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politique internationale - Page 38

  • Iran : les femmes qui défient le port obligatoire du voile font face à une répression accrue

    Depuis avril 2023, les autorités iraniennes intensifient la répression contre les femmes qui défient les lois liberticides et discriminantes sur le port obligatoire du voile, et choisissent de ne pas le porter en public. Nous dénonçons ces atteintes graves aux droits des femmes en Iran.

    Depuis avril 2023, une nouvelle campagne de répression contre les femmes non voilées fait rage en Iran. 

    Alors que depuis la mort de Mahsa Amini en septembre 2022, les Iraniennes et Iraniens manifestent courageusement pour réclamer plus de libertés et le respect de leurs droits fondamentaux, les autorités redoublent de méthodes oppressives pour contrôler et punir les femmes et les jeunes filles.

    Au lieu d’entendre le message scandé à l’unisson dans les rues du monde entier « Femme, Vie, Liberté », les autorités iraniennes continuent de violer gravement leurs droits sociaux, économiques, culturels, civils et politiques et de restreindre leur liberté de mouvement. 

    Ce que nous dénonçons :  

    Plus d'un million de femmes qui ont été photographiées et identifiées alors qu’elles ne portaient pas de voile dans leur voiture, ont reçu, selon les autorités, des SMS d'avertissement les prévenant que leur véhicule risquait de leur être confisqué. Des milliers de menaces ont déjà été mises à exécution. 

    Des centaines d'entreprises ont été fermées de force pour ne pas avoir fait respecter les lois sur le port obligatoire du voile.  

    D'innombrables femmes se sont vu refuser l'accès à l'éducation, aux services bancaires et aux transports publics.  

    Les tribunaux ont également imposé des peines dégradantes aux femmes reconnues coupables d'avoir enfreint les lois sur le port obligatoire du voile (obligation d’assister à des séances de conseil pour "comportement antisocial", de laver des cadavres à la morgue, de fournir des services de nettoyage dans les bâtiments publics etc.) 

    Le "projet de loi visant à soutenir la culture de la chasteté et du hijab", qui renforcerait encore la discrimination, en privant les femmes et les jeunes filles qui choisissent de ne pas porter le voile de leurs droits humains, y compris de leurs droits sociaux et économiques. Elle exposerait par ailleurs toutes celles et ceux qui soutiennent le droit des femmes à choisir leur mode d'habillement, à de longues peines d'emprisonnement, à la flagellation ou encore à des interdictions de voyager. 

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  • Un fragile corridor contre la faim

    Extraits de l'article du "Monde diplomatique" du 18.07.2023.

    Il n’y a plus de corridor céréalier en mer Noire. Moscou a annoncé ce lundi la non prolongation de l’accord conclu il y a un an avec l’Ukraine, sous la supervision des Nations unies et de la Turquie. Le passage maritime sécurisé permettait l’exportation des produits agricoles ukrainiens à partir des ports de la région d’Odessa. Comme le rapportait le numéro de mars, le chef des affaires humanitaires à l’ONU avait exprimé son inquiétude dès ce début d’année : « Le blocage des expéditions [par les pays occidentaux] d’engrais russes, tout aussi indispensables pour l’agriculture mondiale, menace cet arrangement temporaire ». Désormais, c’est la réintégration de la banque agricole russe Rosselkhozbank au sein du système de règlements bancaires Swift que réclame Moscou.

    Cest la géopolitique ! » À la mi-février, les cours mondiaux des céréales connaissent un brusque envol et les traders n’ont qu’une explication : la guerre en Ukraine et le bras de fer entre les pays occidentaux et la Russie sont responsables de cette flambée. Bien sûr, il y a la vigueur du dollar qui pousse à la hausse toutes les matières premières. Il y a aussi la sécheresse en Europe et le manque de manteau neigeux protecteur dans de nombreux champs céréaliers en Amérique du Nord qui pourraient occasionner des récoltes décevantes. Mais le facteur géopolitique primerait. Sur le marché Euronext, la tonne de blé frôle alors les 300 euros. Si les prix sont encore loin du record de 400 euros atteint en mars 2022 au lendemain de l’invasion de l’Ukraine par l’armée russe (ils avaient ensuite reflué autour de 250 euros), cette nouvelle tendance haussière inquiète les acheteurs parmi lesquels les grands importateurs, notamment la Chine et les pays d’Afrique du Nord. Un point majeur retient l’attention des opérateurs : l’avenir du corridor céréalier en mer Noire.

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  • Pour Une nouvelle relation commerciale entre l’UE et l’Amérique latine au 21e siècle

    Communiqué de la coalition Stop EU-Mercosur

    Les 17 et 18 juillet, les représentants des gouvernements d’Amérique latine, des Caraïbes et de l’UE se réunissent à Bruxelles pour le troisième sommet UE-CELAC. De nombreux chefs d’État et de gouvernement sont attendus, à commencer par Lula, récemment réélu président du Brésil.

    La Commission européenne et plusieurs États membres de l’UE souhaitaient profiter de l’occasion pour que le processus de ratification des accords commerciaux (et d’investissement) UE-Mercosur, UE-Mexique et UE-Chili soit ouvert à cette occasion. En raison des désaccords et exigences divergentes entre les blocs UE et Mercosur, et entre États au sein de ces blocs, il est peu probable que la Commission parvienne à ses fins, du moins pour l’accord UE-Mercosur.

    Pour les organisations de la société civile des deux côtés de l’Atlantique, ces accords font partie d’un modèle commercial dépassé qui conduit les populations et la planète dans l’impasse. Ils servent les intérêts des entreprises multinationales au détriment des conditions de travail décentes, de l’emploi, des limites planétaires et du bien-être des animaux, et creusent des inégalités sociales insoutenables. Ils approfondissent la mondialisation des échanges au lieu de mettre sur pied des règles et politiques publiques en mesure de favoriser la relocalisation écologique et solidaire.

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  • Sommet de l’OTAN : l’Ukraine, la Suède et la Turquie à l’ordre du jour

    Edito du 13 juillet 2023 de Cartooning for Peace

    Vilnius, capitale de la Lituanie, est devenue cette semaine une des villes les plus protégées du monde, le temps d’accueillir un sommet crucial de l’OTAN qui s’est tenu les 11 et 12 juillet. Un premier sujet brûlant s’est réglé avant même le début du sommet : la Turquie a accepté de soutenir l’adhésion de la Suède après 18 mois de blocage. En contrepartie, la Suède s’est engagée à durcir ses lois antiterroristes à l’encontre du PKK et à « dynamiser » son soutien à l’intégration de la Turquie à l’Union européenne, et les États-Unis à fournir des F16 à Ankara.

    Ce sommet de l’OTAN a également été affairé par l’Ukraine et son adhésion au sein de l’Alliance : si le président Zelensky, présent sur place, a d’abord regretté « l’indécision » et la « faiblesse » des alliés, il a tout de même obtenu de nouvelles garanties sécuritaires et l’assurance de rejoindre l’OTAN par une voie accélérée dès la fin de la guerre.

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  • Restauration de la nature : victoire partielle au Parlement européen

    Communiqué de FNE le 12.07.2023

    Si les député·es ont d’abord voté en faveur de l’amendement reprenant l’ensemble de la position du Conseil de l’Union européenne (porté par le groupe Renew), de nombreux amendements adoptés par la suite ont conduit à un texte final pour partie vidé de sa substance. Il garde l’ambition initiale de restaurer les écosystèmes dégradés mais il reste très en deçà des réponses à apporter aux crises de la biodiversité et du climat.  

    Evénement le plus grave survenu ce midi en séance : la suppression intégrale de l’article portant sur la restauration des écosystèmes agricoles. Résultat de la campagne de torpillage du projet de loi menée par le Parti Populaire Européen et les lobbies de l’agro-industrie, cette suppression prive l’Europe d’un levier essentiel pour favoriser le retour de la biodiversité sur ses terres agricoles, renforcer leur résilience face aux chocs climatiques et assurer la sécurité alimentaire. La suppression des dispositions visant à prévenir toute détérioration des écosystèmes, la disparition de certaines cibles et indicateurs ciblant les écosystèmes les plus fragiles (notamment marins) menacent directement l’applicabilité et l’efficacité du texte. Par ailleurs, la suppression de l’article garantissant le droit fondamental d’accès à la justice risque d’accroître les violations de la Convention d’Aarhus, et de créer des conditions de concurrence inégales entre les Etats membres. Le texte contient de nombreuses autres dérogations et exemptions qui limitent sa portée.  

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  • “Le premier ministre indien Narendra Modi est un personnage qui nourrit une violence d’Etat depuis des décennies”

    Pour le défilé du 14 juillet, Narendra Modi, premier ministre à poigne de l’Inde, sera l’invité d’honneur à la tribune d’Emmanuel Macron. Certes, il fallait peut-être se féliciter du partenariat stratégique mis en place entre les deux pays, il y a 25 ans, ou valider une vision multipolaire du monde.

    Mais peut-on ignorer le fait que l’Inde, sous la houlette de Modi, traverse une grave crise qui voit se multiplier les attaques contre les militants des droits humains, les ONG et les journalistes ? C’est en tout cas la décision d’Emmanuel Macron et de sa diplomatie. La complicité entre les deux dirigeants saute aux yeux. À en croire le Quai d’Orsay, la France et l’Inde seraient « liées par des valeurs communes » ainsi qu’un « attachement partagé à la démocratie ». Des mots convenus, détachés de toute réalité.

    L’Inde, pays le plus peuplé de la planète, est souvent affublée du titre ronflant de plus grande démocratie du monde ; la France, de pays des droits de l’Homme, deux titres qui, à l’heure actuelle, sont tout aussi détachés de la réalité. Depuis 2014, année de l’arrivée au pouvoir de Modi et de son parti, le Bharatiya Janata Party (BJP), le climat public en Inde se dégrade violemment.

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  • La nature suspendue au vote du Parlement européen

    Communiqué de la LPO du 10.07.2023

    Ce 12 juillet, les 705 eurodéputés doivent se prononcer sur le règlement européen de restauration de la nature, la plus ambitieuse législation en faveur de la biodiversité depuis la directive Habitats il y a 30 ans. L’issue du vote reste plus que jamais incertaine tandis que les enjeux sont colossaux.

    En juin 2022, la Commission européenne a présenté une proposition de loi visant à imposer aux États membres de restaurer les forêts, les zones humides et autres milieux marins et terrestres endommagés par les activités humaines. Composant essentiel du Pacte vert pour l’Europe, ce règlement a la particularité de garantir la mise en œuvre d’actions concrètes pour la sauvegarde de l’environnement. Contrairement aux initiatives passées qui reposaient sur la bonne volonté des gouvernements sans échéances claires, il fixe des objectifs de restauration juridiquement contraignants, et donc obligatoires.

    Avec le soutien explicite de l’industrie agroalimentaire, des manœuvres politiques inédites à l’échelle européenne ont réuni conservateurs, nationalistes et une partie des libéraux pour tenter de mettre cette loi en échec. Les examens successifs en commissions agriculture, pêche et environnement ont été particulièrement houleux et se sont chaque fois soldés par un rejet du texte. De prétendus risques pour la souveraineté alimentaire engendrés par la crise ukrainienne ont été invoqués pour contester la législation et ainsi protéger les intérêts économiques des grands groupes industriels.

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