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politique internationale - Page 34

  • Sous le régime taliban, une année de terreur pour la population afghane

    Il y a un an, le 15 août 2021, les talibans ont pris le contrôle de l’Afghanistan. Depuis, le régime a réduit à néant les maigres progrès accomplis en faveur des droits des femmes et drastiquement restreint les droits à la liberté de réunion et d’expression. Ce triste anniversaire nous permet de remettre en lumière la menace qui pèse sur des millions d’Afghans, et surtout d’Afghanes.

    Il y a un an, les talibans se sont publiquement engagés à protéger et promouvoir les droits humains. Pourtant la vitesse à laquelle ils réduisent à néant 20 années d’avancées en matière de droits humains est effrayante. Tout espoir de changement s’est vite évaporé, les talibans s’étant employés à gouverner par la répression violente en toute impunité. 

    Détentions arbitraires, torture, disparitions et exécutions sommaires sont de nouveau à l’ordre du jour. Les femmes et les filles ont été privées de leurs droits et font face à un avenir bien sombre, dans lequel elles sont privées d’éducation et de participation à la vie publique.

    La liberté d’expression et de réunion attaquées

    Nos recherches ont permis de mettre en lumière un recours à une force excessive par les forces de sécurité des talibans lors de leurs opérations de maintien de l’ordre visant à imposer une interdiction des manifestations pacifiques. Dans plusieurs grandes villes, les forces de sécurité ont balayé les manifestations pacifiques en frappant des manifestants non armés et en leur tirant dessus. 

    Cette répression vise les défenseurs des droits humains et les militants de la société civile, dont un grand nombre ont été harcelés, menacés, arrêtés, voire tués en raison de leur travail de défense des droits humains.  

    La liberté de la presse est également attaquée. Le 19 septembre 2021, le Centre d’information et des médias du Gouvernement (GMIC), contrôlé par les talibans, a publié une ordonnance aux formulations vagues interdisant aux journalistes de publier des articles « contraires à l’islam » ou « insultant des personnalités nationales ».  

    Au cours de l’année écoulée, plus de 80 journalistes ont été arrêtés et torturés pour avoir couvert des manifestations pacifiques.

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  • États-Unis : perquisition d’une résidence de Donald Trump

    Dessin extrait du blog 'cartooning for peace" publié sur Le Monde

    Lundi 9 août, plusieurs agents du FBI ont perquisitionné la résidence de Donald Trump, de Mar-a-Lago à Palm Beach en Floride. « Rien de tel n’est jamais arrivé à un président américain » s’est exprimé l’ancien président et d’après son avocate, même si le motif n’est pas encore connu, la perquisition porterait sur la possession de documents appartenant aux Archives nationales. Alors que le parti républicain reste aveuglé par Donald Trump, ses partisans crient au complot et encouragent sa candidature pour 2024.

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    Chappatte (Suisse), Le Temps
    « J’ai gagné »

  • L’Observatoire de la liberté de création soutient Salman Rushdie

    Communiqué de l’Observatoire de la liberté de création,.

    Salman Rushdie a été poignardé sauvagement sur scène, à Buffalo (New York), trente ans après la fatwa de Khomeyni.

    L’Observatoire de la liberté de création lui adresse tout son soutien ainsi qu’à sa famille.

    Nous sommes tous meurtris, profondément. Mais nous continuerons à nous battre sans relâche contre l’obscurantisme et le fanatisme islamique.

    François Lecercle, Thomas Perroud, Agnès Tricoire et Daniel Véron, co-délégués de l’Observatoire de la liberté de création

    Paris, le 13 août 2022

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  • Mondial 2022 : un ballon pour le Qatar

    Du 5 au 7 août 2022, lors du premier festival "Semeurs Fest", qui s'est tenu sur le site de la Carrière à Fégréac, les militants du groupe de Redon organisaient une action symbolique d’envergure, afin d’alerter sur les violations des droits des milliers de personnes migrantes exploitées au Qatar dans le cadre du mondial 2022. Témoignage de Martin Vincent, coordinateur de cette action pour notre groupe local de Redon.

     

    Nous nous étions donné rendez-vous en milieu de matinée, à la Carrière de Fégréac (tout près de Redon) avec tout le matériel habituel : tracts, pétitions, T-shirts avec le logo Amnesty, barnum, et drapeaux... et puis un accessoire un peu hors du commun : un gigantesque ballon de papier jaune et noir, de 5 mètres de haut, construit en papier de soie par une association qui porte un nom plein de promesses "les semeurs d'étoiles".

    Il faut dire que le "Semeurs fest" (festival qui nous accueillait ce jour-là) était lui aussi peu banal. Il s'agit d'un rassemblement d'amateurs de lancers de ballons-montgolfière en papier venant de toute la France, et même pour certains de Colombie, du Mexique et du Brésil.

    Nous étions une petite dizaine de militants d'Amnesty, et nous avions une journée pour aller à la rencontre des festivaliers pour parler du Qatar, et bien entendu faire signer un maximum de pétitions. Nous avions également préparé une "pétition volante" : un grand drapeau de papier que nous faisions dédicacer, avec de petits messages ou des dessins personnels, et qui était destiné à être accroché à notre ballon.

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  • Les autorités polonaises créent un climat anti-LGBTI dans le pays

    Publié le 04.08.2022 par Amnesty International

    Les autorités polonaises ciblent les personnes LGBTI à coups de discours stigmatisants. Quand celles-ci tentent de s’exprimer, notamment dans la rue, elles sont réprimées. C’est ce que conclue notre nouvelle enquête sur le terrain. 

    Depuis 2019, la situation des personnes LGBTI s'est rapidement détériorée en Pologne. Les politiques et les discours hostiles se sont multipliés à leur encontre, y compris de la part de responsables de haut niveau.  

    Certaines collectivités locales ont adopté des résolutions ouvertement homophobes, comme la création de « zones sans LGBTI ». Ces zones ne sont pas juridiquement contraignantes mais elles restent nuisibles car elles alimentent le climat d'hostilité envers les personnes LGBTI vivant dans ces régions. 

    De moins en moins d’espace pour revendiquer les droits des personnes LGBTI 

    Les personnes LGBTI et leurs alliés qui manifestent courageusement pour leurs droits subissent les attaques de contre-manifestants homophobes sans que la police n’intervienne. Lors de plusieurs prides à Bialystok, Gniezno et Lublin, des manifestants ont ainsi été attaqués sans être protégés de manière adéquate par la police. 

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  • Taïwan, pièce manquante du « rêve chinois »

    Extraits de l'article du Monde diplomatique du 03.05.2022

    Comme annoncé, Mme Nancy Pelosi a été reçue en grande pompe à Taïpeh mardi soir. Ce n’est pas la première fois qu’un membre du Congrès américain foule le sol taïwanais, mais il faut remonter à 1997 pour trouver une visite d’un tel niveau hiérarchique (elle est le troisième personnage le plus important des États-Unis). Certes Pékin n’a pas à dicter le programme d’une élue du peuple mais les provocations ne sont pas forcément la meilleure façon de calmer les tensions sino-américaines et sino-taiwanaises. « C’est une situation exceptionnellement dangereuse, peut-être plus que l’Ukraine, explique l’ancien conseiller pour l’Asie de M. Barack Obama dans le New York Times. Les risques d’escalade sont importants ». Actuellement, seuls quatorze pays reconnaissent Taiwan : le Nicaragua a rompu, depuis cet article d’octobre 2021 qui analyse les enjeux pour la Chine.

    Lendroit le plus dangereux du monde », titre The Economist au début du mois de mai dernier. La « une » du magazine est accompagnée d’une image radar de Taïwan, comme si l’île était la cible d’un sous-marin. L’ensemble s’inscrit dans une longue série d’articles aux titres similaires, qui font eux-mêmes écho à une avalanche de déclarations alarmistes sur l’avenir de l’île (1). Dans un rapport publié en mars 2021, l’influent groupe de réflexion américain Council on Foreign Relations considérait que Taïwan était en train de « devenir le point le plus explosif du monde pouvant conduire à une guerre entre les États-Unis, la Chine et probablement d’autres puissances majeures (2) ». Au même moment, l’amiral Philip Davidson, commandant des forces américaines dans la région indo-pacifique, déclarait, lors d’une audition au Sénat, qu’un conflit dans le détroit de Formose pourrait survenir « au cours de cette décennie (3) ».

    (1Cf., par exemple, Gilles Paris et Frédéric Lemaître, « Taïwan, au cœur des tensions entre la Chine et les États-Unis », Le Monde, 15 avril 2021, ou Brendan Scott, « Why Taiwan is the biggest risk for a US-China clash », Bloomberg, New York, 27 janvier 2021 (mis à jour le 5 mai 2021), et Washington Post, 5 mai 2021.

    (2Robert D. Blackwill et Philip D. Zelikow, « The United States, China, and Taiwan — a strategy to prevent War » (PDF), rapport du Council on Foreign Relations, New York, février 2021.

    (3« China could attack by 2027 : US admiral », AFP et Taipei Times, 11 mars 2021.

     

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  • Comment les talibans s’attaquent aux droits des femmes en Afghanistan

    Publié le 27.07.2022 par Amnesty International.

    Près d'un an après le retour au pouvoir des talibans en Afghanistan, où en sont les droits des femmes dans le pays ? Nos chercheurs ont mené l’enquête. Et le bilan est sombre. La vie des femmes et des filles d’Afghanistan est ravagée par une campagne répressive contre leurs droits fondamentaux. 

    Des millions de femmes et de filles privées de leurs droits fondamentaux 

    Depuis qu’ils ont pris le contrôle du pays en août 2021, les talibans ont violé les droits des femmes et des filles à l’éducation, au travail et à la liberté de mouvement ; décimé le système de protection et de soutien pour les personnes fuyant la violence domestique ; arrêté des femmes et des filles pour des infractions mineures à des règles discriminatoires ; et contribué à une forte augmentation des mariages d’enfants, des mariages précoces et des mariages forcés en Afghanistan.

    Le rapport, intitulé Death in Slow Motion: Women and Girls Under Taliban Rule, révèle également que des femmes ayant manifesté de manière pacifique contre ces règles oppressantes ont été menacées, arrêtées, incarcérées, torturées et soumises à des disparitions forcées. 

    Un système répressif au niveau national 

    Prises ensemble, ces politiques forment un système répressif qui introduit des discriminations à l’égard des femmes et des filles dans presque toutes les facettes de leur vie.

    « Cette répression suffocante contre la population féminine de l’Afghanistan s’intensifie chaque jour. La communauté internationale doit demander en urgence que les talibans respectent et protègent les droits des femmes et des filles. » Agnès Callamard, secrétaire générale d’Amnesty International

    Nous appelons les talibans à adopter des changements politiques profonds, ainsi que des mesures visant à faire respecter les droits des femmes et des filles. Les gouvernements et les organisations internationales, notamment tous les États membres et le Conseil de sécurité des Nations unies, doivent élaborer de toute urgence et mettre en œuvre une stratégie robuste et coordonnée qui fasse pression sur les talibans afin de les inciter à amener ces changements.  Nos chercheurs se sont rendus en Afghanistan en mars 2022. Cette enquête approfondie a été menée de septembre 2021 à juin 2022, et s’appuie sur des entretiens réalisés auprès de 90 femmes et 11 jeunes filles afghanes, âgées de 14 à 74 ans, et vivant dans 20 des 34  provinces afghanes. 

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