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alep

  • Pour Noël, c'est cadeau !

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    Dessin de Chappatte pour le New York Times

  • Alep : vers de nouvelles atrocités ?

    Communiqué d'Amnesty International le 14/12/2016

    Les informations choquantes transmises par les Nations unies, selon lesquelles des dizaines de civils ont été victimes d’exécutions extrajudiciaires aux mains des forces gouvernementales syriennes avançant sur l’estLC160719-Syrie-Alep_0_600_284.jpg d’Alep, font craindre des crimes de guerre.
    L’organisation exhorte les différentes parties au conflit à protéger de toute urgence la population civile. Le Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l’homme a affirmé disposer d’éléments crédibles indiquant que 82 civils ont été abattus par des membres des forces gouvernementales et alliées chez eux ou dans la rue au cours des derniers jours.

    Des informations guère surprenantes

    Le fait que les forces gouvernementales syriennes tuent de sang froid des civils - y compris des mineurs - à leur domicile est profondément choquant mais guère surprenant, compte tenu de leur comportement jusqu’à présent. Des exécutions extrajudiciaires de ce type constitueraient des crimes de guerre.

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  • Trève annoncée à Alep

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    Dessin de Mykaïa pour Sine Mensuel

  • Alep

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    Vadot (Belgique), publié dans Le Vif/L'Express

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  • Les civils terrés à Alep, le régime crie victoire

    Extraits de l'article du journal libanais "L'orient le jour"

    L'Onu propose de contrôler les corridors humanitaires dénoncés par l'opposition comme des « couloirs de la mort ».

    Les habitants des quartiers rebelles d'Alep étaient terrés chez eux hier, effrayés à l'idée d'utiliser les « couloirs de la mort » ouverts par le régime pour sortir des secteurs insurgés de la ville, dont la reprise par l'armée pourrait sonner le glas de la rébellion.
    Après des semaines de bombardements et de siège, le régime a ouvert des corridors pour encourager civils et combattants souhaitant déposer les armes à sortir des quartiers rebelles, avec l'objectif de s'emparer de l'ensemble de la deuxième ville du pays et signer sa plus grande victoire de la guerre. Annoncée par la Russie, alliée du régime Syrien, l'ouverture des couloirs a été présentée comme à but « humanitaire », ce dont doutent l'opposition, des analystes et des rebelles. Le régime a d'ailleurs repris ses bombardements contre les quartiers rebelles d'Alep, où se trouvent assiégés depuis le 17 juillet quelque 250 000 habitants qui manquent de nombreux produits de base.

    (...)

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  • Syrie : l'armée syrienne utilise des bombes à sous-munitions contre Alep. Pourquoi le monde reste-t-il passif ?

    Communiqué d'Amnesty International

    Dans un hôpital de campagne, que je ne nommerai pas pour des raisons de sécurité – trop de ces centres de soins ayant déjà été bombardés – Abdo al Dik, un petit garçon de sept ans présentant de profondes lacérations à l’abdomen et au torse tremblait comme une feuille et gémissait de douleur.

    Donatella Rovera, principale conseillère d’Amnesty International pour les situations de crise, témoigne sur sa mission actuelle dans le nord de la Syrie, au cours de laquelle elle a pu constater les dégâts désastreux occasionnés par des bombes à sous-munitions larguées par l’armée de l’air syrienne sur des zones résidentielles densément peuplées.

    Des membres de sa famille venaient à peine de récupérer le corps de son frère Nizar, âgé de trois ans, afin de l’inhumer. Un autre frère, Subhi, huit ans, était toujours porté disparu à 18 heures.

    Dans la même chambre d'hôpital, Mustafa Ali, six ans, blessé par des éclats à la tête, au cou et aux épaules, était allongé dans un lit. Il était seul et attendait qu’un membre de sa famille vienne le chercher. Il m’a dit qu’il rendait visite à des parents quand la frappe aérienne a eu lieu ; un voisin a déclaré que ceux-ci avaient été grièvement blessés et qu’il ignorait s’ils avaient survécu.

    170883_Child_injured_by_a_cluster_bomb_in_Aleppo.jpgDans une autre pièce, Fahad, un garçon de neuf ans dont la vilaine plaie à la jambe gauche avait été causée par des éclats, répétait inlassablement : « Papa, je ne veux pas mourir, je veux rentrer à la maison. » Il avait cependant eu de la chance car sa blessure était relativement bénigne par rapport à celles des autres enfants que j’ai vus sur place.

    Il faut protéger les civils durant les conflits armés : Demandez la protection des civils syriens SIGNEZ

    Ces enfants sont quelques-unes des victimes de bombes à sous-munitions larguées vendredi 1er mars au matin sur un lotissement densément peuplé de la ville d’Alep.

    Cette attaque a fait au moins 19 morts et plus de 60 blessés – nous ne connaîtrons pas le nombre définitif de victimes avant plusieurs jours, car certaines familles ont fui la zone de craintes que les frappes ne continuent. Les personnes les plus grièvement blessées ont été évacuées vers des hôpitaux en Turquie, et les autres sont soignées dans divers hôpitaux de campagne autour de la ville. Un grand nombre des victimes sont des enfants qui jouaient dans les ruelles et jardins de ce lotissement.

    L’attaque a eu lieu vers 11 h 30. Je suis arrivée à Alep peu après et me suis rendue dans cette zone – le quartier de Masaken Hanano, à l’est du centre-ville. C’était bien pire que ce que les premières informations ayant circulé ne le laissaient entendre.

    Des bombes larguées à l’aveugle sur des zones résidentielles densément peuplées

    L’armée de l’air syrienne a largué neuf bombes RBK de fabrication soviétique – contenant chacune jusqu’à 150 sous-munitions – au milieu d’un vaste quartier résidentiel. J’ai trouvé une bombe à huit mètres de la porte d’entrée d’un des immeubles ; trois dans un petit jardin entre les bâtiments ; une sur un toit ; deux dans un petit espace vide séparant des immeubles ; une au milieu d’une ruelle ; et encore une dans un autre jardin.

    J’ai également trouvé des projectiles non explosés (petites bombes) partout : sur les toits des immeubles ; 2013-02-19T134913Z_1_APAE91I12E400_RTROPTP_2_OFRWR-SYRIE-ALEP-ROQUETTES-20130219.JPGsur les trottoirs, et dans les ruelles et jardins séparant les bâtiments. Des membres de groupes d’opposition armée qui contrôlent la zone ont rapidement rempli un sac avec les petites bombes non explosées éparpillées partout. Les murs des immeubles étaient criblés d’éclats, et on pouvait voir çà et là des trous à l’endroit où les petites bombes meurtrières avaient pénétré avant d’exploser à l'intérieur de certains logements.

    Noura, une jeune femme de 20 ans que j’ai rencontrée dans un des hôpitaux, m’a dit qu’elle avait été blessée dans son appartement. Sa sœur, qui était à ses côtés, m’a demandé : « Pourquoi le monde reste-t-il passif alors que nous continuons à nous faire bombarder tous les jours, même chez nous ? »

    Je n’avais pas de réponse.

    Ceux qui ordonnent ces attaques aveugles incessantes – notamment lorsque des bombes à sous-munitions interdites à l’échelon international sont utilisées – et les pilotes qui effectuent les frappes savent qu’ils tueront et mutileront des enfants et d’autres civils qui n’ont rien à voir avec le conflit.

    Il faut également qu’ils sachent qu’ils auront un jour des comptes à rendre pour ces crimes de guerre.

  • Syrie : Alep, de la répression généralisée au conflit armé

    Un article du site d'Amnesty International

    Alors que la ville d’Alep est le théâtre de combats intenses, le nouveau rapport All-Out Repression met en évidence les agissements des forces de sécurité et des milices soutenues par le gouvernement.


    L’attaque menée par les forces gouvernementales contre la ville d’Alep vient conclure plusieurs mois de mesures de répression brutales à l’encontre des voix dissidentes.

    Le nouveau rapport All-Out Repression (en anglais), qui s’appuie sur les recherches menées par Amnesty International à Alep à la fin du mois de mai, met en évidence les agissements des forces de sécurité et des chabiha, milices soutenues par le gouvernement, qui ont régulièrement tiré à balles réelles lors de manifestations pacifiques - tuant et blessant des manifestants et des passants, y compris des enfants - et ont traqué blessés, professionnels de la santé et militants de l’opposition.

     

    "L’attaque qui vise actuellement la ville d’Alep – et expose encore davantage la population civile – fait logiquement suite à la pratique inquiétante mais bien établie de violations des droits humains perpétrées par les forces gouvernementales dans l’ensemble du pays "

    Donatella Rovera, principale conseillère d’Amnesty International en matière de réactions aux crises, qui vient de passer plusieurs semaines à enquêter sur les violences commises dans le nord du pays, notamment à Alep.

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    Ce nouveau rapport montre que des familles de manifestants et de passants abattus par les forces de sécurité ont été contraintes de signer des déclarations où il était indiqué que leurs proches avaient été tués par des « groupes de terroristes armés ».

    À Alep, principal centre économique et ville la plus peuplée de Syrie, les manifestations ont débuté plus tard et n’ont pas eu la même ampleur que celles organisées dans les autres grandes métropoles du pays.

    Face à la multiplication ces derniers mois du nombre de manifestations à Alep et de personnes y participant, la réaction de l’appareil de sécurité de l’État s’est traduite, comme on pouvait s’y attendre, par un usage brutal et inconsidéré de la force, responsable fatalement de morts et de blessés parmi les manifestants pacifiques.

    Les personnes arrêtées ont fréquemment été victimes d’actes de torture, de menaces et de manœuvres d’intimidation en détention.

    Des violations systématiques et indiscriminées

    Le rapport fait état d’une large palette de violations systématiques conduites par l’État, parmi lesquelles des attaques menées délibérément contre des manifestants et militants pacifiques, la traque de manifestants blessés, le recours régulier à la torture, le fait de prendre pour cible les professionnels de la santé qui prodiguent des soins d’urgence aux blessés, des arrestations arbitraires et des disparitions forcées.

     

    "Les mouvements de contestation pacifiques dont j’ai été témoin dans différents quartiers de la ville se sont invariablement terminés par l’intervention des forces de sécurité qui ont tiré à balles réelles sur les participants non violents. Ces tirs aveugles, effectués sans le moindre discernement, ont souvent tué ou blessé des manifestants comme des personnes qui ne participaient pas à ces mouvements "

    Donatella Rovera.

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    Dans son nouveau rapport, Amnesty International exhorte de nouveau le Conseil de sécurité à assurer la présence d’une mission de surveillance des droits humains dans le pays, soit en renforçant et en élargissant la Mission de supervision des Nations unies en Syrie (MISNUS), dont l’action est au point mort et dont le mandat prend fin en août, soit en créant un autre mécanisme. Elle réitère l’appel lancé de longue date au Conseil de sécurité pour qu’il saisisse la procureure de la Cour pénale internationale (CPI) de la situation en Syrie, et impose un embargo sur les armes à destination de la Syrie dans le but de bloquer les transferts d’armes au gouvernement syrien.

    Amnesty International engage le Conseil de sécurité à décréter un gel des avoirs du président Bachar el Assad et d’autres personnes susceptibles d’avoir ordonné ou perpétré des crimes de droit international.

    Alors que la crise que traverse la Syrie se transforme en conflit armé interne et que des informations de plus en plus nombreuses font état de violations commises par l’opposition armée, Amnesty International prie de nouveau instamment tous les gouvernements qui envisagent de fournir des armes à l’Armée syrienne libre ou à d’autres groupes d’opposition armés de réaliser dans un premier temps une évaluation rigoureuse des risques, reposant sur des renseignements objectifs, pour s’assurer qu’il n’existe pas de risque substantiel que ces armes soient utilisées pour commettre ou faciliter de graves atteintes aux droits humains, y compris des crimes relevant du droit international.

    La paralysie internationale

    Amnesty International a pu enquêter de manière indépendante sur les allégations d’atteintes aux droits fondamentaux sur le terrain en Syrie, notamment à Alep et en périphérie de la ville, et a conclu que le gouvernement syrien était responsable de violations massives qui constituent des crimes contre l’humanité.

    Il est évident que le gouvernement syrien n’a pas l’intention de mettre fin à ces crimes, et encore moins d’enquêter sur ceux-ci. Il s’est en effet efforcé d’empêcher toute enquête indépendante sur les graves violations commises à Alep et dans d’autres régions du pays.

     

    "Il est du devoir de la communauté internationale de rendre justice à la population syrienne et de veiller à ce que les auteurs de ces graves violations et crimes aient à répondre de leurs actes. "

    Donatella Rovera.

    Or, il y a de cela quelques jours, le Conseil de sécurité s’est une nouvelle fois montré incapable d’adopter une résolution sur la Syrie. La paralysie dont souffre la communauté internationale depuis 18 mois a amené sans surprise le gouvernement syrien à croire qu’il pouvait continuer de commettre des violations, dont des crimes de guerre et des crimes contre l’humanité, en toute impunité. La situation en Syrie doit être déférée sans délai à la Cour pénale internationale.