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politique internationale - Page 135

  • Etats-Unis : Haine et extrémisme chez les Républicains

    Il n'ya pas que dans les Ardennes que l'on doit désigner un(e) candidat(e) aux prochaines élections.

     

    Aux Etats-Unis, la campagne des primaires pour choisir celui qui va affronter Obama vient de commencer. Et pour le moment, c'est plutôt le trop-plein de postulants. Cette année on un net virage à droite des candidats, soumis à une pression de leur base ulta-conservatrice. Leurs programmes tendent vers des propositions extrèmes, qui font peur même dans les milieux conservateurs.

    Voici ce qu'écrit le journal "The Economist", porte-parole habituel des patrons anglais . Ce texte est repris du Monde diplomatique.

     

    La campagne de l’Iowa aura en tout cas démontré l’intensité de la haine que suscite le président Obama au sein de l’électorat républicain, et à quel point cette hostilité conduit le parti à adopter des positions à la fois impraticables et extrémistes. Résumant la surenchère droitière à laquelle on vient images?q=tbn:ANd9GcR3Lg5NT8iKZ8ia4qfxVUNbZZfAD24S-bkTNxc4aOmn_-RfuoFCd’assister, l’hebdomadaire britannique The Economist, qui pourtant appela à voter pour M. George W. Bush en 2004, ironisait : « De nos jours, un candidat républicain est obligé de croire, non pas certaines, mais toutes les choses suivantes : que l’avortement doit être interdit quelle que soit la situation ; que le mariage homosexuel doit être proscrit dans tous les Etats ; que les 12 millions d’immigrés illégaux, même ceux qui vivent aux Etats-Unis depuis des décennies, doivent être renvoyés chez eux ; que les 46 millions de personnes qui n’ont pas d’assurance maladie ne peuvent s’en prendre qu’à elles-mêmes ; que le réchauffement climatique est un complot ; que toute augmentation d’impôts doit être rejetée (…) ; qu’Israël ne fait jamais rien de mal et que les “soi-disant Palestiniens”, pour reprendre les termes de Newt Gingrich, ne font jamais rien de bien ; que le ministère de l’environnement, celui de l’éducation et d’autres – dont il n’est pas nécessaire de connaître le nom – devraient être supprimés

  • Pas de traité pour rassurer les marchés!



    Nouveau traité européen: pas contre nous, pas sans nous! Déclaration du collectif pour un audit citoyen de la dette publique

     

    Le sommet européen du 9 décembre a décidé d'adopter un nouveau traité européen dès le mois de mars. Ce texte exigera des États qu'ils insèrent dans leur Constitution une « règle d'or » pour la réduction de leur déficit public. En le limitant à 0,5% du PIB en temps normal, cette règle agira comme un carcan d’austérité, empêchant toute politique économique alternative.

    Le projet de traité prévoit par ailleurs de durcir les règles qui figuraient déjà dans le Traité de cartesgood.jpgMaastricht puis de Lisbonne, en imposant de lourdes sanctions « immédiates » et « automatiques » aux pays contrevenants. En outre, concernant le stock actuel des dettes publiques, le nouveau traité exclurait toute annulation même partielle pour les pays en difficulté, telle celle concédée récemment dans le cas de la Grèce.

    Partout les citoyens, les usagers des services publics, les assurés sociaux devront payer pour rembourser les banques, même si celles-ci ont spéculé sur les obligations d’État et prêté à des taux abusifs. Alors que la dette résulte pour une large part des dérives de la finance et des cadeaux fiscaux décidés depuis vingt ans au profit des catégories aisées !

     

    Ce traité, purement punitif, ne prévoit rien pour réduire le pouvoir de l'industrie financière ou approfondir les solidarités entre peuples européens. Il contraindrait les États à des politiques d'austérité sans limites. Le caractère de plus en plus antisocial et antidémocratique de la construction européenne suscitera des luttes sociales et citoyennes légitimes mais fera aussi le jeu des démagogues nationalistes et xénophobes.

    Décidé en quelques semaines sous la pression des agences de notation, ce nouveau traité risque d'être images?q=tbn:ANd9GcSmJoIW2iLmKF963CjaEbyzIX5Kfomq0AwH060eXacevfZVRNSnqdKotciVratifié en hâte par voie parlementaire dans le dos des peuples. Son adoption marquerait un recul décisif de la démocratie en France et en Europe. Il appartient aux mouvements sociaux européens d'empêcher ce recul en imposant un vrai débat démocratique sur la dette publique, les alternatives à l'austérité et une nouvelle construction européenne.

     

    En France, le Collectif pour un audit citoyen de la dette publique appelle tous les citoyens à se mobiliser dans leurs quartiers, leurs villages, leurs lieux de travail, pour construire ensemble ce débat. Réunions publiques, manifestations, pétitions, occupations, actions symboliques... dans les semaines qui viennent, nous devons multiplier les initiatives pour nous opposer à l'adoption de ce traité. Nous tiendrons le 14 janvier à Paris une réunion nationale des collectifs locaux pour l'audit citoyen de la dette, afin d'échanger sur nos pratiques et de coordonner nos initiatives.

    Collectif pour un audit citoyen de la dette publique (www.audit-citoyen.org),

  • Corée du Nord : fermez les camps de prisonniers politiques maintenant

    Appel d'Amnesty International

     

    Environ 200 000 hommes, femmes et enfants vivent enfermés dans l’un des six camps pour prisonniers politiques de Corée du Nord. Les autorités nient leur existence, ainsi que leurs droits : torture, malnutrition, travail forcé y sont la norme.


    L’histoire du camp de Yodok, l’un des six camps de prisonniers politiques recensés en Corée du Nord

    prisonniers-Cor%C3%A9e-du-Nord2-300x202.jpgLe ressortissant nord-coréen Oh Kil-man a demandé l’asile politique au Danemark en 1986. Pour le punir, sa femme et ses deux filles sont envoyées à Yodok en 1987. Il reçoit des lettres de leur part en 1988 et 1989, des photos en 1991. Il est le seul à avoir jamais reçu ce type d’information de la part de prisonniers de camps. À la suite de leur transfert dans la zone de contrôle total de Yodok, Oh Kil-man n’a plus jamais reçu d’informations à leur sujet.

    Environ 50 000 hommes, femmes et enfants sont actuellement05dossier_coree_03-a2196-d2400.jpg détenus sans jugement ou à la suite de procès iniques dans le camp de Yodok, l’un des six camps pour prisonniers politiques du pays. Les prisonniers sont torturés et forcés à travailler dans des conditions dangereuses. Manque de nourriture, passages à tabac, soins médicaux inappropriés et conditions de vie insalubres sont à l’origine de nombreux décès en détention. Des exécutions y ont lieu.

    Le gouvernement nord-coréen nie leur existence pourtant avérée par des photos satellite et des témoignages recueillis par Amnesty International. Parmi les prisonniers, il y a des personnes critiquant la famille dirigeante, ou s’adonnant à des activités "antigouvernementales", comme regarder des émissions télévisées sud-coréennes.

    Des proches de personnes soupçonnées d’infractions sont envoyés à Yodok, selon le principe de la "culpabilité par association". Tous les camps possèdent des zones de contrôle total, d’où les prisonniers ne sont jamais libérés sauf exceptions. Les enfants qui y naissent y sont emprisonnés à vie.

     

    Corée du Nord : fermeture immédiate des camps de prisonniers politiques

    Signez la pétition en ligne en cliquant sur ce lien

  • Mission accomplie ?

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    Dessin du Canard Enchaîné

  • Libération de Salah Hamouri

    Communiqué du comité de soutien à Salah Hamouri

     

    Je veux, tout d’abord dire à Salah, au nom de son Comité national de soutien, toute la joie qui est la nôtre aujourd’hui de le savoir libre.

    Salah_Hamouri3.jpgNous partageons cette joie immense avec sa famille – avec sa mère, Denise, avec son père, Hassan, avec sa sœur, Caroline, et son frère, Samir.

    Salah est enfin près de vous, il est libre !

    Vous pouvez désormais l’embrasser pour la première fois depuis près de 7 ans. L’embrasser… Tout simplement.

    Depuis 4 ans son Comité de soutien a été mis en place en France. Et ce sont des dizaines et des dizaines de milliers de personnes, de jeunes spécialement, qui l’ont rejoint.

    A part l’extrême droite, des représentants de tous les partis démocratiques qui existent en France étaient présents dans ce Comité et ils ont agi, chacun selon, pour sa libération. De même que des personnalités, des élus, des citoyens de toutes les origines ou de toutes les croyances se sont rassemblés pour lui. Tous doivent en être remerciés. Très sincèrement. Du fond du cœur.

    Dès le premier jour nous avons dit clairement, sur la base des faits, que Salah était totalement innocent de ce qu’on lui reprochait puisqu’il n’avait commis aucun acte négatif. Et donc, depuis le premier jour, nous avons demandé sa libération.

    Nous avons multiplié, avec sa mère très souvent, des initiatives de toute sorte et des rencontres dans toute la France pour parler de son cas mais aussi, comme il l’a toujours souhaité et demandé, pour parler des prisonniers palestiniens.

    En France on l’attend avec impatience aujourd’hui. Beaucoup d’amis aux quatre coins du pays veulent le voir. Et l’écouter aussi. Sa famille s’est agrandie.

    Bien sûr cette libération arrive bien tard à nos yeux. Pour nous : il n’aurait pas du faire un seul jour de prison puisqu’il n’a commis aucun acte qui soit contraire au droit. Cela tient au fait que, en haut-lieu et c’est tout dire, on n’a pas porté à sa situation la même attention que celle qui a été apportée à d’autres cas et encore moins on n’a multiplié les mêmes efforts – sauf ces tous derniers temps – pour le faire libérer.

    Nous n’avons rien eu à dire de négatif, et nous n’avons rien dit, contre le fait que les autorités françaises se soient mobilisées pour un franco-israélien.

    Ce que nous n’avons pas admis, par contre et cela clairement, c’est le « deux poids, deux mesures » qu’elles ont observé dans cette affaire, et cela depuis le début. Voilà ce que nous n’avons jamais admis, et rien d’autre.

    Nous ne sommes pas tombés dans une sorte d’émulation sordide alors que pourtant, on peut le constater, Salah sort de prison à l’occasion d’un échange de prisonniers lié à Guilad Shalit. Comme si le sort de ces deux jeunes devait être absolument lié alors que leur situation était absolument toute différente.

    Nous avons, nous, estimé que la liberté ne se découpait pas ; qu’elle était valable pour tous ; qu’elle était universelle ou bien qu’elle n’était pas. Nous en sommes restés à la défense de principes et de rien d’autre. Et nous avons rassemblé comme rarement en pareille occasion. Encore merci à toutes et tous.

    Maintenant Salah est enfin libre et il va pouvoir enfin « revivre » sa jeunesse en respirant l’air pur et tonique de la liberté. Nous lui redisons toute notre estime et notre admiration pour avoir tenu comme il a tenu – c'est-à-dire dignement. Et pour s’être toujours effacé pour qu’on ne parle que des autres et non pas de lui.

    Reste qu’il est très connu maintenant en France. Et nous l’attendons, je lui redis. Qu’il prenne le temps qu’il lui faudra. Nous pouvons bien attendre un peu…Maintenant.

    Au nom de notre Comité de soutien, je lui redis notre joie. Je lui redis notre amitié. Je lui redis, ce jour, notre attachement absolu à la liberté comme à la liberté « inévitable » de la Palestine.

    Et que chacun le sache : maintenant notre Comité de soutien met Salah sous sa protection. Sous la protection de l’opinion publique française.

    Vive la liberté ! Vive la fraternité !

    Et vive cette France qui lutte pour ces valeurs que notre peuple a inventées 

     

    Jean-Claude Lefort
    Coordinateur du Comité de soutien

    Le 18.12.2011

  • Russie : des manifestants arrêtés pour avoir crié "Liberté"


    Communiqué d'Amnesty International


    Plus de 1000 personnes auraient été arrêtées en Russie à la suite des manifestations dénonçant la manipulation des votes lors des élections parlementaires du 4 décembre.  Les chiffres varient mais, bien que beaucoup aient été libérées en attendant d’être déférées à la justice, plus de 100 personnes pourraient encore être en détention. De nombreuses informations font état de passage à tabac, absence de soins et de nourriture, audiences à huis clos.

    Plus de 1000 personnes auraient été arrêtées en Russie à la suite des manifestations dénonçant la manipulation des votes lors des élections parlementaires du 4 décembre. Un certain nombre sont encore détenues. De nombreuses informations font état de passage à tabac, absence de soins et de nourriture, audiences à huis clos. On peut craindre que la police russe soit tout simplement en train d’écraser les manifestations d’opposition, même si elles sont pacifiques.

    Plusieurs cas d’agressions par la police contre des journalistes clairement identifiés comme tels, notamment Alexandre Tchernykh, du quotidien Kommersant, ont été recensés. Alexandre Tchernykh, qui se trouvait à Moscou le 4 décembre, a expliqué que des policiers l’ont jeté à terre, lui ont sauté dessus et lui ont administré des coups de pied après qu’il eut montré sa carte de presse.
    Le même jour, à Saint-Pétersbourg, Olga Kournossova, membre de l’opposition, a été emmenée à l’hôpital après avoir été appréhendée par la police.

    Des amis et des proches de certains détenus ont contacté massivement Amnesty International pour233002_des-policiers-arretent-un-manifestant-le-6-decembre-2011-a-moscou.jpg signaler de nombreuses violations, comme le fait que la police prive les manifestants en détention de nourriture et ne leur fasse pas passer les denrées alimentaires apportées par des proches.

    Selon certaines informations, une centaine de personnes auraient déjà été jugées. Plusieurs auraient été condamnées à des peines de détention administrative, d’autres à des amendes.
    Les autorités russes auraient imposé des restrictions telles que l’huis clos pour les audiences dans au moins un tribunal de Moscou. Amnesty International a cherché à obtenir une explication pour cette suspension des normes relatives à l’équité des procès et s’est entendu dire par le représentant du tribunal : "Je pense que c’est une mesure visant à garantir le bon fonctionnement du tribunal. "

    Les manifestations pacifiques spontanées en réponse à une importante évolution de la situation politique sont clairement admises par le droit international relatif aux droits humains. Les manifestations qui ont eu lieu en Russie ces derniers jours entrent dans ce cadre.

    Pourquoi des manifestants de l’opposition ont-ils été arrêtés en masse, alors que ceux en faveur du gouvernement, qui s’étaient rassemblés aux mêmes endroits, n’ont pas été inquiétés ?

    On peut craindre que la police russe soit tout simplement en train d’écraser les manifestations d’opposition, même si elles sont pacifiques.

    Alors que de nouvelles manifestations sont prévues, Amnesty International appelle les autorités russes à contrôler la police et à respecter le droit de manifester pacifiquement.

  • Mayotte : 44 jours de lutte et un mouvement suspendu.

    Mayotte vient de connaître un mouvement de grève long et combatif contre la vie chère.

     

    Un protocole d'accord a été préparé par un négociateur, mais n'a pas été signé par les syndicats.

    La situation est loin d'être redevenue normale, et les manifestations pourraient reprendre à partir du 19 décembre. Voici ce qu'écrit le site zinfos974.com basé à la Réunion :

    La perspective d'une reprise du mouvement contre la vie chère est toujours aussi présente dans l'esprit de l'intersyndicale mahoraise. Dans une interview accordée à Mayotte Première, le secrétaire général de la CGT locale, Salim Nahouda, confirme la relance de la grève "si la situation n'évolue pas".

    3480646-5011594.jpg?v=1322485697Le mouvement de grande ampleur contre la vie chère a perduré activement durant 44 jours jours, sans réellement aboutir à un accord satisfaisant pour tous, et aujourd'hui les prix ont encore augmenté dans l'île aux parfums. Désormais il est appelé à reprendre et pourrait bien profiter du soutien de sympathisants d'autres départements d'Outre-Mer. Du moins c'est ce qu'a laissé entendre Salim Nahouda au média public.

    Le militant a déclaré avoir des échanges et des rencontres programmées avec son homologue guadeloupéen à la CGT, solidaire du mouvement. "Nous n'en sommes qu'au stade des discussions mais nous pouvons toujours envisager de construire un front commun contre ce système mis en place, basé sur la domination et les profits", a-t-il confié.

    D'ici au 19 décembre, rien n'est acté et l'espoir de voir émerger des garanties sérieuses sur une baisse significative et durable des prix à Mayotte subsiste. Le syndicaliste de la CGT-Ma et un représentant de la CFDT rencontrent aujourd'hui en ce sens la ministre de l'Outre-mer, Marie-Luce Penchard.

    La trêve semble donc bien fragile, et il est certain que les problèmes liés à l'éloignement de l'île de laMayotte_scalewidth_630.jpg France  ne pourront être réglés par des transferts d'argent. Ceux-ci limiteront peut-être les tensions sociales, mais ne ferons qu'accentuer les disparités avec les autres îles des Comores (l'archipel qui comporte Mayotte).

     

    Ce calme relatif permet le retour à Vouziers des gendarmes de l'escadron 33/7. Ils devraient être là la semaine prochaine. C'est une bonne nouvelle pour eux et leur famille, car on se demandait s'ils allaient pouvoir être présents pour passer les fêtes de fin d'année avec ceux qui leur sont chers.