Le nouveau projet de loi asile et immigration du gouvernement conduit à une négation radicale des droits fondamentaux des personnes migrantes. Il a pour objectif de graver dans le marbre et de radicaliser les pratiques préfectorales arbitraires et répressives : systématisation des obligations de quitter le territoire français (OQTF) et des interdictions de retour sur le territoire français (IRTF), dans la suite des instructions déjà prises pour augmenter les assignations à résidence et le nombre de centres et locaux de rétention administrative.
Le projet s’inscrit délibérément dans une vision utilitariste et répressive dont témoigne l’obsession des expulsions et l’inscription des sans-papiers au fichier des personnes recherchées. Les personnes migrantes sont déshumanisées et considérées uniquement comme de la main d’œuvre potentielle, qui n’a droit qu’à des propositions de régularisations précaires, limitées aux métiers dits “en tension”.
Alors que la dématérialisation prive de l’accès au séjour de nombreuses personnes étrangères, le droit du séjour et le droit d’asile vont être encore plus restreints. Le projet prévoit des moyens pour empêcher d’accéder ou de rester sur le territoire, au lieu de les utiliser pour accueillir dignement celles et ceux qui fuient la guerre, les persécutions, la misère ou les conséquences du dérèglement climatique…
Les droits sont de plus en plus bafoués
Les droits protégés par les conventions internationales sont de plus en plus bafoués (asile, droit de vivre en famille, accueil des femmes et des personnes LGBTIA+ victimes de violences…) y compris ceux des enfants (enfermement, non-respect de la présomption de minorité, séparation des parents…). Les droits des personnes étrangères sont de plus en plus précarisés.
L’attaque s’inscrit dans l’agenda global du gouvernement : chômage, retraites, logement, santé…
En 2006 déjà, nous étions uni-e-s contre l’immigration jetable, nous appelons donc à nous mobiliser contre cette réforme qui, si elle était adoptée, accentuerait encore le fait que les étranger-e-s en France sont considéré-e-s comme une population de seconde zone, privée de droits, précarisée et livrée à l’arbitraire du patronat, de l’administration et du pouvoir.
Nos organisations, associations, collectifs et syndicats appellent à se mobiliser sur tout le territoire notamment le 4 mars et le 25 mars.
Dans le cadre de l'appel national, avec la section LDH de Vouziers, le collectif ardennais "Réseau Education Sans Frontière RESF", et le collectif local " Ensemble-Solidarité-Exilé.es" notre section LDH de Charleville-Mézières, vous invite vivement à participer à notre déambulation qui se déroulera dans le centre ville de Charleville-Mézières le Samedi 4 Mars prochain
Nous comptons sur votre participation et vous fixons rendez-vous :
SAMEDI 4 MARS 2023 à 13h45 prés de la Fontaine Charles de Gonzague, rue Bérégovoy.
Nous comptons sur votre présence et vous demandons de relayer notre appel auprès d'un maximum de personnes dans votre entourage.
Le futur projet de loi Asile et Immigration du gouvernement conduit à une négation radicale des droits fondamentaux des migrants. Il a pour objectif de graver dans le marbre et de radicaliser les pratiques préfectorales arbitraires et répressives : systématisation des Obligation de Quitter le Territoire Français et IRTF.
Les migrant-es sont déshumanisés et considéré-es uniquement comme de la main d'œuvre potentielle qui n'a droit qu'à des propositions de régularisations précaires limitées aux métiers dit '' en tension ''
Pour la section LDH de Charleville Mézières
La Présidente
Christine DEPUISET