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politique internationale - Page 145

  • Chine : Liu Xiaobo doit être libéré !


    Communiqué LDH
    liuxiaoboLa Ligue des droits de l’Homme condamne avec la plus grande fermeté la décision des autorités chinoises datée du 9 décembre de poursuivre pour « tentative de subversion du pouvoir d’État », au titre de l’article 105 du Code pénal, Liu Xiaobo
    (photo ci-contre). Cet universitaire est détenu sans motif officiel depuis le 8 décembre 2008, veille de la diffusion de la Charte 08, texte qu’il avait inspiré et que le Bureau de la Sécurité qualifie de « crime majeur ».

    Une telle qualification entraîne une condamnation à un minimum de cinq ans d’emprisonnement. La Charte, signée par quelque huit mille personnes en Chine même, demande notamment le respect des droits de l’Homme et des libertés fondamentales, l’instauration du multipartisme et la séparation des pouvoirs.

    La LDH sait que les termes de la Charte 08 sont en tout point conformes aux principes de la Déclaration universelle des droits de l’Homme, ceux-là même que le gouvernement chinois refuse de respecter.

    En détenant illégalement Liu Xiaobo, en prononçant éventuellement une lourde condamnation, à l’identique de celles que subissent de très nombreux démocrates chinois, il fait la preuve du mépris dans lequel il tient d’une part sa propre constitution dont l’article 35 affirme la liberté d’expression et d’autre part la DUDH que la Chine a signée et le pacte international sur les droits civils et politiques (PIDCP) qu’elle n’a pas ratifié.

    Pour le gouvernement chinois, les textes sont des chiffons de papier. La LDH soutient tous les démocrates, avocats et militants chinois qui veulent en faire des droits.

  • Gendarme blessé : les nouvelles sont rassurantes.

    Un gendarme mobile de l'escadron de Vouziers a été gravement blessé à Mayotte.

     

     

    L'escadron de gendarmerie mobile de Vouziers est depuis quelques semaines dans ce territoire de l'océan Indien. Cette présence se fait dans le cadre des missions assurées régulièrement outre-mer par l'escadron.

    Lors de manifestations , des affrontements ont eu lieu. On a appris  hier 2 décembre, qu'un gendarme avait été gravement atteint.

    Dans un premier temps, des nouvelles très inquiétantes sont arrivées de Mayotte. On a parlé d'un état «entre la vie et la mort".

    Etant donné l'éloignement, on imagine l'inquiétude des familles restées à Vouziers, avant que des nouvelles plus rassurantes parviennent enfin. Le blessé a pu être évacué vers l'hôpital de la ville voisine, son retour en France étant envisagé.

    Une polémique est née sur les causes de ses blessures, nous ne possédons pas d'éléments d'information assez crédibles pour nous faire une opinion solide : attendons la suite de l'enquête.

     

    Ce qui est sûr, c'est que Mayotte traverse une crise profonde : pauvreté, corruption, relation avec les îles voisines et position par rapport à la France.

    Des manifestations sont organisées par des collectifs locaux, rappelant ce qui s'est passé aux Antilles. La corruption règne parmi les dirigeants locaux, qui sont déconsidérés.

    Il faut savoir que Mayotte fait partie de l'archipel des Comores, au large de Madagascar. Les Comores sont un état indépendant depuis 1974, mais l'île de Mayotte n'a pas fait le même choix que les autres îles. Mayotte a bénéficié d'un référendum particulier, qui lui a permis de rester attachée à la France.

     

    L'état des Comores a donc été créé sans Mayotte, malgré l'avis opposé de l'ONU :

    3385  Admission des Comores à l'Organisation des Nations Unies

    L'Assemblée générale,

    Ayant reçu la communication du Conseil de sécurité, en date du 17 octobre 1975, recommandant l'admission des Comores à l'Organisation des Nations Unies,

    Ayant examiné la demande d'admission des Comores,

    Réaffirmant la nécessité de respecter l'unité et l'intégrité territoriale de l'archipel des Comores, composé des îles d'Anjouan, de la Grande-Comore, de Mayotte et de Mohéli, comme le soulignent la résolution 3291  du 13 décembre 1974 et d'autres résolutions de l'Assemblée générale,

    Décide d'admettre les Comores à l'Organisation des Nations Unies

    2402e séance plénière 12 novembre 1975


    mayotte.jpgLes îles composant les Comores présentaient quelques différences, et mêmes des antagonismes, mais refuser de considérer qu'elles formaient un tout était une erreur. Une grande partie des problèmes de Mayotte découlent de cette séparation initiale : immigration non contrôlée, déséquilibre de richesses, fracture entre les familles.

    La France n'a jamais voulu revoir sa position, et il maintenant prévu de faire de Mayotte un département français de plein droit. (voir note précédente de l'An Vert)

    La pauvreté de la région, l'éloignement de la France, l'appartenance à l'archipel des Comores font que ce futur département n'est pas au bout de crises plus ou moins violentes.

     

    Si on peut imaginer avec beaucoup d'optimisme vaincre la pauvreté, il est évident que la distance qui la sépare  de la métropole et l'existence d'une communauté au sein de l'archipel sont des faits établis.

    Alors, souhaitons un prompt rétablissement aux blessés, et souhaitons aussi que la décolonisation de cette région fasse l'objet d'une réévaluation globale, pour le bien des populations locales. Il est fort à craindre que sans cela, des événements tragiques se reproduisent régulièrement sur cette île.

     

  • Murs

    Il y a 20 ans, un mur tombait.

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    Berlin 1989

     

     

     

     

    Aujourd'hui, des murs sont toujours debout.

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    Israel/Palestine





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    Europe/Afrique (Ceuta)


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    Etats-Unis/Mexique

  • L'ONU veut des enquêtes sur Gaza

    L'assemblée générale de l'ONU vient de voter une résolution allant dans le sens du rapport Goldstone.

     

    Ce rapport a mis l'accent sur les graves violations du droit international pendant les événements de Gaza.

    Par 114 voix contre 18 ( 44 abstentions ) une résolution a été votée, qui demande à Israel et au Hamas des enquêtes indépendantes sur les faits révélés par le rapport. Ce texte met principalement en cause Israel, et sa diplomatie fait tout pour minimiser l'affaire, et refuse toute nouvelle investigation.

     

    Voici l'avis de la RTBF (Radio Télévision Belge Francophone )

    Lourd de 575 pages, le rapport établi  par le juriste sud-africain et juif, Richard Goldstone, avec l'aide de quatre juristes éminents, provoque ALeqM5jh4pa3UhYJax8mt_sOG9NbBUzvzA?size=ll'irritation d'Israël depuis le début. Le Hamas l'a aussi rejeté. Les autorités israéliennes ont refusé de collaborer à l'enquête et ont, ensuite, dénoncé ce rapport comme unilatéral et malveillant.

    Sur base de témoignages de civils mais aussi de soldats israéliens, le rapport dénonce l'emploi excessif et aveugle de la force par Israël. Il dénonce les tirs sur des bâtiments publics, notamment un bâtiment de l'ONU. Il dénonce aussi le manque d'assistance aux civils, voire l'usage de civils comme boucliers humains. Il évoque aussi les tirs de roquettes du Hamas sur des zones civiles israéliennes.

    Il dénonce encore le blocus de Gaza par Israël d'où l'accusation, portée sur les deux parties, de crimes de guerre voire de possibles crimes contre l'humanité.

     

    Israel nous livre son analyse du vote : la majorité "morale" soutient Israel.

    Qu'est ce que la majorité morale ? Probablement l'ensemble des pays qui approuvent la position d'Israel, soit 18 dans l'assemblée. Israel a la majorité parmi ses amis !(comme cela fait un peu juste comme nombre, autant ajouter les abstentionnistes, ils n'ont pas voté contre la résolution, mais ils devaient en avoir fort envie)

    En dépit de la très large majorité qui a appuyé la résolution, Israël estime avoir l'appui de la "majorité morale".

    Le ministère des Affaires étrangères se félicite du "grand nombre d'Etats qui ont voté contre ou se sont abstenus", ce qui prouve à ses yeux "que la résolution ne dispose pas du soutien de la majorité morale".


    A l'assemblée générale, chaque pays dispose d'une voix, ce qui représente une force bien dangereuse. Heureusement qu'au conseil de sécurité les 5 "Grands" possèdent un droit de veto. Les Etats-Unis pourront, comme toujours, faire rejeter tout vote contre Israel.

    RTR20FZX.jpgVoici la position de l'administration et du Congrès américains d'après l'AFP:

    Les parlementaires américains ont approuvé par 344 voix contre 36 une résolution appelant "le président (Barack Obama) et la secrétaire d'Etat (Hillary Clinton) à rejeter sans équivoque tout soutien ou tout examen futur" du rapport rédigé par la Commission Goldstone, du nom du juge sud-africain Richard Goldstone, son président. Parmi les représentants présents, 22 ont voté blanc.

    La Chambre des représentants vient ainsi appuyer la position de l'administration Obama, qui estime que le rapport est susceptible de gêner le processus de paix au Proche-Orient.


  • 10% symboliques

    Le taux de chômage vient de dépasser le taux de 10% aux États-Unis.

     

    Ce chiffre a une valeur symbolique (un taux à 2 chiffres, qui n'a pas été atteint depuis plus de 20ans). Pour les chômeurs américains, ce n'est pas un symbole, mais une très dure réalité. D'autant que personne ne s'attend à une amélioration dans les mois qui viennent.

    ALeqM5i5un2UzD61iPbd9d1KfeZpbiIX-Q?size=lIl ya deux ans encore, les États-Unis, comme l'Angleterre, étaient montrés comme des exemples de la réussite du libéralisme. A l'inverse la France était décriée comme croulant sous les archaïsmes d'une société protectrice.

    La crise a montré que la croissance était surtout une bulle artificielle, et que les "archaïsmes français" avaient eu un rôle important pour amortir les conséquences de la crise.

    Ce ne sont pas les réformes de Sakozy qui ont eu une action positive ( bouclier fiscal, heures supplémentaires détaxées, travail du dimanche, baisse des fonctionnaires,...). Toutes ces mesures ont plutôt eu un impact négatif, sur l'emploi en particulier.

    Les acquis sociaux ont protégé les salariés, le service public a encore pu jouer un rôle, les entreprises privées s'en sortent par une intervention massive de l'état.

    Le libéralisme vient de nous montrer ses limites, et également que les "crises" ne sont pas des accidents mais des moments obligatoires et répétitifs de son existence.

  • Gaza: le conseil des droits de l'Hommme de l'ONU vote le rapport Goldstone

    Le rapport Goldstone sur les événements de Gaza met en cause Israel , et également le Hamas.

     

    FRN8499_1.jpgMais c'est bien l'état d'Israel qui est désigné comme coupable de crimes lors de ces événements, et le gouvernement israélien fait tout pour que le rapport soit enterré. Il peut compter sur le soutien des Etats-Unis, qui restent l'allié inconditionnel d'Israel.

    Le conseil des droits de l'Homme de l'ONU a cependant approuvé ce rapport malgré l'opposition de plusieurs pays occidentaux dont les Etas-Unis.

    Au conseil de sécurité, qui devrait être la prochaine étape, les Etats-Unis disposent d'un droit de veto qui bloquerait la poursuite de la procédure.

    Même si l'assemblée générale de l'ONU allait dans le sens du conseil des droits de l'Homme, son vote resterait sans application concrête.

    Voici un compte rendu  de la presse canadienne sur ce vote:

     

    Le Conseil des droits de l'Homme de l'ONU a approuvé vendredi le rapport Goldstone sur la guerre à Gaza, qui accuse les forces israéliennes et les militants palestiniens d'avoir commis des crimes de guerre lors de la dernière offensive israélienne dans la Bande de Gaza.

    Il sera présenté devant le Conseil de Sécurité, ce qui pourrait déclencher des poursuites internationales contre les protagonistes.keyimg20090618_10845651_2.jpg

    La résolution a été adoptée par 25 voix contre six (Etats-Unis et cinq pays européens). Onze pays, sur les 47 qui composent le Conseil, se sont abstenus. La France, la Grande-Bretagne et trois autres pays membres ont refusé de prendre part au vote.

    Le Conseil a approuvé la résolution alors qu'Israël et les Etats-Unis ont tous deux qualifié le rapport de "faux" et prévenu qu'un soutien au rapport onusien menacerait la paix au Proche-Orient.

    Le diplomate américain Douglas Griffiths a prévenu que Washington était déçu de l'issue du vote. Il n'est pas exclu que les Etats-Unis mettent son veto à toute action décidée au Conseil de sécurité.

  • Il faut sauver Aung San Suu Kyi

    Veillée silencieuse en soutien au prix Nobel de la paix Aung San Suu Kyi

    Mardi 6 octobre de 22h à minuit, sur le parvis de l’Hôtel de ville à Paris, à l’initiative de Jane Birkin et en présence de la plupart des artistes signataires de l’appel lancé en juillet dernier à l’occasion du procès dont Catherine Deneuve, Michel Piccoli, Charlotte Rampling… Avec le concours de Info Birmanie, FIDh, Amnesty International, SOS pour Aung San Suu Kyi et la Ligue des droits de l’Homme.

     

    51FtW8FkZcL._AA240_.jpgLe procès d’Aung San Suu Kyi, âgée de 63 ans, a débuté le 18 mai 2009 à la prison d’Insein. Elle était jugée pour avoir laissé un Américain séjourner chez elle en violation des restrictions liées à son assignation à résidence.

    Or, Aung San Suu Kyi, hôte bien malgré elle d’un individu irrationnel se croyant missionné par Dieu, était innocente des accusations formulées à son encontre. Mais son assignation à résidence devait officiellement prendre fin le 27 mai. L’irruption de John Yettaw dans la demeure de la « Dame de Rangoon » a ainsi constitué pour les généraux birmans une occasion rêvée de justifier la prolongation en détention de cette dernière.

     

    Il s’agit ainsi pour la junte d’écarter toute opposition avant les élections générales organisées en 2010, censées permettre l’instauration d’une démocratie « prospère et disciplinée »…sous le contrôle des généraux. Le 11 août, Aung San Suu Kyi est ainsi condamnée à trois ans de détention et de travaux forcés pour avoir enfreint les termes de son assignation à résidence. En cherchant à donner l’illusion d’une peine clémente, le chef de la junte Than Shwe a commué la peine en 18 mois de résidence surveillée.

    L’objectif des généraux est atteint : empêcher la principale figure de l’opposition de peser sur le résultat des élections, l’écarter du processus politique. La Cour de Rangoon, pour ménager l’opinion internationale, a accepté l’appel déposé par ses avocats début septembre. Ils seront entendus le 18 septembre. Il n’y a cependant aucun espoir de voir la lauréate du Prix Nobel de la Paix libérée.

     

    La junte birmane a investi un capital politique trop important en condamnant Aung San Suu Kyi pour la libérer seulement quelques semaines plus tard. Les journaux du monde entier sont déjà en train d’oublier les événements de l’été. Or les généraux ne souhaitent qu’une chose : que l’on ne parle plus d’Aung San Suu Kyi. C’est pourquoi il est urgent de faire entendre nos voix.