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politique nationale - Page 166

  • Un état de catastrophe pas si naturelle que ça

    Le gouvernement vient de décréter l’état de catastrophe naturelle pour 275 communes suite aux récentes inondations. Une situation qui se répète d’année en année, sans qu’aucune leçon n’en soit tirée. France Nature Environnement rappelle que ces dégâts pourraient pourtant être en grande partie évités, à condition de revoir notre politique d’aménagement du territoire pour permettre à la nature de jouer son rôle de régulateur.

    Des phénomènes naturels aux dégâts dus à notre gestion du territoire

    L’inondation est la première cause de déclaration d’état de catastrophe naturelle en France : près de la moitié des communes françaises sont concernées par ce risque. Si la pluie et les crues sont des phénomènes naturels, le fait qu’ils génèrent de telles inondations et de tels dégâts est dû pour l’essentiel à notre façon d’aménager le territoire.

    L’imperméabilisation des sols, la construction sur de nouvelles zones à risques, l’édification systématique de digues, la destruction de zones naturelles et agricoles qui permettent de réguler les inondations… ne sont plus acceptables. Il est urgent de modifier notre mode d'aménagement du territoire et de s’appuyer sur des solutions fondées sur la nature pour éviter d’en arriver à de telles catastrophes :  il est nécessaire que tous les territoires à risque inondation soient couverts par un plan de prévention des risques, annexé sans délai au plan local d’urbanisme et opposé avec rigueur aux permis de construire.

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  • D’une réforme à l’autre, l’asile en danger

    Alors qu’une nouvelle réforme de l’asile et de l’immigration se prépare, sans qu’aucune évaluation de la précédente réforme n’ait été faite par les pouvoirs publics, la Coordination française pour le droit d’asile (CFDA) publie aujourd’hui le rapport « D’une réforme à l’autre, l’asile en danger ».

    Moins de deux ans et demi après l’entrée en vigueur de la loi relative à la réforme de l’asile de 2015 et alors logo_cfda.jpgqu’aucune évaluation n’a été menée par les pouvoirs publics, la Coordination française pour le droit d’asile (CFDA) confronte les principales mesures qu’elle contient avec la situation concrète des personnes qui demandent l’asile en France.

    Sur la base de leurs actions quotidiennes aux côtés de ces personnes, les associations membres de la CFDA mettent en évidence, dans ce rapport, une nette dégradation de leur situation à toutes les étapes de leur parcours.

    Alors que le nombre de demandes d’asile n’a jamais été aussi important en France, le rapport de la CFDA va à l’encontre de l’analyse du gouvernement : la dite « crise migratoire » n’est pas la cause des multiples dysfonctionnements qui caractérisent la procédure d’asile. Ces dysfonctionnements sont dus à l’inadaptation des pratiques administratives ainsi qu’à une gestion de l’urgence qui a contribué à rendre opaque et incompréhensible le dispositif procédural et d’accueil des personnes.

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  • Mieux vaut être riche et bien portant que pauvre et malade ...

    Cette citation est attribuée à l'humoriste Francis Blanche. Mais la réalité dépasse souvent la fiction, et l'INSEE publie ce jour une étude qui montre que l'espérance de vie augmente en fonction des revenus. Plusieurs explications peuvent être données à ce constat, mais une fois encore les inégalités de fortune se répercutent dans un domaine qui se veut d'accès universel en France : la santé.

    L'INSEE écrit : "Plus on est aisé, plus l’espérance de vie est élevée. Ainsi, parmi les 5 % les plus aisés, l’espérance de vie à la naissance des hommes est de 84,4 ans, contre 71,7 ans parmi les 5 % les plus pauvres, soit 13 ans d’écart. Chez les femmes, cet écart est plus faible : 8 ans séparent les plus aisées des plus pauvres. Aux alentours d’un niveau de vie de 1 000 euros par mois, 100 euros supplémentaires sont associés à 0,9 an d’espérance de vie en plus chez les hommes et 0,7 an chez les femmes, tandis que l’écart n’est plus que de 0,3 an et 0,2 an aux alentours d’un niveau de vie de 2 000 euros par mois.

    (...)

    Les personnes les plus aisées ont plus souvent un diplôme du supérieur, mais cela n’explique qu’en partie les écarts d’espérance de vie selon le niveau de vie. Avec ou sans diplôme, plus on est aisé, plus l’espérance de vie augmente."

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  • Un peu d'espoir à Calais ?

    espoir à calais.jpg

    Dessin de Foolz pour Charlie-Hebdo

  • Enfermement des mineurs : quelles évolutions ?

    Communiqué commun du Syndicat de la magistrature, du SNPES/PJJ/FSU, SAF, OIP, LDH, DEI-France et FSU

    Un anniversaire de plus et toujours rien à l’horizon du côté d’une réforme ambitieuse de l’ordonnance du 2 février 1945 régissant la justice des enfants et des adolescent.e.s. Après les rares modifications adoptées en 2016, ce texte fondateur est promis à une réforme à nouveau parcellaire, perdue dans la loi de programmation pour la justice, bien loin des besoins de la jeunesse.

    logo_ordo45_article.jpgEt les dispositions éparses qui s’annoncent, encore une fois, ne reviennent pas sur l’enfermement et le contrôle et ne tiennent pas compte de la variété des outils éducatifs. En effet, le projet de simplification de la justice des mineur.e.s avalise la création de 20 nouveaux centres éducatifs fermés. Face, au constat d’échec des prises en charge dans ces structures, il est question d’en « ouvrir les portes », notamment par des possibilités de périodes de placement sous d’autres formes sans peur de l’injonction paradoxale qui en découle. Il prévoit également l’expérimentation sur trois ans d’une activité d’accueil de jour, proposition qui loin d’être une nouveauté maintient le présupposé simpliste qu’en occupant les adolescent.es, en les contenant dans un emploi du temps, on évite la commission d’un nouveau délit, le tout sans les moyens, ni les garanties pédagogiques de rigueur.

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  • Les zones humides, véritables alliées face aux crues

    Communiqué de FNE le 31.01.2018

    Près d’un millier d’experts viennent de placer les risques environnementaux liés aux conditions météorologiques extrêmes en première position des risques mondiaux globaux en 2018. Les fortes crues actuelles nous le rappellent une fois de plus : les effets des changements climatiques sont aujourd’hui indéniables. Pour lutter contre ces événements extrêmes, certains milieux naturels, les zones humides, sont nos meilleurs alliés. Alors que la Journée Mondiale pour les zones humides se tiendra le 2 février prochain, France Nature Environnement rappelle que celles-ci ont un rôle primordial à jouer, et ce également en milieu urbain, et qu’il est nécessaire de les préserver.

    Lutter contre les inondations grâce aux zones humides

    Dans les espaces urbains[1], les zones humides prennent différentes formes : mares, marais, tourbières, étangs, lagunes, estuaires, prairies humides, boisements humides, bords des cours d’eau... Ces milieux naturels peuvent être artificialisés, aménagés par l'Homme. C’est le cas par exemple des mares dans les parcs et jardins urbains. Regorgeant de bienfaits, les zones humides sont pourtant encore trop souvent considérées comme inutiles : en France, 67 % d'entre elles ont disparu entre 1960 et 1990.

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  • De l'utilité des barrages de retenue en cas d'inondation.

    Les fortes pluies de ces dernières semaines entraînent des crues importantes des principaux cours d'eau de notre région. Ce phénomène est parfaitement naturel, et n'atteint pas un stade exceptionnel type crue centennale. En 1910, une crue historique a provoquée de nombreux dégâts, et s'est prolongée plusieurs semaines. La cote de 8 mètres a été dépassée à Paris lors de cet épisode, pour environ 6 mètres actuellement.

    Les_inondations_%C3%A0_Paris_1910.jpg

    (Faire un clic droit sur l'image pour l'afficher agrandie .)

    Depuis cette date, l'urbanisation a fortement progressé, augmentant les risques. Des zones inondables ont été utilisées pour des constructions, et les infrastructures souterraines se multiplient (métro, réseaux, garages, ...). Pour diminuer les conséquences prévisibles de ces inondations, trois grands lacs réservoirs ont été créés en amont de Paris.

    Leur utilité est rapidement remise en cause, comme on peut le voir sur le point de situation fait ce jour par le gestionnaire de ces lacs.

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