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politique internationale - Page 41

  • De la « crise ukrainienne » à la guerre en Ukraine

    Edito  de Cartooning for peace du Jeudi 24 Février 2022

    « Quiconque entend se mettre sur notre chemin ou menacer notre pays et notre peuple doit savoir que la réponse russe sera immédiate et aura des conséquences jamais vues dans votre histoire ». C’est par ces mots d’une violence inédite que Vladimir Poutine a annoncé, dans la nuit du 23 au 24 février, l’entrée en guerre de la Russie contre l’Ukraine.

    Le scénario tant redouté depuis des semaines de pourparlers diplomatiques est désormais une réalité. Après la reconnaissance de l’indépendance des territoires séparatistes pro-russes du Donbass, annoncée lundi 21 février au mépris du droit international, le président russe déclenche l’offensive contre les principales villes du pays, qui s’est réveillé ce matin sous le bruit des sirènes.

    « Pas de panique… Nous allons vaincre » a voulu rassurer le président ukrainien Volodymyr Zelensky tandis que certains ukrainiens sont déjà sur le départ, espérant trouver refuge dans les pays voisins. « Président Poutine, au nom de l’humanité, ramenez vos troupes en Russie ! » a tenté de dissuader le Secrétaire général des Nations Unies, Antonio Guterres. En vain.

    Sans crainte des sanctions occidentales, l’autocrate du Kremlin, nostalgique de la « grande Russie », met en œuvre sa stratégie d’expansion par la force et replonge l’Europe des années en arrière, dans une « guerre froide » que l’on croyait pourtant révolue.

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  • Guerre en Ukraine : la protection des civils doit être la priorité absolue

    Communiqué d'Amnesty International publié le 24.02.2022.

    Dès l’aube, le jeudi 24 février, l'armée russe a attaqué l’Ukraine. Bombardements, tirs de roquettes, attaques de missiles sur les bases militaires ukrainiennes... Des explosions ont retenti dans plusieurs villes et notamment à Kiev, la capitale, et les troupes et les colonnes de chars russes sont entrées dans le pays.  

    « Nos pires craintes se sont réalisées » a réagi Agnès Callamard, notre secrétaire générale. Après des semaines d'escalade, l’invasion russe en Ukraine a commencé. La diplomatie a échoué. Les bombes tombent. Des civils vont mourir. Ils meurent déjà.

    Des explosions jusqu’à Kiev

    La menace d’une guerre en Ukraine couvait depuis des semaines. Après la reconnaissance lundi dernier par Vladimir Poutine, des deux territoires séparatistes, les républiques populaires de Louhansk et de Donetsk situées dans la région du Donbass*, à l’Est de l’Ukraine, la tension était à son paroxysme. Dans la nuit du jeudi 24 février, le président russe Vladimir Poutine a finalement annoncé sa décision d’une « opération militaire spéciale » pour « démilitariser et dénazifier l’Ukraine ».

    Une déclaration de guerre télévisée, au cours de laquelle il a affirmé :
    "Quiconque tentera d’interférer avec nous, ou pire encore, de menacer notre pays et notre peuple, doit savoir que la réponse de la Russie sera immédiate et aura des conséquences que vous n’avez encore jamais connues."

    Aux environs de 5 heures ce matin, des explosions ont été entendues dans plusieurs villes ukrainiennes, y compris à Kiev, la capitale. Des tirs de missile et de roquettes qui ont visé les bases militaires ukrainiennes. Une attaque des forces russes menée depuis la Russie, le Bélarus, mais aussi la Crimée. La veille, l’Ukraine avait déclaré l’état d’urgence et instauré la loi martiale. Son espace aérien est désormais fermé. 

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  • Solidarité avec le peuple ukrainien

    Communiqué LDH

    La Ligue des droits de l’Homme (LDH) condamne la décision du président Russe Vladimir Poutine de déclencher une guerre d’invasion contre l’Ukraine, après des mois de discussions diplomatiques stériles.

    Elle voit dans cette agression la confirmation de la tendance lourde qu’ont les régimes totalitaires à faire prévaloir la force en tout temps, au mépris du droit international, de la souveraineté des Etats et des droits fondamentaux des peuples. Elle souligne que l’absence de réactions effectives face aux atteintes portées aux libertés, aux droits de l’Homme et à leurs défenseurs nourrit une culture de la violence, de la guerre et du conflit.

    Face à ce lourd défi menaçant toutes les démocraties, elle appelle la communauté internationale et la France à intervenir d’urgence pour obtenir une désescalade immédiate et la protection des populations civiles déjà durement touchées.

    La LDH exprime sa totale solidarité avec le peuple ukrainien et participera à toutes les initiatives partout en France allant dans le sens de la paix et de l’intérêt des peuples concernés.

    Paris, le 24 février 2022

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  • One Ocean Summit : la protection des océans en jeu

    Edito de Cartooning for Peace du Jeudi 10 Février 2022

    C’est à l’initiative du gouvernement français que chefs d’Etat, experts scientifiques, acteurs économiques, ONG… se réuniront à Brest, du 9 au 11 février 2022.
    L’enjeu de ce sommet ? La protection des océans, dangereusement menacés par l’activité, l’exploitation et la pollution humaines.
    Réelle prise de conscience internationale ou coup de communication sans lendemain ? C’est toute la question…
    De nombreux associations ont organisé un contre-sommet pour mettre en garde les décideurs : des mesures concrètes et urgentes sont attendues pour préserver l’écosystème de nos mers avant qu’il ne soit trop tard…

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  • One Ocean Summit : les 5 sujets à traiter d'urgence

    Publié le 7 février 2022 par FNE

    Soyons clairs, pour les mers et océans, le bilan du quinquennat qui s’achève est extrêmement décevant : l’exploitation économique ayant largement dominé la politique du ministère de la Mer, très loin devant les enjeux climatiques et de biodiversité marine, dans un milieu pourtant très fragile et en grande détresse. La tenue du One Ocean Summit du 9 au 11 février à Brest représente la dernière chance pour sauver le bilan de ce mandat politique. A condition que les bons sujets – Aires marines protégées, statut de la haute mer, protection des cétacés, préservation des fonds marins et traitement de la menace des déchets militaires notamment – soient enfin abordés et traités dans le bon sens. Ce sont nos demandes essentielles pour ce sommet.

    Pour des aires marines vraiment protégées

    L’annonce en mai 2019 du Président de la République de la création de 30% d’aires protégées terrestres et marines (dont 10% sous protection forte d’ici 2022) d’ici 2030 allait dans le bon sens. Hélas, les moyens ne suivent pas et le niveau de protection forte est inférieur aux critères de protection européens. Alors que la France n’a pas atteint le niveau de Bon Etat Ecologique en 2020 pour ses mers et océans, les aires marines protégées doivent être centrales dans la politique de la mer française pour devenir autre chose qu’une protection de papier.

     

    La haute mer doit devenir une zone de droit

    La haute mer, qui représente près de la moitié de la surface de la planète, est essentielle pour toute vie sur terre, mais se voit menacée du fait d’une absence de gouvernance et de protections vitales à sa survie. Avec de nombreuses ONG internationales, nous demandons qu’un traité ambitieux soit conclu pour protéger la vie marine dans les zones situées au-delà de la juridiction nationale dans le cadre des Nations Unies en 2022.

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  • Migrations : Il faut mettre fin à « la politique qui ne génère que maltraitance et violence »

    Tribune, Le Monde, publiée le 4 février 2022

    Signé il y a dix-neuf ans par Paris et Londres, ce texte fait de la France le « bras policier » de la politique migratoire du Royaume-Uni pour empêcher les personnes exilées de traverser la Manche, dénoncent une trentaine d’ONG dans une tribune au « Monde ».

    Tribune. Depuis plusieurs décennies, des hommes, des femmes et des enfants originaires d’Europe de l’Est, d’Afrique de l’Est, du Moyen-Orient ou d’Asie du Sud-Est, toutes et tous en recherche de protection, survivent sur le littoral de la Manche et de la mer du Nord. La plupart de ces personnes exilées présentes sur nos côtes n’ont qu’un seul objectif : franchir – par tous les moyens – la frontière qui se dresse devant elles et qui les empêche de rejoindre le Royaume-Uni.

    Il y a dix-neuf ans, le 4 février 2003, à la suite de la fermeture du centre de Sangatte et dans le prolongement du traité de Canterbury du 12 février 1986, la France et le Royaume-Uni signent le traité du Touquet. La frontière britannique est externalisée sur le sol français moyennant des financements de la Grande-Bretagne. La France devient le « bras policier » de la politique migratoire du Royaume-Uni pour empêcher les personnes exilées de traverser la Manche.

    Expulsions, confiscations

    Sur les côtes françaises, les autorités mettent en œuvre une politique de lutte contre la présence des personnes exilées et d’invisibilisation de celles-ci. Les maltraitances quotidiennes qu’elle implique sont nombreuses : expulsion de lieux de vie, confiscation d’affaires, maintien à la rue en l’absence de services permettant de couvrir leurs besoins fondamentaux, entrave à l’action des associations, etc.

    Cette politique n’est pas seulement indigne et inacceptable, elle est également mortelle : au moins 342 personnes ont perdu la vie à la frontière franco-britannique depuis 1999, dont 36 en 2021. La poursuite année après année de cette politique inhumaine, la répétition de ces maltraitances et de ces drames pourraient nous pousser au fatalisme. Au contraire, nous agissons pour l’amélioration de la situation, pour le respect des droits et de la vie des personnes en exil.

    C’est dans cet esprit que la Plate-forme des soutiens aux migrant·e·s, dont nous sommes membres ou que nous soutenons, a demandé à l’anthropologue Marta Lotto (« On The Border, la vie en transit à la frontière franco-britannique ») et au politologue Pierre Bonnevalle (« Enquête sur trente ans de fabrique politique de la dissuasion : l’Etat français et la gestion de la présence des personnes exilées dans la frontière franco-britannique. Harceler, expulser, disperser ») d’enquêter, pour l’une, sur les conditions de vie des personnes en transit et, pour l’autre, sur la gestion par les autorités françaises de la présence des personnes exilées à la frontière [présentation des deux rapports le 4 février, à l’université du Littoral-Côte d’Opale (ULCO), à Dunkerque].

    Leurs analyses fines nous permettent une compréhension globale de la situation et nous contraignent, nous citoyens, à mettre les autorités face à leurs responsabilités et à leur imposer la mise en œuvre d’une politique alternative.

    Aux portes de leur rêve

    En effet, Marta Lotto, dans son rapport, nous indique que les raisons pour lesquelles ces personnes sont à Calais (Pas-de-Calais), Grande-Synthe (Nord), Ouistreham (Calvados) ou, pour d’autres, moins nombreuses, à Norrent-Fontes (Pas-de-Calais), Steenvoorde (Nord) ou Cherbourg (Manche), sont diverses.

    Certaines ont commencé leur parcours migratoire avec l’objectif de vivre en Grande-Bretagne ; après un périple de quelques jours ou de plusieurs années, elles se retrouvent bloquées aux portes de leur rêve.

    D’autres, au contraire, n’ont jamais imaginé aller en Grande-Bretagne, mais les circonstances de leur parcours les ont conduites aux portes de ce pays, qui est alors devenu le dernier recours face aux rejets auxquels elles ont été confrontées ailleurs en Europe.

    Depuis trente ans, sans cesse, parce qu’elles veulent rejoindre leur famille, parce qu’elles sont anglophones ou parce qu’elles nourrissent de vains espoirs d’accéder à une vie meilleure, des personnes tentent de franchir les quelques dizaines de kilomètres qui les séparent de la Grande-Bretagne.

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  • Israël : les Palestiniens sont victimes d’un apartheid

    Ségrégation territoriale et restrictions de déplacement, saisies massives de biens fonciers et immobiliers, expulsions forcées, détentions arbitraires, tortures, homicides illégaux… Après un long travail de recherche, notre nouveau rapport démontre que les lois, politiques et pratiques mises en place par les autorités israéliennes ont progressivement créé un système d’apartheid à l’encontre du peuple palestinien dans son ensemble.

    Après un travail de recherche de près de quatre ans, nous publions notre rapport intitulé « L’Apartheid commis par Israël à l’encontre des Palestiniens. Un système cruel de domination et un crime contre l’humanité ». Sur la base d’une analyse juridique et d’une enquête de terrain minutieuses, il documente la mise en place par Israël, à travers des lois et des politiques discriminatoires, d’un système d’oppression et de domination institutionnalisé à l’encontre du peuple palestinien. Si ces violations sont plus fréquentes et plus graves dans les territoires palestiniens occupés (TPO), elles sont également commises en Israël et à l'encontre des réfugiés palestiniens présents dans des pays tiers.  

    Réalisées en concertation avec des experts internationaux et des associations palestiniennes, israéliennes et internationales, nos recherches démontrent que ce système correspond à la définition juridique de l’apartheid. Il s’agit d’un crime contre l’humanité défini par la Convention sur l’apartheid de 1973 et le Statut de Rome de la Cour pénale internationale de 1998.  

    En droit international, le seuil pour définir un crime d’apartheid est atteint lorsque trois critères principaux sont réunis :  

     -un système institutionnalisé d’oppression et de domination d’un groupe racial par un autre ;

     -un ou des actes inhumains, tels que transferts forcés de populations, tortures et meurtres, commis dans le cadre de ce système institutionnalisé ;

     -une intention de maintenir la domination d’un groupe racial sur un autre.  

    Lorsque l’on utilise le mot « race » ou « racial », cela inclut, en droit international, « la race, la couleur, l'ascendance ou l'origine nationale ou ethnique » (article 1 de la Convention internationale sur l’élimination de toutes les formes de discrimination raciale). Cela peut donc s’appliquer dans le contexte israélo-palestinien. 

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