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politique nationale - Page 83

  • Marché carbone : un Ministre de l’agriculture au service du secteur privé

    Communiqué de la Confédération Paysanne le  07.02.2022

    Dans la lutte contre le changement climatique, l'agriculture est aux avant-postes. Le travail avec la nature étant la clé, elle a la capacité d'avoir une influence néfaste ou positive. Si les orientations qui lui sont données et le soutien qui lui est accordé vont dans le bon sens, l'agriculture peut alors jouer un rôle majeur dans la lutte contre le changement climatique ; à la fois en réduisant ses émissions de gaz à effet de serre et en développant des pratiques qui permettent d'atténuer les effets des bouleversements climatiques.

    Pourtant, pour répondre aux enjeux climatiques de l'agriculture, le gouvernement français n'a d'autre mot à la bouche que le marché carbone et la compensation. Il en a fait « une des deux priorités de la Présidence Française de l'Union Européenne » et Julien Denormandie l'a mis au menu du conseil informel des ministres européens de l'agriculture qui s'ouvre aujourd'hui.

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  • One Ocean Summit : les 5 sujets à traiter d'urgence

    Publié le 7 février 2022 par FNE

    Soyons clairs, pour les mers et océans, le bilan du quinquennat qui s’achève est extrêmement décevant : l’exploitation économique ayant largement dominé la politique du ministère de la Mer, très loin devant les enjeux climatiques et de biodiversité marine, dans un milieu pourtant très fragile et en grande détresse. La tenue du One Ocean Summit du 9 au 11 février à Brest représente la dernière chance pour sauver le bilan de ce mandat politique. A condition que les bons sujets – Aires marines protégées, statut de la haute mer, protection des cétacés, préservation des fonds marins et traitement de la menace des déchets militaires notamment – soient enfin abordés et traités dans le bon sens. Ce sont nos demandes essentielles pour ce sommet.

    Pour des aires marines vraiment protégées

    L’annonce en mai 2019 du Président de la République de la création de 30% d’aires protégées terrestres et marines (dont 10% sous protection forte d’ici 2022) d’ici 2030 allait dans le bon sens. Hélas, les moyens ne suivent pas et le niveau de protection forte est inférieur aux critères de protection européens. Alors que la France n’a pas atteint le niveau de Bon Etat Ecologique en 2020 pour ses mers et océans, les aires marines protégées doivent être centrales dans la politique de la mer française pour devenir autre chose qu’une protection de papier.

     

    La haute mer doit devenir une zone de droit

    La haute mer, qui représente près de la moitié de la surface de la planète, est essentielle pour toute vie sur terre, mais se voit menacée du fait d’une absence de gouvernance et de protections vitales à sa survie. Avec de nombreuses ONG internationales, nous demandons qu’un traité ambitieux soit conclu pour protéger la vie marine dans les zones situées au-delà de la juridiction nationale dans le cadre des Nations Unies en 2022.

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  • Migrations : Il faut mettre fin à « la politique qui ne génère que maltraitance et violence »

    Tribune, Le Monde, publiée le 4 février 2022

    Signé il y a dix-neuf ans par Paris et Londres, ce texte fait de la France le « bras policier » de la politique migratoire du Royaume-Uni pour empêcher les personnes exilées de traverser la Manche, dénoncent une trentaine d’ONG dans une tribune au « Monde ».

    Tribune. Depuis plusieurs décennies, des hommes, des femmes et des enfants originaires d’Europe de l’Est, d’Afrique de l’Est, du Moyen-Orient ou d’Asie du Sud-Est, toutes et tous en recherche de protection, survivent sur le littoral de la Manche et de la mer du Nord. La plupart de ces personnes exilées présentes sur nos côtes n’ont qu’un seul objectif : franchir – par tous les moyens – la frontière qui se dresse devant elles et qui les empêche de rejoindre le Royaume-Uni.

    Il y a dix-neuf ans, le 4 février 2003, à la suite de la fermeture du centre de Sangatte et dans le prolongement du traité de Canterbury du 12 février 1986, la France et le Royaume-Uni signent le traité du Touquet. La frontière britannique est externalisée sur le sol français moyennant des financements de la Grande-Bretagne. La France devient le « bras policier » de la politique migratoire du Royaume-Uni pour empêcher les personnes exilées de traverser la Manche.

    Expulsions, confiscations

    Sur les côtes françaises, les autorités mettent en œuvre une politique de lutte contre la présence des personnes exilées et d’invisibilisation de celles-ci. Les maltraitances quotidiennes qu’elle implique sont nombreuses : expulsion de lieux de vie, confiscation d’affaires, maintien à la rue en l’absence de services permettant de couvrir leurs besoins fondamentaux, entrave à l’action des associations, etc.

    Cette politique n’est pas seulement indigne et inacceptable, elle est également mortelle : au moins 342 personnes ont perdu la vie à la frontière franco-britannique depuis 1999, dont 36 en 2021. La poursuite année après année de cette politique inhumaine, la répétition de ces maltraitances et de ces drames pourraient nous pousser au fatalisme. Au contraire, nous agissons pour l’amélioration de la situation, pour le respect des droits et de la vie des personnes en exil.

    C’est dans cet esprit que la Plate-forme des soutiens aux migrant·e·s, dont nous sommes membres ou que nous soutenons, a demandé à l’anthropologue Marta Lotto (« On The Border, la vie en transit à la frontière franco-britannique ») et au politologue Pierre Bonnevalle (« Enquête sur trente ans de fabrique politique de la dissuasion : l’Etat français et la gestion de la présence des personnes exilées dans la frontière franco-britannique. Harceler, expulser, disperser ») d’enquêter, pour l’une, sur les conditions de vie des personnes en transit et, pour l’autre, sur la gestion par les autorités françaises de la présence des personnes exilées à la frontière [présentation des deux rapports le 4 février, à l’université du Littoral-Côte d’Opale (ULCO), à Dunkerque].

    Leurs analyses fines nous permettent une compréhension globale de la situation et nous contraignent, nous citoyens, à mettre les autorités face à leurs responsabilités et à leur imposer la mise en œuvre d’une politique alternative.

    Aux portes de leur rêve

    En effet, Marta Lotto, dans son rapport, nous indique que les raisons pour lesquelles ces personnes sont à Calais (Pas-de-Calais), Grande-Synthe (Nord), Ouistreham (Calvados) ou, pour d’autres, moins nombreuses, à Norrent-Fontes (Pas-de-Calais), Steenvoorde (Nord) ou Cherbourg (Manche), sont diverses.

    Certaines ont commencé leur parcours migratoire avec l’objectif de vivre en Grande-Bretagne ; après un périple de quelques jours ou de plusieurs années, elles se retrouvent bloquées aux portes de leur rêve.

    D’autres, au contraire, n’ont jamais imaginé aller en Grande-Bretagne, mais les circonstances de leur parcours les ont conduites aux portes de ce pays, qui est alors devenu le dernier recours face aux rejets auxquels elles ont été confrontées ailleurs en Europe.

    Depuis trente ans, sans cesse, parce qu’elles veulent rejoindre leur famille, parce qu’elles sont anglophones ou parce qu’elles nourrissent de vains espoirs d’accéder à une vie meilleure, des personnes tentent de franchir les quelques dizaines de kilomètres qui les séparent de la Grande-Bretagne.

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  • Présidentielle : un positionnement d’extrême-droite dangereux (aussi) pour le climat

    Samedi 5 février, la candidate du Rassemblement national Marine Le Pen présentera son programme pour l’élection présidentielle tandis que l’autre candidat principal d’extrême droite, Eric Zemmour, sera en meeting, après un déplacement à Fessenheim jeudi 3  février.

    Pour Greenpeace France, dont les valeurs sont aux antipodes de celles portées par les deux candidats, l’instrumentalisation de la question écologique et leur positionnement rétrograde dans le débat autour du futur énergétique de la France, sont extrêmement problématiques.

    A ce stade, ni l’une ni l’autre ne se sont prononcé·es sur la rehausse de notre ambition climatique, alors que la crise climatique ne fera qu’aggraver la crise sociale en frappant en premier lieu les plus précaires, le monde paysan, les mal-logés etc.. 

    Rien non plus sur la nécessaire transformation de notre appareil productif et de nos modes de consommation et de déplacements vers plus de sobriété.
    Les deux passent notamment à côté de mesures structurantes qui ont pourtant trouvé leur place dans le débat public et sur lesquelles d’autres candidat·es se sont positionné·es, comme la mise en place d’un ISF climatique ou le développement d’une sécurité sociale de l’alimentation.

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  • Justice : L214 obtient la dissolution de la cellule Déméter

    Article publié par Reporterre le 01.02.2022

    Mardi 1er février, l’association de défense des animaux L214 a obtenu la dissolution de la cellule Déméter. Selon le tribunal administratif de Paris, « il est enjoint au ministre de l’Intérieur de faire cesser les activités de la cellule nationale de suivi des atteintes au monde agricole » dans un délai de deux mois, sous peine d’une astreinte de 10 000 euros par jour. L214 assurait que cette cellule portait « atteinte au droit à la liberté d’expression ». Le refus du ministère de « mettre fin aux activités de la cellule présente le caractère d’une décision susceptible de faire l’objet d’un recours pour excès de pouvoir », arguait-elle dans un recours.

    Créée fin 2019, la cellule de gendarmerie Déméter est censée lutter contre les vols de matériel dans les exploitations mais aussi contre les actes « de nature idéologique, qu’il s’agisse de simples actions symboliques de dénigrement du milieu agricole ou d’actions dures ayant des répercussions matérielles ou physiques », précisait le communiqué de presse. Le tout était matérialisé aschingpar une convention signée entre la gendarmerie nationale et les deux syndicats agricoles majoritaires, la Fédération nationale des syndicats d’exploitants agricoles (FNSEA) et les Jeunes agriculteurs.

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  • Dans le Jura, 600 personnes reprennent la terre aux spéculateurs pour la rendre aux paysan-ne-s

    Communiqué de la Confédération paysanne le 30.01.2022

    A l'appel de la Confédération paysanne et des Soulèvements de la Terre ce samedi 29 janvier, plus de 600 personnes ont investi une parcelle de 2 hectares à Passenans dans le Jura, avant de défricher collectivement ces terres laissées à l'abandon depuis plus de 10 ans.

    L'objectif était de la préparer pour une remise en culture prochaine pour de nouveaux paysan-ne-s plutôt que de la laisser en friche pour le seul profit de quelques spéculateurs.

    Tout en continuant notre bataille contre l'artificialisation des sols, il était en effet important pour la Confédération paysanne et les Soulèvements de la terre de s'attaquer aujourd'hui à une autre question également grave mais plus pernicieuse : celle de l'accaparement des terres.Car partout dans le monde, paysannes et paysans sont petit à petit dépossédé-e-s par le capitalisme de leur outil de subsistance et de travail : les terres agricoles. Et ce au profit d'un système agro-industriel mondialisé absurde qui privilégie les montages financiers et la concentration aux mains de quelques agro-industriels plutôt qu'une agriculture paysanne et de qualité dont nous avons tant besoin. C'est près de 16 000 paysan-ne-s qui disparaissent chaque année en France du fait notamment de ces mécanismes.

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  • Victoire : TotalEnergies renonce à son bâtiment sur le campus de Polytechnique

     

    La Sphinx, association d’élèves et anciens élèves de Polytechnique, Greenpeace France et Anticor se réjouissent de cette décision. Le projet de centre de recherche et développement de TotalEnergies en plein cœur du campus de Polytechnique était loin de faire l’unanimité. Contesté par les élèves et plusieurs associations, il fait l’objet de trois recours juridiques. Par ailleurs, une enquête préliminaire est en cours par le Parquet national financier (PNF) à la suite d’une plainte pour prise illégale d’intérêts déposée contre Patrick Pouyanné par La Sphinx, Greenpeace France et Anticor. Les associations restent vigilantes sur la suite des relations entre TotalEnergies et l’établissement.

    Une victoire après deux ans de mobilisation

    Deux années de mobilisation ont été nécessaires pour obtenir le recul de TotalEnergies sur ce projet. Tout d’abord, la mobilisation inédite des étudiantes et étudiants de l’École polytechnique, démontrant que les attentes des élèves et de la société ont évolué. Ceux-ci contestaient la position exclusive accordée à Total, au cœur du campus, et la volonté de faire de ce bâtiment un lieu de vie et d’accueil pour les étudiants, propice à un mélange des genres. La décision annoncée aujourd’hui répond à ces attentes.

    Cette victoire est aussi le résultat d’une offensive juridique menée par Greenpeace France, La Sphinx et Anticor combinant une plainte déposée au pénal ainsi que trois recours administratifs. La Sphinx avait notamment déposé le 7 juillet 2021 au Tribunal administratif de Versailles un référé en suspension et un recours en annulation contre le permis de construire accordé à Total. Dans ce cadre, une prochaine décision du Conseil d’Etat est attendue le 31 janvier 2022.

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