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  • Bangladesh: un an après la catastrophe du Rana Plaza, quelle solution pour les victimes ?

    Le 24 avril 2013, l’immeuble du Rana Plaza s’est effondré au Bangladesh, tuant plus de 1 130 personnes et laissant des milliers de travailleurs handicapés. Combien de drames faudra-t-il encore pour responsabiliser enfin les entreprises ?

    Parmi les étiquettes retrouvées dans les décombres du Rana Plaza, il y avait celles de grandes marques européennes et françaises. Certaines sous-traitaient officiellement leur production dans cette usine bangladaise, d’autres ont dénoncé le fait d’être victimes de sous-traitance sauvage.

    Le secteur textile-habillement a massivement recours à la sous-traitance, en cascade ou dissimulée. Et dans un marché extrêmement concurrentiel, des pressions toujours plus grandes en termes de délais et de coûts, pèsent sur ces sous-traitants. Les conditions de travail y sont souvent déplorables et les contrôles trop peu nombreux pour garantir que les droits humains ne soient pas bafoués.
    Dans ce cas, pourquoi n’existe-t-il pas des règlementations pour imposer des contrôles obligatoires sur les chaines d’approvisionnement ?

    Or, aujourd’hui faute de norme, il est impossible de mettre en cause la responsabilité de sociétés donneuses d’ordre en France pour les violations des droits humains commises par leurs filiales ou leurs sous-traitants à l’étranger.


    Pourtant, en France, une proposition de loi allant dans ce sens a été déposée par des parlementaires. Au Rana Plaza, si cette loi avait existé, les entreprises auraient pu prévenir le drame en identifiant les risques liés au bâtiment d’une part et elles auraient pu voir leur responsabilité juridique engagée d’autre part. Les victimes auraient ainsi pu obtenir des réparations qui aujourd’hui font défaut. 


    Les populations n'ont pas à payer le prix de la course aux profits des multinationales. L'Etat a le devoir de s'assurer que les entreprises respectent les droits humains et l'environnement, partout où elles opèrent, en France comme à l'étranger. François Hollande s'y est engagé
    Nos responsables politiques doivent maintenant agir pour prévenir de nouveaux drames.

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  • Pour un salaire minimum à 75 euros par mois

    Article repris du site humanite.fr

    Des centaines de milliers d'ouvriers du textile du Bangladesh ont déversé leur colère dans la rue lundi, au troisième jour de leur mouvement, afin d'obtenir un salaire minimum de 100 dollars par mois, cinq mois après un dramatique accident industriel.


    La police de Gazipur, près de la capitale Dacca, où plusieurs centaines d'usines textiles sont implantées, a compté jusqu'à 200.000 manifestants. Les manifestations contre les faibles salaires et les mauvaises conditions de travail ont secoué le secteur de l'habillement du Bangladesh depuis l'effondrement en avril du Rana Plaza, qui a tué plus de 1.100 personnes. Un dirigeant syndical, Shahidul Islam Sabuj, a prévenu que les manifestations pourraient se prolonger tant que les salaires ne sont pas augmentés. "100 dollars c'est le minimum que nous demandons. Un ouvrier a besoin de bien plus pour pouvoir vivre décemment", a-t-il dit à l'AFP. "Les prix de toutes les denrées principales ont augmenté mais nos paies n'ont pas bougé depuis des années", a déclaré l'un des manifestants.

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    Des milliers d'entre eux, bâtons à la main, ont bloqué les routes reliant la capitale Dacca au nord et à l'ouest du pays, interrompant la circulation pendant plusieurs heures. Le vice-président de l'association des fabricants et exportateurs de vêtements du Bangladesh rapporte qu'au moins deux usines ont été incendiées dans le faubourg de Savar, où l'immeuble s'est effondré. La police fait état d'affrontements entre les ouvriers manifestants et les forces de sécurité.

    Blocage du patronat

    Les ouvriers de ces usines de confection ont de quoi être en colère. Les propriétaires d'usine ont rejeté la demande formulée par les syndicats d'établir un salaire mensuel minimum de 8.114 taka (100 dollars US)  , affirmant qu'ils pouvaient augmenter les salaires de seulement 20% à 3.600 taka, en raison de la conjoncture économique mondiale morose. Or, le Bangladesh reste le deuxième exportateur de vêtements au monde, fournissant notamment des grands noms tels que l'américain Walmart, le français Carrefour ou encore le suédois H&M. Pilier de l'économie, le secteur avec ses 4.500 usines représente 80% des exportations annuelles s'élevant à 27 milliards de dollars. Mais la grande majorité des 3 millions de travailleurs ne gagnent qu'un salaire de base mensuel de 3.000 taka (38 dollars américains) -soit un des plus bas au monde- suite à un accord tripartite entre les syndicats, le gouvernement et les fabricants signé en août 2010. Le groupe de travail mis en place par le gouvernement pour examiner les salaires se trouve donc dans l'impasse.