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société - Page 96

  • Campagne de dons pour Politis : Un immense merci !

    Nous avions besoin de 500 000 euros pour ne pas être en cessation de paiements au printemps 2022, ce sont plus de 650 000 euros qui nous sont parvenus depuis le lancement de notre appel, le 18 novembre dernier ! Grâce à vous, Politis a un avenir.

    Quel adjectif convoquer pour dire notre gratitude face à la déferlante de vos dons depuis un mois et demi ? Ils sont pour nous un signal essentiel : Politis doit vivre, puisque vous êtes là, répondant présent et témoignant de l’utilité de notre journal dans le paysage médiatique. Sans vous, sans votre attachement et votre engagement, rien ne serait possible. Grâce à vous, Politis a un avenir. Nous avions besoin de 500 000 euros pour ne pas être en cessation de paiements au printemps 2022. C’est avec un immense soulagement que nous faisons nos comptes en cette fin de campagne : ce sont plus de 650 000 euros qui nous sont parvenus depuis le lancement de notre appel, le 18 novembre dernier !

    Pour retrouver durablement un équilibre financier, nous devons encore convaincre plusieurs milliers de nouveaux abonnés. Nous avons déjà parcouru une partie du chemin : vous êtes des centaines à nous avoir rejoints ces dernières semaines, sensibilisés par notre appel à soutien et par des campagnes de communication plus importantes. Même si beaucoup reste à faire, nous sommes désormais plus confiants : la consolidation de notre situation est bel et bien engagée.

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  • Desmond Tutu : « Le changement climatique est notre ennemi à tous »

    Publié par Bastamag le 28.12.2021

    Desmond Tutu, militant sud-africain pour les droits humains et contre l’apartheid, est mort dimanche 26 décembre. En 2015, en prélude à la Cop21 organisée à Paris, Desmond Tutu avait accepté de préfacer un livre collectif, Crime climatique Stop, publié aux éditions du Seuil. L’ouvrage s’accompagnait d’un appel signé par des personnalités du monde entier. Dans cette préface, Desmond Tutu nous invitait à garder espoir et à nous tourner résolument vers l’avenir au travers de mobilisations climatiques de masse, seules à même de changer la donne. « Qui peut donc arrêter le changement climatique avant qu’il ne soit trop tard ? Nous », écrivait-il. Nous republions ici ce texte.

    Nous avons combattu l’apartheid. Aujourd’hui, le changement climatique est notre ennemi à tous

    C’est absolument inédit. Jamais encore de toute notre histoire nous n’avions été appelés comme nous le sommes aujourd’hui à agir de manière collective pour défendre notre planète. L’espèce humaine a certes surmonté des guerres mondiales, des épidémies, des famines, l’esclavage, l’apartheid et de nombreuses autres conséquences effroyables de l’intolérance en matière de religion, de classe, de race, de sexe ou d’opinions. Au fil du temps, les êtres humains ont fait la preuve de leur extraordinaire capacité à rebondir. La planète a aussi démontré une grande capacité de résilience si l’on considère tous les déchets qu’elle a pu absorber depuis le début de la révolution industrielle et l’invention du moteur à combustion.

    Cependant, les temps ont changé et l’avis des scientifiques est aujourd’hui sans appel. On peut se figurer l’environnement comme une sorte d’éponge sur laquelle nous sommes assis et qui nous nourrit. Or cette éponge est désormais saturée de carbone. Si nous ne limitons pas le réchauffement climatique à 2 degrés au maximum, nous sommes condamnés à être les témoins d’une extinction d’espèces massive et nous devons nous préparer à rentrer dans une ère dont l’instabilité et l’insécurité dépasseront tout ce que nous avons connu.

    Depuis que nos ancêtres ont acquis la maîtrise du feu, ce sont les énergies fossiles qui servent essentiellement à alimenter l’effort humain. Si nos maisons sont chauffées, si nos industries fonctionnent et si nous pouvons nous déplacer, c’est grâce au charbon, au pétrole et au gaz. Nous avons donc accepté de nous mettre dans une situation de dépendance absolue et sommes aujourd’hui coupables de n’avoir pas voulu voir les signes du désastre qui s’annonce.

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  • Russie : l'ONG historique Memorial dissoute par les autorités

    30 ans d’existence. L’ONG Memorial était un pilier dans la défense des droits humains. La Cour suprême russe a ordonné sa liquidation. Une décision honteuse.

     

    Le verdict est tombé le 28 décembre : l’ONG Memorial ne sera plus. Cette fermeture d'une ONG emblématique en Russie est une attaque directe contre les droits à la liberté d'expression et d'association. Dès le lendemain, le 29 décembre, la justice russe a liquidé son organisation sœur, le Centre Memorial de défense des droits humains.  

    En liquidant l’ONG Memorial et son Centre de défense de droits humains, les autorités russes poursuivent leur inlassable répression de la société civile. 

    Une ONG phare

    Fondée en 1989, notamment par le prix Nobel Andreï Sakharov, Memorial International était l'une des organisations de la société civile les plus respectées de Russie. Quand au Centre de défense des droits humains de Memorial, il avait été fondé en 1991. Le cœur de mission de Memorial était de préserver la mémoire des victimes des violations des droits humains durant la période soviétique.

    L’ONG a travaillé pour documenter la répression politique et les atrocités perpétrées sous le régime de Joseph Staline et d'autres dirigeants soviétiques. Memorial a compilé la plus grande base de données sur les victimes de persécutions politiques de cette époque.

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  • Avec la seconde main, faites un geste solidaire !

    En proposant de développer une activité économique basée sur la récupération et le réemploi d’objets – autrement dit sur l’économie circulaire – l’abbé Pierre s’est inscrit comme un pionnier de la seconde main, devenue si tendance ces dernières années. Constitutive de l’ADN Emmaüs, elle a été pensée pour être au service d’un projet social et solidaire, et d’accueil inconditionnel de personnes en situation d’exclusion.

    Aujourd’hui, le mouvement compte 480 boutiques implantées dans toute la France ainsi que Label Emmaüs, sa propre plateforme de vente en ligne. Ce réseau permet d’accueillir plus de 7 000 compagnes et compagnons, qui retrouvent ainsi un toit et une activité, mais aussi de financer de nombreux emplois en insertion. En 2019 – dernière année d’activité pleine avant la crise sanitaire, Emmaüs a collecté plus de 300 000 tonnes d’objets, devenant le premier acteur du réemploi en France.

    « L’économie circulaire » : alibi de nouveau venus sur le marché de la seconde main 

    L’intérêt croissant des Français pour la seconde main pourrait donc s’interpréter comme un signal positif pour les acteurs de l’économie sociale et solidaire. Mais c’est sans compter sur l’appétit aiguisé de nombreux acteurs de l’économie traditionnelle.

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  • Morts ou Vifs ?

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    Dessin de Mix et Remix pour Sine mensuel

  • Archives de la guerre d’Algérie : une ouverture partielle

    Communiqué LDH

    Le Premier ministre et les ministres de la Culture, des Affaires étrangères, des Armées, de l’Intérieur et de la Justice ont signé le 22 décembre un arrêté qui réduit de quinze années le délai permettant de consulter certaines archives judiciaires en relation avec la guerre d’Algérie. La Ligue des droits de l’Homme (LDH) se félicite d’une telle mesure, qui tranche avec la position défendue jusque-là par le Service interministériel des archives de France qui a tenté, de 2019 à 2021, d’empêcher la consultation de certaines archives que la loi avait pourtant définie comme consultables « de plein droit ». Il a fallu un recours au Conseil d’Etat pour que celui-ci, dans sa décision du 2 juillet 2021, annule purement et simplement l’instruction interministérielle sur laquelle se fondait cette fermeture illégale.

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  • La politique d’enfermement tue

    Communiqué de l' Observatoire de l’enfermement des étrangers

    Ce mercredi 15 décembre, M. U., ressortissant kosovar qui résidait régulièrement en France depuis plus de dix ans avant que le renouvellement de son titre de séjour « étranger malade » ne lui soit refusé, a mis fin à ses jours dans les geôles du palais de justice de Bordeaux.

    Alors qu’il avait confié son projet de suicide à plusieurs reprises le jour du drame, aucune mesure de prévention n’avait été prise. Visé par une obligation de quitter le territoire français à la suite du retrait de son titre de séjour, M. U. était poursuivi devant le Tribunal Correctionnel, en comparution immédiate, pour avoir refusé d’embarquer dans un avion à destination du Kosovo : la perspective d’être expulsé et d’y être renvoyé l’a poussé au pire.

    C’est le second suicide en lien avec la rétention en quelques semaines : le 22 novembre 2021, une personne retenue au CRA de Oissel a tenté de mettre fin à ses jours et est décédée le lendemain des suites de son geste.

    Le recours massif à l’enfermement des personnes étrangères au seul motif de l’irrégularité de leur situation administrative est la cause d’innombrables drames que les associations de défense des droits humains et, avec elles, de nombreux∙ses avocat∙e∙s dénoncent depuis des années. Pour la plupart d’entre elles, cette privation de liberté est synonyme d’extrême angoisse, dont le suicide, comme celui de M. U., peut être l’issue fatale.

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