Les gouvernements nous mènent vers un monde à +3,2 °C
Le dernier rapport du GIEC sur le climat dévoile des chiffres alarmants qui montrent l’insoutenable apathie des responsables politiques :
- Les gouvernements prévoient de produire d’ici 2030 deux fois plus de combustibles fossiles que ce qui permettrait de limiter le réchauffement à 1,5 °C.
- Avec les politiques climatiques actuelles, le budget carbone restant pour limiter le réchauffement à 1,5°C sera dépassé d’ici à 2030.
- L’humanité émet 54% de gaz à effet de serre en plus qu’en 1990, lorsque les négociations internationales sur le climat ont commencé. Si les pays développés ont fait de légers progrès, pas un seul n’est en ligne avec les efforts à poursuivre pour respecter l’accord de Paris. Leur responsabilité historique en fait pourtant les premiers à devoir montrer l’exemple : 45% des gaz à effet de serre émis depuis 1850 leur sont imputables, contre seulement 3% pour les pays les plus pauvres.
Nous avons les solutions pour stopper le réchauffement à 1,5°C
Pour respecter l’accord de Paris, nous devons réduire de plus de moitié les émissions mondiales d’ici 2030. Nous avons donc huit ans devant nous. Le défi est considérable, mais tenable. Le rapport du GIEC est très clair sur les solutions à développer. Pour réduire nos émissions, les leviers les plus efficaces sont :
- l’énergie provenant du solaire et de l’éolien,
- l’arrêt de la déforestation et la restauration des écosystèmes naturels,
- une agriculture raisonnée et une alimentation basée sur les protéines végétales,
- une meilleure efficacité énergétique, avec par exemple la rénovation thermique des bâtiments, ainsi qu’une économie généralement plus sobre.
La plupart de ces solutions présentent des coûts économiques faibles voire nuls. Les coûts actualisés du solaire et de l’éolien sont par exemple désormais égaux ou inférieurs à ceux du charbon et du gaz.