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politique internationale - Page 134

  • Syrie : le nombre de morts augmente à mesure que les bombardements de zones civiles se multiplient à Homs

    Extraits de l'article d'Amnesty International du 17 février


    Selon des informations obtenues par Amnesty International, au moins 377 civils ont été tués à Homs ces derniers jours après que les forces de sécurité syriennes aient intensifié le pilonnage de quartiers civils dans la ville assiégée.Certaines informations ont également fait état de la mise en place d’un dispositif militaire de grande envergure dans la ville d’Hama, à 50 kilomètres au nord, mercredi 15 février. 

    Homs, ville assiégée

    Depuis le 3 février, les forces de sécurité syriennes ont pilonné plusieurs zones à Homs et aux123096_vignette_syrie1.JPG alentours, dans le but, affirment-elles, d’éradiquer les groupes de résistance armée qui y sont établis.

    Les personnes tuées depuis le début de l’assaut visant Homs incluent 29 mineurs ; des centaines d'autres habitants ont été blessés. La nourriture ne parvient à la population qu’en quantité limitée et les blessés ne reçoivent pas de soins adaptés.

    Il a été indiqué à Amnesty International que comme avec d’autres villes à travers la Syrie, les autorités ont limité les livraisons de carburant, peut-être dans le but de sanctionner la population.

    Les soldats faisant défection sont de plus en plus nombreux à rejoindre l’Armée syrienne libre et d’autres groupes armés d’opposition, qui exerceraient un contrôle plus étendu sur al Rastan et d’autres zones. Des affrontements éclatent sporadiquement entre ces forces et les troupes syriennes qui encerclent Homs.

    Dans d’autres zones de la ville, telles qu’al Inshaaat, l’armée a pris possession de logements vacants, qui servent de dortoirs pour les soldats, ainsi que de postes de tir pour des tireurs embusqués.

    La situation humanitaire dans les bastions de l’opposition de la ville – notamment Bab Amr et al Khaldieh – serait terrible.

     

  • Grèce : jusqu'au bout de la logique libérale

    En Grèce, pays déjà à genoux, l'Europe et le FMI impose encore plus de sacrifices pour la population, en particulier pour les plus démunis.

    austerite.jpgIls veulent les voir écrasés, anéantis par toutes les mesures dictées. Et tout cela serait pour leur plus grand bien, évidemment.

    Les notions de droits de l'Homme et de solidarité semblent avoir disparu dans les décisions des instances européennes et mondiales. Il est bien clair qu'en dernier choix, c'est la finance qui reste la priorité pour nos libéraux. Si on en doutait encore, la preuve en est faite.



     

    Communiqué commun
    L’Association européenne pour la défense des droits de l’Homme (AEDH), la Ligue hellénique des droits de l’Homme (HLHR), la Ligue française des droits de l’Homme (LDH) considèrent que les plans d’austérités imposés à la Grèce conduisent à une situation sociale dramatique et suicidaire


    Plus de réformes, plus d’économie, plus de rigueur. Surtout plus de rigueur. Ainsi peut-on résumer le message envoyé à la Grèce par l’Union européenne, la Banque centrale et le FMI. Pour se voir octroyer une aide de 130 milliards d’euros, le gouvernement grec est sommé, brutalement, de mettre de l’ordre chez lui, à trois niveaux. D’abord, en faisant en sorte que le parlement grec approuve sans discussion un nouveau plan de rigueur ; ensuite, en dégageant les voies et moyens d’une économie supplémentaire de 325 millions d’euros, soit un sérieux tour de vis supplémentaire pour l’économie grecque, déjà lourdement pressurée ; enfin, en obtenant des partis au pouvoir l’engagement formel de mettre en œuvre les réformes prévues, quels que soient les résultats des élections législatives à venir.

    Cette course folle vers un « toujours plus » d’austérité ne peut qu’exacerber une dynamique de 11-09-09-austerite_72rvb.jpg?w=450récession économique et sociale, dans un contexte déjà fortement dégradé au plan des conditions de vie des grecs.

    Aucun hasard, donc à ce que cette politique chemine de concert avec une obligation « d’abstinence critique » et s’accompagne du vœu de remplacer « le gouvernement des hommes par l’administration des choses ». Avec ces nouvelles conditionnalités, c’est l’avenir d’un peuple et d’une nation qu’on condamne au sous développement. Au-delà, c’est l’Union européenne qu’on fragilise gravement, c’est la démocratie européenne qui est mise en cause.

    Pour l’AEDH, la HLHR et la LDH, les solutions à la crise systémique qui frappe entre autres la zone euro ne sauraient se réduire à une cure d’austérité faisant fi des droits économiques et sociaux, des libertés démocratiques, entre autres le droit des peuples à élire leurs représentants et à déterminer librement leurs orientations politiques. De ce point de vue, le sommet de Bruxelles, qui fait de la croissance et des solidarités des non sujets, n’est pas que décevant mais profondément inquiétant. Loin de constituer un encouragement, le signe positif d’une Europe attentive à l’urgence sociale et aux conditions d’un développement solidaire et durable, il risque de creuser davantage l’écart qui va croissant entre les peuples et l’idée même de construction européenne.

    Nous appelons à un sursaut des institutions européennes face à ces politiques qui ne conduisent qu’à une impasse sociale et économique, qui remettent en cause les droits sociaux légitimes de la population grecque, et au-delà de l’ensemble des résidents de l’Union européenne qui sont ou seront touchés par ces politiques d’austérité suicidaires.

  • Sénégal : Trois morts ça suffit ! Deux mandats c’est assez ! Wade, demal* !

    Communiqué du 2 février 2012 des Alternatifs

    Les Alternatifs soutiennent les aspirations légitimes des forces déamocratiques et de la jeunesse sénégalaise et demandent le départ d’Abdoulaye Wade. Il est plus que temps d’en finir avec les vestiges de la France-Afrique, les gouvernements corrompus et les démocraties relatives.


    On peut, de loin, voir dans les manifestations sénégalaises, de « malheureuses tensions » pré-electorales dans une démocratie africaine indépendante. Il s’agit en fait des perpétuelles convulsions qu’entraînent un système corrompu et autoritaire qui depuis un demi-siècle confisque la démocratie sénégalaise au profit d’une petite caste défendant les intérêts entendus d’une bourgeoisie compradore, issue du colonialisme français et de plusieurs décennies de françafrique.

    Depuis l’indépendance du Sénégal, trois chefs d’état se sont succèdés sur un modèle identique. Tous trois formés par l’état français et peu enclins à laisser le peuple s’exprimer.

    D’abord Léopold Sédar Senghor, le « grand poète », pour reprendre la formule passe-partout, qui demanifestation-senegal-16-mars2011-2e9c4.jpg 1945 à l’indépendance fut député français avant de devenir le premier président sénégalais. Senghor, qui décida d’engager une politique de grands travaux de l’état sénégalais destinés à rendre le pays souverain autonome et moderne, reléguant une partie du territoire « hors de l’histoire », hors de l’industrialisation, de l’électrification, de la création de réseaux routiers, destiné à devenir le grenier –arriéré- du Sénégal ; Senghor qui laissa les confréries mourides s’imposer comme le groupe d’influence religieux incontournable au Sénégal ; Senghor qui réprima violemment les mouvements sociaux ; Senghor, surtout, qui défendit avec âpreté les intérêts de l’état français au Sénégal. Pendant 5 mandats, le vieux Senghor étouffa l’espace public sénégalais, omniprésent dans les quelques médias nationaux (tous aux mains de son parti), façonnant le « débat démocratique » à sa convenance. Lors de son 5eme mandat, Senghor démissionne, après avoir été réélu, pour se garantir que le pouvoir resterait dans de bonnes mains, loin des dangers des caprices du suffrage universel. Après 20 ans de pouvoir, Senghor place Abdou Diouf, son ancien directeur de cabinet, son ancien ministre, son ancien Premier ministre, premier secrétaire du même Parti Socialiste. Et à son tour Diouf va tenir le pays, ses syndicats, ses médias, ses institutions. Et toujours Diouf saura mater les mouvements sociaux, la contestation d’une société qui continue à ne pas changer, à museler les médias, à s’arranger avec le système électoral pendant 19 ans. Enfin, en 2000, il est battu par Wade, à la tête d’une large coalition anti-Diouf. Les Sénégalais espèrent enfin la rupture avec l’ancien monde. Mais qu’est-ce qui pourrait changer ?

    Comme Senghor et Diouf, Wade a fait ses études en France. Il est issu du même système politique. C’est Senghor qui lui avait demandé de créer un parti libéral, le Parti démocratique Sénégalais, parce que le poète Senghor, il était comme ça : c’est lui qui décidait quel parti devait exister ou non. Et Wade a été le fidèle perdant de chaque présidentielle (en 78, 83, 88 et 93), idiot du système Senghor. Jusqu’à ce que le Poulidor des présidentielles sénégalaises gagne à son tour

    Qu’importe que Wade, candidat libéral, fût porté au pouvoir par une coalition COMPORTANT des partis communistes et d’extrême-gauche. Qu’importe qu’il promit privatisations et interventionnisme de l’état d’un même mouvement, baisses des dépenses publiques et augmentations des investissements étatiques en même temps. Wade avait promis d’en finir avec la concentration du pouvoir dans un même camp.

    Las ! Wade n’a fait que remplacer le quotidien pro-gouvernemental par un nouveau quotidien progouvernemental, la radio officielle par une autre radio, remplacer les obligés du PS par ceux du PDS, réprimer contestations et mouvements sociaux et mettre en concurrence les entreprises françaises et les entreprises chinoises et américaines pour continuer à solder les ressources sénégalaises aux profits de groupes étrangers et d’une poignée de Sénégalais.

    Et comme les autres, Wade ne supporte pas l’idée de ne rester au pouvoir que 12 ans. Depuis des mois, il tente de modifier le système électoral, voire de placer son fils Karim comme successeur, de tout faire pour rester en place.

    Malgré la vigueur des mouvements sociaux - santé, eaux, électricité, enseignement - depuis 2008, rien ne change et Wade prétend être réélu lors de l’élection présidentielle du 26 février 2012, malgré l’inconstitutionnalité de sa candidature, et en interdisant la candidature de Youssou N’dour, le chanteur sénégalais dont la popularité faisait craindre à Wade une défaite de taille.

    Les Alternatifs se joignent à la coalition des associations, syndicats et partis réunis au sein du M23, Mouvement du 23 juin, pour réclamer des élections transparentes et démocratiques et la fin des violences policières contre les manifestants.

    Trois morts ça suffit ! Deux mandats c’est assez, Wade, dégage !

    Les Alternatifs

    * « Wade, demal » = « Wade, dégage ! » en Wolof

  • Sénégal : vers la guerre civile ?

    Le Sénégal se prépare dans un climat de tension aux prochaines élections présidentielles de février.

     

    L'actuel président, Abdoulaye Wade (88 ans officiellement ) a multiplié les manoeuvres depuis plusieurs wade.jpgmois pour garder le pouvoir. La constitution ne permet que deux mandats pour ce poste présidentiel, et Wade a déjà été élu à deux reprises. Il a tenté de faire une réforme pour se faire élire en duo avec son fils Karim, puis a envisagé une autre réforme où il pouvait être élu au premier tour avec 25 % des voix.

    Depuis plusieurs mois, il annonce sa candidature, s'appuyant sur le fait que la modification de la loi a eu lieu pendant son premier mandat, et que donc celui-ci ne compte pas. En démocratie, les lois ne sont effectivement pas rétroactives. Mais il ne s'agit pas dans le cas présent d'appliquer un texte à une situation antérieure à sa parution.  La candidature de Wade, qui serait la troisième, intervient après la publication de la loi qui concerne de manière évidente le président.

    Ce tour de passe passe survient dans un contexte politique tendu, Wade étant désavoué par une grande partie de l'opinion comme l'ont montré les récentes élections locales (municipales en particulier).

    Le conseil constitutionnel sénégalais a validé ce soir la candidature de Wade . Ses 5 membres ont tous été nommés par le président, c'est dire leur totale indépendance.

    L'opposition a appelé à manifester ce jour, manifestation interdite au départ par le pouvoir, pour "éviter de faire pression sur le conseil constitutionnel". Le pouvoir a du reculer devant les réactions locales et internationales.

    Les risques de réactions violentes dans les jours qui viennent sont importants, et le scrutin présidentiel va connaître des moments difficiles dans ce pays connu comme un des plus démocratique d'Afrique. C'était le cas jusqu'aujourd'hui ...

     

    866990_senegalese-anti-government-youth-rally-against-president-wade-in-the-capital-dakar.jpg

  • Génocide arménien : de la transformation d’un fait historique en argument électoraliste


    Communiqué LDH

    La Ligue des droits de l’Homme, qui a compté à sa direction de grands défenseurs de la cause arménienne, de ses deuxièmes président et secrétaire général, Francis de Pressensé et Pierre Quillard, à Anatole France, entre autres, a fait de la dénonciation des massacres d’Arméniens dans l’Empire ottoman l’un de ses premiers combats au lendemain de sa constitution lors de l’affaire Dreyfus.

    images?q=tbn:ANd9GcRsQhfG6UDBxCQkLvG-7hQKoQn2B1cSml52kNe_ygZ6FYp4_oGoHekQbt3ssgLa Ligue des droits de l’Homme, qui a compté à sa direction de grands défenseurs de la cause arménienne, de ses deuxièmes président et secrétaire général, Francis de Pressensé et Pierre Quillard, à Anatole France, entre autres, a fait de la dénonciation des massacres d’Arméniens dans l’Empire ottoman l’un de ses premiers combats au lendemain de sa constitution lors de l’affaire Dreyfus.

    Aujourd’hui, elle poursuit son action pour la reconnaissance universelle du génocide dont les Arméniens ont été victimes en 1915.

    Mais elle considère comme inopportune la loi votée, suite à la visite de Nicolas Sarkozy en Arménie les 6 et 7 octobre, par l’Assemblée nationale le 22 décembre 2011 et le Sénat le 23 janvier 2012, visant à pénaliser en France toute contestation ou relativisation d’un génocide reconnu par la France. Faut-il le rappeler, iI ne revient pas à l’État d’écrire l’Histoire ni images?q=tbn:ANd9GcS1-tX7Lqxg8JwTJVd73jtJldy7cdKvJq_natYCwtSUZwwtlQJXDAaux lois et aux juges de réprimer les propos sur cette question historique.

    Cette initiative, qui ne répond pas à la nécessité de lutter contre une forme spécifique et déguisée de discours raciste au sein de la société française, mais relève fondamentalement de préoccupations idéologiques et électoralistes, est contre-productive par rapport à l’avancée nécessaire de la reconnaissance des faits.

    L’essentiel est que les historiens puissent œuvrer librement et scientifiquement, en Turquie comme en France.

    Paris, le 24 janvier 2012

  • Protégeons la démocratie et les droits en Hongrie


    Communiqué de l’AEDHL (Association Européenne pour la Défense des Droits de l’Homme)


    Entrée en vigueur le 1er janvier 2012, malgré les nombreuses critiques dont elle avait fait l’objet*, la nouvelle Constitution hongroise (appelée Loi fondamentale) et les lois cardinales qui l’accompagnent portent gravement atteinte à la démocratie et l’Etat de droit en Hongrie, et sont contraires aux valeurs fondamentales de l’Union européenne telles qu’établies dans l’article 2 du Traité sur l’Union européenne.
    L’AEDH dénonce la passivité de la Commission européenne qui a tardé à réagir malgré la demande du Parlement européen d’examiner ladite Constitution et les lois cardinales** et les multiples alertes lancées par la société civile hongroise et européenne.

    A travers cette nouvelle Constitution, ce sont des principes démocratiques fondamentaux qui sont remisimages?q=tbn:ANd9GcQ_0t5FD0hwMSEYYiMLknuvhjVegj8jNWKFIvVP8dPp5f4Ci_2p en cause : l’équilibre des pouvoirs exécutifs et judiciaires, l’indépendance des organes assurant la protection des droits et la légalité des lois, l’indépendance de la justice, la liberté de religion et le principe de séparation de l’église et de l’Etat, pour n’en citer que quelques uns.
    Des institutions clés telles que la Cour constitutionnelle, l’autorité de protection des données personnelles, les divers organes du système judiciaire, la Banque centrale, voient leur indépendance disparaître ou leurs pouvoirs limités. A cela s’ajoutent plusieurs décisions récentes du gouvernement qui visent à contrôler de près les institutions judiciaires : par exemple le mandat du président de la Cour Suprême a été interrompu et une personne très proche du parti Fidesz a été élue à la tête du Bureau national pour la justice (National Judicial Office). Infliger un tel revers à l’Etat de droit n’est pas tolérable dans un pays de l’UE.

    L’AEDH se félicite que la commission des libertés civiles, de la justice et des affaires intérieures du Parlement européen ait inscrit un débat sur ce sujet le jeudi 12 janvier, la Commission européenne devant présenter son évaluation de la situation en Hongrie.
    L’AEDH appelle la Commission européenne, gardienne des Traités et des valeurs et principes fondant images?q=tbn:ANd9GcQvQ74MP2JGOSwdOoaHgWhWm0q9rA5F_4Yylen_kVM19x0But4dl’Union, à faire des propositions concrètes pour que la Constitution et les lois en Hongrie promeuvent et respectent la liberté et les droits fondamentaux, tels qu’inscrits dans la Charte des droits fondamentaux et la Convention européenne des droits de l’Homme. L’Union européenne doit mettre en accord ses actes avec ses déclarations en matière de droits de l’Homme et de libertés publiques, s’il le faut en appliquant l’article 7 du TUE, prévoyant des mesures de sanctions contre les Etats membres allant à l’encontre de ces principes.

    La situation en Hongrie est un test de crédibilité pour l’Union européenne, dans une période de résurgence des nationalismes, des populismes et du recours toujours plus fréquent à une rhétorique publique et à un discours politique n’hésitant pas à valoriser le repli sur soi, à stigmatiser certaines populations ou groupes au sein d’un Etat, et instrumentalisant la situation sociale de plus en plus difficile d’une part croissante des populations. L’AEDH appelle les parlementaires européens, les organisations de la société civile, les citoyens, à prendre position et à s’élever pour que les citoyens hongrois et les résidents de ce pays ne soit pas exclus de la communauté de valeurs et des principes démocratiques qui doivent être le fondement de l’Union européenne.

  • Guantanamo : une décennie d'atteintes aux droits humains

    Le" pays des libertés" est intraitable pour tout ce qui touche à la libre entreprise.

    Pour les droits de l'Homme, les Etats-Unis sont beaucoup moins regardants, dès lors qu'ils considèrentguanta2012_orange.jpg que leur sécurité est en jeu. La création du centre de Guantanamo par l'administration Bush a généré une zone où aucune règle ne s'applique. Le candidat Obama avait promis de fermer ce centre, nous sommes à la fin de son mandat et Guantanamo héberge toujours des prisonniers qui ne bénéficient pas des droits élémentaires.

    Voici un extrait de la déclaration d'Amnesty International.

     

    Malgré la promesse faite par le président Barack Obama de fermer le centre de détention de Guantánamo avant le 22 janvier 2010, 171 hommes y étaient toujours incarcérés à la mi-décembre 2011. Au moins 12 prisonniers transférés à Guantánamo le 11 janvier 2002 y sont toujours détenus. L’un d’entre eux purge une peine de réclusion à perpétuité après avoir été déclaré coupable par une commission militaire en 2008. Les 11 autres n’ont toujours pas été inculpés.

    Le gouvernement de Barack Obama – en fait de larges sections des trois branches du gouvernement fédéral – ont adopté le cadre de la « guerre » mondiale mis en place sous le gouvernement de George W. Bush. Le gouvernement a ainsi affirmé en janvier 2010 qu'une cinquantaine de détenus de Guantánamo ne pouvaient être ni inculpés ni libérés, mais devaient être maintenus en détention militaire pour une durée indéterminée, sans inculpation ni jugement, au titre de l’interprétation unilatérale que font les États-Unis des lois de la guerre.

    Ce centre de détention, établi quatre mois après les attentats du 11 septembre sur une base navale américaine à Cuba, est devenu un symbole de torture et de mauvais traitements.

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    Parmi les prisonniers qui y sont toujours incarcérés, certains ont été victimes aux mains des États-Unis d’actes de torture et de disparitions forcées avant d’être transférés à Guantánamo. L’obligation de rendre des comptes n’a pas ou presque été mise en œuvre pour ces crimes relevant du droit international commis dans le cadre d'un programme de détentions secrètes ayant reçu l’aval du président.  Le gouvernement américain a systématiquement bloqué les démarches d’anciens détenus visant à obtenir des réparations pour ces violations des droits humains.