Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

politique internationale - Page 35

  • Appel à libérer Maksym Butkevych, militant ukrainien des droits humains et anti-raciste, fait prisonnier par l’armée russe

    Les organisations et personnes signataires ont appris avec la plus grande inquiétude la capture, autour du 24 juin 2022, de Maksym Butkevych, éminent défenseur des droits humains et journaliste ukrainien, dans la région de Luhansk, autour des villages de Zolote et Hirske, avec 13 autres militaires, par les forces russes. Depuis mars 2022, Maksym Butkevych avait rejoint les forces armées ukrainiennes.

    Evgenia Butkevych, la mère de Maksym, a appris la capture de son fils par des vidéos de propagande russe publiées fin juin et présentant Maksym comme un propagandiste, soutien du “coup d’Etat nazi” de 2014 en Ukraine. Ces attaques personnelles rendent sa détention encore plus inquiétante. Sa famille et ses proches n’ont aucun contact avec lui depuis sa capture et sa localisation exacte reste à ce jour inconnue. 

    Lire la suite

  • Appel de Paris pour Julian Assange

    Julian Assange est un journaliste australien en prison. En prison pour avoir rempli sa mission de journaliste.

    Julian Assange a fondé WikiLeaks en 2006 pour permettre à des lanceurs d’alerte de faire fuiter des documents d’intérêt public. C’est ainsi qu’en 2010, grâce à la lanceuse d’alerte Chelsea Manning, WikiLeaks a fait œuvre de journalisme, notamment en fournissant des preuves de crimes de guerre commis par l’armée américaine en Irak et en Afghanistan.

    Les médias du monde entier ont utilisé ces informations. Certains se sont même associés à WikiLeaks.

    Les journalistes français et leurs hiérarchies sont ici interpellés puisque trop de grands médias font preuve d’un silence suspect face au sort de Julian Assange.

    Celui-ci est persécuté par les États-Unis depuis douze ans, avec l’aide de leur allié britannique. Poursuivi, harcelé, sali dans son honneur, il a déjà été privé de liberté pendant plus de onze ans au Royaume-Uni (une année en résidence surveillée avec un bracelet électronique, sept ans réfugié politique dans les locaux exigus de l’ambassade d’Equateur à Londres et depuis trois ans dans la prison de haute sécurité de Belmarsh).

    Lire la suite

  • Pegasus révélations sur un système mondial de surveillance

    Communiqué d'Amnesty International le 17.07.2022

    Pegasus, c’est un scandale de cybersurveillance qui marquera à jamais l’histoire. Un an après les premières révélations, plongée au coeur d’un système mondial de surveillance.

    18 juillet 2021. 17h59. Dans une minute, 17 médias vont révéler le plus gros scandale d’espionnage depuis l’affaire Snowden. Nom de code PEGASUS, logiciel espion de l’entreprise israélienne NSO group.

    18h : la bombe est lancée. Certains États sont des espions. Ils utilisent Pegasus comme une arme contre des militants, journalistes. Les téléphones de chefs d’Etats dont Emmanuel Macron sont également dans la liste des cibles potentielles. En moins de 24h, l’enquête des 80 journalistes du consortium d’investigation réunis autour de Forbidden stories et du Security Lab d’Amnesty International fait la Une de la presse internationale et irrigue les réseaux sociaux, les ondes et les écrans du monde entier. 

    Il y aura un avant et un après PEGASUS. Et pour cause… L’affaire PEGASUS c’est une fuite de 50 000 numéros de téléphone sélectionnés pour être potentiellement surveillés par des Etats. Les journalistes ont eu accès à cette liste. Ils divulguent les noms des victimes et des personnes ciblées.

    LES VISAGES DES VICTIMES 

    Derrière ces attaques numériques, il y a des vies humaines. Le travail conjoint entre journalistes et experts du Security Lab d'Amnesty International a révélé leur nom : Cecilio Pineda Brito journaliste mexicain  enquêtait sur le narcotrafic dans la région de la Tierra Caliente. Le 2 mars 2017, alors qu'il est couché dans un hamac près d'une laverie dans sa ville de l’État du Chiapas, il est criblé de belles par un commando de deux hommes en moto. Le lien avec PEGASUS ? Depuis plusieurs semaines, Cecilio figurait sur la liste des numéros potentiellement ciblés par le logiciel. Le Mexique est soupçonné d’être le premier client du logiciel israélien. 

    Au fil des investigations, un autre nom apparait : Jamal Khashoggi, l’un des rares journalistes à oser critiquer la monarchie saoudienne. En 2018, il est sauvagement assassiné dans le consulat d'Arabie saoudite à Istanbul. Une opération commando orchestrée par les autorités saoudiennes. Pegasus semble avoir joué un rôle déterminant. Le Security Lab d'Amnesty International a pu analyser le téléphone de sa femme, Hatice Cengize. Résultat : quatre jours après la mort de Jamal Khashoggi, PEGASUS était installé sur le téléphone de sa fiancée. Les auteurs de l’attaque pouvaient donc suivre, en direct, chacun de ses échanges et le moindre de ses déplacements.

    Les révélations se poursuivent : les victimes sont aussi des journalistes français comme Edwy Plenel, directeur de Mediapart ou Lenaïg Bredoux une des journalistes du site d’investigation. C’est un choc. Leurs appareils ont été expertisés par le Security Lab d'Amnesty International. Il ne fait aucun doute : leurs téléphones ont bien été infectés par Pegasus.

    À ces noms célèbres s’ajoutent ceux, moins connus, d’activistes, de militants, de journalistes, de diplomates…

    Lire la suite

  • France/Salah Hammouri : ouverture d’une information judiciaire visant le groupe NSO suite à une plainte en avril dernier

    Communiqué de presse FIDH, LDH et Al-Haq

    Suite à leur plainte conjointe déposée en avril 2022, la FIDH, la LDH et le défenseur des droits humains franco-palestinien Salah Hammouri ont reçu la semaine dernière la confirmation que le parquet de Paris avait ouvert une information judiciaire portant sur l’infiltration illégale du téléphone de M. Hammouri.

    « Nous saluons cette prompte réaction du parquet de Paris et espérons que cette enquête, menée par un juge d’instruction indépendant, fera la lumière sur l’utilisation illégitime des technologies en violation des droits humains et du droit pénal français, par le groupe NSO », ont déclaré Emmanuel Daoud, Clémence Bectarte et Patrick Baudouin, qui ont porté plainte en avril 2022 au nom de la FIDH, de la LDH et de Salah Hammouri.

    M. Hammouri, toujours détenu en Israël sous le régime de la rétention administrative, a désormais le droit de se constituer partie civile dans la procédure judiciaire ouverte en France, et d’exercer tous les droits attachés à cette qualité par la loi pénale française.

    « Au nom de la campagne menée par la coalition ‘Justice pour Salah’, nous saluons la décision du procureur de Paris d’avoir franchi cette étape importante contre la société NSO. Il s’aligne sur nos appels à la redevabijlité pour prévenir les violations des droits humains, en particulier celles contre les défenseurs des droits humains, y compris notre collègue et avocat Salah Hammouri » a déclaré Shawan Jabarin, Directeur général d’Al Haq.

    Nos organisations demandent aux autorités françaises de se mobiliser avec la plus grande énergie pour obtenir la libération de Salah Hammouri, ressortissant franco-palestinien.

    Lire la suite

  • Maintenant, il faut rapatrier l’ensemble des enfants !

    Communiqué LDH

    La LDH (Ligue des droits de l’Homme) prend acte avec satisfaction de l’annonce faite par le ministère de l’Europe et des Affaires étrangères du rapatriement de 35 mineurs et de 16 mères, jusqu’alors retenus dans des conditions épouvantables dans des camps du Nord-Est syrien. C’est une demande que la LDH portait depuis de nombreux mois. A ce titre, elle a participé à plusieurs initiatives dénonçant la violation caractérisée de nombreuses dispositions de la Convention internationale des droits de l’enfant (Cide) et l’impasse juridique, humanitaire et sécuritaire qui caractérisait la position de la France, de plus en plus isolée en Europe. La LDH a d’ailleurs récemment envoyé un courrier en ce sens au président de la République et a sollicité une rencontre pour évoquer avec lui l’urgence de la situation. 

    Lire la suite

  • Etats-Unis : le droit à l’avortement menacé

    Edito du Jeudi 30 juin 2022 de Cartooning for peace

    Le vendredi 24 juin, la Cour suprême des Etats-Unis a abrogé l’arrêt « Roe vs Wade » de 1973 qui garantissait le droit constitutionnel à l’avortement, provoquant une véritable onde de choc dans le monde entier.

    Le président Joe Biden a immédiatement déploré « une erreur tragique » qui « ramène littéralement l’Amérique 150 ans en arrière ». L’ONU, quant à elle, parle d’un « coup énorme porté aux droits des femmes et à l’égalité des sexes ». Les mouvements féministes ont immédiatement réagi par de nombreuses mobilisations de rue.

    La plus haute instance judiciaire du pays est contrôlée par la droite religieuse depuis que l’ancien président Donald Trump a nommé plusieurs juges ultra-conservateurs. Désormais, chaque Etat est libre d’autoriser ou non l’avortement sur son territoire. En quelques jours seulement, l’IVG est devenu illégal dans 9 Etats (l’Utah, l’Oklahoma, le Dakota du Sud, le Wisconsin, le Missouri, l’Arkansas, la Louisiane, le Kentucky et l’Alabama), accentuant ainsi les fractures déjà béantes de la société américaine.

    Lire la suite

  • À Melilla, plus jamais ça

    Publié le 29.06.2022 par Amnesty International

    Les images du drame de Melilla, datant du vendredi 24 juin, sont choquantes, intolérables. Esteban Beltrán, d'Amnesty International Espagne, exige qu'une enquête indépendante sur les nombreuses morts de personnes exilées, à la frontière entre le Maroc et l'enclave espagnole, soit menée. Il faut mettre fin aux politiques migratoires meurtrières !

    Le nombre de migrants morts en tentant d’accéder à l’enclave espagnole de Melilla, au Maroc, vendredi 24 juin ne cesse d’augmenter ; au moins 23 personnes sont mortes et certaines organisations présentes sur place en ont compté jusqu’à 37. Leurs dépouilles attendent d’être inhumées dans des tombes creusées à la hâte. Cependant, à notre connaissance, elles n’ont pas été identifiées, aucune autopsie n’a été réalisée et leurs restes n’ont pas été remis à leurs proches, qui ne pourront pas leur faire dignement leurs adieux.

    Je regarde les images de corps inertes, vivants et morts, empilés par terre tandis que les policiers marocains passent entre eux, en les secouant et en leur donnant des coups avec leurs matraques pour vérifier s’ils respirent ou bougent. Daniel Canales, notre chercheur, s’est procuré des séquences non publiées où l’on voit des membres de la police espagnole livrer des réfugiés potentiels – la plupart originaires du Soudan en guerre – aux policiers marocains, sans aucun recueil d’informations ni procédure visant à déterminer si ces personnes ont besoin d’une protection. Une fois remises à ces policiers, celles-ci sont de nouveau battues par eux. Amnesty International a demandé qu’une enquête indépendante et approfondie soit menée sur le plus grave épisode en plusieurs décennies – qui n’ont pourtant pas manqué d’illustrations tragiques de la situation explosive à cette frontière ; en 2005, au moins 13 personnes sont mortes aux mains des policiers marocains et espagnols, et en février 2014, 15 autres se sont noyées au bord de la plage de Tarajal lorsque la police espagnole a utilisé du matériel anti-émeute pour les repousser.

    Lire la suite