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  • Les militants de Greenpeace amnistiés

    Communiqué de Greenpeace en date du 18.12.2013, concernant ses militants accusés d'hooliganisme pour avoir combattu les forages pétroliers dans l'Arctique.

    Nous venons de l’apprendre : le décret d’amnistie qui doit être voté cette après-midi par la Douma inclut les 30 de l’Arctique !

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    La situation est quelque peu exceptionnelle puisque ne peuvent, en théorie, être amnistiés que les individus qui ont déjà été condamnés, ce qui n’est pas le cas des 30 de l’Arctique. Ils sont accusés de hooliganisme, mais n’ont pas été condamnés par un tribunal russe. Le décret d’amnistie a donc nécessité un amendement incluant les personnes accusées, mais non condamnées, comme c’est le cas pour les 30 de l’Arctique.

    Dès que le décret d’amnistie aura été voté, la procédure judiciaire à leur encontre sera définitivement terminée et les charges de hooliganisme qui pèsent sur eux seront abandonnées. Ils pourront quitter le pays et rejoindre leurs proches dès qu’ils auront obtenus le visa de sortie.

    Nous ne pouvons masquer un certain soulagement, mais nous sommes loin de la célébration. Les 30 de l’Arctique n’auraient jamais dû être confrontés à cette situation, accusés de hooliganisme et détenus en prison pour un crime qu’ils n’ont pas commis.

    Le combat pour l’Arctique doit continuer ! Avec vous.

    Merci pour votre soutien.

  • Rassemblement citoyen pour bannir la haine

    Nous vous avons informés des inscriptions antisémites  et xénophobes retrouvées au skate-parc de Vouziers et des suites de ces événements.

    En réaction , la section vouzinoises de la Ligue des Droits de l'Homme , avec des habitants de notre ville choqués par ces faits particulièrement graves, a décidé d'organiser un rassemblement au skate parc de Vouziers, près du collège.

    Les organisateurs souhaitent qu'aucune mention de parti ou de groupe politique n’apparaisse lors de ce rassemblement citoyen.

    Nous reproduisons ci-dessous leur  appel à manifester pour la défense des valeurs républicaines.

     

    Face aux démagogues, aux racistes, et à ceux qui font preuve de compréhension à leur égard, la Ligue des droits de l’Homme le réaffirme solennellement : la République n’a d’avenir qu’égale, solidaire et fraternelle.

    Les inscriptions antisémites et xénophobes qui ont recouvert les installations du skate-parc de Vouziers s’inscrivent dans une trop longue liste d’événements détestables. Même dans le sud Ardennes ces  expressions de haine deviennent monnaie courante : on se souvient des propos racistes de la candidate du Front National de Rethel, de la stigmatisation des Roms et des Gens du voyage, et de toutes ces paroles qui entretiennent  ce climat au quotidien.

    Les inscriptions retrouvées au skate-parc montrent qu’un degré supplémentaire a été franchi, par la référence claire au nazisme et par l’appel direct à tuer. L’exclusion et l’intolérance sont évidemment des impasses qui reposent sur un mensonge, mais elles sont aussi et surtout, une invitation à la violence.

    Les faits graves qui se sont déroulés  vendredi dans l’enceinte du collège de Vouziers en sont la preuve : la limite qui sépare les paroles des actes est vite  franchie. Au-delà des femmes, des hommes et des populations prises pour cibles, c’est le débat démocratique qu’on vise, et en plaçant ses valeurs hors jeu c’est la République qu’on veut atteindre.

    N’oublions pas qu’il y a soixante-dix ans la même croix gammée ornait les drapeaux de l’occupant  nazi.

    N’oublions pas qu’à Vouziers aussi la sinistre idéologie raciste et antisémite a été appliquée.

    N’oublions pas toutes les victimes de la barbarie nazi mortes en déportation dont les noms sont inscrits sur notre monument aux morts.

    N’oublions pas que  l’école Dora Levi située dans ce quartier  porte le nom de cette écolière vouzinoise de 14 ans déportée à Buchenwald.

     

    La section de Vouziers de la Ligue des Droits de l'Homme appelle à un rassemblement citoyen le samedi 21 décembre au skate-parc de Vouziers (près du collège) à 15 h afin de réaffirmer avec force les valeurs de la République telle que nous l’aimons : libre, égale et fraternelle


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    Sur le monument aux morts de Vouziers

    Photo L'An Vert (D.R.)



  • Chine : l'abolition des camps de rééducation par le travail ne mettra pas un terme au système répressif

    Amnesty International  publie un nouveau document à propos de l’abolition en Chine du système de « rééducation par le travail » qui ne sera sans doute rien de plus qu’un changement symbolique, les autorités amplifiant déjà d’autres formes de persécution.

    Alors que les camps de «rééducation par le travail» sont en train de fermer, les autorités chinoises y substituent de plus en plus les «prisons noires», les centres de désintoxication obligatoire pour drogués et les «centres de lavage de cerveau».

    La fermeture des camps de rééducation par le travail : une mesure trompe-l’œil

    Le 15 novembre 2013, la Chine a annoncé sa décision d’abolir le système de « rééducation par le travail », qui a permis depuis des décennies de placer en détention arbitraire des centaines de milliers de personnes sans inculpation ni jugement.

    1209031918295.jpgBien souvent, dans le cadre du processus de « rééducation », les personnes emprisonnées en raison de leurs opinions ou activités politiques, religieuses ou personnelles, ont été torturées, pour les faire renoncer à leurs croyances et cesser leurs activités.

    Cependant, nos recherches montrent que les autorités se tournent vers d’autres moyens pour sanctionner ce type de personnes.

    Les anciens camps de « rééducation » sont fréquemment réaffectés, en changeant parfois simplement de nom. Certains ont rouvert ou ont simplement été reclassés en centres de désintoxication.

    Les autorités ont également renforcé l’utilisation des « centres de lavage de cerveau » – parfois connus sous le nom officiel de « classes d’éducation juridique ». Il s’agit majoritairement de lieux où les adeptes du Fa Lun Gong sont contraints de renoncer à leur croyance, bien souvent sous la torture et les mauvais traitements.

    Se multiplient également les « prisons noires », des centres de détention officieux fréquemment installés dans des lieux hétéroclites comme des hôtels ou des bâtiments désaffectés pour détenir des requérants.

    Ces prisons n’ont aucun fondement légal aux termes de la législation chinoise et les autorités nient jusqu’à leur existence.

  • Tags antisémites et xénophobes : la suite des événements.

    L'inscription de tags antisémites et xénophobes sur les modules du skate-parc de Vouziers a provoqué une réaction du Maire de la ville lors du dernier conseil municipal et  les faits ont été repris dans la presse écrite et audio-visuelle locale.

     

    Ces événements ont eu un prolongement, au cours duquel la violence physique a pris la suite de la violence des slogans. Vendredi dernier, une incursion de deux individus au collège de Vouziers s'est traduite par des actes particulièrement graves. Tous les témoignages que nous avons recueillis font le lien entre cette agression et l'affaire des tags du skate-parc.  

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    Lors de l'entre-classes de 15 heures de ce vendredi, deux individus extérieurs au collège  ont pénétré dans la cour de l'établissement. Etant empêchés de passer par la porte, ils ont escaladé les grilles et se sont précipités sur un élève. Malgré l'intervention rapide du personnel présent, cet élève a été frappé au visage. Les agresseurs ne se sont pas calmés lorsque les responsables du collège se sont interposés, et les gendarmes ont été appelés sur place.

    Ce déchaînement  de violence serait le fait d'une vengeance : les agresseurs aurait pensé connaître la personne qui les aurait dénoncés comme auteurs des tags inscrits au skate-parc à quelques dizaines de mètres du collège.

    Ces événements donnent un éclairage particulier sur la personnalité des auteurs des tags, et laissent à penser que l'enquête en cours pourrait rapidement déboucher sur des inculpations. Si un procès devait se dérouler, on pourrait en apprendre un peu plus sur les motivations des responsables.

    Quoiqu'il en soit, ces faits sont particulièrement graves et totalement inacceptables.

    C'est pourquoi, un collectif local s'est formé autour de la section de Vouziers de la Ligue des Droits de l'Homme, et a décidé de ne pas laisser ces actes sans réponse.

    Nous vous tiendrons au courant des modalités de cette réaction citoyenne, qui devrait prendre une forme publique samedi prochain.

  • PAC : le verdissement, c’est maintenant ou jamais

    Communiqué de FNE (France Nature Environnement)

    Ce lundi 16 décembre le Conseil de l’Union européenne adoptera officiellement la nouvelle Politique agricole commune (PAC) pour 2014-2020. Mardi, le Ministre de l’agriculture Stéphane le Foll présentera en Conseil supérieur d’orientation et de coordination de l’économie agricole et alimentaire (CSO) ses choix pour la mise en œuvre nationale. Déçue des négociations européennes, FNE rappelle ses exigences pour que les 10 milliards d’euros touchés chaque année par l’agriculture française soient utilisés au mieux.


    Des espaces dédiés à la nature dans les exploitations agricoles

    La nouvelle PAC prévoit un « paiement vert » pour les agriculteurs qui dédient 5% de leurs terres arables à des « surfaces d’intérêt écologique ».

    Pour FNE, cette mesure est très importante pour encourager la création de haies, mares, bandes d’herbe, qui sont des espaces de respiration dans les grandes plaines céréalières : ils jouent un rôle majeur dans la régulation écologique des systèmes agricoles en abritant pollinisateurs et prédateurs pour les insectes ravageurs. Ils contribuent aussi à la lutte contre le ruissellement des eaux et l’érosion.

    Le problème, c’est que l’Union européenne permet de les remplacer par des cultures comme par exemple la luzerne.

    Pour Marie-Catherine Schulz-Vannaxay, chargée de mission agriculture à FNE : « Le risque, c’est que dans les plaines céréalières les agriculteurs se contentent d’implanter un peu de luzerne pour se conformer aux exigences de la Commission européenne. On passerait alors complètement à côté de l’objectif du verdissement de la PAC. Les espaces de biodiversité (haies, mares, etc.) ne sont pas nécessaires seulement pour la nature et les paysages : ils contribuent à la durabilité de la production agricole et sont le socle de l’agroécologie. »

    FNE demande donc de limiter au maximum la part des cultures dans les surfaces d’intérêt écologique et d’y interdire l’usage d’engrais et de pesticides.

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    Biodiversité à Boult aux Bois (photo L'An Vert, D.R.)



    Non à la monoculture de maïs

    Autre mesure, la PAC exige désormais que les agriculteurs diversifient leur assolement, ce qui est très important sur le plan agronomique. Mais les producteurs de maïs demandent une dérogation pour la monoculture !

    Pour Jean-Claude Bévillard, responsable des questions agricoles à FNE : « Il serait totalement inadmissible que Stéphane Le Foll accepte que des agriculteurs pratiquant la monoculture de maïs puissent toucher le paiement vert de la PAC. »

    Soutenir les agricultures les plus favorables à l’environnement

    FNE demande qu’un soutien ambitieux soit mis en place pour toutes les initiatives des agriculteurs qui prennent en compte l’environnement dans l’acte de production. L’agriculture biologique bien sûr, qui doit être soutenue sur tout le territoire national (actuellement l’aide au maintien pourrait être ciblée uniquement sur certains territoires), mais aussi l’agriculture de haute valeur environnementale (HVE), issue du Grenelle de l’environnement, qui ne bénéficie toujours pas d’incitation financière. L’agriculture HVE repose sur deux critères : la part de l’exploitation dédiée à des espaces de nature et la faible utilisation d’intrants (engrais, pesticides, carburant, etc.) qui réduit l’impact sur l’environnement tout en permettant des économies pour les agriculteurs.

    FNE rappelle aussi que les prairies permanentes doivent être protégées et leur gestion soutenue par les agriculteurs.

    Bruno Genty, président de FNE, conclut : « L’enjeu est énorme en termes d’utilisation des fonds publics. Plus de 400 milliards d’euros seront dépensés entre 2014 et 2020 pour soutenir l’agriculture européenne. Il serait totalement inacceptable que cet argent soit mal utilisé et qu’il n’oriente pas notre agriculture vers une production sur le long terme. »

  • Lettre ouverte de l’ACIPA à François Hollande

    L'ACIPA (Association Citoyenne Intercommunale des Populations concernées par le projet d'Aéroport de Notre Dame des Landes) est très active dans la lutte contre un nouvel aéroport  près de Nantes.

    Ses membres ont fait un très gros travail d'enquête sur le terrain pour démontrer les dangers de ce projet pour la ruralité et pour l'écologie. Ils ont également monter un dossier argumenté en faveur de la modernisation de l'installation existante. Malgré ces démarches positives, ils ont le plus grand mal à se faire reconnaitre comme interlocuteurs par les autorités officielles. Après avoir épuisé toutes les voies de dialogue, ils font appel au Président de la République dans une lettre ouverte publiée le 13 décembre.

    Monsieur le Président,

    Dans le cadre de la commission du dialogue voulue par votre gouvernement, des opposants au projet d’aéroport à Notre Dame des Landes (le collectif d’élu-e-s et le collectif de pilotes de ligne) ont accepté de travailler sur la partie technique du dossier en s’entourant d’experts et en proposant des analyses sérieuses et étayées tant sur les plans d’exposition au bruit prévisionnels que sur l’optimisation enfin reconnue possible de l’aéroport actuel Nantes Atlantique.

    CeDPa.jpgL’ACIPA, toujours dans l’attente du rendez-vous avec Monsieur Philippe Martin, rendez-vous que Monsieur Cuvillier s’était engagé à faire aboutir, l’avait posé comme préalable à sa participation à ces travaux. Elle n’en a pas moins observé le déroulement, aussi limité soit-il.

    Monsieur le Président, l’appel que le CéDpa (Collectif d’élu-e-s) a fait pour la seconde fois au Ministre des Transports, le 28 novembre dernier, afin qu’il ne laisse pas clore des travaux qui n’ont pas été sérieusement menés à leur terme, vous a été transmis. Nous appuyons aujourd’hui cette demande pour que les travaux de la commission du dialogue puissent continuer et que les éléments techniques apportés par les opposants soient pris en compte par la DGAC. Une tromperie sur les chiffres est avérée, elle n’est pas acceptable.

    Monsieur le Président, lors de la grève de la faim de nos camarades en mai 2012, vous vous étiez engagé à ce qu’une réelle concertation ait lieu entre les 2013-10-05_12.25.29_Cultivons-La-ZAD_J-Ronnet-Nicolle.jpgdifférentes parties concernées par ce dossier d’aéroport. De son côté, Monsieur Cuvillier a affirmé à plusieurs reprises en juin et lors d’une entrevue accordée en septembre dernier, que le travail de concertation devait se faire dans la transparence et la recherche de vérité.

    De août 2012 à mars 2013, vous avez reçu 30 courriers émanant de personnes – dont M Patrick Warin, l’une de vos anciennes connaissances – de milieux et de compétences très divers, vous demandant une rencontre.

    Les réponses à ces courriers ne nous ont jamais satisfaits, nous renvoyant systématiquement vers M Cuvillier.

    Monsieur le Président, c’est à vous-même que nous voulons parler de vive voix car il est plus que temps de prendre en compte les arguments imparables qui sont opposés à ce dossier inutile et destructeur et qui n’a aucune justification dans le contexte économique actuel. Nous voulons vous dire que les 12 réserves émises par le comité d’expertise scientifique, invalidant de fait la méthode de compensation agro-environnementale proposée par AGO/Vinci et l’Etat, ne sont toujours pas levées et ne pourront pas l’être. Nous ne pouvons imaginer que l’arrêté concernant le déplacement des espèces protégées – qui n’est autre que leur destruction – puisse être pris bientôt au mépris du travail de cette commission d’experts que la république a mandatée.

    Toute intervention sur le terrain, alors que rien n’est réglé sur le fond, ne pourrait être comprise et embraserait à coup sûr les esprits à Notre Dame des Landes et bien au-delà.

    Monsieur le Président, la réponse que vous nous ferez sera un signe attendu non seulement pour l’ACIPA, mais par une population sans cesse croissante qui ne trouve plus d’adéquation entre, d’une part, ce projet d’aéroport et le symbole qu’il véhicule et d’autre part les contraintes d’économies au quotidien que votre gouvernement peine à faire accepter.

    Nous attendons avec impatience, Monsieur le Président, votre décision pour une date d’entretien et nous vous adressons nos salutations les plus respectueuses.

  • Les Ardennes au 8ème rang des départements les plus défavorisés

    L'institut national de la statistique et des études économiques (INSEE) publie ce mois-ci une étude sur la pauvreté en région.

    La Champagne Ardenne est mal placée puisque l'INSEE constate qu' " en 2011, 202 800 Champardennais vivent sous le seuil de pauvreté, c'est-à-dire avec un niveau de vie inférieur à 977 euros par mois. Le taux de pauvreté s'élève ainsi à 15,5 % de la population. Il est supérieur d'un peu plus d'un point à celui de France métropolitaine (14,3 %) et situe la Champagne-Ardenne au 6ème rang des régions les plus défavorisées"

    Pour les Ardennes, la situation est pire puisque notre département est le moins bien placé dans la Région :"Le département des Ardennes, où les situations de précarité monétaire sont les plus fréquentes dans la région, est aussi celui où la pauvreté augmente le plus entre 2008 et 2011. Avec un taux de pauvreté de 19,2 %, il se situe au 8ème rang des départements métropolitains les plus défavorisés. La part de personnes pauvres a encore fortement augmenté entre 2008 et 2011 : +1,8 point contre +1,2 point pour l'ensemble des départements"

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    L'INSEE constate que la crise aggrave les inégalités pré existantes , les 10% les plus riches continuant à améliorer leurs revenus, alors que le 10 % les plus pauvres perdent en pouvoir d'achat : "Comme le niveau de vie des personnes les plus pauvres s'est contracté alors que celui des plus aisées s'est élevé, les inégalités se sont accrues avec la crise. Le rapport interdécile, qui divise le niveau de vie minimal des 10 % des personnes les plus aisées par le niveau de vie maximal des 10 % les plus modestes, passe ainsi de 3,2 à 3,4 en Champagne-Ardenne, entre 2008 et 2011. Exprimé en euros, l'écart de niveau de vie annuel entre une personne se situant en dessous du premier décile et une personne située au-dessus du dernier décile est au minimum de 24 370 euros en 2011."

    Pour les plus jeunes, on constate la même évolution, ils étaient parmi les plus pauvres et la crise accentue cette situation de grande précarité  :" En Champagne- Ardenne, comme en France métropolitaine, le taux de pauvreté diminue avec l'âge et celui des jeunes est particulièrement élevé. Ainsi, en 2011, 23,5 % des jeunes champardennais de moins de 20 ans, qui représentent un quart de la population régionale, sont en situation de pauvreté. Cette proportion est plus élevée de 3,0 points que le niveau national. Déjà plus touchée par la pauvreté avant la crise, cette tranche d'âge est aussi celle qui a connu la plus forte dégradation de sa situation monétaire entre 2008 et 2011. Le taux de pauvreté des jeunes champardennais a en effet progressé de 3,3 points contre 1,5 point pour l'ensemble de la population régionale."

    Il est très difficile d'entendre les discours officiels qui font de la crise une fatalité venue d'on ne sait où, il est encore plus difficile de constater que cette période très pénible a pour conséquence d'aggraver les écarts de richesses déjà existants. Où est la solidarité quand les riches deviennent plus riches et les pauvres plus pauvres? Ces chiffres officiels confirment la réalité de ce qui peut être constaté sur le terrain, avec des dégâts qui seront pratiquement irréparables pour une génération qui a commencé sa vie active sous le signe de la précarité professionnelle et sociale