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politique internationale - Page 143

  • Le jour et la nuit

    Il existe des pays qui ont l'immense privilège d'avoir à leur tête un président dont la stature lui permet d'entrer dans l'histoire de son vivant.

     

    Faute de cela, il reste toujours la possibilité de faire construire une oeuvre qui parlera aux générations futures.

    Au Sénégal, le président Wade (84 ans aux prochaines fraises)a fait édifier un monument dédié à la"renaissance africaine", qui est loin de faire l'unanimité dans son pays. Lors de son inauguration le 4 avril dernier, l'opposition manifestait dans les rues de Dakar.

    Le symbole est loin d'être évident, le coût est gigantesque par rapport au budget du pays, et le président a demandé une part des revenus liés à l'exploitation en tant que concepteur du projet !

    Nous vous offrons deux vues de cette statut, dont le style rappelle qu'elle a été construite par la Corée du Nord.

     

     

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    La nuit, la statut brille sous les projecteurs.



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    La même le jour : la misère ambiante éclaire le projet dans un sens particulier

  • La LDH et le conflit israelo-palestinien

     

     

    S'il existe un domaine où un jugement ne peut se contenter d'une analyse rapide, c'est bien la situation au Moyen-Orient. Voici une tribune de Jean-Pierre Dubois, président de la LDH, publiée le 8 avril 2010 dans Libération



    Aujourd’hui comme hier, le conflit israélo-palestinien projette sur la société française un halo de passions, de solidarités et de colères. Toutes ne servent pas la solution juste de ce conflit et certaines mettent parfois gravement en danger les principes que nous avons en partage. Comment sortir de la confusion, comment agir, assurer, enfin, la victoire du droit sur le fait ?

    On a vu une ministre de la République, « ministre du droit » qui plus est, critiquer devant ses amis du Crif une campagne de boycott, et parler de « produits casher » pour désigner les « produits des colonies illégales d’Israël ». De tels propos nourrissent la confusion entre religieux et politique et de fait, légitiment une ethnicisation du politique.

    manifestation-palestine08.jpgDes aveuglements symétriques poussent d’autres acteurs politiques ou communautaires à ne plus distinguer les peuples des gouvernements, imputant à l’ensemble des Israéliens la politique criminelle du gouvernement Netanyahu… ou à l’ensemble des Palestiniens les crimes du Hamas. Certes, ceux qui ont ordonné ou commis les crimes de guerre établis, au nom de l’Onu, par le rapport Goldstone ont été légitimés par des élections libres. Et ce fait interdit d’envisager la moindre perspective de paix en les excluant d’une négociation.

    Mais ces assimilations opposent la colère à la colère, la négation à la négation ; elles conduisent à la folie et au meurtre de masse. Dans ce contexte, l’alternative laïque d’un Etat de Palestine démocratique, multinational et non religieux dans lequel athées, chrétiens, juifs et musulmans cohabiteraient égaux en dignité et en droits n’est qu’un rêve. Un rêve qui serait rapidement submergé par les fantasmes de disparition de l’Autre, par la « purification » du territoire par la force.

    Faut-il alors se résigner à un avenir de sang et de terreur pour tous, y compris pour ceux qu’enivre l’actuelle supériorité militaire et financière d’Israël ?

    Notre conviction est qu’il faut tenir bon sur les principes de la justice et du droit. Même si la tâche est rude. Car nous sommes au plus noir d’une histoire sombre depuis des décennies, celle d’un peuple sur lequel l’Europe s’est déchargée de sa mauvaise conscience ; ceux qui fuyaient la « destruction des Juifs d’Europe » ont construit leur Etat-refuge autour du rêve millénaire de « l’an prochain à Jérusalem ». Nul ― et les Européens moins que tout autre ― n’a le droit d’oublier ce contexte effroyable. Mais Jérusalem n’était pas vide, la Palestine n’était pas un désert préservé inhabité et deux peuples devaient trouver un foyer national. On sait la suite ; le rêve des uns s’est nourri du cauchemar des autres, chaque jour davantage.

    Chacun sait ― citoyens, Etats comme gouvernements ― qu’aucun des deux peuples ne pourra rejeter l’autre ni à la mer, ni au désert. Mais nous laissons, par notre inertie, l’irréparable s’accomplir. Nous laissons les gouvernants israéliens briser tout espoir d’un Etat palestinien digne mur-israel-palestine_76.jpgde ce nom, détruire systématiquement toute ébauche de société palestinienne viable ; enfermer, coloniser, morceler, asservir. Les Etats-Unis financent cette violence, l’Europe en achète les fruits.

    Ce faisant, l’Europe dément quotidiennement ses propres discours sur les valeurs humanistes de l’Union ; elle se fait complice des fossoyeurs de l’avenir commun. Car cet avenir n’est pas seulement désespérant pour les Palestiniens abandonnés de tous : que sera dans dix ans un Etat d’Israël hérissé de murs et de missiles antimissiles, devenu le symbole universel de la loi du plus fort, du reniement répété de la parole donnée et de la dernière expression historique de l’oppression coloniale ? Croit-on qu’une démocratie déjà gravement malade résistera indéfiniment à la banalisation de l’injustice et, désormais, même des crimes de guerre ?

    Sauf à nous laisser contaminer par le cynisme des actuels gouvernants israéliens, nous ne pouvons continuer à détourner les yeux. Mais comment agir sans ajouter la rage à la rage et l’injustice à l’injustice ? D’abord en refusant d’assimiler les peuples et leurs gouvernants. Les Israéliens ne se confondent pas plus avec Benyamin Netanyahu ou Avigdor Lieberman que les Palestiniens ne s’identifient avec les dirigeants du Hamas. Ensuite en veillant à soutenir celles et ceux qui, au sein de la société israélienne, continuent à se battre courageusement pour que le nom d’Israël ne devienne pas synonyme d’oppression. Enfin, en sanctionnant ceux qui violent la légalité internationale. Il nous faut rappeler, fermement, que les territoires occupés, tous les territoires occupés depuis plus de quarante ans le sont illégalement ; que Jérusalem n’est pas plus la « capitale éternelle et indivisible d’Israël » que le Koweït n’était la 19e province de l’Irak de 1990 ; que chaque colonie devra être évacuée, que chaque territoire devra être restitué, que chaque morceau du mur déclaré illégal par la Cour internationale de justice devra être détruit.

    Tout simplement parce que la loi du plus fort doit plier devant le droit commun de l’humanité.

    territoire_palestinien_morcelle.jpgParler, même fermement, ne suffit pas. Il faut des actes qui sanctionnent la colonisation, particulièrement au plan économique. Il faut rendre l’exploitation des terres annexées et de ceux qui en ont été spoliés plus coûteuse que ce qu’elle rapporte.

    Boycotter, donc, les produits des entreprises coloniales ? Difficile, car le gouvernement israélien en dissimule systématiquement l’origine. Boycotter alors tous les produits israéliens, puisque ce serait « cela ou rien » ? Ce serait confondre Israël et ses colonies, c’est-à-dire faire exactement le jeu des partisans du « Grand Israël » en entrant dans leur logique. Et ce serait aussi alimenter les tentatives d’assimilation de toute critique de l’Etat d’Israël à de l’horreur de l’antisémitisme. Confondre le combat contre les gouvernants avec le boycott de toute une société, ce serait nourrir l’amalgame entre boycott des produits israéliens et « boycott des Juifs », amalgame que certains nourrissent sans scrupules. L’effroyable lapsus de la ministre française de la Justice, venant après les accusations aussi injustes qu’insultantes d’ « incitation à la discrimination raciale » dirigées contre des militants et notamment contre une adhérente de la LDH, témoigne déjà d’une légitimation par les plus hautes autorités de l’Etat de cette dérive vers une « importation ethnicisante » du conflit israélo-palestinien. Nous devons nous en garder comme de la peste.

    La Ligue des droits de l’Homme n’a, dans cette affaire comme en toute autre, qu’un seul « camp » : le camp du droit.

    C’est pourquoi elle appelle aujourd’hui tous les citoyens à exiger des autorités françaises qu’elles le fassent respecter. Il leur revient de refuser le « traitement préférentiel » ― accordé aux produits israéliens par l’Union européenne ― à toute importation de produits « coloniaux » ou même de produits dont il n’est pas indiscutablement établi qu’ils ne sont pas les fruits de l’oppression coloniale. C’est non seulement possible, c’est légal : la Cour de justice de l’Union européenne vient, dans un arrêt du 25 février 2010, de donner raison aux autorités du port de Hambourg qui ont pris cette décision.

    oppression-in-palestine.jpgL’Europe est aujourd’hui le premier partenaire commercial d’Israël : si les Etats membres de l’Union suivent l’exemple des autorités de Hambourg, la loi sera dite et les exploiteurs des territoires occupés devront bien l’entendre.

    La LDH appelle donc à élargir cette campagne aux dimensions de toute l’Union européenne. Elle appelle à cesser toute complicité même passive avec la colonisation, et à faire enfin appliquer l’article 2 de l’accord d’association entre l’Union et Israël qui fait du respect des droits de l’Homme la condition des relations commerciales privilégiées qu’il institue. Elle appelle à la sanction de tous les crimes de guerre dont le rapport Goldstone a établi l’existence à la demande de l’Onu, que ces crimes aient été commis par l’armée israélienne, par le Hamas ou par quelque autre criminel que ce soit.

    Elle appelle enfin à la mobilisation internationale pour que l’Etat palestinien promis par la communauté internationale il y a déjà dix-sept ans voie enfin le jour, dans l’intégralité des territoires volés aux Palestiniens il y a déjà quarante-trois ans, afin que cesse une des plus anciennes injustices qui font injure au droit international.

    Il y a cent douze années, face à l’antisémitisme d’Etat que révélait l’affaire Dreyfus naissaient d’une part le projet sioniste de Theodor Herzl, d’autre part la mobilisation universaliste qui créait la Ligue française pour la défense des droits de l’Homme et du citoyen. La naissance d’Israël a donné corps au premier ; ne laissons pas la lâcheté et la haine le défigurer en oubliant les exigences du second de ces deux projets. Parce qu’il n’est pas d’avenir humain à Jérusalem hors de la coexistence de deux Etats viables pour deux peuples égaux en droits, la LDH reste fidèle au refus de l’injustice qui l’a fait naître. Ni pro-israélienne ni pro-palestinienne, encore moins « pro-casher » ou « pro-halal », elle campe du côté du droit, de l’égalité et de l’universalité des droits de l’Homme. De grands mots ? Il ne tient qu’à nous d’en faire de grands actes. L’injustice ne durera que tant que nous la tolèrerons.

  • Le socialisme made in USA

    Le vote de la chambre des représentants est une victoire pour Obama.

     

    Après des mois de procédure, il a réussi à obtenir le soutien d'une majorité d'élus, malgré l'opposition frontale de tous les républicains. barack-obama-and-progress1.jpgCeux-ci l'accusent de faire du socialiste, ce qui est une des pires injures dans le pays de la "liberté".

    Pourtant, à force de concessions, le projet a perdu de son ambition. Ce sont les assurances privées qui vont continuer à contrôler le marché.

    L'Etat qui doit doit garantir un accès pour tous, assurant le financement pour les plus démunis.

    Autre recul sur l'avortement qui ne sera plus financé sur fonds publics.

    S'il est bien prévu que tous les citoyens américains puissent bénéficier d'une couverture médicale (et c'est un réel progrès), les conditions dans lesquelles cela a été obtenu en disent long sur la puissance des lobbies financiers et des forces réactionnaires dans le pays.

    Voici un extrait de l'analyse du"Monde Diplomatique":

     

    De fait, si la nouvelle loi oblige la plupart des Américains à disposer d’une assurance médicale (grâce à une subvention publique pour ceux qui ne sont pas assez pauvres pour être assurés par l’Etat, et pas assez riches pour se payer une assurance privée), elle n’est pas « radicale ». En effet, elle ne remet nullement en cause la puissance parasitaire du lobby des assureurs. Dès lors que le président Obama a dû renoncer à créer un nouveau système d’assurance publique, ou « public option » (les Américains plus pauvres et les personnes âgées sont déjà couverts par l’Etat), le gouvernement fédéral vient de garantir des millions de nouveaux clients aux assureurs privés. Par ailleurs, le vote n’a été acquis qu’au prix de concessions importantes faites aux adversaires de l’avortement, nombreux chez les élus démocrates du Sud : un décret présidentiel va interdire que l’argent public finance une procédure d’interruption volontaire de grossesse. Enfin, selon le bureau du Budget, plus de 20 millions d’Américains, en particulier les immigrés clandestins, demeureront encore sans assurance en 2019.

  • Chine : Répression renforcée, contrôle élargi.

     

    Trois lourdes condamnations sont tombées ce mois-ci qui mettent en pleine lumière les pratiques et le sentiment d’insécurité du régime :

    Les 8 et 11 février, rejets des appels interjetés respectivement par Huang Qi (trois ans de prison) et Liu Xiaobo (onze ans) ; le 9 février, condamnations de Tan Zuoren à cinq ans de prison. La police contrôle les accès au tribunal et empêche l’entrée des sympathisants ; elle assigne les amis dissidents à résidence pendant la durée des procès.

    Le régime se défend en recourant à l’accusation de « subversion du pouvoir d’État ». Par quoi se sent-il menacé ? par la demande de multipartisme inscrite dans la Charte 08 et par la dénonciation des malfaçons techniques liées à la corruption administrative dans la construction des écoles du Sichuan où sont morts tant d’enfants sous les gravats (Tan Zuoren). Quant à mettre en lumière, comme à fait Huang Qi, des détournements de l’aide destinée à la région sinistrée, il s’agit là bien de « détention illégale de secrets d’État ».

     

    Liu Xiaobo, Tan Zuoren et Huang Qi commettent une autre faute : le premier a participé au mouvement démocratique de 1989 ; le deuxième en célèbre les mérites ; le troisième enfin a eu l’audace de publier sur son site 64tianwang (aujourd’hui fermé) des articles sur le massacre final de Tiananmen. Le pouvoir avait alors vacillé au point de devoir condamner le secrétaire général du parti.

     

    Le durcissement du régime se manifeste en d’autres domaines. Le parti essaie de mieux surveiller les informations qui circulent sur l’Internet. chine-internet-censure-L-1.jpegIl souhaite unifier le contrôle aujourd’hui fragmenté sur au moins une douzaine d’organismes. Il décrète de nouveaux règlements contraignants pour l’enregistrement des sites après avoir abandonné son interdiction des domaines individuels. Il impose aux réseaux de cybercafés des dimensions considérables qui excluent les petits entrepreneurs, refuse l’usage des pseudonymes, exige des preuves d’identité. Il se sert d’une campagne contre la pornographie pour fermer les blogs des dissidents. Enfin, il dénonce « les forces hostiles qui, dans le pays comme à l’étranger, se servent de la toile pour diffuser de la propagande réactionnaire, s’engager dans des activités criminelles, s’infiltrer dans les réseaux et se livrer à des activités de sabotage ».

     

    La fin des Jeux olympiques d’hiver porte à réfléchir sur les promesses faites pour les Jeux de Beijing en 2008. Cette année-là, selon le South China Morning Post, 1.700 personnes ont été arrêtées pour « tentative de subversion du pouvoir d’État », soit 742 de plus qu’en 2007. Allégé quelque temps pour séduire les journalistes, le dispositif de répression a été réinstallé et s’est intensifié. Quant à Jacques Rogge, élu à la présidence du C.I.O. en 2001 grâce aux voix chinoises et qui promettait la lune, il est toujours en place. La vigilance - plus ou moins sincère, plus ou moins cauteleuse - des gouvernements n’a duré qu’un seul été.

  • Cour d'état au Niger

    Le coup d'état au Niger attire les regards sur ce Pays.

     

    areva_ne_fera_pas_la_loi_au_niger.jpgC'est un des plus pauvres au monde, un aussi dont le sous-sol est le plus riche en uranium.

    Selon que l'on se préoccupe de la population ou de l'exploitation du sous-sol, le regard n'est pas le même.

    Voici un extrait de l'analyse du "Monde Diplomatique":

     

    Riche en matières premières, le Niger représente un enjeu stratégique pour des pays comme la France et la Chine. En effet, avec 7,5 % de la production mondiale, il est l’un des premiers producteurs d’uranium. La société française Areva y exploite notamment la mine géante d’Imouraren. Cet atout ne profite cependant pas à la population : le pays occupe la dernière place au classement de l’indice de développement humain (IDH) effectué par le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) sur 182 pays membres de l’ONU.

     

    Et voici ce qu'en retient la bourse, d'après le site investir.fr


    PARIS (Dow Jones)--Areva SA a affirmé vendredi que sa production d'uranium se poursuivait normalement au Niger, en dépit de la déstabilisation du régime politique local.

    Un porte-parole du groupe nucléaire a précisé que les mines du groupe étaient concentrées dans le nord du pays. La capitale, Niamey, est située au sud-ouest du Niger.

  • Nouvel an chinois : on condamne bien les dissidents !


    Communiqué de la LDH

    La justice chinoise a confirmé, le 11 février en appel, la condamnation de Liu Xiaobo à onze ans d’emprisonnement pour « tentative de subversion du pouvoir d’État », prononcée le 25 décembre.

    L’ancien professeur d’université, écrivain et critique littéraire est puni pour sa participation à la rédaction de la Charte 08 de décembre 2008, Liu_Xiaobo-5.jpgdocument qui dénonce le système du parti unique et les défauts patents de démocratie dont souffre son pays.

     

    Plus de huit mille citoyens chinois ont cosigné ce texte. De nombreux intellectuels se sont, en Chine même, déclarés solidaires de Liu Xiaobo et prêts à endurer sa détention. Par la voie de son représentant à Beijing, l’Union européenne a estimé que ce verdict était parfaitement incompatible avec la liberté d’expression affirmée dans le texte constitutionnel.

     

    Cette condamnation ignominieuse devrait provoquer la plus large réprobation de tous les démocrates à travers le monde. Par sa sévérité même, elle déconsidère la justice et les autorités chinoises et jette le plus grand doute sur l’honorabilité d’un régime qui ose déclarer (Ma Zhaoxu, porte parole du ministère des Affaires étrangères, interrogé le 12 février 2010 au sujet du verdict) qu’il « n’existe aucun dissident en Chine ».

     

    La LDH rappelle que les droits sont universels et indivisibles. Il n’y a pas de politique d’Etat qui puisse justifier qu’ils soient ignorés. Il n’y a pas de prétendues « affaires intérieures » qui puissent interdire leur application. Le nouvel an chinois commence par la confirmation d’une parodie de justice.

     

    Paris, le 14 février 2010

  • Haîti : de la misère à la désolation

    Misère, misère! C'est toujours sur les pauvres gens que tu t'acharnes obstinément.


    Cette citation de Coluche, au-delà de l'humour noir qu'elle renferme, s'applique bien au tremblement de terre qui vient de se produire à Haïti.

     

    haiti.jpgCe désartre s'abat sur un des pays les plus pauvres du monde. La situation est si tragique qu'il est  difficile d'en parler : Il n'existe même pas de ressources humaines et matérielles suffisantes pour  enterrer les morts .

     

    Haïti a vécu l'esclavage, la décolonisation ratée, la dictature, avec une seule constante : la pauvreté de la population locale.

    Ce tremblement de terre ajoute des souffrances immenses aux habitants, mais ce n'est pas qu'une fatalité.

     

    Le même séisme aurait produit des destructions beaucoup moins importantes à Tokyo ou à San-Francisco : ces villes ont les moyens de bâtir avec des normes anti-sismiques.

     

    Le"Monde diplomatique" revient sur cette double malédiction qui touche Haïti, en rappelant également  le tsunami qui a frappé l'Indonésie.

    Les catastrophes"naturelles" sont difficiles à maîtriser mais" Un cataclysme naturel peut être imputé à la fatalité. La paupérisation honteuse et insupportable des populations urbaines et rurales d’Haïti, non."


    Pour voir l'article du Monde diplomatique, cliquer ici