Communiqué d'Amnesty International
Fin 2021, Salah Hamouri s’est vu notifier un retrait de sa carte de résident permanent lui permettant de vivre à Jérusalem et de circuler sur le territoire israélien. Salah Hamouri a fait appel de cette décision. Ce Jugement, qui devait initialement se dérouler devant la Cour Suprême le 6 février 2023, n’aura finalement pas lieu. Les autorités israéliennes ont décidé de supprimer cette audience et ont exprimé leur volonté de l’expulser du territoire.
Le 29 novembre 2022, Salah Hamouri a été informé par les autorités israéliennes qu’il allait être expulsé vers la France dimanche 4 décembre (date d’expiration de son ordre de détention administrative). On s'est mobilisé aux côtés d'autres organisations de la société civile et des proches de Salah Hamouri pour empêcher son expulsion, en demandant notamment aux autorités françaises d’agir contre celle-ci. Cette mobilisation a poussé la diplomatie française à s'exprimer publiquement sur le sujet pour demander aux autorités israéliennes de respecter les droits de cet avocat.
Le 18 décembre 2022, Salah a finalement été expulsé du territoire où il est né et a grandi. L'expulsion de Salah Hamouri établit un dangereux précédent et est illégale. L'expulsion des territoires palestiniens occupés constitue une grave violation de la Quatrième Convention de Genève et un crime de guerre. Ce crime pourrait relever de la compétence de la Cour pénale internationale.