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société - Page 124

  • Nouveau coup de canif d’Erdogan contre la démocratie et les droits des femmes !

    Dans un décret publié le 19 mars, le chef de l’Etat turc, Recep Tayip Erdogan a décidé, de manière autocratique, le retrait de la Turquie de la Convention d’Istanbul !

    La Convention du Conseil de l’Europe sur la prévention et la lutte contre la violence à l’égard des femmes et la violence domestique, dites Convention d’Istanbul, a été adoptée en 2011, et entrée en vigueur en 2014. C’est le premier traité qui fixe des normes juridiquement contraignantes au niveau européen pour prévenir et lutter contre les violences sexistes et sexuelles, et, qui contraint les Etats signataires à adopter une législation réprimant les violences.

    Ce texte, ratifié par le Parlement turc, ne peut être annulé ainsi par simple décret présidentiel !

    Enfreignant encore une fois toutes les règles de droit, Erdogan tente de justifier son décret anticonstitutionnel en avançant que la Convention inciterait au divorce et qu’elle aurait été détournée par un groupe d’individus cherchant à « normaliser l’homosexualité ». Il adresse ainsi un message cinglant aux femmes : la structure familiale turque est et doit rester machiste, féodale, homophobe et misogyne ! Il adresse sans détour un message de soutien aux assassins, aux agresseurs, aux violeurs, … !

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  • Qatar 2022 : la FIFA fait défaut sur le terrain des droits humains

    Alors que le début du tournoi de qualification pour la Coupe du monde de football est imminent, le Qatar continue d’exploiter et de maltraiter les travailleurs et travailleuses migrants. Sans véritable action, cet événement sportif sera largement terni.

    Le Qatar a introduit un certain nombre de réformes prometteuses ces dernières années, en partie en réaction à l’intérêt croissant qu’il a commencé à susciter après avoir remporté le contrat de la Coupe du monde.

    Trop souvent, malheureusement, ces réformes ne sont pas correctement appliquées et des milliers de travailleurs et travailleuses migrants continuent d'être exploités et maltraités. Récemment, le Conseil consultatif du Qatar a présenté un ensemble de recommandations qui, si elles étaient suivies par le gouvernement, reviendraient sur une grande partie des avancées permises par les réformes, notamment en rétablissant les restrictions du droit des travailleurs de changer de travail et de quitter le pays.

    Exploités et maltraités

    Des stades aux routes, en passant par l’hôtellerie, la restauration et les services de sécurité, le succès de la Coupe dépend du travail d’hommes et de femmes qui ont parcouru des milliers de kilomètres afin de subvenir aux besoins de leur famille.

    Quand la FIFA a décidé que la Coupe du monde se tiendrait au Qatar, elle savait - ou aurait dû savoir - que des risques existaient sur le terrain des droits humains, car ce pays dépend fortement des travailleurs migrants, et le fonctionnement du marché du travail sur place favorise l'exploitation.

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  • L'eau pour la vie, pas pour le profit !

    Ce 22 mars, les Nations unies célèbrent la Journée Mondiale de l’Eau autour du thème officiel « la valeur de l’eau ». Ce choix de thème doit nous alerter : de l’idée de valeur à celle de prix, il n’y a qu’un pas ! Or donner une valeur financière à la nature est un phénomène grandissant qui vient d‘atteindre son paroxysme avec l’entrée en bourse de l’élément le plus essentiel pour l’humanité et la vie : l’eau. 

    L’entrée de l’eau en bourse : un crime contre le vivant !

    Le 7 décembre 2020, la plus grande société mondiale d'échange de produits dérivés financiers, CME Group, a lancé le premier marché à terme de l'eau. Les investisseurs et spéculateurs peuvent désormais parier sur l’évolution du cours de l’eau en Californie.

    En théorie, les contrats à terme doivent permettre de lutter contre la volatilité des prix et offrir une sécurité pour les agriculteurs. La réalité, elle, a largement montré le contraire.

    Les impacts des « marchés de l’eau » déjà mis en place dans plusieurs pays sont catastrophiques. Au Chili, des rivières sont mises aux enchères et acquises par des milliardaires qui utilisent les eaux pour irriguer massivement les productions intensives d’avocats ou alimenter les mines tandis que des millions de personnes tentent de survivre à cet accaparement de l’eau qui entraine des sécheresses majeures. En Australie, le marché de l’eau, censé soutenir l’économie tout en empêchant le gaspillage de l’eau, a finalement incité les investisseurs et les industriels de l’agriculture à la spéculation, en fonction des prévisions de pénurie et du prix futur de l’eau, au détriment de l’accès à l’eau des paysans.

    Pollution, surexploitation, marchandisation, accaparements, perturbation des cycles… Autant de pressions que subissent déjà les écosystèmes aquatiques du fait de nos modèles de développement. Dans ce contexte de crise de l’eau généralisée, l'eau de qualité est de plus en plus rare et convoitée : elle devient un placement financier idéal pour les investisseurs puisque chaque personne en a besoin pour vivre, et qu’aucun substitut ne peut la remplacer.

    Des milliards de personnes ne jouissent toujours pas de leur droit humain à l’eau et des millions de petits paysans éprouvent déjà de grandes difficultés pour accéder à l’eau. La financiarisation de l’eau ouvre la porte à des spéculations massives et à des prix de l’eau élevés favorisant les acteurs économiques les plus puissants. C’est le risque de voir se multiplier des monocultures ou des zones sacrifiées par des crimes environnementaux causés par l’agrobusiness et l’extractivisme, dont les intérêts économiques et financiers sont bien plus attractifs pour les spéculateurs. Dans ce lucratif marché, les besoins humains et les besoins des écosystèmes ne sont pas prioritaires.

    Parce que l'eau est la source de la vie, elle ne peut être considérée comme une marchandise ni comme un placement financier ou un objet de spéculation. Les menaces que font peser la pandémie et la crise climatique au niveau mondial doivent nous en faire prendre conscience de manière urgente. Laisser les lois du marché décider de la répartition et de la gestion de l’eau est inacceptable au regard des droits humains et irresponsable face à la situation écologique et sanitaire mondiale.

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  • Syrie : 10 ans de tragédie

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    Dessin de Rayma (Venezuela)

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  • SPAP 2021 : Protéger les paysan•ne•s pour assurer la souveraineté alimentaire

    Communiqué de la Confédération paysanne

    Ce Vendredi 19 mars s'ouvre l'édition 2021 de la Semaine Pour les Alternatives au Pesticides (SPAP). Cette année, la SPAP se concentre sur le thème de la souveraineté alimentaire. Jusqu'au 30 mars, de nombreux évènements auront lieu en ligne et dans les territoires pour mettre en avant les pratiques agricoles et les solutions existantes pour réduire l'utilisation de pesticides : conférences, débats en ligne, défis et autres actions locales. La Confédération paysanne est partenaire de cet évènement aux côtés de dizaines d'organisations françaises et internationales.

    'utilisation massive de pesticides est un des outils de l'industrialisation de l'agriculture, d'une course effrénée aux volumes et aux prix bas, de la compétitivité par la productivité du travail et de l'instabilité des revenus des paysan·ne·s. Les conséquences en sont aujourd'hui démontrées, sur la santé des paysan·ne·s qui y sont les premiers exposés, mais aussi sur l'environnement, par la pollution diffuse des sols, de l'air et de l'eau et sur la biodiversité. C'est donc tout le modèle agricole et alimentaire qui est à revoir dans la perspective de s'affranchir des pesticides.

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  • Toxic Affair, une histoire des armes chimiques en Irak

    Publié le 18.03.2021 par Amnesty International

    Trente ans après l'utilisation d’armes chimiques par l’Irak sous Saddam Hussein, les responsabilités tardent à être établies. Toxic Affair revient sur ce volet crucial de l’histoire de l’Irak. Une histoire qui s’écrit au présent pour des victimes qui tentent d’obtenir justice suite aux massacres commis à la fin des années 1980. Des entreprises occidentales ayant permis au régime de se fournir en armes sont notamment mises en cause.

    Plateforme digitale inédite, Toxic Affair rend accessible et virale cette enquête exclusive en misant sur une architecture inédite, entre webdoc et podcast.

    Des responsabilités occidentales

    Toxic Affair repose sur une enquête menée par les journalistes du magazine La Chronique. Cette dernière porte sur les dessous des ventes et de l’utilisation d’armes chimiques en Irak  dans les années 1980 et sur l’implication d’entreprises occidentales. La plateforme repose également sur des extraits inédits du documentaire de Jean-Pierre Canet, Irak, destruction d'une nation (disponible en replay). 

    Des interviews et des reportages, des cartes et des documents inédits ainsi que des infographies apportent des réponses limpides à des sujets complexes : qui a fabriqué et/ou vendu ces armes ? Où ont-elles été utilisées ? Quels ont été les dommages et conséquences pour les victimes ? Qu'en est-il des conséquences judiciaires pour les entreprises mises en cause ?  

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  • Ce mercredi 17 mars 2021, l’État français entame son découvert climatique


    Le 17 mars 2021, c’est le Jour du dérèglement : la France a émis, en 77 jours, l’intégralité des gaz à effet de serre qu’elle devra émettre en une année en 2050 pour respecter son objectif de neutralité carbone. À partir de maintenant, la France vit donc à crédit du climat. Cette date toujours précoce, malgré le ralentissement des émissions de gaz à effet de serre sous l’effet des mesures sanitaires, montre bien l’ampleur du chemin qu’il reste à parcourir en trente ans pour atteindre la neutralité carbone : en effet, à ce rythme, la neutralité carbone ne pourra être atteinte qu’en 2084, soit avec 34 ans de retard.

    Pour obtenir cette date, l’Affaire du Siècle, avec l’appui de Carbone 4, s’est fondée sur les chiffres de la Stratégie nationale bas carbone, feuille de route de la France pour mener le pays à la neutralité carbone en 2050. Pour respecter cet objectif, la France devra, selon la SNBC, émettre au plus 80 mégatonnes de CO2 par an en 2050, soit la capacité annuelle d’absorption du carbone, notamment par les forêts et les sols. Or, en 2021, malgré les mesures restrictives liées à la situation sanitaire, la France devrait tout de même émettre 389 mégatonnes de CO2 équivalent (MtCO2e).

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