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Des chiffres record de déforestation en Amazonie


1 455 km2 ont été déforestés en Amazonie en septembre, selon les indications du système DETER de l’Institut Brésilien de Recherches Spatiales (INPE), soit environ 14 fois la surface de Paris.

Ce niveau de déforestation constitue une hausse de 48% en comparaison avec septembre 2021. Dans le même temps, 41 282 incendies ont été enregistrés. Cette année 2022 a été marquée par des chiffres record de feux et de déforestation. De janvier à septembre, 8 590 km2 ont été déforestés en Amazonie.

Ces dernières années, le gouvernement de Bolsonaro a montré un désintérêt complet pour la protection de la forêt amazonienne ainsi que pour les populations autochtones et traditionnelles, explique Cristiane Mazzetti, porte-parole pour Greenpeace Brésil. Son administration a fait la promotion active de politiques anti-environnementales, anti populations autochtones et anti-démocratiques qui ont entraîné une hausse sévère des émissions de gaz à effet de serre et qui esquissent un scénario inquiétant pour le Brésil. Ce projet destructeur ne peut pas continuer.

En aggravant la destruction de la forêt, les actions du gouvernement actuel ont aussi entraîné une hausse des violences contre les peuples autochtones et les défenseurs de l’environnement. Selon un rapport publié par l’ONG CIMI, 176 personnes autochtones ont été assassinées en 2021. Le Brésil est l’un des pays les plus dangereux pour les défenseurs de l’environnement, selon Global Witness.

Plus de 17% du bassin amazonien a déjà été déforesté et cette destruction massive pousse la forêt toujours plus proche du point de bascule. Si 20 à 25% de l’Amazonie venait à disparaître, son écosystème s’effondrerait, selon les recherches des scientifiques Carlos Nobre et Thomas Lovejoy. Le rythme important de déforestation au Brésil a entraîné une hausse des émissions de gaz à effet de serre du pays. 46% des émissions du pays viennent de la déforestation.

Le gouvernement actuel a causé des dommages irréversibles sur l’environnement au Brésil et il constitue une menace pour le climat, indique Cristiane Mazzetti. Dans 3 semaines seulement, les Brésiliens vont choisir leur futur président, et leur choix aura un impact énorme sur leur pays, sur la forêt et sur le climat. Continuer avec les politiques actuelles signifierait accélérer l’effondrement de l’Amazonie, plutôt que de mobiliser le peu de temps qui nous reste pour l’éviter. Les Brésiliens doivent bien peser leur choix et voter pour le climat, pour la forêt et pour un futur vert, sûr et juste.

Alors que le Brésil se situe à un moment politique clé pour l’avenir de ses écosystèmes et des peuples autochtones brésiliens, l’Europe doit suivre de près la situation et agir pour les défendre.
Depuis l’Europe, les gouvernements et les citoyens peuvent aussi agir sur la situation au Brésil, explique Eric Moranval, chargé de campagne Forêts pour Greenpeace France. L’Amazonie, le Cerrado et le Pantanal sont détruits pour laisser place à de vastes pâturages et champs de monocultures. En raison de ses importations brésiliennes de viande et de soja pour l’alimentation animale, l’Union européenne a sa part de responsabilité dans cette situation. Les institutions européennes en ont pris conscience et négocient actuellement un règlement visant à interdire la commercialisation en Europe de produits ayant participé à la déforestation ou à la violation des droits humains. Le trilogue actuellement en cours doit permettre d’adopter un règlement européen irréprochable, à même de remplir cet ambitieux objectif. En ce sens, la Commission européenne et les ministres européens doivent prendre leurs responsabilités et accepter d’adopter dans les prochains mois un texte similaire à celui voté par le Parlement européen le 13 septembre dernier. »

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© Nilmar Lage / Greenpeace 

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