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société - Page 95

  • Les portraits d’Emmanuel Macron mazoutés devant le Parlement européen pour dénoncer son bilan climatique

    Strasbourg, 19 janvier 2022. Alors qu’Emmanuel Macron inaugure la présidence française de l’Union européenne, des activistes d’Action non-violente COP21 ont plongé des portraits officiels du président dans du simili-pétrole aux abords du Parlement européen pour dénoncer son bilan climatique et social désastreux. Soutenus par Greenpeace France et les Amis de la Terre, ils pointent le sabotage climatique du quinquennat d’Emmanuel Macron et le scandale de ses pratiques de greenwashing au service des lobbies et de la finance. Une douzaine d’actions similaires ont lieu en ce moment partout en France.

    Ce matin à Strasbourg aux abords du Parlement européen, peu avant le discours d’inauguration de la présidence française de l’Union européenne (PFUE), les portraits présidentiels d’Emmanuel Macron sont réapparus, près de trois ans après les premiers décrochages dans les mairies par le mouvement Action non-violente COP21 [1]. Les activistes les ont brandis tête en bas et plongés dans un fût de simili-pétrole. Des banderoles “Sabotage climatique : Macron coupable” en français et en anglais ont été déployées pendant que les porte-paroles ont dressé le bilan désastreux d’Emmanuel Macron en matière de lutte contre le dérèglement climatique. L’action s’est terminée juste avant l’intervention des forces de l’ordre qui ont évacué les activistes. Les portraits mazoutés ont été abandonnés sur place.

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  • Un haut gradé du renseignement syrien condamné pour crimes contre l’humanité !

    Un tribunal allemand vient de condamner Anwar Raslan pour crimes contre l’humanité. Un verdict historique et une victoire pour les familles des victimes de ce bourreau.

    Le 13 janvier 2022, Anwar Raslan, ancien responsable des services de renseignement syriens, a été condamné à la réclusion à perpétuité par la Haute Cour régionale de Coblence, en Allemagne. Il a notamment été reconnu coupable de torture, meurtre et viol de détenus dans la « Branche 251 ». Il s’agit d’un centre de détention géré par le renseignement militaire à Damas.

    Un message fort pour la justice !

    Le verdict rendu est une victoire historique qui permet d’entendre la voix des dizaines de milliers de victimes de détention illégale, de torture et de violences sexuelles. C’est aussi une victoire pour les familles de détenus morts dans les prisons et les centres de détention en Syrie, du fait des traitements infligés par les forces de sécurité syriennes pendant plus d’une décennie.

    Il est à noter que ce jugement reconnaît le caractère systématique des violences sexuelles en tant que crime contre l’humanité. Cela n’aurait pas pu se produire sans les personnes qui ont osé raconter leur histoire, les acteurs de la société civile syrienne, et les organisations de défense des droits humains et d’assistance judiciaire. Ils ont toutes et tous fait preuve d’une ténacité sans faille au fil des ans en vue d’obtenir justice, vérité et réparations.

    La condamnation d’Anwar Raslan rappelle au gouvernement syrien et à tous ceux qui commettent des crimes contre l’humanité en toute impunité, que justice peut être rendue.

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  • Lanceurs d'alerte : le Sénat revient-il en arrière ?

    Un texte voté par les députés pour défendre les lanceurs d’alerte a été remanié par la Commission des lois du Sénat, qui a annihilé des droits acquis depuis 2007, nous disent les signataires de cette tribune. En l’état actuel des choses, Irène Frachon ou Antoine Deltour n’entreraient plus dans la définition. Cette proposition de loi, qui sera débattue le 19 janvier au Sénat, pourrait faire de la France la lanterne rouge de l’Europe.

    En ces temps de vacillement démocratique, les lanceurs d’alerte sont plus que jamais les vigies du bien commun. Ils constituent les filets de sécurité de nos démocraties. Or, bien qu’en première ligne pour la défense de l’intérêt général, ils paient un lourd tribut : menaces, mise au ban, licenciement, emprisonnement…

    Pour mettre fin à cette injustice, la loi Sapin II a posé en 2016 les bases d’un premier statut global de lanceur d’alerte en droit français. Malgré ces avancées, cette loi présentait des failles. La directive européenne de 2019, adoptée grâce à la mobilisation de la société civile, pallie ces lacunes, en supprimant notamment l’obligation d’alerte interne préalable et en créant un statut de facilitateur (« qui aide le lanceur d’alerte »).
    Elle fixe un seuil minimal de garanties, assorti d’une clause qui interdit toute régression du droit national. L’objectif est de conserver les acquis et de renforcer les droits, en surtransposant, si besoin, afin d’obtenir un dispositif complet et cohérent.

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  • Réaction d’ATD Quart Monde au rapport de la Cour des comptes sur l’évaluation du RSA

    Communiqué de presse – 14 janvier 2022

    La Cour des comptes a publié ce jeudi 13 janvier un rapport sur l’évaluation du Revenu de solidarité active (RSA). Sollicité par la Cour pour participer à cette évaluation, ATD Quart Monde a livré un rapport en janvier 2021, rendu public ce jour. Construit avec les premiers concernés, il fait état de l’expérience de vie d’allocataires du RSA et est assorti de préconisations.

    ATD Quart Monde partage en grande partie les constats dressés par la Cour des comptes qui établit que le RSA ne permet pas, pour la très grande majorité des personnes, de sortir de la pauvreté ni d’accéder à une activité génératrice de revenus. Tout comme sont partagés les constats des dysfonctionnements majeurs de l’accompagnement social et professionnel des allocataires par les départements et Pôle Emploi. Les préconisations de ce rapport sont pour l’essentiel, et avec raison, en faveur d’une amélioration de la prise en compte des besoins des personnes, avec des droits et devoirs explicitement réciproques. ATD Quart Monde salue notamment la formulation de recommandations qui ouvrent enfin la voie à la reconnaissance d’un droit à l’accompagnement opposable (recommandation 11).

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  • BARRAGE ILLÉGAL DE CAUSSADE : LA CHAMBRE D’AGRICULTURE CONDAMNÉE

    Publié le 13 janvier 2022 par FNE

    La décision est tombée ce jeudi 13 janvier en début d’après-midi, les protagonistes responsables de la construction du barrage illégal du lac de Caussade, dans le Lot-et-Garonne ont été condamnés par la cour d’appel d’Agen à dix mois de prison avec sursis et à 7000 euros d’amende. La Chambre d’Agriculture a été quant à elle condamnée à 40 000 euros d’amende, dont 20 000 avec sursis. À quelques jours des conclusions du Varenne agricole qui menace de déstabiliser la politique de l’eau en France, France Nature Environnement et ses associations membres saluent cette décision qui confirme les infractions pour de graves atteintes à l’environnement. 

    Les délinquants environnementaux condamnés par la justice

    C’est une première et France Nature Environnement s’en félicite : enfin des délinquants environnementaux, élus dirigeants de la Chambre d’agriculture ont été condamnés par la justice française, tout comme la Chambre consulaire elle-même. À l’issue d’une saga politique et judiciaire qui dure depuis l’été 2018, Serge Bousquet-Cassagne et Patrick Franken, président et vice-président de la Chambre d’agriculture du Lot-et-Garonne, ont été condamnés en appel pour avoir construit un barrage illégal. Toutefois nous observons avec regret que la justice réduit les peines sous la pression du monde agricole et des élus locaux, ce qui témoigne du fait qu’elle n’est pas à la hauteur de l’urgence écologique. Il est vraiment temps que la France se dote de véritables juridictions spécialisées dans l’environnement.

    Cette décision rappelle que la loi est la même pour tous et que la destruction de l’environnement mérite des sanctions. Des sanctions qui étaient particulièrement attendues, dès lors que les instigateurs et chefs d’orchestres de cette opération illégale ont déjà été condamnés par le passé pour des faits de violence sur gendarmes1 et des faits de destruction lors de manifestations agricoles2. N’hésitant pas à utiliser leurs mandats électifs et leurs soutiens politiques parmi les élus locaux, ils ont détourné l’argent public de la chambre consulaire (plus d’1,5 million d’euros) aux fins de servir les intérêts de quelques utilisateurs et leurs intérêts propres.  Aujourd’hui, le barrage est construit et il est exploité aux mépris de l’environnement (en travers d’un cours d’eau au sein d’une masse d’eau identifiée en déséquilibre quantitatif) et de la sécurité du public, alors que des études montrent des risques de rupture.

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  • EPR de Flamanville : un énième retard qui disqualifie les annonces de nouveaux réacteurs

    EDF a annoncé ce matin que le démarrage de l’EPR de Flamanville, en chantier depuis 15 ans, était repoussé de plusieurs mois, à la mi-2023. Le coût de ce projet, déjà multiplié par 6, augmente à nouveau. Cet énième dérapage de la technologie EPR interroge sur le positionnement de certain-es candidat-es à l’élection présidentielle qui en font une promotion irresponsable et déconnectée des faits. Greenpeace France demande un moratoire sur les travaux de l’EPR de Flamanville, afin de conduire une évaluation en toute indépendance de la viabilité des réacteurs nucléaires EPR. 

    Pour Nicolas Nace, chargé de campagne Transition énergétique à Greenpeace France, « à l’heure où beaucoup de responsables politiques s’obstinent sur la voie du tout-nucléaire en promettant la construction de nouveaux réacteurs, il faut regarder la réalité en face et arrêter les frais. L’EPR n’est pas une technologie fiable, elle ne permet la maîtrise ni des délais ni des coûts. C’est un fiasco international »

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  • Hong Kong : une société civile en voie de disparition

    Depuis l'entrée en vigueur le 30 juin 2020 de la Loi relative à la sécurité nationale, l’étau se resserre sur les acteurs et organisations de la société civile hongkongais qui font face à des vagues de dissolutions, arrestations et poursuites abusives et répressives. 

     

    Les ONG sous pression 

    Le 25 septembre 2021, à l’instar d’autres organisations de la société civile comme le Front civil des droits de l’homme (CHRF) et des principaux syndicats de Hong Kong qui se sont dissous depuis le mois d’août, l’Alliance hongkongaise de soutien aux mouvements patriotiques et démocratiques en Chine (HK Alliance) a été contrainte d’annoncer sa dissolution, suite aux pressions de plus en plus fortes subies par Pékin.

    La HK Alliance organisait depuis trois décennies les veillées annuelles à la chandelle en hommage aux victimes de la répression sanglante menée par les autorités chinoises en 1989 sur la place Tiananmen à Pékin. Ces veillés avaient lieu en présence de dizaine, parfois centaine de milliers de personnes dans le parc Victoria à Hong Kong. Depuis deux ans, les autorités ont interdit ces veillées annuelles en raison de la situation sanitaire.

    Nous fermons nos bureaux

    Un mois plus tard, le 25 octobre 2021, nous avons dû fermer nos deux bureaux à Hong Kong. Face à l’intensification de la répression des autorités, il devenait trop risqué de poursuivre notre travail sur place sans crainte de graves représailles de la part du gouvernement.

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