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politique internationale - Page 131

  • Syrie : Alep, de la répression généralisée au conflit armé

    Un article du site d'Amnesty International

    Alors que la ville d’Alep est le théâtre de combats intenses, le nouveau rapport All-Out Repression met en évidence les agissements des forces de sécurité et des milices soutenues par le gouvernement.


    L’attaque menée par les forces gouvernementales contre la ville d’Alep vient conclure plusieurs mois de mesures de répression brutales à l’encontre des voix dissidentes.

    Le nouveau rapport All-Out Repression (en anglais), qui s’appuie sur les recherches menées par Amnesty International à Alep à la fin du mois de mai, met en évidence les agissements des forces de sécurité et des chabiha, milices soutenues par le gouvernement, qui ont régulièrement tiré à balles réelles lors de manifestations pacifiques - tuant et blessant des manifestants et des passants, y compris des enfants - et ont traqué blessés, professionnels de la santé et militants de l’opposition.

     

    "L’attaque qui vise actuellement la ville d’Alep – et expose encore davantage la population civile – fait logiquement suite à la pratique inquiétante mais bien établie de violations des droits humains perpétrées par les forces gouvernementales dans l’ensemble du pays "

    Donatella Rovera, principale conseillère d’Amnesty International en matière de réactions aux crises, qui vient de passer plusieurs semaines à enquêter sur les violences commises dans le nord du pays, notamment à Alep.

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    Ce nouveau rapport montre que des familles de manifestants et de passants abattus par les forces de sécurité ont été contraintes de signer des déclarations où il était indiqué que leurs proches avaient été tués par des « groupes de terroristes armés ».

    À Alep, principal centre économique et ville la plus peuplée de Syrie, les manifestations ont débuté plus tard et n’ont pas eu la même ampleur que celles organisées dans les autres grandes métropoles du pays.

    Face à la multiplication ces derniers mois du nombre de manifestations à Alep et de personnes y participant, la réaction de l’appareil de sécurité de l’État s’est traduite, comme on pouvait s’y attendre, par un usage brutal et inconsidéré de la force, responsable fatalement de morts et de blessés parmi les manifestants pacifiques.

    Les personnes arrêtées ont fréquemment été victimes d’actes de torture, de menaces et de manœuvres d’intimidation en détention.

    Des violations systématiques et indiscriminées

    Le rapport fait état d’une large palette de violations systématiques conduites par l’État, parmi lesquelles des attaques menées délibérément contre des manifestants et militants pacifiques, la traque de manifestants blessés, le recours régulier à la torture, le fait de prendre pour cible les professionnels de la santé qui prodiguent des soins d’urgence aux blessés, des arrestations arbitraires et des disparitions forcées.

     

    "Les mouvements de contestation pacifiques dont j’ai été témoin dans différents quartiers de la ville se sont invariablement terminés par l’intervention des forces de sécurité qui ont tiré à balles réelles sur les participants non violents. Ces tirs aveugles, effectués sans le moindre discernement, ont souvent tué ou blessé des manifestants comme des personnes qui ne participaient pas à ces mouvements "

    Donatella Rovera.

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    Dans son nouveau rapport, Amnesty International exhorte de nouveau le Conseil de sécurité à assurer la présence d’une mission de surveillance des droits humains dans le pays, soit en renforçant et en élargissant la Mission de supervision des Nations unies en Syrie (MISNUS), dont l’action est au point mort et dont le mandat prend fin en août, soit en créant un autre mécanisme. Elle réitère l’appel lancé de longue date au Conseil de sécurité pour qu’il saisisse la procureure de la Cour pénale internationale (CPI) de la situation en Syrie, et impose un embargo sur les armes à destination de la Syrie dans le but de bloquer les transferts d’armes au gouvernement syrien.

    Amnesty International engage le Conseil de sécurité à décréter un gel des avoirs du président Bachar el Assad et d’autres personnes susceptibles d’avoir ordonné ou perpétré des crimes de droit international.

    Alors que la crise que traverse la Syrie se transforme en conflit armé interne et que des informations de plus en plus nombreuses font état de violations commises par l’opposition armée, Amnesty International prie de nouveau instamment tous les gouvernements qui envisagent de fournir des armes à l’Armée syrienne libre ou à d’autres groupes d’opposition armés de réaliser dans un premier temps une évaluation rigoureuse des risques, reposant sur des renseignements objectifs, pour s’assurer qu’il n’existe pas de risque substantiel que ces armes soient utilisées pour commettre ou faciliter de graves atteintes aux droits humains, y compris des crimes relevant du droit international.

    La paralysie internationale

    Amnesty International a pu enquêter de manière indépendante sur les allégations d’atteintes aux droits fondamentaux sur le terrain en Syrie, notamment à Alep et en périphérie de la ville, et a conclu que le gouvernement syrien était responsable de violations massives qui constituent des crimes contre l’humanité.

    Il est évident que le gouvernement syrien n’a pas l’intention de mettre fin à ces crimes, et encore moins d’enquêter sur ceux-ci. Il s’est en effet efforcé d’empêcher toute enquête indépendante sur les graves violations commises à Alep et dans d’autres régions du pays.

     

    "Il est du devoir de la communauté internationale de rendre justice à la population syrienne et de veiller à ce que les auteurs de ces graves violations et crimes aient à répondre de leurs actes. "

    Donatella Rovera.

    Or, il y a de cela quelques jours, le Conseil de sécurité s’est une nouvelle fois montré incapable d’adopter une résolution sur la Syrie. La paralysie dont souffre la communauté internationale depuis 18 mois a amené sans surprise le gouvernement syrien à croire qu’il pouvait continuer de commettre des violations, dont des crimes de guerre et des crimes contre l’humanité, en toute impunité. La situation en Syrie doit être déférée sans délai à la Cour pénale internationale.

  • Les grandes puissances mondiales reportent un accord historique sur le commerce des armes

    Le commerce des armes représente une activité florissante et participe à la "croissance" tant souhaitée.

    Il ne s'agit pourtant d'une marchandise comme les autres, des milliers de civils sont victimes tous les ans d'armes vendues sans contrôle suffisant. S'il parait utopique de faire cesser à court terme le commerce des armes,  de nombreuses ONG dont Amnesty International demandent un meilleur contrôle.

    Un traité sur ce commerce est en préparation mais plusieurs pays, parmi lesquels on retrouve les 2012-07-03-120704_delucq_promo_pt-thumb.jpgEtats-Unis, la Russie et la Chine, freinent pour retarder l'accord final.

    Salil Shetty, secrétaire général d'Amnesty International déclare : Ces négociations constituaient l’épreuve de vérité pour les dirigeants du monde. Une minorité de puissants ne s’est pas montrée à la hauteur des attentes, privilégiant son propre intérêt politique, et a endigué la vague de l’opinion mondiale – mais plus pour longtemps. La majorité des gouvernements du monde qui prônent un traité solide doivent maintenir la pression afin de parvenir à un accord d’ici la fin de l’année.

    Les militants  d'Amnesty International restent optimistes quant à la possibilité de parvenir à un Traité sur le commerce des armes efficace, une large majorité de gouvernements ayant assuré qu’ils continueraient à œuvrer en faveur d’un texte solide qui protège les droits humains.

    D'énormes enjeux financiers sont en cause, mais les morts et les blessés victimes de ces ventes d'armes non contrôlées sont des réalités qui ont un poids au moins aussi important.

    Il faut exiger des états un engagement à finaliser ce traité le plus rapidement possible, ce qui représenterait  une étape vers une prise en compte de la protection des populations civiles dans les conflits armés.

  • Europe-Israel : une coopération renforcée.

    Selon un plan d'action qui date de 2005, la coopération entre l'Union Européenne et Israel va se développer dans les mois à venir.

    Il ne s'agit donc pas d'une mesure nouvelle, mais l'application pleine et entière de ce protocole pose problème. En effet, l'Union Européenne condamne régulièrement la politique israélienne dans les territoires occupés. L'U.E. se positionne contre la colonisation et soutient la création d'un état palestinien.

    Pourtant Israel continue sa politique malgré les résolutions du conseil de sécurité, en particulier celleDRAPEAU%2BSIONISTE%2BEUROP2EN.jpg qui a fixé les frontière du pays.

    Cet état est par ailleurs un état religieux, dont bien des lois et des pratiques sont à l'opposé de nos valeurs laïques. Citons simplement la politique d'immigration qui enferme les personnes arrivant d'Afrique, et qui encourage l'arrivée d'autres personnes venant de Russie d' Europe ou d'ailleurs sur le seul critère qu'elles seraient juives. Il n'est pas nécessaire pour elles de parler hébreux ou de prouver qu'elles peuvent s'intégrer, leur pratique religieuse suffit.

    Les échanges  bilatéraux, qu'ils soient commerciaux ou d'une autre nature, ne sont pas une activité neutre, échappant à tout jugement moral. Si Israel ne respecte pas les valeurs des Droits de l'Homme et se situe en dehors  des règles de la communauté internationale, l'Europe doit en tirer les conséquences.

    Voici un extrait du commentaire du "Figaro" sur ce sujet :

    mur_israel.jpgSelon des responsables européens, la soixantaine d'accords s'inscrit dans le cadre d'un plan d'action qui remonte à 2005 et ne représente pas une "revalorisation" significative des relations UE-Israël. Mais d'autres diplomates reconnaissent que le message donné n'est pas très clair. "Une fois de plus nous entendons des paroles critiques d'un côté, mais les affaires continuent comme si de rien n'était de l'autre", admet l'un d'entre eux, en jugeant que les déclarations de l'UE sur le processus de paix au Proche Orient "ne sont rien d'autre que du théâtre".

    Côté israélien, un porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Paul Hirschson, a estimé n'être pas au courant d'un quelconque "grand plan d'élargissement de la coopération", tout en jugeant que toute amélioration de la coopération UE-Israël était "la bienvenue". Les Israéliens tentent depuis plusieurs années d'obtenir une révision à la hausse des relations avec l'UE, leur premier partenaire commercial, mais la démarche a été suspendue par l'UE après l'offensive israélienne dans la bande de Gaza au début 2009.

  • Syrie : les massacres continuent

    Le conseil de sécurité de l'ONU n'a toujours pas voté de résolution sur la Syrie, et la guerre civile fait chaque jour de nouvelles victimes, en particulier dans la population civile.

    Le veto de la Russie et de la Chine constitue un véritable droit de tuer pour le dictateur en place àManifestations-a-Alep-en-Syrie-le-26-mai_scalewidth_630.jpg Damas.

    Malgré cela, l'opposition semble se renforcer et les zones de combat s'étendent à tout le pays. L'armée reste fidèle à Assad, mais il existe de nombreuses défections de soldats qui rejoignent les troupes de l'opposition. Deux événements récents montrent la vulnérabilité du régime en place : la défection d'un général de l'armée syrienne et l'attentat qui a touché le coeur du dispositif de répression.

    Amnesty International s'inquiète pour la population syrienne et demande à la Russie de s'engager pour faire cesser les violations des droits humains en Syrie :

    "(..)La Russie et la Chine ont en effet opposé leur veto à une résolution du Conseil qui proposait que le plan de paix en six points négocié par l’envoyé international Kofi Annan se décline aux termes du Chapitre 7 de la Charte des Nations unies, qui autorise le Conseil à adopter des sanctions diplomatiques et économiques contre le gouvernement syrien s’il continue de pilonner les villes à l’artillerie lourde et ne retire pas ses troupes.

    C’est la troisième fois que la Russie et la Chine exercent leur droit de veto pour bloquer les résolutions du Conseil de sécurité sur la Syrie.

    Ce veto est opposé au lendemain d’une attaque qui a tué le ministre syrien de la Défense, son adjoint et l’assistant du vice-président à Damas. Selon certaines informations, d’autres hauts représentants de l’État, dont le ministre de l’Intérieur, ont été grièvement blessés.

    Ce veto va encourager de plus belle les parties au conflit qui ordonnent ou commettent des violences et des crimes en toute impunité. (...)"

    Pétition A.I.(cliquer ici)

    Le gouvernement russe doit protéger les civils en Syrie

  • Les Espagnols manifestent contre la rigueur

    Après la Grèce, le Portugal, l'Irlande, c'est au tour de l'Espagne de subir de plein fouet l'austérité.

    A chaque fois, la "crise" sert de prétexte pour imposer des mesures violentes contre les salariés les retraités et les chômeurs. Aucun d'entre eux n'est responsable de ce qui se passe dans les milieux de la4064449.jpg haute finance.Pourtant, les gouvernements de ces pays appliquent la même méthode qui vise en premier les plus faibles.

    Trop c'et trop et les Espagnols manifestent en masse contre la brutalité des mesures prises par le gouvernement de droite, pourtant récemment élu.

    Voici un extrait du compte-rendu de la manifestation par la RTBF :

    "Si tu veux gagner, lutte sans relâche", "Rajoy nous vole", "Je veux un Noël", proclamaient de petites pancartes. D'autre portaient ce seul mot "NO" illustré d'une paire de ciseaux, symbole de ces nouvelles coupes budgétaires qui ont déclenché la colère de tout le pays.

    Car le malaise des Espagnols, déjà soumis à de lourds sacrifices dans un pays en récession, étranglés par un chômage de près de 25%, est monté d'un cran face à ce nouveau tour de vis.

    Le plan annoncé le 11 juillet par le chef du gouvernement conservateur, Mariano Rajoy, pour répondre aux exigences de Bruxelles, prévoit 65 milliards d'euros d'économies jusqu'en 2014, via notamment une hausse de la TVA, la suppression cette année de la prime de Noël pour les fonctionnaires, équivalente à un mois de salaire, et une baisse des indemnités chômage.

  • Frères musulmans : victoire électorale et défaite politique ?

    Les échéancers électorales ne concernaient pas que la France ce dimanche.

    En Grèce et en Egypte des élections de grande importance ont eu lieu.

    Voici un extrait de l'analyse du Monde Diplomatique sur les présidentielles égyptiennes.

    Le second tour de l’élection présidentielle semble avoir donné la victoire au candidat des Frères musulmans Mohammed Morsi, qui aurait obtenu plus de 52 % des votes contre 48 % pour son rival, l’ancien général Ahmed Chafik. Cette élection infirme la plupart des prévisions que j’ai pu entendre, formulées par des journalistes ou des intellectuels libéraux, encore une fois incapables de comprendre la réalité du fait politique islamiste. Pourtant, malgré cette victoire, les Frères ne peuvent être satisfaits. Leur candidat n’aura que peu de prérogatives, l’essentiel de celles-ci restant entre les mains du Conseil suprême des forces armées (CSFA), qui ne semble pas décidé à un vrai tranfert du pouvoir vers les autorités civiles. Et l’organisation a subi de graves reculs durant ces derniers mois, dont elle est pleinement responsable : son candidat Morsi a obtenu au premier tour de la présidentielle cinq millions de voix, la moitié du score obtenu par les Frères aux élections législatives.

     

    La suite sur le Monde Diplomatique.net

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  • Salon de l'armement Eurosatory : un commerce mortel à réguler d’urgence

    Le commerce des armes reste une activité très florissante, même en temps de crise.

    Et la France est malheureusement dans le peloton de tête dans ce domaine.

    Extrait de l'article d'Amnesty International

     

    A trois semaines de l’ouverture de la conférence de l’ONU pour l’adoption d’un traité international sur le commerce des armes (TCA), les plus gros exportateurs d’armement se retrouvent du 11 au 15 juin au Salon Eurosatory près de Paris pour faire la promotion de leur matériel. Amnesty International France, le CCFD-Terre Solidaire et Oxfam France, qui ont été interdites d’accès à ce salon international, rappellent l’urgence d’un TCA.

    Nombre d’exposants sur le salon ont exporté des armes vers des destinations et dans un contexte où leurs équipements ont pu permettre de commettre ou faciliter de graves violations du droit international. Les trois organisations françaises, partenaires de la campagne internationale « Contrôlez les armes », interpellent les participants du Salon, ainsi que le COGES/GICAT, organisateur, afin qu’ils se prononcent clairement en faveur d’un TCA robuste et contraignant.
    Les trois ONG se sont vu refuser leur demande d’accréditation d’entrée à Eurosatory.

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