engagement associatif : les députés interpellent le gouvernement

    Communiqué de FNE le 29 11 2017

    Une proposition de résolution relative à l'engagement associatif et à sa reconnaissance sera examinée demain, à l’Assemblée Nationale. Dans un contexte de fragilisation des associations, avec notamment la récente suppression de la réserve parlementaire, France Nature Environnement se réjouit de voir les députés se saisir de cet important sujet. La fédération demande au Gouvernement d’y donner suite, et ainsi d’activer les leviers pour favoriser l’engagement associatif.

    Des associations indispensables à la démocratie

    Les associations sont un levier majeur pour faire vivre la « démocratie du quotidien » : elles prennent part à la vie des territoires en les dynamisant, notamment par la création d’emploi mais également en étant force d’initiatives et de propositions, en organisant des événements, des débats...

    Elles ont un rôle fondamental dans la participation aux instances consultatives et de concertation, au niveau national comme local, ou encore dans l’enrichissement des consultations publiques. L’action des associations répond à une demande de participation des citoyens et contribue à les réinvestir dans la vie publique. Elle répond enfin à la nécessité de défendre l’intérêt général, et non des intérêts catégoriels comme d’autres lobbys, auprès des décideurs.

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  • Glyphosate : vous en reprendrez bien pour 5 ans ?

    Communiqué de FNE le 27.11.2017

    Après de nombreux rebondissements, le verdict est tombé ; le glyphosate a été ré-autorisé pour 5 années supplémentaires. Cette molécule chimique est l’herbicide le plus utilisé à travers la France, l’Europe et le monde. Son usage massif rend la situation extrêmement préoccupante pour l’avenir : dangereux pour l’environnement, cancérigène pour les animaux, probablement pour l’Homme, perturbateur endocrinien… l’Europe a raté le coche de la santé environnementale et décide de bafouer le principe de précaution. Si la bataille pour interdire immédiatement cette molécule s’achève, France Nature Environnement reste mobilisée pour que l’agriculture se désintoxique du glyphosate.

    agriculture-1359862_1920.jpg?itok=x6w47KmAFrance Nature Environnement salue la position de la France au cours des âpres négociations sur la sortie du glyphosate. Malheureusement, et malgré la forte mobilisation de la société civile, le Gouvernement n’a pas réussi convaincre les 18 Etats membres qui ont voté pour le texte de la Commission européenne : une réautorisation du glyphosate pour 5 ans.

    Pour Carmen Etcheverry, chargée de mission chez France Nature Environnement, « cette proposition de la Commission européenne n’apporte rien de plus qu’une simple prolongation de l’autorisation et c’est intolérable. Il n’y aura donc pas de plan d’accompagnement des agriculteurs pour sortir de leur dépendance au glyphosate. Les cinq ans s’écouleront et nous n’aurons toujours pas d’alternatives à proposer à notre agriculture ».

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  • Mettre fin à la violence à l'égard des femmes et des filles

    En s'appuyant notamment sur la journée internationale pour l'élimination de la violence à l'égard des femmes décidée par l'ONU, la section de Vouziers de la Ligue des Droits de l'Homme a organisé ce jeudi 23 novembre une conférence-débat. Une vingtaine de personnes ont assisté à cette soirée, et ont pu recevoir des explications de Maitre Agnès Leborgne, avocate à Charleville et de David Legros, juriste du CIDFF 08(Centre d’Information sur les Droits des Femmes et de la Famille).

    L'ONU fait le constat "qu'aujourd’hui, la violence à l’égard des femmes et des filles constitue l’une des violations des droits de l’homme les plus répandues, les plus persistantes et les plus dévastatrices dans le monde.

    Les inégalités entre les sexes persistent dans le monde entier, empêchant les femmes et les filles d'exercer leurs droits fondamentaux et compromettant les perspectives qui s'offrent à elles. Selon le dernier rapport du Secrétaire général des Nations Unies, des efforts plus énergiques devront être faits pour parvenir à l'égalité des sexes et autonomiser les femmes et les filles, notamment sur le plan juridique, afin de lutter contre les discriminations sexistes profondément ancrées, qui sont souvent la conséquence d'attitudes patriarcales et de normes sociales apparentées.

    3919.jpgLa violence à l'égard des femmes est la forme la plus extrême de discrimination. D'après les données recueillies auprès de 87 pays de 2005 à 2016, 19% des femmes âgées de 15 à 49 ans affirmaient avoir subi des violences physiques ou sexuelles infligées par un partenaire intime au cours des 12 mois ayant précédé l'enquête. Dans les cas les plus extrêmes, ces violences peuvent conduire à la mort. En 2012, près de la moitié des femmes victimes d'homicides volontaires dans le monde avaient été tuées par un partenaire intime ou un membre de leur famille, contre 6% des hommes.

    La mutilation génitale féminine représente un autre cas d'extrême violence. Cette pratique a baissé de 24% depuis l'an 2000 environ. Pourtant, sa prévalence reste élevée dans certains des 30 pays disposant de données représentatives à ce sujet. Une enquête réalisée dans ces pays vers 2015 révèle que plus d'une fille sur 3 âgées de 15 à 19 ans a subi un type de mutilation sexuelle, contre près d'une sur deux autour de l'an 2000."

    Dans notre secteur et dans les Ardennes, le même cri d'alarme peut être lancé. Heureusement, des réseaux sont en place, et se montrent fort utiles malgré des moyens limités. Le CIDFF 08 tient une permanence à Vouziers tous les 15 jours. (Un jeudi sur deux : 9h00 - 12h00  ; sur rendez-vous, tél. : 03 24 37 39 98).

    Les professionnels ( santé, travailleurs sociaux, gendarmes) sont de mieux en mieux formés. Mais cette violence est trop souvent cachée, voire niée. Un changement radical des mentalités sera nécessaire pour faire cesser ce scandale meurtrier. Il faudra pour cela un travail de longue haleine, dont la soirée de jeudi n'était qu'une modeste, mais indispensable étape.

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