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politique nationale - Page 84

  • Migrations : Il faut mettre fin à « la politique qui ne génère que maltraitance et violence »

    Tribune, Le Monde, publiée le 4 février 2022

    Signé il y a dix-neuf ans par Paris et Londres, ce texte fait de la France le « bras policier » de la politique migratoire du Royaume-Uni pour empêcher les personnes exilées de traverser la Manche, dénoncent une trentaine d’ONG dans une tribune au « Monde ».

    Tribune. Depuis plusieurs décennies, des hommes, des femmes et des enfants originaires d’Europe de l’Est, d’Afrique de l’Est, du Moyen-Orient ou d’Asie du Sud-Est, toutes et tous en recherche de protection, survivent sur le littoral de la Manche et de la mer du Nord. La plupart de ces personnes exilées présentes sur nos côtes n’ont qu’un seul objectif : franchir – par tous les moyens – la frontière qui se dresse devant elles et qui les empêche de rejoindre le Royaume-Uni.

    Il y a dix-neuf ans, le 4 février 2003, à la suite de la fermeture du centre de Sangatte et dans le prolongement du traité de Canterbury du 12 février 1986, la France et le Royaume-Uni signent le traité du Touquet. La frontière britannique est externalisée sur le sol français moyennant des financements de la Grande-Bretagne. La France devient le « bras policier » de la politique migratoire du Royaume-Uni pour empêcher les personnes exilées de traverser la Manche.

    Expulsions, confiscations

    Sur les côtes françaises, les autorités mettent en œuvre une politique de lutte contre la présence des personnes exilées et d’invisibilisation de celles-ci. Les maltraitances quotidiennes qu’elle implique sont nombreuses : expulsion de lieux de vie, confiscation d’affaires, maintien à la rue en l’absence de services permettant de couvrir leurs besoins fondamentaux, entrave à l’action des associations, etc.

    Cette politique n’est pas seulement indigne et inacceptable, elle est également mortelle : au moins 342 personnes ont perdu la vie à la frontière franco-britannique depuis 1999, dont 36 en 2021. La poursuite année après année de cette politique inhumaine, la répétition de ces maltraitances et de ces drames pourraient nous pousser au fatalisme. Au contraire, nous agissons pour l’amélioration de la situation, pour le respect des droits et de la vie des personnes en exil.

    C’est dans cet esprit que la Plate-forme des soutiens aux migrant·e·s, dont nous sommes membres ou que nous soutenons, a demandé à l’anthropologue Marta Lotto (« On The Border, la vie en transit à la frontière franco-britannique ») et au politologue Pierre Bonnevalle (« Enquête sur trente ans de fabrique politique de la dissuasion : l’Etat français et la gestion de la présence des personnes exilées dans la frontière franco-britannique. Harceler, expulser, disperser ») d’enquêter, pour l’une, sur les conditions de vie des personnes en transit et, pour l’autre, sur la gestion par les autorités françaises de la présence des personnes exilées à la frontière [présentation des deux rapports le 4 février, à l’université du Littoral-Côte d’Opale (ULCO), à Dunkerque].

    Leurs analyses fines nous permettent une compréhension globale de la situation et nous contraignent, nous citoyens, à mettre les autorités face à leurs responsabilités et à leur imposer la mise en œuvre d’une politique alternative.

    Aux portes de leur rêve

    En effet, Marta Lotto, dans son rapport, nous indique que les raisons pour lesquelles ces personnes sont à Calais (Pas-de-Calais), Grande-Synthe (Nord), Ouistreham (Calvados) ou, pour d’autres, moins nombreuses, à Norrent-Fontes (Pas-de-Calais), Steenvoorde (Nord) ou Cherbourg (Manche), sont diverses.

    Certaines ont commencé leur parcours migratoire avec l’objectif de vivre en Grande-Bretagne ; après un périple de quelques jours ou de plusieurs années, elles se retrouvent bloquées aux portes de leur rêve.

    D’autres, au contraire, n’ont jamais imaginé aller en Grande-Bretagne, mais les circonstances de leur parcours les ont conduites aux portes de ce pays, qui est alors devenu le dernier recours face aux rejets auxquels elles ont été confrontées ailleurs en Europe.

    Depuis trente ans, sans cesse, parce qu’elles veulent rejoindre leur famille, parce qu’elles sont anglophones ou parce qu’elles nourrissent de vains espoirs d’accéder à une vie meilleure, des personnes tentent de franchir les quelques dizaines de kilomètres qui les séparent de la Grande-Bretagne.

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  • Présidentielle : un positionnement d’extrême-droite dangereux (aussi) pour le climat

    Samedi 5 février, la candidate du Rassemblement national Marine Le Pen présentera son programme pour l’élection présidentielle tandis que l’autre candidat principal d’extrême droite, Eric Zemmour, sera en meeting, après un déplacement à Fessenheim jeudi 3  février.

    Pour Greenpeace France, dont les valeurs sont aux antipodes de celles portées par les deux candidats, l’instrumentalisation de la question écologique et leur positionnement rétrograde dans le débat autour du futur énergétique de la France, sont extrêmement problématiques.

    A ce stade, ni l’une ni l’autre ne se sont prononcé·es sur la rehausse de notre ambition climatique, alors que la crise climatique ne fera qu’aggraver la crise sociale en frappant en premier lieu les plus précaires, le monde paysan, les mal-logés etc.. 

    Rien non plus sur la nécessaire transformation de notre appareil productif et de nos modes de consommation et de déplacements vers plus de sobriété.
    Les deux passent notamment à côté de mesures structurantes qui ont pourtant trouvé leur place dans le débat public et sur lesquelles d’autres candidat·es se sont positionné·es, comme la mise en place d’un ISF climatique ou le développement d’une sécurité sociale de l’alimentation.

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  • Justice : L214 obtient la dissolution de la cellule Déméter

    Article publié par Reporterre le 01.02.2022

    Mardi 1er février, l’association de défense des animaux L214 a obtenu la dissolution de la cellule Déméter. Selon le tribunal administratif de Paris, « il est enjoint au ministre de l’Intérieur de faire cesser les activités de la cellule nationale de suivi des atteintes au monde agricole » dans un délai de deux mois, sous peine d’une astreinte de 10 000 euros par jour. L214 assurait que cette cellule portait « atteinte au droit à la liberté d’expression ». Le refus du ministère de « mettre fin aux activités de la cellule présente le caractère d’une décision susceptible de faire l’objet d’un recours pour excès de pouvoir », arguait-elle dans un recours.

    Créée fin 2019, la cellule de gendarmerie Déméter est censée lutter contre les vols de matériel dans les exploitations mais aussi contre les actes « de nature idéologique, qu’il s’agisse de simples actions symboliques de dénigrement du milieu agricole ou d’actions dures ayant des répercussions matérielles ou physiques », précisait le communiqué de presse. Le tout était matérialisé aschingpar une convention signée entre la gendarmerie nationale et les deux syndicats agricoles majoritaires, la Fédération nationale des syndicats d’exploitants agricoles (FNSEA) et les Jeunes agriculteurs.

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  • Dans le Jura, 600 personnes reprennent la terre aux spéculateurs pour la rendre aux paysan-ne-s

    Communiqué de la Confédération paysanne le 30.01.2022

    A l'appel de la Confédération paysanne et des Soulèvements de la Terre ce samedi 29 janvier, plus de 600 personnes ont investi une parcelle de 2 hectares à Passenans dans le Jura, avant de défricher collectivement ces terres laissées à l'abandon depuis plus de 10 ans.

    L'objectif était de la préparer pour une remise en culture prochaine pour de nouveaux paysan-ne-s plutôt que de la laisser en friche pour le seul profit de quelques spéculateurs.

    Tout en continuant notre bataille contre l'artificialisation des sols, il était en effet important pour la Confédération paysanne et les Soulèvements de la terre de s'attaquer aujourd'hui à une autre question également grave mais plus pernicieuse : celle de l'accaparement des terres.Car partout dans le monde, paysannes et paysans sont petit à petit dépossédé-e-s par le capitalisme de leur outil de subsistance et de travail : les terres agricoles. Et ce au profit d'un système agro-industriel mondialisé absurde qui privilégie les montages financiers et la concentration aux mains de quelques agro-industriels plutôt qu'une agriculture paysanne et de qualité dont nous avons tant besoin. C'est près de 16 000 paysan-ne-s qui disparaissent chaque année en France du fait notamment de ces mécanismes.

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  • Victoire : TotalEnergies renonce à son bâtiment sur le campus de Polytechnique

     

    La Sphinx, association d’élèves et anciens élèves de Polytechnique, Greenpeace France et Anticor se réjouissent de cette décision. Le projet de centre de recherche et développement de TotalEnergies en plein cœur du campus de Polytechnique était loin de faire l’unanimité. Contesté par les élèves et plusieurs associations, il fait l’objet de trois recours juridiques. Par ailleurs, une enquête préliminaire est en cours par le Parquet national financier (PNF) à la suite d’une plainte pour prise illégale d’intérêts déposée contre Patrick Pouyanné par La Sphinx, Greenpeace France et Anticor. Les associations restent vigilantes sur la suite des relations entre TotalEnergies et l’établissement.

    Une victoire après deux ans de mobilisation

    Deux années de mobilisation ont été nécessaires pour obtenir le recul de TotalEnergies sur ce projet. Tout d’abord, la mobilisation inédite des étudiantes et étudiants de l’École polytechnique, démontrant que les attentes des élèves et de la société ont évolué. Ceux-ci contestaient la position exclusive accordée à Total, au cœur du campus, et la volonté de faire de ce bâtiment un lieu de vie et d’accueil pour les étudiants, propice à un mélange des genres. La décision annoncée aujourd’hui répond à ces attentes.

    Cette victoire est aussi le résultat d’une offensive juridique menée par Greenpeace France, La Sphinx et Anticor combinant une plainte déposée au pénal ainsi que trois recours administratifs. La Sphinx avait notamment déposé le 7 juillet 2021 au Tribunal administratif de Versailles un référé en suspension et un recours en annulation contre le permis de construire accordé à Total. Dans ce cadre, une prochaine décision du Conseil d’Etat est attendue le 31 janvier 2022.

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  • Sommet de l’aviation : nouvelle séance de promotion des fausses solutions ?

    Communiqué de Greenpeace le 27 janvier 2022

     

    Les 3 et 4 février prochains, à l’initiative de la Présidence française de l’Union européenne, les ministres et directeurs généraux de l’aviation civile des 27 États membres de l’Union européenne sont invités à un Sommet de l’aviation pour parler avenir et décarbonation du secteur aérien dans le contexte de crise sanitaire et climatique. Si cette réunion devrait être l’occasion d’avancer sur la nécessaire transformation du secteur à l’échelle européenne, elle risque de tourner autour des fausses solutions et notamment de l’obsession du gouvernement français pour le mythe de l’avion vert. Décryptage.

    Des pistes qui méritent d’être débattues et portées à l’échelle européenne

    La régulation du trafic aérien est indispensable pour mettre le secteur sur les rails de l’accord de Paris. Ce postulat devrait être le point de départ des discussions du sommet de l’aviation. Cela permettrait d’évoquer les solutions concrètes à déployer pour réduire dès maintenant les émissions de gaz à effet de serre du secteur, et d’ouvrir un débat sur cet enjeu de la réduction du trafic aérien à l’échelle européenne, ce qui est essentiel.

    Et ces solutions concrètes ne manquent pas : interdiction des vols courts lorsqu’il existe une alternative en train de moins de 6 heures et relance du ferroviaire, abandon de tous les projets d’extension d’aéroports, remise à plat de la fiscalité portant sur ce secteur au bénéfice d’autres modes de transport moins polluants comme le train, interdiction des publicités, partenariats et mécénats pour les transports fossiles, restriction des créneaux aéroportuaires alignée sur l’accord de Paris…

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  • Dégâts de sangliers : les chasseurs pompiers pyromanes

    Publié par la LPO  le 20 janvier 2022

    La Fédération nationale des chasseurs (FNC) a saisi le Conseil d’État pour contester le système actuel d’indemnisation des dégâts de grand gibier (sanglier, cerf et chevreuil) versée aux agriculteurs par les fédérations départementales de chasse. Le Conseil d’État a transmis la question devant le Conseil constitutionnel, qui y a répondu ce jeudi 20 janvier 2022 : les chasseurs devront continuer à payer.  

    Environ 800.000 sangliers sont aujourd’hui tués chaque année en France, contre à peine 30.000 il y a 50 ans, et leur nombre continue pourtant de croître. L’indemnisation des dégâts occasionnés par le grand gibier aux exploitations agricoles est assurée par les fédérations départementales des chasseurs. En 2021, cette somme s’est élevée à plus de 70 millions d’euros.

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