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politique nationale - Page 164

  • Séisme et nucléaire : il est légitime de se poser des questions !

    Communiqué du réseau "Sortir du Nucléaire"

    Mercredi 20 mars, un séisme d’une magnitude de 4,9 à 5 sur l’échelle de Richter (selon les évaluations respectives du Bureau Central Sismologique Français et du CEA) a été ressenti dans une grande partie de la Nouvelle-Aquitaine. Son épicentre était situé à Montendre, en Charente-Maritime… à une vingtaine de kilomètres de la centrale nucléaire du Blayais.

    Si aucun dégât sur la centrale n’a été publiquement rapporté à ce jour, cet événement doit nous interpeller, dans la mesure où il dépasse le niveau de sismicité normalement attendu dans cette zone. Il vient également nous rappeler que, même si la France n’est pas comparable au Japon, le risque zéro en termes de sismicité n’existe pas.

    Des centrales particulièrement vulnérables aux séismes

    En raison de leur situation géographique, plusieurs centrales sont particulièrement concernées par ce risque. C’est le cas de Fessenheim, implantée dans une des zones les plus sismiques de France, à une trentaine de kilomètres de l’épicentre du séisme qui avait entièrement ravagé la ville de Bâle au XIVème siècle. Selon certaines études, l’ampleur du séisme pris comme référence lors de la conception de la centrale a été sous-estimée. Or le site est implanté en contrebas du grand canal d’Alsace et la possibilité d’une rupture de la digue sous l’effet d’un violent tremblement de terre est réelle.

    La centrale nucléaire du Tricastin, également implantée en zone sismique, est située six mètres au-dessous du niveau d’eau du canal de Donzère-Mondragon. Pendant des années, EDF ne s’est pas souciée d’étudier sérieusement la tenue au séisme de la digue du canal. Et lorsqu’un problème de non-tenue au séisme a été découvert, elle a mis plus de 6 mois à en informer l’Autorité de sûreté nucléaire ! Nous avons d’ailleurs déposé une plainte à ce sujet en décembre 2018.

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  • Manifeste : « Zéro pesticide sur toutes les zones non-agricoles ! »

    L’usage des pesticides de synthèse nuit fortement à la biodiversité et à la santé humaine. Pour cette raison, la « loi Labbé » a interdit leur utilisation aux collectivités depuis 2017, et aux particuliers depuis le 1er janvier 2019. Pourtant, 69 herbicides et insecticides de synthèse sont encore autorisés en France sur environ 20 millions d’hectares de zones non-agricoles, dont la plupart accueillent du public (forêts, terrains de sport, parcs et jardin, etc.) Pour la biodiversité et la santé humaine, nous demandons l’arrêt de l’usage des pesticides de synthèse sur toutes les zones non-agricoles.

    Les pesticides de synthèse : un danger pour la biodiversité et l’humanité

    Prudemment appelés produits « phytosanitaires » de synthèse, ils sont généralement utilisés pour éradiquer des espèces animales, végétales ou fongiques. Toutefois, ils ne sont pas utilisés dans des environnements clos et peuvent donc avoir des effets négatifs sur d’autres organismes non-ciblés.

    Aujourd’hui, nous savons que l’usage de pesticides néonicotinoïdes est une des causes principales du déclin dramatique des abeilles. Or, sans elles et sans leur action de pollinisation, ce sont plus d’1/3 de nos ressources alimentaires qui disparaissent. De même, l’usage du glyphosate, désherbant le plus utilisé en France, est corrélé à des troubles de la reproduction chez les mammifères et les oiseaux ainsi qu’à des lésions d’organes vitaux chez les amphibiens et les poissons.

    Les êtres humains subissent des effets similaires. Ainsi, l’expertise collective menée par l’INSERM, montre, chez les riverains de zones d’épandages de pesticides, une plus grande occurrence de leucémies, tumeurs cérébrales, malformations congénitales, troubles neurocomportementaux et du développement.

    Usage interdit aux collectivités et aux particuliers

    Sur la base de ces constats, la « loi Labbé » interdit aux collectivités d’utiliser ou de faire utiliser des produits phytosanitaires pour l’entretien des espaces verts, forêts, promenades et voiries accessibles ou ouverts au public depuis 2017. Les jardiniers amateurs sont également concernés depuis le 1er janvier 2019, date à laquelle la vente en libre-service de ces produits a été interdite.

    Toutefois, certains lieux publics tels que les cimetières et terrains de sport bénéficient de dérogations, et les jardiniers amateurs peuvent toujours avoir recours aux pesticides de synthèse à condition de les faire appliquer par un professionnel. En outre, de nombreuses zones non-agricoles ne sont pas concernées par cette loi.

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  • Agir contre l’antisémitisme et tous les racismes

    Tribune publiée dans "Libération" le 19 mars.

    Ces dernières semaines, les faits nous reparlent de l’antisémitisme : une hausse de 74 % des actes contre les juifs en 2018 ; des croix gammées sur le portrait de Simone Veil ; des insultes évidemment antisémites à l’encontre d’Alain Finkielkraut ; deux cimetières juifs profanés… Il n’est plus possible de nier la réalité du retour de la haine antijuive. Elle se combine à l’existence d’un racisme structurel qui touche les Roms, ainsi que les populations issues de l’immigration postcoloniale qui subissent de multiples discriminations. De plus, le refus de l’accueil des migrant·e·s participe de ce climat général de xénophobie.

    Autour du mouvement des gilets jaunes, des expressions antisémites ont été remarquées, comme l’équation Macron = Rothschild = Sion, significative depuis deux siècles d’un antisémitisme à peine masqué, mais bien réel. Ces faits, s’ils sont inquiétants, demeurent isolés et ne remettent pas en cause les aspirations sociales et démocratiques de ce mouvement.

    La gauche de la gauche, peu suspecte d’antisémitisme, a pourtant mis du temps à prendre la mesure de sa montée et se montre fort divisée, comme en témoignent les divers appels lors de la journée du 19 février. D’autre part, une partie non négligeable de cette gauche ne prend en considération les faits antisémites que lorsqu’ils viennent de l’extrême droite. Or, le phénomène est beaucoup plus profond, présent dans diverses couches de la société française. Le complotisme s’y répand, avec ses risques de dérapages antisémites, à l’instar de ce que furent les Protocoles des Sages de Sion de sinistre mémoire.

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  • Du sang neuf pour l'Algérie

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    HERRMANN (Suisse), La Tribune de Genève

  • Marche du Siècle : rendez-vous réussi avec l’Histoire !

    Communiqué d'Alternatiba le 16.03.2019

    Ce samedi, plus de 350 000 personnes dans 220 villes de France se sont rassemblées pour dénoncer l’inaction du gouvernement français face à la crise climatique et son cynisme vis-à-vis de la crise sociale. Elles et ils étaient 107 000 à Paris, 30 000 à Lyon, 20 000 à Grenoble, 10 000 à Montpellier et Lille, 8000 à Rennes, 5000 à Toulouse et Strasbourg, 4500 à Rouen et Nancy, 3000 à Clermont Ferrand et à Limoges, 2500 à Orléans, 2000 à Aix en Provence et Valence, 1600 à Rodez, 1500 à Amiens, Mulhouse et Saint-Etienne. Cette journée a rassemblé pour la première fois citoyen·ne·s, militant·e·s climatiques, jeunes en grève, gilets jaunes, syndicats et mouvements anti-répression, toutes et tous réuni·e·s contre une même politique qui broie l’Humain et la planète au profit de quelques uns.

    La colère monte
    Ce moment historique répond à une colère historique. Depuis le mois de septembre 2018, jamais la contestation contre ce gouvernement n’a été aussi forte. Ce printemps climatique et social éclot après un automne et un hiver qui ont vu l’émergence de mouvements citoyens de masse pour le climat, pour la justice sociale avec les gilets jaunes, contre la répression policière et qui sont désormais rejoints par la jeunesse en grève partout dans le monde pour le climat. Autant de mouvements que l’on a cherché à diviser, mais qui répondent par l’unité.

    Car tous ces mouvements à la colère légitime se sont tous vus rétorquer la même fin de non-recevoir de notre gouvernement : aucun changement de cap ne sera opéré et, pour toute réaction, un Grand Débat pour tenter de faire diversion.

    A Paris, 107 000 personnes se sont rassemblées derrière la banderole “la Marche du Siècle : pour le climat, pour la biodiversité, pour la justice sociale et contre la répression” pour une marche d’un format inédit, point de convergence de 3 départs (urgence climatique et sociale, biodiversité et mobilités douces). A 15h, les manifestant·e·s ont réalisé un #ActeCommun symbolique pour dénoncer toutes les formes de violence et de répression et marquer leur volonté de de faire front ensemble.

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  • Le 16 mars, la Confédération paysanne marchera pour la justice climatique et sociale

    La Confédération paysanne appelle à rejoindre la Marche pour le Climat organisée ce 16 mars un peu partout en France. Véritables sentinelles du climat, nous, paysannes et paysans constatons et subissons la situation alarmante sur le terrain : raréfaction de l'eau, sécheresse accentuée, événements climatiques extrêmes, disparition de la biodiversité…
    L'agriculture est au cœur de la question climatique. Pourtant, les politiques publiques continuent de favoriser des pratiques agricoles industrielles contraires aux enjeux environnementaux et sociétaux. Des pratiques toujours plus voraces en métaux rares, en énergies fossiles et pseudos renouvelables, qui accaparent les terres agricoles et la ressource en eau. Un système à bout de souffle qui va à l'encontre de l'autonomie des paysannes et paysans, entrave la transformation de notre modèle agricole et social et empêche le déploiement d'une alimentation de qualité accessible à toutes et tous.

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  • Grande America : combien faut-il de naufrages à l'Etat pour agir ?

    Communiqué de FNE le 14 mars 2019

    Le naufrage du Grande America au large des côtes de françaises est une sombre répétition du passé. Pour France Nature Environnement, ce tragique évènement sonne une nouvelle alerte pour l'État français. Il est capital que la France ait plus d'audace environnementale dans ses ambitions de politique maritime. Elle rédige justement actuellement cette politique au travers de ses documents stratégiques de façades - et ceux-ci se montrent bien trop timorés. France Nature Environnement porte plainte pour faire la lumière sur les responsabilités.

    collision de deux navires aux abords de la Corse. Mardi 12 mars, c'est le navire Italien Grande America a sombré à 333 km à l'ouest de la Rochelle. Une nappe de fioul lourd d'une dizaine de kilomètres pollue l'océan. Ce fioul devrait très bientôt venir souiller les côtes françaises, notamment en Charente-Maritime et en Gironde. À cette pollution s'ajoute de fortes incertitudes sur les 365 conteneurs que transportaient le navire et notamment les 45 répertoriés comme contenant des matières dangereuses. Les 2 200 tonnes de fioul dans les soutes du navire se révèlent elles aussi particulièrement menaçantes pour l'écosystème marin. Face à ce terrible évènement, France Nature Environnement et ses associations membres envisagent de porter plainte pour que la lumière soit faite sur les responsabilités mais surtout, nous réitérons notre appel à l'État : il doit se montrer plus audacieux dans sa politique environnementale.

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