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politique internationale - Page 33

  • Un an de guerre en Ukraine : comment faire face aux dizaines de milliers de crimes de guerre ?

    Publié par Amnesty International  le 22.02.2023

    C’était il y a un an, le 24 février 2022. Les forces militaires russes lançaient une invasion à grande échelle en Ukraine. Un crime d’agression, immédiatement dénoncé par Amnesty International. Depuis, des dizaines de milliers de crimes de guerre et d’autres violations du droit international humanitaire ont été commis. Retour sur la première année d’un conflit dont l'issue reste incertaine, mais qui pose déjà la question de la justice. Qui jugera ces innombrables crimes ?

     

    Depuis 12 mois, des milliers de civils ont été tués en Ukraine et huit millions de personnes ont fui les zones de combats ou leur pays. Des dizaines de milliers de cas de crimes de guerre ont été recensés, notamment des crimes sexuels et liés au genre. Quant au nombre de victimes total, il est bien plus élevé. Les victimes méritent d’obtenir justice et réparation pour tout ce qu’elles ont enduré.

    Un bilan terrifiant, des images indélébiles 

    Depuis 12 mois, la population ukrainienne subit des horreurs inimaginables et la guerre en Ukraine restera associée à des images indélébiles.  

    Nous n’oublierons pas. 

    Les chars russes qui entrent en Ukraine, les pluies d'obus et l'utilisation d'armes interdites à Kharkiv, deuxième ville du pays.

    Une maternité frappée à Marioupol en mars, et l’image d’une femme enceinte évacuée sur un brancard - elle ne survivra pas.  

    Un charnier, à Boutcha, et des cadavres de civils, certains les mains attachées dans le dos, après le retrait des forces russes en avril.  

    Une ville, Marioupol, presque entièrement détruite par les bombardements. 

    Des couloirs humanitaires bombardés

    L’Ukraine plongée dans le froid et le noir, à l’approche de Noël, en raison des frappes visant les infrastructures énergétiques du pays avec pour objectif de terrifier la population.  

    Des bus, qui partent d’Ukraine vers la Russie ou des zones sous contrôle russe, remplis de civils ukrainiens et d’enfants parfois arrachés à leurs parents, et à qui les forces russes n’ont laissé d’autre choix. 

    Des personnes âgées, isolées, dans des appartements sans fenêtres et parfois ni toit, qui survivent, comme beaucoup de familles ukrainiennes, sans eau, électricité, ni chauffage, et sont exposées à des attaques constantes.  

    Nos demandes :  

    La communauté internationale doit identifier les besoins spécifiques des groupes à risque – tels que les femmes, les personnes âgées, les personnes porteuses de handicaps et les enfants – et reconnaître que de nombreux Ukrainien·ne·s, y compris des enfants, ont été expulsés d’Ukraine vers la Russie ou transférés de force dans des zones occupées par la Russie.  

    Il faut prioriser ces groupes particuliers et adapter l’aide humanitaire à leurs besoins spécifiques, notamment en coopérant avec les organisations de la société civile ukrainienne pour hiérarchiser les besoins des victimes, tout en veillant à la transparence et l’efficacité de cette collaboration.  

    La communauté internationale doit reconnaître les immenses préjudices physiques, psychologiques et économiques infligés à la population ukrainienne au cours de l’année écoulée, une étape cruciale pour rendre justice et d’accorder des réparations aux victimes de l’agression russe en Ukraine. 

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  • Ukraine : l'environnement également victime de la guerre


    Greenpeace Europe centrale et de l’Est (Greenpeace CEE), en collaboration avec l’ONG ukrainienne Ecoaction, publient aujourd’hui une « Carte des dommages environnementaux » illustrant les différentes atteintes à l’environnement causées par la guerre que mène la Russie en Ukraine.
    Ces dommages, qui viennent s’ajouter au terrible drame humain de cette guerre que Greenpeace ne cesse de condamner, devraient être pris en compte par le gouvernement ukrainien et par la plateforme de coordination des donateurs de la Commission européenne, afin de planifier et financer les futurs travaux de restauration de l’environnement en Ukraine.

    Les informations sur ces dommages ont été recueillies sur le terrain par Ecoaction, puis recoupées par des images satellites et cartographiées par Greenpeace. Sur près de 900 cas identifiés, 30 parmi les plus graves figurent sur cette carte ; ils sont classés par type de dommage et s’accompagnent d’une brève description. La guerre n’étant pas terminée, les experts ukrainiens poursuivent leur travail de surveillance.

    « Il est compliqué de cartographier les dégâts causés par la guerre en Ukraine : une grande partie du territoire libéré est sans doute truffé de mines et d’autres explosifs, tandis que les forces russes occupent toujours certaines régions du pays, ce qui rend difficile la collecte de données dans ces zones, déclare Denys Tsutsaiev, chargé de campagne de Greenpeace CEE, depuis Kiev. Cependant, nous devons attirer l’attention sur les dommages environnementaux de cette guerre afin que la restauration de l’environnement soit aussi prise en compte dans les discussions sur l’avenir de l’Ukraine. Ce travail nécessitera des outils, une expertise et un engagement, ainsi que des fonds importants. Ces fonds devraient être alloués dès maintenant, et non une fois la guerre terminée ».

    Selon les informations officielles, depuis le 24 février 2022, 1,24 million d’hectares de réserve naturelle ont été touchés par la guerre sur le territoire ukrainien. Trois millions d’hectares de forêts ont également été affectés, dont 450 000 se trouvent sous occupation ou dans des zones de combat.

    « La guerre affecte la nature, pas uniquement les populations et les infrastructures. Cependant, ces dommages restent invisibles et le plus souvent ignorés, car l’environnement est une victime silencieuse. Nous voulons être sa voix afin que tout le monde ait conscience des atteintes infligées à l’environnement par la guerre russe, et que la restauration de la nature soit partie intégrante des plans de reconstruction, explique Yevheniia Zasiadko, de l’ONG Ecoaction. Après la fin de la guerre, nous pâtirons longtemps de ses répercussions sur l’environnement. Le gouvernement ukrainien promet de reconstruire notre patrie – et l’environnement fait partie de ce qui doit être reconstruit ».

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  • Turquie : appel à soutien et solidarité avec Pinar Selek, victime de harcèlement judiciaire

    Le 21 juin 2021, l’agence de presse officielle turque a annoncé l’annulation, par la Cour Suprême de Turquie, du quatrième acquittement de Pinar Selek qui avait été prononcé le 19 décembre 2014. Pinar a été condamnée à la prison à perpétuité et un mandat d’arrêt international a été délivré à son encontre. Avant ce dernier rebond judiciaire, Pinar a comparu dans le cadre de trois procédures, qui ont toutes constaté son innocence.

    Emprisonnée et torturée pour ses recherches sociologiques sur les Kurdes, les trans, les objecteurs de conscience, les enfants à la rue, les prostituées… qui gênaient le pouvoir turc, celui-ci a décidé de faire d’elle une « terroriste ».

    En 1998, à la suite de l’explosion d’une bonbonne de gaz au marché aux épices (« le marché égyptien ») d’Istanbul, l’écrivaine est accusée d’avoir posé cette bombe et elle a été emprisonnée pendant deux ans et demi.

    Cet acharnement politico-judiciaire du pouvoir turc, qui dure depuis 25 ans, s’inscrit dans un contexte de répression inouïe visant toutes les personnes qui défendent la démocratie et l’Etat de droit. A quelques mois d’élections cruciales pour le régime, les plus hautes instances judiciaires aux ordres du pouvoir veulent faire taire toute velléité de contestation.

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  • En Iran, plusieurs femmes libérées de prison

    Yasaman Aryani, Saba Kordafshari, Armita Abasi… ces femmes iraniennes, symboles de la lutte pour les droits des femmes en Iran, ont été libérées de prison. Des bonnes nouvelles importantes, porteuses d’espoir dans un contexte où le soulèvement déclenché par la mort de Mahsa Amini continue d’être violemment réprimé par les autorités.  

    Yasaman Aryani : une libération portée par des années de mobilisation 

    Des fleurs pour la liberté. C’est l’acte de défiance poétique que Yasaman Aryani avait choisi pour s’opposer aux lois en vigueur sur le port obligatoire du voile. Le 8 mars 2019, à l’occasion de la journée internationale des droits des femmes, Yasaman a distribué des fleurs blanches dans le métro de Téhéran à plusieurs Iraniennes. Un acte poétique, une ode à la liberté qu’elle a fait courageusement en retirant son voile. Cet acte l’a conduite en prison. Yasaman était emprisonnée depuis avril 2019, condamnée pour ce type de motifs : « propagande contre le régime », « incitation à la corruption et la prostitution ». Yasaman est devenue un véritable symbole de la lutte pour les droits des femmes en Iran.

    Dès leur sortie de prison, elles ont scandé « Femme, vie, liberté ! ». Un acte symbolique fort qui montre que les autorités iraniennes n’ont pas fait taire leur voix et leur détermination. Au contraire. Elles continueront leur combat, pour la liberté.

    Yasaman Aryani : une libération portée par des années de mobilisation 

    Des fleurs pour la liberté. C’est l’acte de défiance poétique que Yasaman Aryani avait choisi pour s’opposer aux lois en vigueur sur le port obligatoire du voile. Le 8 mars 2019, à l’occasion de la journée internationale des droits des femmes, Yasaman a distribué des fleurs blanches dans le métro de Téhéran à plusieurs Iraniennes. Un acte poétique, une ode à la liberté qu’elle a fait courageusement en retirant son voile. Cet acte l’a conduite en prison. Yasaman était emprisonnée depuis avril 2019, condamnée pour ce type de motifs : « propagande contre le régime », « incitation à la corruption et la prostitution ». Yasaman est devenue un véritable symbole de la lutte pour les droits des femmes en Iran.

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  • Israël, le coup d’État identitaire

    Extraits de l'article de Charles Enderlin dans le "Monde diplomatique"

    En donnant la priorité aux réformes politiques exigées par ses alliés nationalistes et ultraorthodoxes, M. Benyamin Netanyahou entreprend de transformer en profondeur la démocratie israélienne. Les pouvoirs de la Cour suprême mais aussi ceux des juges sont dans le collimateur d’une coalition qui projette d’étendre la part du religieux dans l’enseignement public et ne rien céder aux Palestiniens.

    Monsieur Benyamin Netanyahou a réussi. De retour au pouvoir depuis le 29 décembre (il a occupé le poste de chef du gouvernement de mars 2009 à juin 2021), soutenu par une majorité de soixante-quatre députés — sur cent vingt — nationalistes, ultraorthodoxes et messianiques, il peut désormais réaliser son grand projet : instaurer en Israël un nouveau régime fondé sur un nationalisme juif autoritaire, religieux, en rupture avec la vision de la démocratie qu’avaient les pères fondateurs du sionisme, Theodor Herzl, Vladimir Zeev Jabotinsky et David Ben Gourion. Si la première étape fut, en juillet 2018, l’adoption par la Knesset de la loi Israël - État-nation du peuple juif, un texte très controversé car jugé discriminatoire à l’égard des minorités arabe et druze. il s’agit à présent de brider l’État de droit, de réformer l’éducation nationale, de mettre au pas les cadres dirigeants du système sécuritaire, d’écraser l’opposition de gauche, d’imposer le nationalisme juif comme identité nationale, de faire avancer l’annexion de la Cisjordanie et de poursuivre la neutralisation de l’Autorité palestinienne.

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  • Syrie : le séisme frappe une zone déjà ravagée par douze ans de guerre

    Lundi 6 février au matin, un séisme dévastateur a foudroyé la Turquie et la Syrie. Nous exprimons toute notre solidarité aux milliers de familles endeuillées. Ce drame a notamment frappé le nord-est syrien, une zone qui faisait déjà face à une terrible crise humanitaire, meurtrie par des années de guerre. Permettre l’accès aux convois humanitaires est urgent.

    Lors du tremblement de terre du 6 février, des immeubles entiers se sont effondrés dans des quartiers du nord-ouest de la Syrie, déjà délabrés par des années de guerre. Cette destruction de très grande ampleur, conjuguée à une crise économique aiguë et une violente tempête de neige, entrave l’acheminement de l’aide humanitaire. 

    Une double tragédie  

    C’est la région d’Idlib, au nord-ouest de la Syrie qui a été directement frappée par le séisme. Plus de quatre millions de personnes y vivent. Parmi elles plusieurs milliers de personnes déplacées d’autres régions de Syrie. En juillet 2022, notre organisation avait déjà documenté les conditions de vie extrêmement difficiles auxquelles elles étaient confrontées dans les camps, dépendant entièrement de l’aide humanitaire pour survivre. 

    Cette zone échappe encore au contrôle du gouvernement de Bachar El Asad. Depuis que le gouvernement syrien a perdu le contrôle de la partie nord-ouest du pays, il procède à des coupures d’électricité, de l’approvisionnement en eau, attaque des camps, des installations médicales et des écoles. Le gouvernement syrien et les forces russes se livrent toujours à des attaques indiscriminées.

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  • L’année 2023 débute sous le signe de la violence aux États-Unis

    Edito de Cartooning for Peace du 2 février 2023

    Les violences policières, teintées de racisme, sont devenues monnaie courante. En à peine trois semaines, deux hommes noirs ont été tués par des policiers dans des circonstances controversées : Tyre Nichols et Anthony Lowe. Le premier a été tabassé à mort pendant un contrôle routier le 7 janvier. Le second, amputé des deux jambes et atteint de troubles mentaux, a été abattu le 26 janvier suite à une agression au couteau.

    Comme si cela ne suffisait pas, le pays a été endeuillé par six « fusillades de masse » depuis le début de l’année. Les meurtres par arme à feu, notamment isolés, imprévisibles, et touchant des populations vulnérables comme les écoliers, sont en nette augmentation depuis vingt ans. Face à cette hausse, qui s’est accélérée avec le COVID, 71% des Américains demandent une régulation plus stricte de la vente d’armes, selon une étude de l’Université de Chicago. Néanmoins, 51% d’entre eux ne sont pas prêts à renoncer au second amendement de la Constitution des États-Unis, qui leur assure le droit de posséder une arme.

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