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politique internationale - Page 142

  • Agent orange : 35 ans après

    C'est tout le temps qui aura été nécessaire pour que soit pris en compte la pollution créée par l'armée américaine au Vietnam

     

    Voici un large extrait d'un article du"Monde Diplomatique"

     

    300 millions de dollars : c’est le coût estimé du nettoyage des nombreux sites encore contaminés par l’agent orange, cet herbicide hautement toxique déversé sur le Vietnam par l’armée américaine au plus fort de la guerre (1953-1975). Dans un rapport rendu public le 16 juin , le groupe bilatéral vietnamo-américain  créé pour trouver un arrangement sur le sujet, dans le cadre d’une normalisation des agent_orange_cropdusting.jpgrelations entre les deux pays rappelle que, de 1961 à 1971 l’armée américaine a répandu 75 millions de litres du produit chimique sur un quart de la surface du Sud-Vietnam, affectant 400 000 hectares de terrain agricole . Près de trois millions de Vietnamiens en subissent encore les séquelles, et, depuis trente-cinq ans, n’ont reçu aucun dédommagement.

    Washington a longtemps traîné des pieds, prétextant que les données scientifiques impliquant l’agent orange dans l’explosion des malformations congénitales étaient insuffisantes. Responsables de cette guerre chimique, les Etats-Unis s’exemptent de toutes poursuites internationales concernant des actes commis en temps de guerre.

    Défoliant composé d’agents nocifs et puissants tels que la dioxine, son composant principal, l’agent orange trouble les fonctions immunitaires, hormonales et reproductives. . Molécule très stable, la dioxine reste présente dans l’environnement, et continue à empoisonner l’agriculture et les générations de vietnamiens nés après la guerre.

    Lidia Falcucci
  • Israel : l'aveu qui vient d'être fait.

    Le gouvernement israélien a toujours justifié son blocus de Gaza par des raisons de sécurité.

     

    D'apès lui, il était nécessaire d'empêcher le Hamas de se fournir en armes qui auraient pu menacer l'état d'Israel. En fait, la principale victime a toujours été la population civile de Gaza qui manque de tout, dans un territoire dévasté par la dernière attaque de l'armée israélienne.

    Le but principal du blocus est de rendre la population tellement insatisfaite de son sort qu'elle finisse par se retourner contre le Hamas qui contrôle la bande de Gaza.

    Mais depuis l'assaut sanglant contre la flottille humanitaire, la donne a un peu changée. Les puissances occidentales (Etats-Unis et Europe en tête) qui toléraient le blocus, se sont senties obligées de changer de position. Elles ont fait pression sur l'état d'Israel, pour qu'il cesse le blocus.

    Le gouvernement israélien se retrouve très isolé depuis cette attaque. Il est lâché par la Turquie, un de ses appui dans la région, il a été obligé d'accepter un début d'enquête sous pression des E-U( en gardant cependant le contrôle total de la commission, où ne siègent que des observateurs internationaux) .

    Pour lâcher un peu de lest, le gouvernement vient d'annoncer une levée partielle du blocus.

    Voici ce que déclare le premier ministre:

    "Nous nous engageons à permettre l'afflux de biens à usage civil à la population civile de la bande de Gaza", a déclaré à l'AFP un haut responsable du bureau du Premier ministre Benjamin Netanyahu.

    "A partir d'aujourd'hui, il y a un feu vert pour que tous les biens puissent entrer à Gaza sauf les équipements militaires et le matériel susceptible de renforcer la machine de guerre du Hamas", le mouvement islamiste qui contrôle la bande de Gaza, a précisé ce responsable, alors que M. Netanyahu rencontrait l'envoyé spécial du Quartette sur le Proche-Orient (Etats-Unis, Union européenne, Russie, ONU) Tony Blair.

     

    Quel aveu : le blocus visait bien la population civile. Le premier ministre vient lui-même de contredire toute l'argumentation employée depuis des mois par son gouvernement.

    Comment pourrait-il autoriser l'entée de biens à usage civil à partir d'aujourd'hui, sauf à reconnaître que les habitants de Gaza étaient privés de bien de première necessité du fait du blocus israélien ?

  • Révolte ouvrière en Chine contre la surexploitation

    Communiqué LDH
    Les conflits sociaux dans la province du Guangdong, à Foshan (usine Honda, 1 700 ouvriers) et à Shenzhen (usine Foxconn, 400 000 ouvriers) montrent la condition ouvrière désastreuse et le mépris des droits de l’Homme qui prévaut dans les unités industrielles chinoises, y compris les plus modernes.

    Dans le système actuel des relations sociales, rien ne permet de régler les conflits d’entreprise : ni comité d’entreprise, ni comité d’hygiène et de sécurité, ni représentation élue du personnel, ni droit de grève officiellement et sincèrement reconnu. Nombre de salaires restent impayés ou sont versés avec retard, les décisions de licenciements sont discrétionnaires, les dépassements d’horaires de travail se pratiquent librement.

    h_4_ill_1216167_a32b_ouvrier.jpgLes conflits dans ces entreprises – japonaises ou taïwanaises – mettent l’accent sur l’existence de conflits du travail dans les entreprises à capitaux étrangers. Celles-ci jouent un rôle décisif dans l’expansion industrielle chinoise. Foxconn, par exemple, avec ses 800 000 salariés sur l’ensemble du territoire, assure à elle seule 3,9 % des exportations du pays. L’importance des effectifs de ces firmes facilite l’apparition de conflits de masse ; leur situation dans les zones industrielles à statut spécial rend plus aisée la diffusion de l’information vers l’étranger. Mais, il ne faut pas oublier que la grande majorité des salariés du pays sont employés par des sociétés chinoises de moindre notoriété, parfois sous-traitantes de firmes étrangères, où les conditions de travail et les niveaux de rémunération sont bien inférieurs, et que les possibilités de faire respecter les clauses de contrats du travail sont souvent inexistantes.

    La Ligue des droits de l’Homme attire l’attention des citoyens consommateurs sur la double nature de la stratégie d’installation des firmes multinationales en Chine. Non seulement, les entreprises étrangères, y compris les sociétés mixtes à capitaux français, tirent un énorme profit du bas niveau des rémunérations, mais en outre, pour accroître leurs bénéfices, elles utilisent la faiblesse du droit du travail, le défaut de représentation authentique du personnel, l’absence d’assurances sociales et de formation à la sécurité ainsi que la corruption des gestionnaires locaux. Elles construisent ainsi leur prospérité sur le mépris du droit du travail et sur la privation des droits de l’Homme, organisés par le ouvrier.jpgrégime chinois.

    Ainsi, la mise en concurrence sans freins des systèmes sociaux, ajoutant à la destruction des emplois du « Nord » la surexploitation des salariés du « Sud », globalise-t-elle la négation des droits. La LDH appelle à garantir, au contraire, l’assujettissement du commerce international aux normes sociales et environnementales et au droit international des droits de l’Homme, afin que la dynamique des échanges internationaux contribue non à la surexploitation des êtres humains, mais à la mondialisation des droits.

    Paris, le 17 juin 2010

  • 2010 Année croisée France Russie

    Campagne France-Russie 2010 : les droits humains hors programme ?

     

    logo_russie_2010_265_173.gifAlors que l'année officielle France-Russie 2010, célèbre la Russie partout en France, la question des droits humains est passée sous silence.
    Amnesty International France (AIF) a décidé de ne pas passer sous silence les violations des droits humains en Russie. De janvier à décembre 2010, AIF mène une campagne d’informations et d’actions pour sensibiliser le public.

     

    Amnesty International lance, dans le cadre de sa campagne pour le respect des droits humains en Russie, une pétition générale durant toute l'année France-Russie 2010.


    Nous demandons au Président Medvedev de garantir le respect de l'état de droit et d’assurer la protection de la société civile.

    Nous lui demandons aussi que son gouvernement prenne des mesures concrètes pour appliquer les traités internationaux que la Russie a signés.

     

    Voici un lien vers la pétition à signer pour le président russe (cliquer ici)

     


  • Israel doit être condamnée

    L'attaque dans les eaux internationales de la flottille humanitaire pro palestinienne par l'armée israélienne est condamnée presque unanimement.


    Venant après l'assaut contre la bande de Gaza ( hiver 2008-2009), pour lequel le rapport de l'ONU met en évidence les crimes de l'armée d'Israel, cette nouvelle violation du droit international ne peut rester impunie. Dans un article du Monde Diplomatique, Alain Gresh énumère des sanctions qui devraient s'appliquer rapidement, même sans accord international :


    ALeqM5gSK8yynkfCz5xdXgr64ANrcpkpKQ?size=lL’impunité durera-t-elle ou certains gouvernements oseront-ils prendre des mesures concrètes pour sanctionner Israël, pour faire comprendre à son gouvernement (et aussi à son peuple) que cette politique a un prix, que la répression a un prix, que l’occupation a un prix ?

    Dans le cadre de l’Union européenne, Paris pourrait suggérer à ses partenaires de suspendre l’accord d’association en vertu de l’article 2, qui affirme explicitement qu’Israël doit protéger les droits humains (lire Isabelle Avran, « Atermoiements de l’Union européenne face à Israël », La valise diplomatique, 25 juin 2009).

    La France pourrait déjà, seule, sans attendre l’accord de ses partenaires européens prendre trois mesures :

    - D’abord, et ce serait seulement se conformer au droit et aux décisions de l’Union européenne, lancer une campagne pour tracer l’origine des produits israéliens exportés en France et interdire (pas seulement taxer) les produits des colonies ;

    - ensuite, affirmer que l’installation de colons dans les territoires occupés n’est pas acceptable et que ceux-ci devraient donc être soumis à une demande de visa s’ils désirent se rendre en France, une mesure facile à mettre en œuvre à partir des adresses des individus désirant visiter notre pays ;

    - enfin, proclamer que des citoyens français qui effectuent leur service militaire en Israël ne sont pas autorisés à servir dans les territoires occupés. Leur participation aux actions d’une armée d’occupation pourrait entraîner des poursuites judiciaires.

    Bernard Kouchner a annoncé qu’il n’y avait pas de citoyens français parmi les personnes tuées sur les bateaux. Mais sait-il s’il y a des citoyens français parmi ceux qui sont responsables de ce crime ?

  • Haïti: de la solidarité à l'oubli ?


    5 mois après le séisme, à l'écoute de la colère et du désarroi des Haïtiens de France !


    L'émotion est retombée, Haïti ne fait plus la une et les promesses d'aide et d'accueil paraissent oubliées. Le 3 juin, à l'Assemblée nationale, de nombreuses familles viendront témoigner des angoisses et parfois des drames humains dans lesquels les plonge le double langage des autorités françaises.

    Les témoignages de France sur les pratiques des préfectures et des ministères auront, en écho grâce au duplex, ceux d'Haïtiens d'Haïti sur les haiti3.jpgpratiques consulaires.

    Les Haïtiens constatent que :

    • les guichets « urgence-Haïti » ont rapidement fermé là où ils avaient été ouverts ;
    • les critères du regroupement familial n'ont été assouplis qu'en paroles ;
    • le consulat de France en Haïti et les administrations françaises maintiennent des exigences irréalistes en matière de production de documents d'état-civil ;
    • les préfectures continuent à signer des obligations de quitter le territoire ou des arrêtés de reconduite à la frontière ce qui signifie que la « suspension » des éloignements des Haïtiens n'est que provisoire.

    Certaines ont refusé l'entrée en France puis réacheminé vers Port-au-Prince des Haïtiens. Pour le ministre de l'immigration, pour les administrations formées à la logique restrictive du chiffre et du cas par cas, les Haïtiens n'ont pas cessé de relever de « l'immigration subie » !

    Pourtant, face à la situation catastrophique issue du séisme en Haïti, la France a le devoir d'apporter une assistance exceptionnelle. Cette assistance comporte l'aide matérielle à la survie et à la reconstruction du pays. Elle comporte aussi une aide aux personnes qui implique le droit de quitter Haïti et d'être accueilli à l'étranger quand l'exil représente la solution la plus adaptée. Pour les Haïtiens qui résident déjà à l'étranger, elle comporte un droit durable à être protégés contre l'expulsion et à vivre dans des conditions respectueuses de la dignité humaine, c'est-à-dire dans une situation légale.

     

    • A l'appel de : Plateforme des Associations Franco-Haïtiennes (PAFHA)
    • Avec le soutien de : Anacaona, Collectif Haïti de France, Collectif Migrants Outre-mer (regroupant : ADDE, CCFD, CHF, la Cimade, Comede, Gisti, Eléna, LDH, Médecins du monde, MRAP, Secours catholique / Caritas France), Réseau Education Sans Frontières (RESF)

     

  • Grèce : faire payer les pauvres

    La Grèce se trouve dans une situation de quasi faillite, tant à cause d'une gestion imprudente de la crise que par les taux élevés qui lui sont imposés par les marchés financiers.


    Un accord vient d'être trouvé avec les pays de la zone euro et le FMI, qui apporte au pays l'argent dont il a besoin.Fonds_mon%C3%A9taire_international_logo.png

    En contre partie, les Grecs se voient imposer des mesures d'économies. Ce plan très sévère s'attaque principalement aux couches moyennes et défavorisées : ce sont  les plus pauvres qui vont devoir payer la crise et les erreurs des dirigeants

    Voici les principales mesures selon le site nouvelobs.com:

     

    Réduction des dépenses

    1) Suppression des 13e et 14e mois de salaire des fonctionnaires, compensée par une prime annuelle de 1.000 euros pour les salaires de moins de 3.000 euros brut (1,5 milliard d'économies)

    2) Suppression des 13e et 14e mois de pension pour les retraités du public et du privé, compensée par une prime annuelle de 800 euros pour les retraites de moins de 2.500 euros (2 milliards d'économies)

    3) Baisse des investissements publics (1,5 milliard)

    4) Réduction des dépenses de fonctionnement de l'Etat (1 milliard)

    Hausse des recettes

    Voici les principales mesures pour augmenter les recettes de 7,8 milliards sur deux ans.

    1) Nouvelle hausse de deux points du principal taux de TVA, de 21% à 23% (pour les autres, de 5% à 5,5% et de 10% à 11%), ce qui doit rapporter 1,8 milliard d'euros

    2) Création d'un impôt sur les constructions illégales (1,3 milliard)

    3) Nouvelle hausse des taxes spéciales sur la consommation, alcool, tabac, carburants (1,5 milliard)

    4) Instauration d'une série de nouveaux impôts, notamment des taxes "vertes", sur les jeux d'argent et les bénéfices des entreprises

    Réforme des retraites

    1) Recul de cinq ans, à 65 ans, de l'âge légal de départ en retraite pour les femmes, d'ici 2013

    2) Allongement de la durée de cotisations à 40 annuités contre 37 d'ici 2015

    3) Instauration d'un âge minimum de départ à la retraite, à 60 ans

    Le plan prévoit également des mesures pour renforcer la flexibilité du marché du travail, faciliter les licenciements et ouvrir à la concurrence une série de professions protégées.

     

    manifestation-grece1.jpgIl est clair que les dirigeants de l'Europe (Sarkozy et Merkel en tête) et ceux du FMI (Strauss-Kahn) ont profité de la situation pour faire passer des mesures ultra libérales, dont l'impact sur la réduction de la dette n'est pas évident.

    Par contre, il saute aux yeux que des mesures comme le recul de l'âge de la retraite, l'augmentation de la TVA  visent la population dans son ensemble, avec la certitude que les plus défavorisés ressentiront le plus les conséquences.

    Ce plan donne une idée de ce qui nous sera imposé quand il faudra réduire la dette colossale de la France (il fallait bien sauver les banques !)